Scam parlementaire

Attention, il est possible que ce message circule sur certaines boites aux lettres, restez vigilant…

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Monsieur le Député,

Je vous écris dans le but d’obtenir votre coopération et votre confiance en vue d’effectuer une affaire urgente avec vous, c’est une proposition sincère et noble que je vous fais. Je souhaite solliciter votre aide dans la migration technique et l’investissement dans votre pays l’héritage qu’a pu me léguer mon Père.

Brièvement, je suis une libyenne âgée de 51 ans et  fille unique du défunt Dr Serge Alexandre Stavisky. Jusqu’à sa mort, mon père était le Directeur général d’une société informatique dans la région de Tajoura en Libye. Le 6 Avril 2002 les forces militaires fidèles au gouvernement ont envahi la société et ont assassiné mon père, le confondant avec son demi frère Helg de la Brache qui est le député du révolutionnaire FODAY BRACHE. Quand ma mère, absente car venue me voir en Chine où j’étudie dans une grande école a appris la nouvelle, elle est retournée au pays malgré tous les risques et a récupéré certaines des affaires qu’elle jugeait sacrées pour mon père dans notre villa familiale. Parmi les objets récupérés figurait un dossier contenant des détails d’un dépôt que mon père a fait dans une société de compagnie de sécurité à Tajoura. Il y a déposé une quantité importante de boites noires contenues dans une caisse métallique en son nom.

Il n’a pas révélé le vrai contenu de la boîte à cette société. Néanmoins il  a déclaré le dépôt comme biens de famille pour des raisons de sécurité. C’est l’épargne qu’a pu constituer mon Père à l’issue de la vente des brevets pendant son temps comme Directeur général. Compte tenu du climat politique instable en Libye, j’ai décidé de chercher un partenaire afin d’investir cette technologie hors de la Libye dans des domaines rentables,  c’est donc la raison pour laquelle je viens vers vous pour solliciter votre assistance et nous aider à introduire cette technologie dans votre pays. La meilleure méthode pour conclure cette transaction vue la tension politique en Libye, serait d’expédier la caisse contenant les boites noires dans votre pays.

La compagnie  de sécurité a la possibilité de nous faciliter les choses en expédiant cette caisse dans votre pays par la voie diplomatique que j’apprécie beaucoup. Dès l’arrivée de ces outils dans votre pays, vous allez les récupérer et les sauvegarder et engager les démarches pour nous aider à venir s’établir dans votre pays. Ici en raison de sa proximité à notre pays et de la guerre, notre statut de réfugié ici ne peut pas faciliter les affaires pour nous. Nous vous demandons également de rechercher des affaires fiables et lucratives, de sorte que nous puissions investir sagement. Nous avons à l’esprit de vous donner 15 % de toute la somme et la part de 25% dans n’importe quel investissement que nous ferons au moment venu si vous acceptez de nous aider. Cette fortune que nous vous avons indiquée devrait demeurer confidentielle.

Cher partenaire restant à votre entière disposition pour d’amples informations fiables, recevez l’assurance de mes sincères salutations.

Bien à vous, et votez bien,

Victoria Lustig

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Pourvu que personne ne se fasse avoir…

Pour éviter ce genre de piège, surtout quand on est député, toujours relire la notice.

Implication politique

Comme la justice, la politique est une notion polysémique. D’après Wikipédia, les différents sens du mot peuvent être :

– le cadre général d’une société organisée et développée (Politikos)

– la structure et le fonctionnement d’une communauté, d’une société, d’un groupe social (Politeia)

– la pratique du pouvoir, les luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir (Politikè).

Quand j’ai pris conscience de cette polysémie, j’ai mieux compris les quiproquos de mes différentes conversations. Car, quand on prononce le mot de “politique”, beaucoup des personnes de mon entourage ont plutôt le poil qui se hérisse et des images en tête de magouilles, de vestes qui se retournent, d’opportunistes individualistes et d’animaux politiques plus ou moins sauvages.

Mais l’engagement politique, cela peut être autre chose.

Prenons un groupe d’une dizaine de personnes, des bons copains par exemple. Il y a toujours un leader qui sort un peu de groupe, et les copains le suivent avec enthousiasme et un peu d’ironie. Cela se passe plutôt bien.

Prenons un autre groupe d’une dizaine de personnes, des voisins par exemple. L’entente naturelle est moins évidente. Les intérêts sont parfois différents, voire opposés. Ceux qui ont assisté à une assemblée de copropriétaires peuvent témoigner de la dureté des interactions humaines. Celui ou celle qui se propose de représenter le groupe prend beaucoup plus de risques et devient souvent le point de convergence des critiques.

