Ensemble, avec Vous et pour Tous, continuons !

Je parle assez peu de mon activité de conseiller municipal sur ce blog, alors qu’elle occupe de plus en plus de mon temps libre, surtout en ce moment avec la préparation des élections municipales de 2014.

J’ai toujours été intéressé par les événements de ma commune. Je suis lecteur assidu du journal communale et j’assistais épisodiquement à différentes manifestations plus ou moins folkloriques.

Jusqu’au jour où un voisin qui travaillait à la marie m’a incité à assister à un conseil municipal. Tout à mon ignorance, je lui ai répondu « Ah bon, c’est public? »… Et dès le mois suivant, je me retrouvais assis dans les rangs du public, enfin du public, plutôt à côté d’un tondu et d’un pelé, assistant à mon premier conseil municipal.

Depuis, le virus ne m’a pas quitté, et quand il a fallu trouver des bénévoles pour aider à tenir les bureaux de votes supplémentaires (la population de la commune est en forte croissance), un conseiller de l’époque m’a foncé dessus en me disant: « puisque je vois que vous êtes toujours dans les rangs du public, je vous propose de m’aider à tenir le bureau de vote ».

Tenir un bureau de vote, c’est être au cœur de la vie de notre démocratie. Mais c’est aussi de longues heures d’attente comblées par des discussions sur tous les sujets du moment. Ce qui fait que lors des dernières élections municipales, le candidat principal est venu me trouver pour compléter sa liste. Je me suis donc retrouvé antépénultième sur sa liste (lire ce billet). Normalement, je n’aurais pas du être élu. Sauf qu’il n’y a pas eu d’autres listes face à nous…

Cette fois, pour les élections de 2014, c’est avec un bilan de 5 années de travail comme conseiller municipal que je m’apprête à participer à l’ensemble de la campagne électorale. C’est une découverte pour moi.

Tout d’abord, le maire sortant ne se représente pas, ayant passé plus de 30 ans à gérer sa commune et atteint un age respectable. Il sait qu’il faut passer la main et ne pas faire le mandat de trop. Il passe le relais à son 1er adjoint qui est, me semble-t-il, très bien préparé à son futur rôle de 1er magistrat de la commune (s’il est élu). Il a donc fallu constituer une liste avec tous les conseillers qui souhaitent repartir pour 5 années de travail, et compléter la liste (car tous ne souhaitent pas repartir) avec des « petits » nouveaux.

Ma commune fait environ 5500 habitants et jouxte une ville très dynamique. La campagne municipale qui s’annonce, avec le départ du maire historique local, sera à l’image de la commune: dynamique! C’est-à-dire qu’il y aura plusieurs listes qui vont s’affronter, et un futur conseil municipal avec une opposition, ce qui est une bonne chose.

Pour l’instant, sauf dans les grandes villes où les monstres politiques sont déjà en action, notre équipe (et celles de nos futurs concurrents) travaille discrètement et construit le programme. C’est une phase intéressante où de nombreuses idées sont exprimées, ce qui est très important surtout dans une liste quasi apolitique. Comme la liste est constituée majoritairement de conseillers sortants, nous partons des projets en cours et du bilan pour nous projeter sur l’avenir de la commune, ses difficultés et ses atouts.

Parallèlement au programme, il faut s’intéresser également à la « tactique » de campagne: quand présenter la liste au public, quand commencer les premières réunions publiques et sur quels thèmes du programme, quel slogan choisir, quelles affiches imprimer. Il faut également écrire les courriers, préparer le site internet, décider des outils technologiques, etc. Sachant que dans notre cas, il n’y a pas de conseiller en communication et que toutes les dépenses se font sur notre argent personnel.

J’assiste également aux manœuvres des listes adverses, aux tentatives d’espionnage, de débauchage de membres de la liste. J’ai ainsi été approché pour faire parti d’une autre liste, ce que l’ai refusé poliment. C’est le bal des hypocrites 😉

Tant que ce n’est pas le bal de ardents

Chaque mois nous nous réunissons avec des taches à faire, des sujets à trancher, des discussions à avoir. A chacun son travail, même si parfois, cela tient un peu de la « bricole ». Moi, par exemple, je m’occupe du site internet… Je sais réserver des noms de domaine (check), je sais choisir des hébergeurs (check) et gérer les boites aux lettres du domaine (check), mais quant au choix du design du site, c’est une autre histoire… J’en suis à tester différents modèles tous prêts pour me faciliter la tâche!

Et début 2014 commencera la saison du combat politique: les réunions publiques et les confrontations d’idées! Pour un timide compulsif comme moi, additionné d’une once d’agoraphobie, la période s’annonce difficile. Pensez-y avant d’envoyer une tomate sur l’orateur 😉

Ensuite la liste sera déposée officiellement, avec une alternance stricte homme/femme. A ce moment là, je saurai en quelle position je suis, et je verrai si j’ai une chance d’être élu, puis d’être adjoint ou simple conseiller. 

Une chose me rend plus fort que bon nombre de mes concurrents: je n’ai aucune ambition. Si je ne suis pas élu, je serai ravi d’être dans l’opposition, même assis dans les rangs du public. La critique, c’est bien aussi. Et puis, c’est plus facile 😉

Si je suis élu ET adjoint, je pourrai peut-être célébrer avec fierté le premier mariage homo de la commune ! Si je suis élu, je ferai en sorte que nul vote électronique ne vienne semer le doute dans notre démocratie locale. Si je suis élu, j’essaierai d’accueillir chaque nouvelle personne qui s’installe sur la commune comme il se doit. Si je suis élu, je continuerai à lutter contre l’insolence des riches. Si je ne suis pas élu, je continuerai quand même à consacrer un peu de temps pour les moins chanceux d’entre nous (lire aussi ce billet). Si je suis élu, j’espère pouvoir enfin aller serrer la main des gens du voyage.

N’oubliez pas d’inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre, et dites leur de voter! En attendant, je serai toujours ému par les réactions des gens dans un bureau de vote (lire aussi ce billet).

Quand je serai plus vieux, j’enlèverai mon béret devant l’urne de vote.

Votez pour moi !

GERME

Depuis trois ans, je suis une formation au management. Comme beaucoup d’ingénieurs, j’ai toujours privilégié la connaissance et la compétence technique au détriment des autres qualités que doit avoir un bon « chef d’équipe ». Le travail en équipe et l’animation d’équipe ne m’ont pas été enseignés lors de ma formation initiale maintenant lointaine. Et après 30 ans d’immersion dans la technique, il était temps de retourner à l’école, pour corriger ce que j’avais pu apprendre « sur le tas ». Le management en fait partie.

