Message de service

La série de billets intitulée « 25 ans dans une startup » arrive à un stade où il me semble préférable d’accélérer la narration avec une publication quotidienne, plutôt que deux billets par semaine.

Pour ne pas inonder ceux qui me suivent sur Twitter ou sur Mastodon, je ne ferai pas d’annonce à chaque publication. Il vous suffit de venir fureter par ici, ou de vous abonner au flux RSS de publication.

Il reste environ 20 billets avant de clore cette série et donner à ce blog un virage éditorial.

Bonne lecture.

Zythom

25 ans dans une startup – billet n.47

Introductionbillet n.46

Les nano, mini et macro projets s’enchaînaient, s’additionnaient, s’emmêlaient… Mes deux techniciens admin étaient beaucoup sollicités, l’aide technicien support aussi. Quant à moi, doublon de mon équipe sur tous les sujets, je peinais à maintenir le système à jour, et je voyais bien que la startup prenait du retard sur des sujets où elle se devait d’être en pointe. Toutes les applications majeures du SI auraient du être connectées à l’ERP, pièce centrale où toutes les données sont stockées. Mais faute d’embryon d’équipe de développement, ou d’architecte du SI, ou de quelqu’un faisant « office de », les pièces du puzzle restaient déconnectées, peu efficaces, avec un intranet devenant obsolète. Le projet d’intégrer toutes les pièces était lancé, mais faute de temps et de compétences, le projet était au point mort. Tout le monde regardait dans ma direction, mais j’avais atteint un point limite.

Je me suis remis en cause, j’ai optimisé mon temps, mon énergie. J’ai travaillé mon management, j’ai travaillé tard le soir, les week-ends. J’ai regardé ailleurs pour voir comment les autres faisaient. Mais rien n’y a fait, je sombrais…

En décembre 2016, j’ai écrit sur ce blog le mal être que je ressentais. C’est ce billet intitulé « la honte » que je reproduis ci-dessous. Peut être prend-il une autre saveur maintenant que vous avez le contexte…

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Une impression d’inutilité m’envahit. Je me sens las. Je rentre du
travail, les enfants sont dans leurs chambres, ma femme travaille encore
dans son cabinet, je m’isole dans mon bureau et je pleure tout seul. Je me surprends à lire les conditions de mon assurance décès pour le remboursement de l’emprunt des études de ma fille.

J’ai de beaux enfants, une femme formidable, un métier passionnant. Je
suis en bonne santé, entouré par des gens qui m’aiment et que j’aime. Je
vis dans un pays en paix, dans un confort appréciable…

J’ai tout pour être l’homme le plus heureux de la terre et cela amplifie ma honte de ne pas ressentir ce bonheur.

Je dors beaucoup, je me réveille fatigué. Je broie des idées noires.

J’ai envie de tout envoyer paître, j’ai envie d’en finir.

Je tombe sur un article concernant la dépression… et j’en ressens la
plupart des symptômes. Je me regarde dans la glace, et je me dis que ce
n’est pas possible. Pas moi.

La honte.

Je suis le roc sur lequel mes enfants s’arriment et se hissent pour voir
plus loin. Je suis l’un des boosters de la fusée familiale et je n’ai
pas le droit de lâcher, surtout sans raison.

Et pourtant, je suis assis, las, à me demander pourquoi je me sens si
vide, pourquoi un grand gaillard comme moi est entré dans une boucle
négative de dévalorisation de soi si intense. Le syndrome de l’imposteur
puissance 10.

Rien ne justifie cette sensation. Rien.

Je lis que la dépression est une maladie, qu’elle se soigne, qu’il faut consulter.

Mais j’ai honte !

Les semaines passent, la souffrance est toujours là, inutile,
incompréhensible. Impossible de la cacher auprès de mon épouse qui fait
pour le mieux, j’arrive à épargner mes enfants. Au travail, je manque de
convictions, d’énergie. J’envisage la démission, le départ, l’abandon.

Tristes sensations.

Je refuse toute aide. Mon médecin est un ami de la famille, j’ai trop
honte de lui dévoiler cette faiblesse inavouable. J’ai encore un peu de
fierté pour essayer de m’en sortir seul. Tous ces atouts de mon côté et
se sentir nul de chez nul, je ne me comprends pas.