Prenons maintenant une petite ville, par exemple de 5500 habitants. Chacun vaque à ses occupations. Personne ne souhaite voir les impôts augmenter, tout le monde veut une voirie impeccable, que le bus ne s’arrête pas trop loin et toutes les 5 mn, pas trop de voitures devant chez soi, mais une place de parking pour chacune de ses voitures (et celles de ses amis lorsqu’ils sont invités). Le maire et ses adjoints deviennent des cibles de choix. Tous pourris, tous incapables, tous magouilleurs.

Quand j’ai commencé à m’intéresser à la vie de ma commune, j’ai regardé ça de loin, via le journal municipal. Puis je me suis approché, un peu par hasard, en assistant à plusieurs séances du conseil municipal. J’ai accepté de donner un coup de main à l’organisation des élections, puis, des bancs du public je suis passé au siège de conseiller municipal.

Je suis quelqu’un de relativement naïf, et de particulièrement inexpérimenté en matière d’interactions sociales directes. J’ai l’esprit d’escalier pour tout ce qui sort de mon champ d’expertise. J’ai besoin de temps pour réfléchir, je suis un très mauvais débatteur, j’ai l’esprit lent. C’est peu de dire la terreur que m’inspire la perspective d’un débat politique public.

Alors, j’occupe une place de petit soldat au quartier général, d’où je peux sans trop de danger observer les batailles terribles qui se déroulent sous mes yeux en essayant de rester sous les radars, d’éviter les balles, les Scuds, les Exocets, les rafales de Kalachnikov.

Ce qui me fascine le plus, c’est le désintérêt total du citoyen pour la vie de sa commune, jusqu’au moment où il y voit un intérêt personnel direct

Untel souhaite créer une sortie sur la rue depuis son jardin. Il comprend bien qu’il doit prendre en charge la découpe de son mur et la pose de son portail. Mais il ne comprend pas le refus de la commune de modifier le trottoir, d’abattre l’arbre qui dérange et de déplacer le lampadaire inopportun.

Untel se gare devant chez lui sur le trottoir sans vouloir voir qu’il empêche la circulation des poussettes ou des fauteuils d’handicapé. “Ils n’ont qu’à changer de trottoir, c’est chez moi ici.

Untel voudrait que la rue principale de la commune devienne piétonne, mais que les commerçants de la rue restent ouverts (et pouvoir y aller, lui, en voiture).

Untel veut un sens unique dans sa rue pour que les voitures roulent moins vite (alors qu’il est démontré que les automobilistes vont plus vites quand ils se sentent moins en danger), ou un gendarme couché, mais pas devant chez moi parce que ça fait du bruit

Je croise parfois des hommes ou des femmes politiques connus, lors de manifestations diverses. Je les regarde avec un mélange de fascination, d’admiration et d’incompréhension. Parce que je me dis que ces personnes prennent des coups, des crachats, des quolibets en permanence. Parce que je trouve ce prix à payer bien trop élevé pour les satisfactions qu’ils peuvent en tirer. Parce que je réalise la résistance colossale qu’il faut avoir pour résister à toute cette haine ordinaire.

Finalement, je me rends compte que ma propre implication se limite à mettre mes connaissances à la disposition de l’équipe qui dirige la commune (par “équipe”, j’entends le maire, les adjoints et le directeur général des services). J’aime donner mon avis, et je ne suis pas vexé quand il n’est pas suivi. Je fais un peu “tâche” dans ce paysage où il faut s’imposer pour exister.

Je ne suis pas fait pour la vie politique.

Trop fragile.

Je suis un n-1 ou un n-2, fait pour travailler dans l’ombre.

Et cela me va.

News en vrac

Je n’oublie pas ma série consacrée au chiffrement des emails “pour débutant”, je prépare la suite mais je manque de temps. Je ferai un billet “chapeau” qui récapitulera tous les autres billets. J’aimerais parler de la signature électronique des messages, des serveurs de clefs, de la longueur des clefs, de leur date de validité, de la révocation… Bref, patience.

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En relisant les anciens billets du blog pour préparer le tome 6, je me suis rendu compte que je n’avais jamais fait le comparatif des VPN que je voulais tester. Il est trop tard maintenant (les tests que j’ai faits sont trop anciens). Mais pour ceux que cela intéresse, j’ai choisi Freedom-IP. C’est gratuit pour les fonctionnalités de base, géré par une communauté sympathique et compétente, ils proposent des serveurs un peu partout, de l’OpenVPN, du PPTP, cela fonctionne dans tous les environnements que j’utilise (Windows, GNU/Linux, iOS, Android). Si vous avez besoin de protéger votre vie privée, je vous les recommande. Je ne peux pas néanmoins garantir qu’il ne s’agisse pas d’un groupe affilié à la NSA qui fait croire à un service protecteur pour mieux vous surveiller… Bon, sinon, vous pouvez mettre en place votre propre serveur VPN (la plupart des NAS le proposent) pour surfer en toute tranquillité lors de vos déplacements, comme si vous étiez chez vous.