Je suis allé voir la personne en charge des ressources humaines dans mon entreprise et elle m’a conseillé de prendre contact avec une animatrice de ce formidable organisme qui s’appelle GERME.

Késako ?

GERME est une association loi 1901 qui est née d’une initiative de membres et d’animateurs de l’Association Progrès du Management (APM) en 1992 qui ont souhaité une approche de perfectionnement au management des entreprises pour leurs cadres de direction. L’association GERME a finalement été créée fin 1997 et constitue le réseau de référence pour les managers qui veulent développer et mettre en œuvre de nouvelles compétences en management. l’acronyme GERME signifie d’ailleurs Groupes d’Entraînement et de Réflexion au Management des Entreprises.

Les managers adhérents à GERME progressent et se développent par la formation, les mises en situation et le partage d’expériences au sein de groupes présents sur tout le territoire français, les Antilles et la Belgique. Chaque groupe compte de 15 à 20 cadres de direction qui se réunissent 8 fois par an pour suivre un cycle de formation, pilotés par des animateurs formés à la pédagogie GERME.

C’est pour moi l’occasion de prendre un peu de recul par rapport à la pression du travail, à l’urgence des problèmes que je rencontre au quotidien dans mon entreprise. C’est surtout pour moi un lieu d’échanges en confiance. En effet, quoi de mieux que de rencontrer des personnes d’autres entreprises, ayant des responsabilités similaires, mais dans des métiers très différents, et de pouvoir se confier à eux, de pouvoir parler de ses propres faiblesses, erreurs et défauts en étant écouté sans se sentir jugé.

Une fois par mois, sur 8 mois sélectionnés judicieusement pour que tout le monde puisse participer, je rencontre des personnes qui sont devenues pour moi des camarades de galère, que je connais maintenant mieux que leurs collègues de boulot, et nous suivons une journée de formation animée par un conférencier sélectionné par le réseau GERME, sur un thème que nous avons collectivement choisi. Les thèmes se regroupent dans 4 axes pédagogiques: le manager et le monde, le manager et son entreprise, le manager et son équipe, et enfin le manager lui-même…

Pour vous donner une idée, voici quelques unes des formations que j’ai suivies depuis 2011:

– Comment gérer les personnalités difficiles ?

– Comment motiver son équipe ?

– Comprendre et manager la génération Y

– Anticiper et accompagner le changement

– L’attitude intérieure positive

– Prendre la parole en public et rester zen

– L’intelligence émotionnelle

– Comment mieux gérer son stress ?

– Humour et management

– Conduire le changement

– Décrypter la gestuelle pour rendre plus efficace sa communication

– La communication de crise, quelles relations avec la presse ?

– L’art de la répartie : comment réagir en toute situation ?

– Équilibre vie professionnelle vie privée

A chaque fois, le conférencier anime la journée en alternant présentation, mise en situation, exercices pratiques, échanges entre apprenants, etc.

Cela permet de recevoir des connaissances en provenance d’un professionnel expérimenté, de pouvoir les discuter et se les approprier, et surtout de confronter « entre nous » les expériences – bonnes ou mauvaises – des uns et des autres. Qui n’a pas eu à gérer une réunion houleuse, une personne qui réagit de manière désagréable, des problèmes d’ego ou un conflit au sein de son équipe de travail ?

J’apprends beaucoup sur moi-même au cours de ces formations. Elles ont contribué – j’espère – à améliorer mon contact avec les autres, que ce soit dans mon univers professionnel où l’on est parfois prompt à critiquer l’interface chaise-clavier, dans ma gestion des réunions d’expertise où l’écoute est importante ainsi que la bonne gestion de crise, ou dans ma tache de conseiller municipal, je pense en particulier à l’animation des réunions publiques.

Les valeurs GERME, sur lesquelles travaillent tous les adhérents, sont les suivantes: Progrès, Respect, Ouverture, Confiance, Humilité et Ensemble (PROCHE). Elles illustrent bien le mode de fonctionnement du groupe GERME auquel j’appartiens. Elles permettent de développer et mettre en œuvre de nouvelles compétences en management. Elles permettent d’apprendre à se connaître pour accepter ses limites et renforcer ses points forts.

En septembre 2013, il y avait 87 groupes GERME réunissant 1310 adhérents. Les groupes accueillent des cadres de direction associés à la réflexion et aux décisions stratégiques: cadres en responsabilité d’équipes, cadres en responsabilité transversales et parfois des dirigeants de TPE. Les adhérents sont accueillis dans un groupe en veillant à la diversité des fonctions et à la non-concurrence des entreprises représentées. Vous trouverez plus d’informations sur le site de l’association. N’hésitez pas à entrer en contact avec un animateur proche de vous ou directement avec l’équipe d’accueil de l’association. Les formations sont prises en charge par votre entreprise.

J’avais beaucoup d’idées reçues sur le management, principalement par méconnaissance. J’imaginais que certaines personnes avaient une sorte de qualité naturelle innée de « leader » charismatique, ou d’autres l’insupportable comportement de « petits chefs ». Je pensais que les cours de management consistaient en un ensemble de « trucs » pour manipuler les gens et en augmenter la productivité. J’avoue être allé un peu à reculons aux premières formations, moi le scientifique pur cru.

Au final, j’apprends à être plus ouvert, responsable, engagé, en constant perfectionnement, capable de comprendre mon environnement avec du recul, acteur et diffuseur de progrès au sein de mon entreprise, et acteur du changement.

Mes collègues ont constaté le changement. J’ai pu apprécier mon évolution dans la conduite des réunions d’expertise judiciaire. Même les étudiants sentent que j’ai changé en mieux. Même mes enfants…

Il me reste à mettre tout cela en pratique avec les élections municipales qui s’annoncent…

J’en parlerai sûrement ici.

En vrac

#0

C’est la première année où je vais effectuer plus d’expertises privées dans le cadre de mon activité free-lance (lire ce billet) que d’expertises judiciaires. Un signe de l’âge des temps ?

#1

J’ai une sœur formidable qui a repris le flambeau de mes parents (tous les deux instituteurs) : elle est professeur des écoles en maternelle dans une ZEP. Comme ce billet décrit exactement son travail, je vous en recommande la lecture.