J’écris. Je me souviens du bien que cela me faisait quand j’étais
anonyme parmi les anonymes et que j’affrontais les démons de l’univers
de la pédopornographie pendant mes expertises judiciaires. J’écris, mais
je ne publie pas. Trop de monde me connaît sous ma vraie identité sur
ce blog. Mes enfants me lisent, des magistrats, des avocats, des
journalistes me lisent.

De quoi peut-il bien se plaindre, il a tout pour être heureux. La honte !

Alors, j’écris pour moi. Sur du papier, avec un stylo. J’écris des
horreurs. J’écris mes idées noires. J’écris mon envie de donner un petit
coup discret de guidon en vélo dans ce carrefour si fréquenté par des
voitures qui roulent vite. J’écris cette descente en enfer
incompréhensible. J’ai l’impression d’être dans cette course de voiture
absurde de la nouvelle de Dino Buzzati intitulée « Les dépassements »…

Je noircis des feuilles.

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Billet n.48

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

25 ans dans une startup – billet n.46

Introductionbillet n.45

Cette fois-ci, ma coupe est pleine. Mon sac à dos explose. Il me faut absolument pouvoir m’appuyer sur des ressources humaines supplémentaires. Je demande de l’aide à mon chef, le directeur général. Je lui explique qu’un tel projet de développement (le site d’inscription en ligne) est le point d’entrée dans l’environnement numérique de la startup, et que l’expérience utilisateur est fondamentale, mais que mon équipe et moi-même sommes dans le rouge, indicateurs à l’appui.

Il m’impose quand même de prendre la tête du projet. Je refuse en expliquant qu’il est tout à fait possible que le chef de projet soit extérieur au service informatique, que le processus d’inscription est un sous-processus du processus d’admission, avec toutes les ressources du service communication et du service des études. La tension monte. Il m’accuse de le mettre au pied du mur.

Ma chance fut d’obtenir l’appui d’un membre du service communication, motivé pour évoluer vers la mission de chef de projet « site d’inscription ». Je présente sa candidature au directeur général, qui l’accepte du bout des lèvres.

Le projet pouvait démarrer, avec toute la DSI en soutien, et l’implication de toutes les personnes du processus admission.

Mais durant tout le projet, le directeur général a considéré que j’aurais du être l’homme orchestre de ce projet, et m’a considéré comme tel, mettant en porte-à-faux le vrai chef de projet.

Le projet allait durer deux ans. Jusqu’en 2017.

2017, mon annus horribilis.

Billet n.47

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

Ne jamais mettre un chef de projet en porte-à-faux…

25 ans dans une startup – billet n.45

Introductionbillet n.44

Le développement de l’ERP prenait du retard sur le développement des besoins. Aussi, la décision de déployer l’ERP sur le deuxième campus était sans cesse retardée, surtout pour des problèmes d’harmonisation des processus et de formation. Mettre en phase deux campus distants, et faire converger les pratiques s’avèrent des sujets demandant beaucoup d’énergie.

Et l’énergie, je commençais à en manquer.

Surtout avec l’arrivée d’un nouveau projet dans mon sac à dos : la refonte du site d’inscription…

La startup ne vit pas toute seule dans son monde : elle a des interactions avec des processus extérieurs, et en particulier le processus d’admission. Vous avez tous entendu parlé de « ParcoursSup ». Enfin, surtout de « ParcoursSup » vu depuis les candidats. Moi, j’ai beaucoup travaillé sur les différents portails, vu du côté des établissements d’enseignement supérieur. Le portail GEPB (Grandes écoles post-bac), puis le portail APB (Admission post-bac) et enfin « ParcoursSup ».

La startup étant une école d’ingénieurs privée post-bac en cinq ans, elle recrute auprès des CPGE et des IUT, mais surtout directement auprès des lycéens de terminales.

Et pour s’inscrire dans la startup, devenue maintenant une école multi-campus reconnue et bien installée dans le paysage de l’enseignement supérieur, il faut un site web d’inscription pleinement fonctionnel.