Mais, pour être vraiment tranquille, je vous recommande d’utiliser tails (sur un live cédérom ou sur une clef USB), avec l’option “la connexion internet de cet ordinateur est censurée, filtrée ou passe par un proxy”. Très pratique pour visiter le “deep web“, en particulier lors d’une expertise judiciaire consacrée à des choses pas jolies-jolies… mais aussi pour sortir des radars de surveillance qui semblent se multiplier. Évidemment, si c’est pour aller sur votre compte Facebook, Twitter ou Gmail, cela me paraît superflu 😉

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J’ai eu comme cadeau de Noël une vraie épée deux mains que j’ai commandée chez Rêves d’Acier. Il s’agit d’un rêve de gosse que j’ai fini par réaliser. Tout mon entourage me croit fou, mais quand je ferme les yeux et que je prends mon épée dans les mains, je me sens… différent. J’ai choisi cette épée de tournoi, d’une longueur d’1,20m… Dans mon bureau, lorsque je travaille sur une expertise, cela se passe comme ça maintenant. C’est un peu cher le caprice, mais quand on aime on ne compte pas. Prochaine étape, cette armure de cuir… Mes voisins vont croire que je suis dingue. Déjà que tout le monde me regarde en biais quand j’utilise mon petit drone Parrot (je ne survole pourtant pas les habitations)…

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J’ai eu l’honneur d’être accepté comme expert sur la liste de ma Cour Administrative d’Appel (lire ce billet pour le début de l’histoire). Je suis très fier de l’honneur que m’ont fait les magistrats, d’autant plus que je n’ai pas caché la tenue de ce blog sous le pseudonyme Zythom. Je suis donc à la fois “expert judiciaire près ma Cour d’Appel” et “expert près ma Cour Administrative d’Appel”. Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai voulu sabrer le champagne (avec mon épée deux mains 😉 mais ma femme m’a dit “bah, c’est normal, non ?”. Je n’ai pas osé demander si elle pense que je suis le meilleur, ou s’il suffisait de faire le dossier de demande d’inscription pour être accepté.

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Je découvre l’art et la manière de faire de la publicité et du marketing pour ma société de service. C’est un univers que je ne connais pas et qui demande des efforts particuliers. Mais je suis curieux de nature et j’aime bien apprendre, donc c’est passionnant. J’ai de plus en plus de dossiers, grâce à des avocats qui me font confiance, grâce au bouche à oreille, grâce aux réseaux sociaux et enfin grâce à ce blog. Je croise les doigts.

–o0o–

L’activité de conseiller municipal délégué au développement numérique de la commune est prenante, avec pas mal de réunions le soir (et malheureusement dans la journée aussi). J’essaye de limiter le nombre de projets pour pouvoir les mener à bien correctement. J’observe aussi un peu les jeux de pouvoir entre l’opposition et la majorité municipale, c’est très drôle parfois et un peu triste aussi.

Voilà, c’était un billet un peu fourre tout, comme j’en fait de temps en temps pour ceux qui ne me suivent pas sur Twitter.

Il n’existe rien de constant

Un billet rapide entre deux projets, deux trains, deux dossiers, trois enfants et une femme (merveilleuse).

Je n’oublie pas la suite de ma petite série sur le chiffrement des emails. J’avais prévenu qu’elle se ferait “à mon rythme”. Il reste à voir un cas pratique plus simple que celui basé sur le copier/coller et le chiffrement du presse-papier. Il reste à voir la signature des emails, la sécurité relative des échanges, la mise en perspective de la pratique collective… A suivre donc.

Il n’existe rien de constant…

J’ai une charge professionnelle élevée avec beaucoup de projets dans l’école d’ingénieurs où je travaille. J’y consacre toutes mes forces, avec l’aide de toute une équipe de personnes. Il y a de vrais challenges à relever, tant du point de vue technique que du point de vue humain. Un vrai travail d’équipe. Mais cela me laisse, le soir, sans énergie, à peine bon pour un World of Tanks 😉

Il n’existe rien de constant…

Du côté “vie publique”, mon activité de conseiller municipal s’est considérablement alourdie par la délégation du maire, qui m’a confié la réflexion sur le développement numérique de la commune. J’ai beaucoup d’idées, mais leurs réalisations relèvent à chaque fois du soulèvement de montagnes. C’est à la fois usant, désespérant et tellement humain : tout le monde veut que cela change, mais tout le monde critique chaque pas dans la direction du changement… des habitudes. C’est tellement plus simple de ne rien proposer et de critiquer.