#2

Je suis toujours en train de passer des entretiens pour voir ce que je vaux sur le marché du travail. Négatif côté ANSSI (dommage, j’aurais aimé travailler avec des roxors), négatif côté Google, négatif pour l’instant côté EADS… Je continue ma crise de la cinquantaine en cherchant tranquillement. Mais je ne me fais pas trop d’illusion: beaucoup de structures préfèrent investir dans la jeunesse pas trop chère. Alors, je réfléchis de plus en plus à développer mon activité d’indépendant pour voir si je peux sauter le pas (voir point #0). Encore faut-il en avoir le courage !

#3

Mon utilisation de Twitter a sensiblement évolué : je poste de moins en moins de tweets et devient de plus en plus un lecteur passif des conversations des autres. C’est assez frustrant. Mais j’ai de moins en moins de choses à dire et toujours autant de choses à apprendre. C’est ainsi. N’hésitez pas à me suivre (@Zythom), vous êtes sur de ne pas voir votre TL floodée… Par contre, je vous préviens, je RT des tweets qui peuvent être vieux de la veille, voire de plusieurs jours 😉

#4

Le blog en version anglaise/américaine se développe. Je remercie tous les traducteurs bénévoles pour leur travail. Il y a au moins cinq billets dans les tuyaux à paraître bientôt. Il ne me reste plus qu’à trouver un Maître Eolas américain qui me prendrait dans sa blogroll sous son aile…

#5

Le billet précédent, intitulé « je suis trop faible« , a fait réagir beaucoup de monde, en commentaire ou par email. Je vous remercie tous ! J’espère ne pas avoir inconsciemment abusé du procédé rhétorique qu’on appelle chleuasme, mais vos messages d’encouragement m’ont fait du bien: vous êtes mon groupe de soutien 🙂

#6

Côté « défis des potes« , le prochain est une participation au marathon de Jersey dans 16 jours. Je cours un relais de 7,5 km dans une équipe de 5… Je déteste courir, j’ai mal partout depuis une semaine que je m’entraîne. Mais c’est toujours pour la bonne cause, pour lutter contre le crabe.

#7

Dans six mois se dérouleront les élections municipales. J’en parlerai peu sur ce blog, mais je postule pour repartir pour une nouvelle mandature de conseiller municipal. Et peut-être comme adjoint au maire cette fois. On verra bien, car contrairement à la dernière fois, il y aura une ou plusieurs listes face à nous. En tout cas, les coups bas ont déjà commencé avec des accusations mensongères dans la presse o_O. Welcome IRL.

#8

Côté pro, la rentrée des étudiants s’est bien passée. Les dégâts liés à l’incendie de la mi-août ont été réparés. J’ai fini mes cours et TD de présentation des systèmes informatiques et techniques. J’aime bien remettre pendant une semaine ou deux ma vieille casquette de professeur, mais je préfère quand même me concentrer sur la maintenance et le développement des systèmes de l’école.

#9

Les enfants grandissent et m’apportent joie, fierté et amour. J’en parlerai de moins en moins sur ce blog pour les laisser développer leur propre vie numérique et respecter leur vie privée. Un pseudo ne cache pas grand chose. Je verse quand même une petite larme en pensant à l’un de mes premiers billets, écrit en 2006, et qui expliquait pourquoi j’ouvrais ce blog. La petite fille de 12 ans dont je parlais alors est en étude de médecine maintenant…

#A

Je n’ai pas encore pu faire le saut en parachute que mes amis m’ont offert cet été pour mes 50 ans. J’ai dépensé tout l’argent pour profiter des vacances avec ma femme et mes enfants. On ne vit qu’une fois et maintenant la cigale mange des pâtes… Mais je ne désespère pas le faire en 2013. J’ai choisi de faire au moins le premier saut des six sauts prévus dans une PAC. Pour l’instant, je regarde les autres le faire en vidéo. Vivement que je puisse m’élancer, tenu à bout de bras par un instructeur !

#B

J’avance très doucement sur mon retour dans les réseaux de neurones. Je passe trop de temps avec mon fils sur Xbox360 sur les différents Call of Duty… Il me reste deux enfants à la maison, j’essaye d’en profiter au maximum sans les envahir. Après, il sera trop tard ! Et je pourrai toujours revenir sur mes rêves de chercheur dans cinq ans. Stay tuned.

Si vous avez cliqué sur tous les liens de ce billet, vous avez ma considération distinguée 😉

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Source photo JSBG : les animaux sautent aussi en parachute…

Tome 4

Après pas mal de rebondissements, le tome 4 du blog est enfin prêt 🙂

Le bébé fait 242 pages et le papa se porte bien…

Vous le trouverez au format papier pour un prix modique chez mon éditeur (cliquez sur le lien). Il agrémentera avec élégance votre bibliothèque, ou fera l’objet d’un cadeau original pour vos parents et vos amis 😉

C’est une autre façon de lire le blog et de le faire partager.

Parce que j’aime l’esprit de partage qui règne sur internet, il est également disponible sans DRM dans les formats suivants (cliquez pour télécharger) :

Pdf (2166 Ko)

Epub (278 Ko)

Fb2 (543 Ko)

Lit (413 Ko)

Lrf (532 Ko)

Mobi (578 Ko)

Papier (242 pages 😉

Bien sûr, les tomes précédents sont encore disponibles, en format papier ou électronique sur la page publications.

Avertissements :

Les habitués du blog le savent, mais cela va mieux en l’écrivant: la
publication des billets de mon blog, sous la forme de livres, est
surtout destinée à ma famille et à mes proches. C’est la raison pour
laquelle j’ai choisi la démarche d’une autopublication. J’ai endossé
tous les métiers amenant à la publication d’un livre, et croyez moi, ces
personnes méritent amplement leurs salaires! Mise en page, corrections,
choix des titres, choix des couvertures, choix du format, choix des
polices de caractère, marketing, numérisation, etc., sont un aperçu des
activités qui amènent à la réalisation d’un livre. Je ne suis pas un
professionnel de ces questions, je vous prie donc de m’excuser si le
résultat n’est pas à la hauteur de la qualité que vous pouviez attendre.
Le fait d’avoir travaillé seul (avec Mme Zythom-mère pour la relecture, merci à
elle), explique aussi le faible prix de la version papier pour un livre
de 242 pages.

Je me dois également, par honnêteté envers les acheteurs du livre, de
dire que les billets en question sont encore en ligne et le resteront.
Les billets sont identiques, à part les adaptations indiquées ci-après.

Le passage d’un billet de blog à une version papier nécessite la
suppression des liens. J’ai donc inséré beaucoup de « notes de bas de
page » pour expliquer ou remplacer les liens d’origine. Dans la version
électronique, j’ai laissé les liens ET les notes de bas de page. Je vous
incite à lire les notes de bas de page le plus souvent possible car j’y
ai glissé quelques explications qui éclaireront les allusions
obscures.