Dès le début des années 2000, j’avais fait développer un site d’inscription complémentaire au site institutionnel. En 2008, le site avait été refondu complètement pour coller aux nouvelles technologies de l’époque. En 2015, ce site était en fin de vie et ne correspondait plus aux besoins d’une école moderne. Il fallait monter un projet d’évolution, que je repoussais sine die.

Sauf que le site d’inscription est le point d’entrée pour un candidat dans l’univers numérique de l’école. L’occasion était donc parfaite pour mener une réflexion sur cet environnement numérique et l’adapter au mieux aux besoins de la pédagogie et des étudiants.

Vous me voyez venir avec mes gros sabots : un projet de refonte complète du système d’information autour de l’ERP de la startup et des outils pédagogiques existants, avec de la SSO, de la sécurité, de l’intégration d’outils cloud…

Le tout à effectif constant.

Billet n.46

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

25 ans dans une startup – billet n.44

Introductionbillet n.43

Comme il est très difficile de gérer à distance les problèmes techniques d’un bâtiment (ascenseur, système incendie, électricité, etc.), il s’est vite avéré indispensable de procéder au recrutement d’un technicien sur place. Cette personne devait à elle seule être à la fois un service technique et un service informatique… Mission difficile.

Il me fallait manager cette personne à distance, tout en la formant aux techniques de gestion et d’administration des postes clients. Tant que le VPN site à site fonctionnait, il nous était possible d’intervenir sur les serveurs et les postes de travail.

40 machines et 5 serveurs supplémentaires tombaient dans notre périmètre. Nous étions toujours le même effectif en France, en soutien des utilisateurs du campus marocain. Tout le monde y mettait du sien : le campus de Casablanca vivait ses années « startup ». Le challenge était magnifique.

Sans réelle équipe de développement, je faisais office d’architecte du système d’information, avec comme question : « Comment déployer un système d’information sur deux campus ? ».

La solution que j’ai mise en place avec mon équipe est basée autour d’un serveur de virtualisation et son système de stockage. Puis d’un deuxième serveur de virtualisation pour le PRA/PCA avec un système de stockage pour les sauvegardes et les répliques.

Un serveur Debian avec OpenVPN nous sert de lien sécurisé site à site, malgré la surveillance étatique. L’Active Directory est répliqué sur les deux campus avec 3 contrôleurs de domaine. Les applications métiers sont dupliquées quand c’est possible (merci les licences à jetons). Faute de moyens financiers, les pare-feu sont des machines Debian avec des règles iptables générées par FWbuilder.

La solution d’impression retenue est PCounter, solution qui évoluera ensuite vers PaperCut, plus adaptée au monde de l’éducation.

Un serveur XenApps (Citrix) est déployé pour permettre aux étudiants des deux campus d’accéder aux applications depuis leur logement ou leur entreprise de stage. Le logiciel de planification est rendu accessible via ce serveur d’accès distant, ainsi que l’ERP.

C’est là que les problèmes ont commencé…

Billet n.45

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

Extrait de https://salemoment.tumblr.com/

avec l’aimable autorisation de l’auteur Olivier Ka

25 ans dans une startup – billet n.43

Introductionbillet n.42

La date du déménagement approchant, je prends mes billets d’avion pour m’occuper du matériel informatique, et en particulier des machines de la salle serveurs.

Le jour J, j’arrive à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, et je rallume mon téléphone portable. Presque aussitôt, je reçois un SMS du directeur du campus de notre antenne de Casablanca : il faut que je l’appelle d’urgence…

Bonjour Zythom, nous avons un problème avec le propriétaire des locaux dans lesquels nous étions en location. Il réclame un montant financier scandaleux pour nous laisser partir. J’ai déposé plainte mais le temps que l’affaire soit jugée… Et le propriétaire a fait appel à des gros bras pour nous empêcher de déménager notre matériel vers notre nouveau bâtiment !

Des gros bras…

Je me présente le lendemain matin devant l’ancienne école et je passe effectivement devant trois personnes qui filtrent les personnes et empêchent toute sortie de cartons ressemblant à ceux d’un déménagement !