Il n’existe rien de constant…

Concernant les expertises judiciaires, c’est le grand calme plat. Aucune désignation depuis de nombreux mois. Du coup, comme toujours dans cette situation, je me demande si c’est moi qui ne donne pas satisfaction, ou si c’est le budget de la justice qui empêche les magistrats d’ordonner des expertises judiciaires informatiques. Je vais vite savoir si la première hypothèse est la bonne puisque ma demande de ré-inscription sur la liste des experts judiciaires va être ré-étudiée, comme c’est la règle maintenant tous les cinq ans.

Il n’existe rien de constant…

J’ai la particularité d’être particulièrement chatouilleux sur mon
indépendance et sur ma liberté d’expression. Cela ne plaide pas toujours
en ma faveur : je mets mes compétences au service des magistrats, pas à
celui du “clan” des experts judiciaires. Un jour je paierai pour cela.

Il n’existe rien de constant…

Je n’ai pas encore de retour sur ma demande d’inscription sur la nouvelle liste des experts près ma Cour Administrative d’Appel. Là aussi, je ne connais pas les critères qui feront que mon dossier sera accepté ou pas, ni qui le défendra ou l’enfoncera.

Il n’existe rien de constant…

Je vous ai parlé plusieurs fois de mon activité débutante de consultant. De ce côté là, les perspectives sont excellentes. J’ai suffisamment de clients pour remplir mes soirées libres et mes week-ends. Je profite de ce billet pour remercier les avocats qui me font confiance. Je peux leur assurer que je mets toutes mes compétences à leur service.

Il n’existe rien de constant…

Quant à l’avenir de ce blog privé, je suis un peu dubitatif. J’ai bien conscience que beaucoup viennent y chercher des anecdotes sur l’expertise judiciaire, sur la face cachée des investigations. C’est d’ailleurs ce qui m’avait été reproché lors de l’Affaire Zythom qui m’a durablement marqué, ainsi que mes proches qui m’ont accompagné au tribunal. J’ai parfois la tentation de faire comme l’auteur de Grange Blanche dont le dernier billet se termine pas ces mots :

Mais il faut savoir arrêter quand on a le sentiment qu’on a donné tout ce que l’on pouvait, il faut savoir s’arrêter avant de ne poursuivre que par habitude.
Bonne continuation à tous.

Mais j’ai déjà arrêté ce blog une fois… Et, en suivant les conseils de Maître Eolas, je l’ai rouvert en me rendant compte que je pouvais publier des billets à mon rythme, sans pression, pour mon seul plaisir, même si je n’ai rien à dire d’intelligent.

Il n’existe rien de constant…

Ceci dit, au sujet des anecdotes d’expertises judiciaires, comme je ne peux pas romancer tous les dossiers qui me sont confiés, et que je suis de moins en moins désigné, j’ai choisi de faire comme Baptiste Beaulieu, blogueur talentueux en plus d’être l’auteur d’une “pépite d’humanité” (je cite Le Monde) et l’une des idoles de ma fille aînée qui marche dans ses pas : je propose à tous ceux qui le souhaitent de m’adresser leurs histoires d’expertises judiciaires informatiques. Que vous soyez avocat, magistrat, expert judiciaire ou simple citoyen, vos histoires m’intéressent. Je choisirai celles qui m’inspirent le plus et les ré-écrirai à ma façon, avec mes mots et mon style. Les billets en question commenceront par “L’histoire c’est X, l’écriture c’est moi”. Je trouve l’idée de Baptiste Beaulieu intéressante, et je vais essayer d’en être à la hauteur. On verra bien.

Pour raconter, écrivez ici. N’hésitez pas.

Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement” (Bouddha).

Tome 5

De temps en temps, je transfère sur papier, en autopublication, une sélection des meilleurs billets de ce blog. J’ai ainsi la joie de vous annoncer la sortie du tome 5 de “Dans la peau d’un informaticien expert judiciaire” !

Le bébé fait 238 pages et le papa se porte bien…

Vous pouvez le commander chez mon éditeur en suivant ce lien.

Parce que j’aime l’esprit de partage qui règne sur internet, il est
également disponible gratuitement sans DRM dans les formats suivants (cliquez pour
télécharger) :

Pdf (3724 Ko)

Epub (4155 Ko)

Fb2 (6635 Ko)

Azw3 (6705 Ko)

Lrf (3103 Ko)

Mobi (3378 Ko)

Papier (238 pages 😉

Je voudrais particulièrement remercier M. Nojhan qui édite le site web Geekscottes et M. Randall Munroe, du site xkcd, pour leurs dessins.

Bien sûr, les tomes précédents sont encore disponibles, en format papier ou électronique sur la page publications.