J’espère que ce tome 4 vous plaira. En tout cas, je vous en souhaite une bonne lecture.

Mariage pour moi

Il me semble possible d’écrire ici un billet d’opinion, sans que cela ne provoque l’ire de mes lecteurs habituels qui savent que ce blog est un blog personnel.

Depuis plusieurs mois, je vois passer des messages enflammés sur le sujet d’un projet de changement législatif sur le mariage civil. Bien que n’ayant pas étudié le futur texte législatif, j’ai ma propre opinion sur le sujet, et j’espère naturellement voir mon pays évoluer dans ce sens.

Tout d’abord, rappelons quelques données pour tenter d’éclairer un peu le terrain qui m’intéresse :

– d’après la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, « à partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution ».

– en France, la loi du 20 septembre 1792 instaure le mariage civil, enregistré en mairie. Le mariage civil devient alors la forme légale du mariage. Le mariage religieux, qui n’a pas de valeur légale, reste un choix individuel. Dans la majorité des cas, les deux cérémonies civile et religieuse sont effectuées. (source Assemblée Nationale)

– selon Wikipédia, et la rédaction de l’article me satisfait : « L’homosexualité est le désir, l’amour, l’attirance ou les relations sexuelles entre personnes de même sexe, selon une perspective comportementaliste ou empirique. C’est également un goût, une orientation sexuelle, selon une perspective psychologique ou sociologique. L’homosexualité fait partie de la sexualité humaine mais aussi animale.
Parmi les personnes ayant une part d’homosexualité, on établit des distinctions. Une femme lesbienne ou un homme gay est exclusivement attiré par une personne de même sexe. Un homme bisexuel ou une femme bisexuelle est aussi attiré par une personne de sexe opposé. Aujourd’hui, ces personnes sont parfois désignées sous les termes de communauté homosexuelle, ou LGBT (qui comprennent également les hommes trans et les femmes trans).
 »

Ce qui m’intéresse ici, ce sont des comportements sexuels différents du mien. Il existe des manière d’aimer très différentes de la mienne, qui me choquaient quand j’étais adolescent et sur lesquelles mon opinion a beaucoup évolué. Aujourd’hui, je trouve normal que deux femmes ou deux hommes puissent s’aimer et l’afficher au reste du monde.

Pour moi, le mariage (civil) représente la manière la plus simple de montrer à la communauté, et en particulier à l’État qui en codifie les règles, que l’on souhaite construire quelque chose ensemble dans la durée.

Je suis intimement persuadé qu’un couple est plus fort que la simple addition de ses forces. Il y a quelque chose de plus dans le travail en équipe qui permet d’être plus performant. A deux, on construit plus vite, plus haut, plus fort (Citius, Altius, Fortius).

Et par construction, j’entends aussi bien la réalisation d’un projet immobilier que l’éducation d’un ou plusieurs enfants. L’amour n’est pas comme un gâteau dont les parts diminuent en taille quand elles augmentent en nombre. On peut aimer autant un être, deux êtres, trois êtres et plus encore (j’ai trois enfants et une femme que j’aime immensément). Un couple de gai(e)s peut éduquer avec autant de réussite un ou plusieurs enfants qu’un couple de non gai(e)s. Je ne vois pas en quoi l’apprentissage et le développement des facultés physiques, psychiques et intellectuelles seraient liés à l’orientation sexuelle des professeurs.

Il y a bien une chose qu’un couple de personnes de même sexe ne peut pas faire en système fermé : la reproduction. Et alors ? C’est plutôt triste un couple infertile qui souhaite avoir des enfants. Il me semble d’ailleurs que pour aider ces couples, la société a eu l’idée de l’adoption et de la procréation médicalement assistée. Attention, je ne dis pas que tous ces concepts sont simples et ne posent pas des problèmes éthiques, technique et légaux. Je dis simplement que ces problèmes me paraissent indépendants de la pratique sexuelle des parents.

Il est d’ailleurs intéressant de regarder ce qui se passe ailleurs, parfois simplement chez nous, mais loin. Par exemple en Polynésie avec l’adoption FA’A’AMU. En Polynésie l’enfant est roi, et ses parents ont pour tradition, s’ils ne peuvent pas lui assurer un avenir serein, de le confier à la famille, à des amis. Lire à ce sujet ce billet très intéressant.

Non, vraiment, je ne vois pas au fond de moi une résistance à ce que les couples de gai(e)s puissent s’aimer, se marier, avoir des enfants, des petits-enfants, construire une famille, divorcer, se remarier…

En tant que père, je ne souhaite que le bonheur de mes enfants. Et en tant que conseiller municipal, j’accepterai avec grand plaisir de les marier à la personne de leur choix, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion. Ou le sexe.

Prochaine étape: le mariage des polyamoureux.

Citius, Altius, Fortius…

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Source image Blog de Laurel (avec son aimable autorisation)

Résolutions 2013

Presque chaque année, je fais un bilan des résolutions prises l’année précédente pour voir ce que j’ai réussi à tenir et ce qui a été, ma foi, un vœu pieu.

Je m’appuie donc sur mon billet de l’année dernière et commence par les résolutions 2011 non tenues et reportées sur 2012 :

– acquérir une paire de lunette vidéo 3D.

Toujours pas. J’attends chaque année avec impatience la sortie de cette IHM, sorte de Graal pour moi, à un prix raisonnable. Il y a bien quelque chose qui m’intéresse, mais encore trop cher pour me faire craquer. 2013 devrait être l’année de sortie des lunettes « Project Glass » de Google, et aussi celles de Microsoft, ce qui devrait booster un peu ce secteur. On verra bien !

– arriver à faire fonctionner cette $#%µ& régulation de chauffage au
boulot.

Ça y est, le chantier a démarré in extremis en novembre 2012 et devrait me permettre de garantir à tous les étudiants et au personnel des températures correctes pendant l’hiver, ainsi que l’été. Je pense que je ferai un billet complet sur la GTB, tant le sujet est passionnant.

– m’intéresser de plus près aux outils des Pentesters.

J’ai pu assister avec bonheur au SSTIC de Rennes et y apprendre une foultitude de choses. Mais c’est quand même un univers très complexe (mais passionnant). A renouveler si j’arrive à avoir une place.

– assister au moins une fois à une Berryer.

Je crois que je n’y arriverai pas: je ne me déplace pas assez souvent à Paris et à chaque annonce de conférences, je ne peux pas me libérer. Je crois que je vais retirer cette résolution et attendre que cela vienne tout seul, le hasard faisant bien les chose.