Une fois dans les locaux, la directrice des études me fait part de son plan : nous allons exfiltrer les serveurs sous une couverture avec sa voiture via le parking souterrain !

C’est ainsi que nous avons descendu, par les escaliers de secours, les six étages du bâtiment et chargé deux serveurs de virtualisation, un NAS, un routeur et une console d’admin dans un coffre de voiture, et cachés le tout sous une couverture. La directrice des études et moi-même, assis à l’avant de la voiture, discutions tranquillement alors que nos cœurs battaient la chamade. Ni vu, ni connu, nous sommes sortis du parking du bâtiment, au nez et à la barbe du propriétaire et de ses nervis…

C’est le déménagement le plus rocambolesque auquel j’ai participé. J’avais laissé les sauvegardes dans les anciens locaux au cas où nous nous serions fait interceptés et le matériel détruit ou endommagé.

J’ai pu rapidement remonter la salle serveurs, rétablir les services informatiques et les sauvegardes, le tout branché sur le nouveau matériel réseau qu’il a fallu s’approprier. Le propriétaire de notre ancienne location a été débouté de toutes ses demandes et condamné, bien plus tard.

Par contre, une fois rentré en France, tous les nouveaux moyens informatiques allaient être gérés à distance par mon équipe et moi-même.

A effectif constant…

Billet n.44

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

Le propriétaire nous cherche encore…

25 ans dans une startup – billet n.42

Introductionbillet n.41

En effet, depuis plusieurs années, la startup a exporté son modèle hors de France, dans un pays magnifique en plein boom : le Maroc. J’ai déjà eu l’occasion sur ce blog de raconter quelques missions épiques à Casablanca pour installer la salle serveurs et les postes clients.

Je dois aussi à ce campus distant de belles aventures, parfois stupides, mais souvent riches de belles rencontres.

Mais ce qui n’était qu’un petit campus dans des locaux loués allait devenir un projet sérieux, avec la construction d’un bâtiment en propre : un immeuble de 6 étages allait sortir de terre en quelques mois. Cette fois-ci, pas question d’assister aux réunions de chantier, ni de proposer des solutions techniques : tout le chantier a été conçu et suivi par un architecte particulièrement à l’écoute des besoins d’une école d’enseignement supérieur. J’ai simplement veillé à certains détails comme le nombres de prises électriques pour chaque poste de travail, la double clim dans la salle serveurs, la qualité du câblage réseau, du wifi partout, etc. J’ai même prévu une prise étanche en extérieur pour une éventuelle caméra sur le toit…

Une école est sortie de terre avec une capacité de 500 étudiants.

Mais le déménagement n’allait pas du tout se passer comme prévu !

Billet n.43
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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

La réponse de Deep Thought… N’oubliez pas votre serviette !

(Source image Wikipédia)

25 ans dans une startup – billet n.41

Introductionbillet n.40

Nous sommes en 2013 et un projet assez lourd va venir s’ajouter à ma liste des tâches et à mes responsabilités : la construction d’une résidence étudiante sur le campus de l’école. J’avais amené l’idée au retour d’une visite de mon ancienne école où j’avais constaté la présence d’une résidence étudiante réservée aux étudiants de première année. En discutant avec le directeur général, celui-ci avait tout de suite compris qu’une telle proposition de prestation est un avantage concurrentiel quand un étudiant fait le choix de sa formation. On imagine toujours les étudiants faisant des choix très rationnellement quand il s’agit d’engager tout leur avenir, mais dans les faits tous les détails comptent.

Disposer d’une offre de logements réservés est un avantage très concret quand il s’agit de choisir son école, surtout pour des étudiants internationaux.