Avertissements :

Les habitués du blog le savent, mais cela va mieux en l’écrivant: la
publication des billets de mon blog, sous la forme de livres, est
surtout destinée à ma famille et à mes proches. C’est la raison pour
laquelle j’ai choisi la démarche d’une autopublication. J’ai endossé
tous les métiers amenant à la publication d’un livre, et croyez moi, ces
personnes méritent amplement leurs salaires! Mise en page, corrections,
choix des titres, choix des couvertures, choix du format, choix des
polices de caractère, marketing, numérisation, etc., sont un aperçu des
activités qui amènent à la réalisation d’un livre. Je ne suis pas un
professionnel de ces questions, je vous prie donc de m’excuser si le
résultat n’est pas à la hauteur de la qualité que vous pouviez attendre.
Le fait d’avoir travaillé seul (avec Mme Zythom-mère pour la relecture, merci à
elle), explique aussi le faible prix de la version papier pour un livre
de 238 pages.

Je me dois également, par honnêteté envers les acheteurs du livre, de
dire que les billets en question sont encore en ligne et le resteront.
Les billets sont identiques, à part les adaptations indiquées ci-après.

Le passage d’un billet de blog à une version papier nécessite la
suppression des liens. J’ai donc inséré beaucoup de “notes de bas de
page” pour expliquer ou remplacer les liens d’origine. Dans la version
électronique, j’ai laissé les liens ET les notes de bas de page. Je vous
incite à lire les notes de bas de page le plus souvent possible car j’y
ai glissé quelques explications qui éclaireront les allusions
obscures.

J’espère que ce tome 5 vous plaira. En tout cas, je vous en souhaite une bonne lecture.

La motivation d’un élu local

En septembre 2006, j’annonçais dans ce billet, ma première participation (dans le public!) à un conseil municipal de ma commune. J’ai ensuite participé à la tenue d’un bureau de vote. Et un jour, on m’a demandé si j’acceptais d’essayer de devenir conseiller municipal.

Et en 2008, j’ai été élu (brillamment) conseiller municipal.

Sur ce blog, j’ai raconté un peu quelques unes des facettes de mon activité de conseiller:

– l’élection du maire (Habemus Papam)

– la participation aux commissions (Fluctuat nec mergitur)

– les élections sénatoriales de 2008 (Un train de sénateur)

– les actions caritatives (La banque alimentaire et Merci)

– les collections de panneaux de limitation de vitesse (Les anciens et la vitesse)

– les élections européennes de 2009 (Journal d’un bureau de vote)

– les discussions en conseil municipal (Bio, nature et pollution)

– les élections régionales de 2010 (De l’autre côté du bureau)

– l’accueil des gens du voyage (Au nom de la commune)

– la décision contestée (L’insolence des riches)

– l’archaïsme salutaire (Vous ne pourrez pas vérifier)

Jusqu’au jour où il a bien fallu se représenter devant les électeurs (Ensemble, avec Vous et pour Tous, continuons) et cherchez à les convaincre de voter pour nous (Porte à porte).

Maintenant que les élections municipales de 2014 sont terminées, et que je suis réélu pour six ans, le travail continue.

Mes motivations ont-elles changées ?

En 2006, j’avais 42 ans, l’âge magique. J’étais curieux de savoir ce qu’il se passait sur ma commune. J’avais envie de connaître ses développements, son avenir, ses potins.

En 2008, j’avais envie de donner mon avis, même s’il n’était pas toujours suivi.

En 2014 (à 50 ans donc), j’ai envie de vraiment faire avancer certains dossiers qui me tiennent à cœur. C’est pour cela que j’ai proposé au Maire de me confier tous les dossiers en rapport avec le numérique. Il a accepté de me nommer “conseiller délégué au développement du numérique”. Je vais pouvoir travailler aux propositions d’évolutions de la commune dans ce domaine, les présenter en commission, puis ensuite au conseil municipal.

Mes objectifs sont les suivants:

– améliorer la communication élus-citoyens, mairie-citoyens et élus-mairie (listes de diffusion, panneaux d’affichage numérique, espaces numériques de travail, réseaux sociaux, textos, etc.)

– encourager l’utilisation maximale des logiciels open source

– promouvoir l’open data

– préparer l’arrivée (un jour?) de la fibre jusqu’à l’habitant (FTTH) par la pose de fourreaux sur tous les travaux de voirie et lors de tous les aménagement de lotissements

– encourager la formation numérique des aînées

– faciliter la circulation de l’information

– permettre les réunions à distance grâce aux visioconférences logicielles

– dématérialiser les documents dès que c’est utile…

J’ai quelques idées qui paraissent farfelues au premier abord: filmer le conseil municipal et mettre en ligne les vidéos sur une chaîne YouTube communale, créer un festival numérique, une page Facebook pour la mairie, un atelier GNU/Linux, un atelier d’échange de clefs GPG…

Les idées ne manquent pas, la motivation non plus.

Il reste à prendre en compte les aspects légaux, administratifs, les habitudes, les avis des autres, les aspects financiers, l’inertie générale, la peur du changement, la peur de l’inconnu…

Maintenant qu’un grand nombre de citoyens disposent d’un ordinateur dans leur téléphone, cela devrait être plus facile car l’informatique fait moins peur.