– postuler pour une inscription sur la liste de la Cour de Cassation.

J’ai commencé la constitution du dossier, mais j’ai bloqué en cours de rédaction. Je ne me sens pas prêt à intervenir au niveau national (si je suis accepté sur la liste) par manque de compétences, de moyens et de temps. Je ne suis pas sur d’avoir la carrure pour intervenir dans des dossiers de grande envergure.

– suivre plus de formations techniques, en particulier auprès des pentesters.

Il est difficile de mener à bien correctement plusieurs activités, et le développement de nouvelles compétences techniques est très chronophage. Sans compter que pour atteindre un niveau intéressant, il faut pratiquer, pratiquer et pratiquer sans cesse. Pour ne pas parler des compétences, je dirai donc que le temps me manque 😉

– mettre en place des enquêtes de satisfaction clients auprès des étudiants.

Curieusement, j’ai réussi ce point sans passer par la méthode que j’envisageais. J’assiste simplement à presque toutes les réunions de la vie associative de l’école où je collecte en direct les besoins des étudiants (les plus impliqués). C’est un moyen simple de « sentir » la satisfaction des principaux « clients » du service informatique et du service technique. Pour l’instant, ça marche assez bien.

– finir l’implantation de l’aire d’accueil des gens du voyage et les accueillir.

Encore raté, et toujours pour la même raison que l’année dernière: la commune voisine a fait un recours contre notre décision, au motif qu’elle trouve que l’implantation que l’on a choisie est trop proche de son territoire… Affaire à suivre, car j’ai hâte d’accueillir les premiers occupants.

Voici ensuite le bilan des résolutions pour 2012 :

– mettre à jour et étoffer l’offre de conférences sur l’expertise
judiciaire (et revoir mes tarifs 😉 que je propose aux lycées, aux
universités et aux grandes écoles.

J’ai participé avec bonheur à Rennes au SSTIC 2012 où j’ai pu rencontrer des personnes très intéressantes et des lecteurs du blog. J’ai également été contacté par plusieurs personnes pour venir parler de l’activité d’expert judiciaire (et de blogueur). Je peux dire que cette résolution 2012 a été réalisé au delà de mes espérances.

– passer (et rester!) sous la barre mythique des 25 pour mon IMC

 Malgré un suivi régulier et des efforts surhumains, cette résolution est un échec total. Pourtant, perdre 5 kg ne me semblait pas impossible. Je ferais mieux en 2013…

– apprendre à déléguer efficacement pour mettre en valeur mes collaborateurs et les faire progresser.

Le bon management est un art difficile. Je m’emploie chaque année à m’améliorer en la matière. J’ai de bons retours et quelques désillusions.

– maintenir avec plaisir le rythme de 4 à 5 billets par mois.

J’ai encore du plaisir à partager mes expériences, mes angoisses, mes peines et mes joies sur ce blog. J’ai écris 79 billets en 2012 (contre 50 en 2011 et 65 en 2010), soit presque 7 par mois.Je vais essayer de garder ce rythme pépère pour 2013.

– continuer à répondre présent aux magistrats qui me le demandent.

L’année 2012 a été une année avec très peu de dossiers confiés par les magistrats. Cela me laisse toujours un peu perplexe, car je ne sais jamais pourquoi je suis moins sollicité: est-ce parce que je donne moins satisfaction, parce que je tiens un blog, parce que j’ai écris au Président de la République, parce que l’État ne finance plus notre Justice ? Mystère. Mais à chaque fois qu’un magistrat me contacte, je réponds avec diligence et rend mon rapport rapidement. Enfin, j’essaye…

– manger un fruit par jour…

Là clairement, j’ai un problème. Je vais retenter cette année, mais je n’y crois pas beaucoup 😉

Et donc, voici la liste de mes résolutions pour 2013 :

1) Acquérir une paire de lunette vidéo 3D.

2) Passer (et rester!) sous la barre mythique des 25 pour mon IMC

3) Maintenir avec plaisir le rythme de 4 à 5 billets par mois.

4) Continuer à répondre présent aux magistrats qui me le demandent.

5) Manger un fruit par jour…

6) Préparer (cette fois) et participer aux 24 heures du Mans (vélo) 2013.

7) Participer à des randonnées d’aviron pour aider les points n°2 et 5.

8) Participer plus activement à la promotion des logiciels libres.

9) Continuer le vélo quotidien, l’aviron hebdo et reprendre la course à pied.

10) Sortir les tomes 4 et 5 du blog.

11) Mettre tous les tomes en version numérique gratuitement en ligne sur l’Apple Store, Google Play, Amazon et Windows store.

12) Ranger mon bureau, le garage, mon bureau pro et mon côté de la chambre.

13) Maîtriser parfaitement l’AR.Drone 2.0 que le « père » Noël » m’a offert parce que j’ai été très sage…

Bon, c’est une liste de bonnes résolutions, hein 😉

Rendez-vous dans un an pour voir.

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Source image Megaportail

 

La sincérité

Comme beaucoup de gens sur internet, je renvoie une certaine image de moi sur ce blog, mais cette image n’est pas vraiment moi. C’est une image choisie, au moins partiellement. Il y a 80% de moi et 20% de ce que j’aimerais être, ou de ce que je crois être. Ce billet me présente d’une manière moins positive. Cela fait partie de la thérapie.

–o0o–

J’apprends, petit à petit, ce qu’est réellement la vie en société. Pendant des décennies j’ai vécu protégé dans un cocon, gérant mes interactions avec mes semblables sans trop de difficultés.

Puis un jour je suis devenu responsable informatique.

Puis un jour je suis devenu conseiller municipal.

Puis un jour je suis devenu expert judiciaire.

Puis un jour j’ai ouvert un blog.

Depuis, toute ma gestion des interactions humaines a volé en éclat.

Avant, quand je m’énervais, quand je « pétais un câble », mes amis me laissaient bouder dans un coin. Je ne faisais de mal à personne. Une fois ma mauvaise humeur passée, je grommelais des justifications et les interactions reprenaient. J’ai toujours eu mauvais caractère. J’étais un enfant gâté. J’étais un éternel étudiant. Il y avait derrière moi les hordes d’humains plus jeunes que moi qui fermaient leur gueule, parce que ça va bien, hein, et devant moi l’immensité des autres qui se battaient entre eux. Tant que le fracas des combats ne m’atteignait pas trop, je regardais le monde avec suffisance. J’étais con.