Bref, d’une idée lancée dans une conversation, le projet s’est transformé en réalisation concrète, une fois les financements trouvés par le directeur général. Un magnifique projet qu’il a fallu mener à bien…

J’ai ainsi assisté à de nombreuses réunions, du choix du projet d’architecte, jusqu’au suivi du chantier qui a duré deux ans. Pendant les phases d’études et de chiffrages, j’ai été amené à proposer l’utilisation de la chaufferie de l’école (surdimensionnée lors de la construction initiale), l’utilisation du système de contrôle d’accès des badges des étudiants, le raccordement par fibre optique à l’établissement pour bénéficier de son accès à un internet haut débit, la prévision d’un local technique permettant à chaque logement étudiant de s’équiper à la demande d’une box fibre chez l’opérateur de son choix si la prestation gratuite de l’école ne suffisait pas, l’installation de panneaux solaires pour l’eau chaude, le respect des normes HQE++, l’installation de systèmes de comptage énergétique individuels, etc.

Le bâtiment est sorti de terre, et chaque semaine j’assistais aux réunions de chantier. Grâce au travail acharné de l’architecte et des sous-traitants, les 150 logements étudiants seront livrés dans les temps, au mois de juillet, juste avant les choix de logements de la rentrée.

Pendant ce temps-là, le système d’information se développait, mais trop doucement aux goûts des utilisateurs. Surtout ceux du deuxième campus…

Billet 42 o/

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

25 ans dans une startup – billet n.40

Introductionbillet n.39

Le service informatique est alors constitué de 4 personnes : deux administrateurs informatiques, un assistant technique et moi-même. Les deux administrateurs assurent le fonctionnement opérationnel de l’infrastructure réseau, la sécurité, l’administration des 70 serveurs et l’adaptation de l’ERP aux besoins sans cesse évolutifs de l’entreprise. L’assistant technique assure le support niveau 1, et j’occupe le poste de DSI et Directeur Technique.

Le nouvel ERP couvre parfaitement les besoins initiaux de l’entreprise, mais ceux-ci évoluent rapidement, et pas toujours de manière simple. La tâche est ardue et l’équipe est fortement sollicitée pour ajouter des fonctionnalités au fur et à mesure de la croissance de la startup, devenue une belle entreprise de 1000 utilisateurs sur deux campus. Nouveaux programmes pédagogiques, nouvelles interactions avec de nouveaux outils du système d’information, arrivée d’un LMS, etc.

Le système d’information grandit, mais pas les ressources humaines le faisant fonctionner.

J’en prends cruellement conscience avec un taux d’insatisfaction en hausse des utilisateurs du système d’information. Mais j’ai toujours le soutien de la direction générale, qui m’explique qu’il faut que je fasse avec les ressources humaines qui sont les miennes. Nous sommes trop petits pour agrandir l’équipe.

Il faut « optimiser ».

Oui, mais la pression des utilisateurs sur l’ERP et la nécessité d’augmenter ses possibilités va augmenter… L’équipe prend sur elle, je prend les coups, la tension monte.

Billet n.41

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

25 ans dans une startup – billet n.39

Introductionbillet n.38

Tous les DSI vous le diront, mener à bien un projet d’évolution de l’ERP de l’entreprise est un sujet délicat qu’il faut prendre très au sérieux. Beaucoup des processus vitaux de l’entreprise sont organisés autour de son ERP.

Après avoir obtenu le feu vert du directeur général, et son appui, j’ai démarré le projet de remplacement de l’ERP : cahier des charges, analyse des produits du marché, comparatifs, groupe de travail, copil, maquetage, décision, préparation, formation, etc. Toutes les étapes d’une gestion de projet classique sont déroulées pendant deux ans.

La chance de ce projet aura été d’être mené juste après plusieurs mois d’une analyse qualité menée par tous les acteurs de l’entreprise. Tous les processus métiers étaient décrits et organisés sur le papier (et bien entendu dans la tête des acteurs).

La deuxième chance de ce projet était le soutien indéfectible de la direction générale dès qu’il y avait des grincements de dents.

La troisième chance a été l’implication de tous les acteurs clefs de l’entreprise, et en particulier « les petites mains », qui avaient compris assez vite le côté « vital » de la réussite du projet.

Après deux années d’efforts, la bascule vers le nouveau système a eu lieu. Les données sont reprises depuis l’ancien système et tout le monde bascule vers le nouveau, après des formations adaptées. 80% des besoins sont rapidement couverts, puis 90% et enfin 100%.

Mais le service informatique est dans le rouge.

Billet n.40

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.