Il suffit juste de ne pas oublier ceux qui n’y ont pas accès.

Il ne faut pas non plus oublier ceux qui ont des handicaps (visuels, auditifs, etc.).

Il ne faut laisser personne sur le côté.

Yapuka…

Analyse technique de l’arrêt de la cour d’appel de Paris dans l’affaire Bluetouff

La cour d’appel de Paris a rendu ce 5 février 2014 un arrêt concernant le blogueur Bluetouff. Cet arrêt est très intéressant et, à mon avis, concerne tous les informaticiens.

Deux analyses techniques complètes ont été écrites sur le sujet :

– celle du principal intéressé : la non-affaire Bluetouff vs ANSES

– celle de Maître Eolas : L’affaire Bluetouff ou : NON, on ne peut pas être condamné pour utiliser Gogleu.

Je vous en souhaite bonne lecture.

PS: Sans blague, vous pensiez vraiment que j’étais capable de faire mieux que l’une ou l’autre de ces personnes, sur le plan de la technique informatique ou sur le plan de la technique du droit ?

PS2: Cela me gène que peu de monde ne pose clairement la question de l’appel du parquet contre un blogueur militant qui pose des questions dérangeantes sur l’implication de grandes sociétés françaises (et de leurs dirigeants), ainsi que l’État français lui-même, dans ce qui pourrait être l’un des plus grands scandales de surveillance de populations (je ne parle pas du scandale de la NSA).

PS3: Je tique un peu sur le maintien frauduleux dans le STAD de l’ANSES dès lors qu’il était impossible pour l’internaute, même professionnel, de connaître la limite entre les documents supposément confidentiels et ceux destinés au public.

PS4: Dès lors, je tique également sur le vol de données… avec un wget, sans blague ! En fait, je tique sur la condamnation. Rendez-vous en cassation, puis de nouveau en appel. Ou, comment museler un simple citoyen qui s’implique.

Porte à porte

Depuis six ans, je suis conseiller municipal dans ma commune. J’ai déjà raconté sur ce blog comment j’en suis arrivé à siéger au conseil municipal. Je vais résumer en quelques phrases.

Je me suis toujours intéressé aux projets de ma commune. C’est une petite ville tranquille de 5500 habitants. Aussi, quand mon nouveau voisin m’a indiqué travailler pour la commune et qu’il m’a indiqué que le conseil municipal avait lieu le lendemain soir (de notre conversation), et qu’il était public, j’ai dit pourquoi pas. Ensuite, une fois par mois, j’ai assisté à chaque conseil municipal dans le nombreux public de trois personnes.

Quand le nombre de bureaux de vote de la commune a augmenté, du fait de l’augmentation de la population, une des adjointes est venu me voir, aussitôt le conseil municipal terminé, pour me demander si j’acceptais de l’aider à tenir un des nouveaux bureaux de vote. J’ai dit pourquoi pas. Ensuite, à chaque élection, j’ai participé à la tenue du bureau et au dépouillement.

Quand le maire a constitué sa liste, il y a six ans, il m’a contacté pour savoir si j’acceptais d’y apparaître, en antépénultième position. J’ai précisé que je n’étais adhérent à aucun parti, il m’a dit que cela ne posait aucun problème. J’ai dit pourquoi pas. Comme notre liste était la seule à se présenter, j’ai été élu avec tous les autres membres de la liste.

Depuis, je participe à la vie de la commune en prenant part aux décisions du conseil municipal (une fois par mois) et en travaillant au sein de plusieurs commissions (communication-culture, voirie-espaces verts, impôts).

Et six années ont passé. Nous voilà en train de mener campagne pour notre ré-élection. C’est ma première participation à une campagne électorale complète. Nous nous sommes réunis plusieurs fois pour échanger et préparer notre programme. Il a fallu trouver un slogan, préparer les affiches et tracts, créer le site web, le compte Twitter, la page Facebook, planifier des réunions publiques…

Puis est venu le temps du porte à porte.

C’est une vraie découverte pour moi.

Et une difficulté…

Je suis quelqu’un d’un peu renfermé. Je ne m’approche pas facilement des gens, j’ai toujours l’impression de déranger. J’étais un très mauvais dragueur, car j’avais toujours l’impression que la fille avec qui j’essayais de démarrer une conversation voyait écrit en gros sur mon front mes véritables intentions (SEXE en lettres clignotantes)… Donc, quand je m’approche de quelqu’un avec mon tract pour essayer d’engager la conversation, je sens sur mon front clignoter le message “VOTEZ POUR NOUS”, et ça me met mal à l’aise.