–o0o–

En ouvrant ce blog, je me glissais dans un internet immense où j’exposais ma petite personne sans grand danger. Mais le fait est qu’il existe très peu de blogs où l’on expose le point de vue de l’expert judiciaire. Et cela a donné un coup de projecteur sur ma personne, alors que je ne m’y attendais pas.

Sur le coup, c’est très gratifiant.

Mais avec le coup de projecteur, viennent aussi les inconvénients : certains n’aiment pas, mais alors pas du tout, ce blog. Cela a donné l’affaire Zythom, avec les convocations au Tribunal et devant la commission de discipline de la compagnie d’expert judiciaire. C’était ma première confrontation à la détestation. En même temps, quand j’analyse bien l’histoire en question, c’est une microscopique aventure qui ne casse pas trois pattes à un canard. Et pourtant j’en ai beaucoup souffert. Je suis un con.

–o0o–

En étant responsable d’un service informatique, je suis confronté à toutes les situations possibles et imaginables des pannes et problèmes, qu’ils soient dus à des causes matérielles, logicielles ou surtout à l’interface entre la chaise et le clavier. Toute l’année, je gère des problèmes, j’encaisse avec diplomatie, je défends mon équipe, je défends le point de vue de l’utilisateur… Bref, je fais ce que font des millions de personnes à travers le monde : mon travail de responsable informatique. J’aime résoudre des problèmes.

Sur le coup, c’est très gratifiant.

Mais voilà, quelques fois, rarement heureusement, je perds mon sang froid : je réponds un peu sèchement à un utilisateur. Celui-ci va prendre la mouche et le ton va monter. Pour peu que je sois un peu fatigué, je vais m’énerver. Hélas, je n’ai pas encore compris que, plus j’ai d’expérience (i.e. plus je vieillis), plus l’on attend de moi que je contrôle parfaitement mes nerfs, que je sois aguerri à toutes les chausse-trappes. C’est ce qui est sensé me différencier des jeunes ambitieux qui finiront par prendre ma place. Une à deux fois par an, je tombe dans le panneau et ça me revient en pleine figure, parce que je suis un con.

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Je m’intéresse de près aux affaires de ma commune, de ma région et à la politique en général. Pour avoir assisté à plusieurs conseils municipaux (dans les rangs du public), on m’a proposé d’aider à tenir un bureau de vote, puis à être sur la liste du futur maire. Et comme il n’y avait qu’une seule liste, j’ai été élu.

Sur le coup, c’est très gratifiant.

Mais passer des bancs du public au siège de conseiller municipal, cela attire un peu plus les regards des emmerdeurs et des envieux. Moi qui était tout content de pouvoir donner mon avis sur les aménagements de la commune, j’ai appris que beaucoup de monde considéraient les conseillers municipaux – bénévoles qui consacrent un peu de temps pour leur commune – comme les cibles favorites de leurs fiels, de leurs rancœurs, de leurs problèmes de voisinage. Et parfois, rarement heureusement, je leur dis ce que je pense. Et là, c’est le drame. Je deviens un monstre sans cœur, un ennemi à abattre, je deviens LA cible du moment. Je deviens celui qui a la prétention de juger les autres, leurs problèmes, celui qui ne pense pas comme eux, donc qui pense mal. Et parfois, je me rends compte qu’ils ont raison, que je suis un con.

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En devenant expert judiciaire, je me suis dit qu’en tant que savant, en tant que « sachant », mes connaissances pouvaient être utiles à la justice. En prêtant serment devant le tribunal, j’étais très fier.

Sur le coup, c’est très gratifiant.

Mais quand toutes les caisses de l’État vous réclament des milliers d’euros (relire le billet URSSAF, CANCRAS et CARBALAS), même les années où aucun tribunal ne vous a désigné dans une affaire, quand les parties, pour gagner, vont jusqu’à mettre en doute vos compétences, vos méthodes, votre honnêteté, quand vous devenez le seul obstacle avant la victoire désirée, alors vous vous rendez compte que vous êtes monté sur un ring, que vous êtes entré dans une jungle dont vous ne connaissez pas toutes les règles. Après tant de coups, après tant de désillusions, je me suis rendu compte que les seuls dossiers qui pouvaient avoir mérité d’avoir eu envie de devenir expert judiciaire étaient les énigmes posées par les scellés que l’on me confie dans les instructions. Et comme la plupart du temps, il s’agissait de recherche d’images ou de films pédopornographiques, je me dis que je suis un con.

–o0o–

En recevant une invitation à une conférence sur la sécurité informatique à laquelle j’avais toujours rêvé de participer (assis dans le public), j’ai ressenti une joie immense.

Sur le coup, c’est très gratifiant.

Ensuite, après avoir vérifié que les organisateurs comprenaient bien que je n’étais pas un spécialiste de la sécurité, que je ne souhaitais pas prendre la place d’un conférencier spécialiste du sujet, j’ai eu le bonheur de rencontrer des gens extraordinaires et j’ai pu apprendre beaucoup d’un domaine que je connais mal (lire « Mon SSTIC 2012« ). Et c’est au moment où je stressais le plus en préparant ma présentation, qu’un imbécile a pris son pied à détruire ce blog et a cherché à me ridiculiser. Encore une fois, je ne pensais pas qu’un simple coup de projecteur puisse susciter autant de haine. Je suis un con.

Je voudrais qu’on reconnaisse mes compétences mais qu’on me laisse tranquille.

Je veux le beurre et l’argent du beurre.

Je veux encore rester un enfant.

Je fais surtout une allergie à tout ce qui ressemble au pouvoir.

En fait, je suis surtout le roi des cons.

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PS: J’ai écris ce billet un soir de déprime. En le relisant quelques jours plus tard, je me suis dit que j’avais eu une certaine lucidité. Cela va mieux maintenant. Je ne suis pas parfait.

Comment publier un livre

Par amour des livres, et pour laisser par écrit mes histoires à mes amis et mes enfants, je me suis lancé dans l’aventure de l’autopublication. C’est une expérience simple qui peut être faite par tout le monde.

Tout d’abord, je voudrais préciser à l’internaute arrivant sur ce billet sans connaître le blog, que je ne suis pas un professionnel de la question. Je ne suis ni éditeur, ni auteur, ni habitué des métiers liés à l’édition. Je n’ai pas d’intérêt dans les sociétés dont je vais parler, je souhaite simplement partager un retour d’expérience. Je suis quasi débutant en la matière, et mes conseils ne reposent que sur une maigre expérience. N’hésitez pas à proposer en commentaire d’autres pistes que celles que j’ai suivies. La société dont je rêve est une société où le partage est légal et encouragé.