Heureusement, nous avons fait du porte à porte à plusieurs. L’idée était qu’un “ancien” soit accompagné par un “nouveau”, c’est-à-dire qu’un membre de l’actuel conseil municipal soit accompagné d’une personne non encore élue (tous les membres actuels du conseil municipal ne se représentent pas, ce qui fait que notre liste compte des “nouveaux”). Je suis donc considéré comme “anciens” et j’étais accompagné d’un nouveau, qui se trouve être un commercial de profession. Autant vous dire que c’est lui qui m’a appris à faire du porte à porte…

Tout d’abord, ne pas faire du porte à porte trop tôt le matin (8h le dimanche matin me semble une grosse erreur). Nous avons plutôt choisi de frapper aux portes l’après-midi, samedi et dimanche.

Ne pas se tenir trop près de la porte, pour ne pas indisposer les personnes.

Se présenter, sourire, expliquer la démarche, donner les éléments clefs du message et les dates de réunion.

Ne pas insister.

Durant deux week-ends, j’ai donc écumé mon quartier avec mes collègues-assistants-mais-en-fait-c’était-moi-leur-assistant. J’ai été surpris du bon accueil général que les gens nous ont fait. Plusieurs nous ont même invité à entrer pour nous réchauffer, ou nous mettre à l’abri de la pluie. Sur 200 personnes rencontrées, une seule a été agressive en dénigrant l’action de la municipalité et des politiques en général. Toutes les autres ont été bienveillantes et (relativement) à l’écoute.

A chacun nous demandions s’il avait une remarque à nous faire, un ou plusieurs problèmes à remonter. Nous avons pris des notes de chaque point indiqué. La plupart du temps, il s’agit d’un problème de voirie ou de stationnement. Souvent les gens ne comprennent pas que la place de parking publique située devant chez eux ne leur est pas réservée. La plupart des points sont des problèmes de voisinage. Il faut expliquer que la commune ne peut pas tout, et qu’il faut se parler entre voisins. Il faut surtout écouter les gens exposer leurs problèmes. Certains sont bénins, d’autres sont terribles. Tous sont importants.

“Les poubelles sont sorties trop tôt par mes voisins. Du coup, les chiens viennent fouiller dedans, les renversent et ça met des cochonneries partout !”. Nous prenons note, rappelons qu’il faut en parler avec les voisins. Il nous faudra aussi rappeler à tout le monde les horaires de passage du ramassage des ordures, prévoir des emplacements adaptés là où les poubelles sont renversées, discuter avec leurs propriétaires…

Une femme âgée élevant seule son enfant aveugle et handicapé moteur nous a fait part de son inquiétude sur ce qui va se passer après sa disparition. Comme elle vient de s’installer sur la commune, personne n’était au courant de sa situation, situation qu’elle gère parfaitement d’ailleurs, seule depuis 40 ans… Nous sommes restés avec elle une demi-heure à l’écouter raconter son histoire, tranche de vie extraordinaire.

Un homme s’inquiète de la construction imminente d’un lotissement. Il ne pourra plus profiter du lever de soleil sur le champ en face de chez lui. Son impasse va devenir une rue. Sa vie va changer. Il faut écouter à défaut de pouvoir convaincre.

Une dame nous parle des mauvaises herbes qui poussent dans la rue. “Avant, la commune était plus propre”. Nous lui expliquons que les jardiniers communaux passent plus souvent, mais avec un produit moins toxique, et moins efficace. La protection des nappes phréatiques commence par des changements d’habitude, et la commune doit montrer l’exemple. Pas facile de convaincre.

La Poste du centre ville a été fermée,
sous prétexte qu’il y a déjà un bureau de poste dans la zone
commerciale. Vu de Paris, deux Postes dans la même commune, ça faisait
vraiment trop riche. Les personnes âgées nous font sentir qu’elles aimaient bien aller à la Poste à pied…

“Les gens roulent trop vite, mettez (ma) rue en sens unique, ce sera moins dangereux.” Nous expliquons qu’une rue en sens unique incite les gens à rouler encore plus vite. Incrédulité…

Je constate un vrai problème de communication entre la commune et ses administrés. Beaucoup de gens ne se déplacent plus maintenant à la mairie. Les habitudes ont changé. Quasiment aucun des affichages légaux (en mairie) ne sont lus. Il faut amener l’information aux administrés, et le bulletin mensuel que nous éditons ne suffit plus. Il faudra améliorer cela.

Le porte à porte, une expérience de vie.

Surtout pour un informaticien un peu ours.

On verra si nous sommes réélus…

En tout cas, on ne manquera pas de travail !

Update to 2014

Chère lectrice, cher lecteur,

J’espère que la mise à jour vers la v.2014 s’est bien passée et que vous ne regretterez pas la v.2013. Je vous souhaite de profiter de vos proches, de réaliser vos rêves et de contribuer à un monde meilleur !

Bonne release 2014.