Première étape : la matière première.

Pour fabriquer un livre, il faut d’abord disposer d’écrits. Dans mon cas, la matière première de mes ouvrages est constituée par l’accumulation des billets que j’ai publiés sur ce blog. Toute personne tenant un blog, ayant écrit une thèse ou gardant dans ses
tiroirs des cahiers noircis d’écritures, peut se lancer dans cette
aventure. Pour ma part, ce travail d’écriture était déjà fait. Je pensais que le reste était tout simple, vous allez voir que ce n’est pas si évident que cela.

Étape 2 : récupération et préparation de la matière première.

Dans mon cas, il s’agit de récupérer les billets, ce que j’ai pu faire par un export de l’ensemble du blog vers un fichier XML, suivi du tripatouillage de ce fichier pour enlever les commentaires (qui appartiennent à leurs auteurs), retirer les photos (idem) et inverser l’ordre des billets pour les mettre par ordre chronologique.

Ce travail peut être réalisé de manière élégante avec un joli script dans le langage informatique de votre choix, ou par l’utilisation chaotique de plusieurs logiciels plus ou moins performants à grand coup de copier/coller. J’ai suivi cette 2e voie…

Le but de cette étape est de disposer à la fin d’un fichier contenant tous les billets classés par ordre chronologique et contenant tous les liens d’origine encore fonctionnels. Pour ma part, j’ai travaillé sous Microsoft Word que je connaissais pour l’avoir utilisé pour écrire ma thèse, en 1991, sous Mac SE.

Étape 3 : le choix de l’éditeur.

Avant d’aller trop loin dans la mise en page, je pense qu’il faut avoir une idée plus précise de ce que vous devez fournir comme fichier à l’éditeur. Il vous faut donc choisir celui-ci (sauf bien entendu si un éditeur vous a déjà contacté auquel cas vous pouvez arrêter ici la lecture de ce billet, et recevoir toutes mes félicitations).

Après une recherche sur internet, recherche effectuée en 2007 à l’époque de la première édition du tome 1, j’ai choisi d’utiliser le service en ligne lulu.com.

D’après ce que j’ai compris, le principe part du constat que les machines qui fabriquent les livres aujourd’hui, sont entièrement numériques, et qu’il n’est pas plus compliqué de fabriquer 10000 exemplaires d’un seul livre que 1 exemplaire de 10000 livres. Cela amortit le coût des machines de production en les faisant fonctionner sur ce marché de niche en plein développement à l’époque.

Le site dispose d’accords avec des propriétaires de telles machines sur tous les continents, et les délais d’acheminement de l’exemplaire commandé (fabriqué donc à la demande) ne sont plus aujourd’hui que de quelques jours. 

J’ai donc testé. Et comme j’en ai été satisfait, je suis resté fidèle.

Étape 4 : le choix du format de livre.

Ce choix est important, car vous allez ensuite beaucoup travailler sur la mise en page, et rien n’est plus énervant après plusieurs heures de vérifications et de mises en page, de constater qu’il faut recommencer à cause d’un changement de format de livre.

Le format visé dépend de l’éditeur. A cette étape là, vous allez constater qu’il existe un grand nombre de possibilités. Vous allez devoir choisir le type de couverture (souple ou rigide), le type de reliure (à spirale, dos carré collé…) et la taille du livre (Poche, Petit Carré, Roman, Digest, A5…).

Le site lulu.com propose des aides permettant de choisir le meilleur format.

Remarque : Il n’est pas indispensable, mais cela peut être utile à ce stade, de connaître le nombre total de pages visées. Cela va dépendre du choix de la taille des caractères, des photos ajoutées, du nombre de billets sélectionnés, etc.

Je vous conseille de prendre plusieurs livres dans votre
bibliothèque, de les manipuler, de les mesurer et de choisir de cette manière
le format qui vous plaît. Gardez un livre sous la main pour estimer la taille des caractères, la taille des marges et d’autres paramètres que nous verrons plus loin.

Pour ma part, j’ai choisi le format :

– couverture souple

– reliure dos carré collé

– taille Roman (6×9, 15.24cm x 22.86cm).

Une fois fixé sur le format du livre, vous pouvez commencer la mise en page de vos écrits. Sur lulu.com, vous pouvez télécharger un modèle Word qui correspond parfaitement au format visé.

Étape 5 : le choix de la police de caractère et des billets.

Une fois en possession d’un modèle Word approprié, vous allez pouvoir y copier tout le contenu du fichier obtenu à la fin de l’étape 2.

C’est le moment de choisir la police de caractère par défaut, et sa taille. Vous avez alors un premier aperçu de ce que sera votre ouvrage final.

J’ai choisi :

– Garamond 16 pour le titre du livre

– Garamond 14 pour les titres des billets et

– Garamond 11 pour le corps du texte.

A ce stade, mon document Word contient un nombre de pages beaucoup trop élevé: c’est le moment de sélectionner les textes qui resteront dans le livre, ou de faire plusieurs tomes. Il faut relire l’intégralité de vos écrits et prendre des décisions. Vous endossez le rôle de rédacteur en chef en définissant la ligne éditoriale de votre publication. Vous pouvez décider de ne publier que des billets d’un certain thème, par ordre chronologique ou par rubrique, etc.

J’ai fait le choix de garder le joyeux mélange de ce blog perso, en gardant l’ordre chronologique et ses quatre rubriques principales:

– anecdotes d’expertises judiciaires informatiques (Expert)

– responsable informatique et technique (Professionnel)

– conseiller municipal (Vie publique)

– anecdotes pour mes amis et ma famille (Privée).

J’essaye de rester à un nombre raisonnable de pages: le tome 1 fait 188 pages, le tome 2 fait 264 pages et le tome 3, 244 pages.

Etape 6 : la mise en page.

C’est pour moi une étape longue et difficile.

Je commence d’abord par les styles.

Tout le document Word est mis en style « normal ». Puis tous les titres du document en style « Titre 1 », « Titre 2 », etc. selon le niveau de titre (titre du livre, titre d’un chapitre, titre d’un billet, etc.). Je modifie ensuite les styles pour les adapter à mon goût, et surtout pour faire en sorte que le paragraphe qui suit un style Titre X soit solidaire de celui-ci (pour éviter qu’un titre ne commence en bas d’une page par exemple).

Je modifie ensuite manuellement toutes les « notes de bas de billet » en note de bas de page. J’en profite pour ajouter de nouvelles notes de bas de page pour éclairer un point obscur, une allusion absconse ou traduire une citation latine.

Puis je m’occupe de tous les liens. Dans un livre papier, les URL ne sont pas cliquables, il faut donc les détailler en note de bas de page ou les supprimer. Comme je souhaite publier une version électronique de mes ouvrages, je ne supprime jamais un lien. Je modifie simplement le style « Lien hypertexte » de Word pour que les liens n’apparaissent pas en bleu souligné dans la version papier, mais uniquement dans les versions électroniques…

Les liens vers des billets du blog sont remplacés par des renvois vers les pages du tome concerné, si le billet est déjà publié dans un tome précédent ou dans le tome en construction.

Je rédige la page de titre, l’avant-propos, les avertissements, les remerciements et la quatrième de couverture.

Je place la numérotation des pages (paires à gauche, impaires à droite).

Je construis la table des matières.

Je place le copyright et le numéro ISBN fourni gratuitement par Lulu (obligatoires pour être accepté dans les circuits de distribution).

Puis je vérifie page par page la présentation, en ajoutant avec parcimonie des sauts de page.

Étape 7 : la correction des fautes.

Beaucoup de français sont très attachés à l’orthographe et à la grammaire. Les blogueurs sont souvent confrontés à cela et s’amusent des commentaires qui s’attachent à un détail de la forme plutôt qu’au fond. Quand vous avez passé beaucoup de temps à rédiger un billet, que vous y avez mis beaucoup de vous-même, il est parfois agaçant de lire comme premier commentaire une remarque sur une lettre qui manque. Les anglais ont un terme pour désigner cela: le Grammar Nazi.

Malgré tout, je trouve très désagréable de trouver des fautes dans un livre, surtout en abondance. Sans être un Grammar Nazi, j’apprécie qu’un lecteur me corrige une faute de frappe dans un billet, car cela contribue à l’amélioration du confort de tous. Je ne suis jamais vexé.

Je n’ai pas appris sur les bancs de l’école la réforme de l’orthographe de 1990. Pourtant, cette réforme est maintenant (un peu) enseignée en France, après avoir été adoptée depuis longtemps par tous les pays francophones. J’essaye donc de la mettre en pratique, mais j’avoue avoir du mal. Je préfère encore écrire « Maître » plutôt que « Maitre »… J’ai donc fait le choix d’un mélange entre les règles que j’ai apprises et celles que mes petits enfants apprendront peut-être. J’en parle en tout cas dans chaque introduction de mes tomes.

J’ai choisi de faire intervenir ma mère comme relectrice de mes ouvrages. C’est une ancienne institutrice de CP qui adorait son métier et qui m’encourage encore aujourd’hui à écrire correctement. J’ai commencé la primaire dans sa classe (pour la finir dans celle de mon père qui, lui, s’occupait du CM2)…

Quand j’ai appris à ma mère l’existence de la réforme de 1990, elle s’est empressée d’acheter un livre à ce sujet et, à 80 ans, s’est mise à niveau. Je voudrais lui rendre hommage et la remercier chaleureusement ici-même pour tout le travail qu’elle accomplit.

Je lui adresse par la Poste une version du « manuscrit » imprimée au format A4 recto/verso petite police, qu’elle corrige avec patience et intérêt. Elle me retourne ensuite la liasse pour que je corrige le fichier Word.

Merci Maman.

Étape 8 : le livre papier.

J’ajoute une page blanche au début du document Word (comme dans tous les livres) et le nombre de pages blanches à la fin pour obtenir un total de pages divisibles par 4 (probablement à cause d’une contrainte de fabrication). 

Je sauvegarde mon document Word au format pdf que j’uploade vers Lulu.com. Attention, pour le format pdf issu de Word 2010, ne pas oublier de cocher l’option « Compatible ISO 19005-1 (PDF/A) ».

Il ne me reste plus qu’à choisir une couverture (parmi les modèles libres de droit sur lulu.com), la police et la taille des caractères ainsi que la mise en page de la couverture. J’ai choisi :

– Couverture avant : titre Nimbus Sans L Bold 48 / Sous titre Nimbus Sans L 24

– Dos du livre (tranche) : titre Nimbus Sans L 31

– Couverture arrière : texte Nimbus Sans L 12

Ne souhaitant pas augmenter le prix du livre papier plus que de raison, j’ai choisi « impression Noir et Blanc sur papier standard (couverture en pleines couleurs).

Ça y est, je peux commander mon premier exemplaire (c’est obligatoire sur le site lulu.com pour valider la mise en ligne).

Quelques jours après, je reçois celui-ci, et en vérifie chaque page. Si tout est ok, je peux mettre en ligne le livre et commander les exemplaires pour les amis et la famille.

Étape 9 : les livres électroniques.

J’ai fait le choix de distribuer gratuitement et sans DRM les versions électroniques de mes ouvrages.

Pour cela, je repars du document Word original, dans lequel je supprime toutes les pages blanches, devenues inutiles, et les sauts de page des premières pages pour « condenser » un peu. Je fais recalculer par Word la pagination de la table des matières, ainsi que celle des renvois inclus dans les notes de bas de page (merci la touche F9).

Je modifie ensuite le style « Lien hypertexte » pour que les liens apparaissent (voir étape 6) et je sauvegarde au format PDF. J’obtiens ainsi le premier ebook.

Pour les autres formats, je m’appuie sur l’extraordinaire site 2EPUB vers lequel j’uploade la version PDF pour qu’il me la transforme sans effort en ebook pour iPad, iPhone, iPod, Kindle, Sony Reader, BeBook, Nook, Kobo et autres liseuses…

Il ne me reste plus qu’à partager ces fichiers sur le blog en utilisant la méthode que je présente dans ce billet intitulé « Partage de fichiers sur Blogger« .

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Voili, voilou. J’espère vous avoir donné envie de publier vos écrits au format papier ou dans un format électronique. En tout cas, vous êtes plusieurs milliers à avoir téléchargé la version électronique de mes publications, et cela, ça me fait très plaisir.

J’ai conscience qu’il s’agit pourtant d’un travail d’amateur. Il m’a fallu endosser tous les métiers du monde de l’édition: auteur, correcteur, maquettiste, rédacteur en chef, chef de fabrication, éditeur, diffuseur, hébergeur… sans pour autant en avoir les compétences.

Je rêve d’une bibliothèque virtuelle publique où tous les ebooks en langue française pourraient être centralisés et distribués gratuitement et sans DRM. Je rêve d’un ministère français de la culture et de la communication qui mettrait en place un tel projet…

Mais cela, c’est une autre histoire.

Je vous souhaite en attendant une bonne lecture 🙂

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Source photo Megaportail.