Zythom

Stats 2013

Parmi les vices du blogueur, il y a la consultation des stats… Je n’y échappe pas et, régulièrement, je regarde, avec une certaine fascination je vous l’accorde, les informations que me retourne mon compte Google Analytics.

Même si je sais que plusieurs d’entre vous surfent derrière des proxies, ou utilisent le réseau Tor et ses routeurs en couche, ou encore différents VPN avec plusieurs adresses IP, globalement Google Analytics me donne une idée approximative du nombre de personnes qui viennent sur ce blog.

Pour l’année 2013, le blog a reçu 149 485 visites, contre 188 572 en 2012 et 135 351 en 2011. Le nombre de billets variant d’une année sur l’autre, le nombre de visites divisée par le nombre de billets me semble être l’indicateur le plus pertinent:

2013:  149 485 visites pour 58 billets, soit 2 577 visites par billet

2012:  188 572 visites pour 79 billets, soit 2 387 visites par billet

2011:  135 351 visites pour 50 billets, soit 2 707 visites par billet

2010:  126 040 visites pour 65 billets, soit 1 939 visites par billet

2009:  103 767 visites pour 113 billets, soit 918 visites par billet.

Début 2012, dans le billet “Stats 2011“, j’avais choisi le nombre de visiteurs uniques divisé par le nombre de billets, ce qui m’apparaît maintenant moins pertinent.

En 2013, vos adresses IP indiquent une provenance de 140 pays, ce qui ne lasse pas de m’étonner et me permet de voyager virtuellement dans le monde entier ou presque.

Vous avez été 46% à me lire sous Firefox, 28% sous Chrome, 9% sous Safari et 8% sous IE… A noter que 2 visites ont été faites avec un navigateur tagué “Nintendo 3DS browser” 🙂

Côté systèmes d’exploitation, vous êtes 63% sous Windows, 14% sous GNU/Linux, 10% sous Mac, 7% sous iOS et 6% sous Android. Là aussi, dans les curiosités, je note le passage d’une visite taguée sous BeOS et d’une autre sous Xbox…

Pour les définitions d’écran, c’est le grand bazar avec 401 définitions différentes, merci les mobiles. 4 635 visiteurs utilisent un écran 768 x 1024 et 4 291 un écran 320 x 480. Les opticiens ont un bel avenir devant eux. Je note 89 visites avec  l’inénarrable 0 x 0 et une visite avec un 40 823 x 1024… Toutes les stats ne sont pas bonnes à prendre.

Les webmasters le savent, on peut souvent connaître la source du clic qui vous amène ici, c’est-à-dire la page qui précède celle où vous lisez ce billet. En 2013:

– 55 015 sont venus directement (via un favori ou une saisie directe de l’URL)

– 33 392 via une recherche Google (le plus souvent en tapant “zythom”)

– 17 844 via Twitter

– 2 959 via Netvibes

– 2 802 via Feedly

– 854 via Facebook

Le réseau social de la blogosphère fonctionne toujours, avec

– 10 768 visites via maitre-eolas.fr

– 2 395 via boulesdefourrure.fr

– 2 348 via sebsauvage.net

– 848 via Ma petite parcelle d’Internet (Sid, si tu me lis…)

– 801 via Korben.info

– 599 via La plume d’Aliocha

– 264 via maitremo.fr

Que mille pétales de roses parfument leurs claviers…

Grâce aux moteurs de recherche, je sais que vous écrivez mon pseudo majoritairement “zythom”, mais aussi zithom, zethom, zython, zyhtom ou zhytom 🙂

Vous êtes 47 inscrits à la liste de diffusion par email des billets du blog, la plupart s’étant inscrit en 2013.

En 2013, le pic de visite a eu lieu le mercredi 3 juillet avec 2 606 visites, suivi du jeudi 12 septembre avec 2 594 visites. A chaque fois il s’agit d’un tweet de Maître Eolas ! Que mille serveuses irlandaises nues lui apportent une pinte de Guinness (vidéo)…

Les billets les plus lus sur l’année 2013 ont été Cracker les mots de passe (8418 visites), Je suis trop faible (5955) et In memoriam (5835). Le billet le plus lu du blog, depuis sa création en 2006 est Le plein de pr0n du 18 avril 2012 avec 16 404 visites à ce jour, suivi de GPS avec 13 752…

Quelles sont les leçons que je tire de ces statistiques: aucune. Je continue à écrire pour moi, parce ce que cela me fait du bien, surtout quand j’ai besoin de m’exprimer et que je ne veux pas faire souffrir mon entourage.

Je terminerai ce billet avec la même citation qu’en 2012:

Les statistiques, c’est comme le bikini. Ce qu’elles révèlent est suggestif. Ce qu’elles dissimulent est essentiel.” (Aaron Levenstein)

Allons toujours à l’essentiel !