L’expert devant le TPE

Mon relatif silence des derniers temps s’explique par une aventure relativement difficile: je suis passé en jugement devant le TPE.

Avec un recul de quelques jours, je peux maintenant vous raconter cette anecdote, malgré l’effort que cela me coûte. Imaginez la scène: une juge d’instruction, une procureure et un président qui demandent ma tête. Je suis devant eux, avec mon avocate. Le procès se déroule à huit huis clos.

Le Président: « Qu’avez-vous fait Monsieur l’Expert? Où est votre contribution? »

Moi: « Ben, heu… »

Mon avocate: « Monsieur le Président, Madame le Juge d’Instruction et Madame la Procureure, mon client est innocent! Certes, il peut apparaître parfois que ses obligations ne sont pas toujours remplies avec célérité, mais il a toujours eu à cœur, lorsqu’il est investi d’une nouvelle mission, de la remplir avec honneur et conscience. Mon client est un homme curieux. Et quand je dis curieux, je ne veux pas dire bizarre, mais rempli de curiosité. Heu… Quand je dis rempli de curiosité, je ne veux pas dire que son corps est plein d’objets insolites, mais que son esprit est avide d’apprendre de nouvelles choses! »

Moi: « Oui, c’est vrai, une fois j’ai participé à… »

La Procureure, me coupant la parole: « C’est FAUX! J’étais présente et vous n’avez rien fait! D’ailleurs, Madame la Juge d’Instruction ici présente vous le confirmera, Monsieur le Président. »

La Juge d’Instruction: « Il est vrai que l’enquête approfondie que j’ai rondement menée a permis d’accumuler de nombreuses preuves à charge contre Monsieur l’Expert. Il délaisse des tâches importantes. Il a même recours à la sous traitance la plus infâme, qui relève de l’exploitation de la catégorie humaine la plus faible, la plus fragile… »

Mon avocate: « Oui, c’est vrai, mais il a des excuses: ce n’est qu’un homme… »

Le silence se fait sur le Tribunal. Je baisse la tête. Mon sort est frappé d’un petit sceau rouge de cire. Je suis condamné.

La peine prononcée est la suivante: je vais devoir aider beaucoup plus aux travaux ménagers, faire les courses (et pas seulement l’achat des lourds packs d’eau), contribuer à l’éducation de mes enfants en passant plus de temps avec eux (par exemple en les aidant à ranger leurs chambres), faire la vaisselle des objets qui ne vont pas dans le lave-vaisselle (il parait que cela existe), vérifier les devoirs tous les soirs, sortir au cinéma, sortir le week-end, prendre des vacances, aller à DisneyLand, acheter des cadeaux, faire du jardinage…

La liste du Tribunal Pénal de mes Enfants (TPE) est longue.

Le rôle du Président du TPE a été tenu par mon fils Mario (7 ans). La Procureure est incarnée par ma fille Zelda (11 ans) et la Juge d’Instruction par mon ainée Lara C. (14,5). Je suis sur que mon épouse, l’avocate peu convaincante de cette affaire, a été payée par la Cour et le parquet.

La porte de mon bureau a été condamnée par un verrou sous prétexte que je m’y réfugie toujours avec la même excuse « j’ai une expertise à finir », alors qu’il parait qu’on y entend des bruits curieux: pwned, Hadopi, wikipedia, journal d’un avocat, Aliocha, Boulet, gouvernement, mairie, voirie, piste cyclable, déchèterie, PLU, wifi en panne, tiens-c’est-quoi-ce-composant-sur-la-carte-mère…

C’est trop dur.

Expérimentations

En relisant certains billets de ce blog, j’ai fait le constat suivant:
– le ton est devenu très sérieux depuis que je sais que les magistrats de ma Cour d’Appel et mes confrères de la compagnie pluridisciplinaire savent qui je suis, et savent que je sais qu’ils savent;

– ce blog sert avant tout à me mettre en avant et à flatter mon ego en racontant des anecdotes qui me sont arrivées et qui n’intéressent plus personne dans ma famille tellement je les ai racontées;

– certains billets me permettent de décompresser quand cela va mal, car je ne suis qu’un misérable petit vermisseau en ce bas monde;

– quelques billets sont des billets d’opinion, mais trop souvent très mesurés car rarement dans le feu de l’action;

– je n’arrive pas à écrire des billets d’actualité: pas le temps, pas le recul, pas le talent. Si Aliocha me fait l’honneur de me lire, elle sait que je ne serai jamais journaliste;

– j’approche le seuil des 500 billets en ligne. J’étudie sérieusement la suppression des anciens billets, un peu comme « Les petits riens » de Lewis Trondheim. Cela me permettra de re-raconter certaines anecdotes pour les nouveaux lecteurs (400 par jour maintenant!) avec un angle nouveau;

– je retravaille l’autoédition sur le site Lulu.com sous l’angle d’un livre ciblé sur les expertises, avant ma possible radiation l’année prochaine. Cela sonnera ainsi moins comme un geste d’aigreur que comme un bilan positif. Ce ne sera pas une suite de cet ouvrage qui était plutôt destiné à mes amis et ma famille;

– avec l’augmentation de notoriété essentiellement liée à Maître Eolas, que je remercie au passage, avec son référencement sur son blog et plusieurs mentions dans ces billets, je me rends compte qu’il m’est plus difficile d’innover, de me laisser aller dans des billets expérimentaux. C’est une erreur, et je vais m’employer à la corriger. Vous voilà donc prévenu, cher lecteur, ici va régner L’EXPERIMENTAL (c’est à dire le grand n’importe quoi).

Mais avant d’innover pour innover, je vais, d’abord et avant, faire tout ce que j’aime et ce que je veux: j’ai trois expertises en cours, je viens de commander un nouveau netbook pour jouer travailler, je viens d’installer linux en version 64bit…

Bref, je vais rappeler un peu ici que dans le titre du blog, il y a aussi « informaticien ». Pas le meilleur peut-être, mais un qui n’en veut encore!

HADOPI black-out


Projet de loi Internet et création (Hadopi), appelez votre député:

# VOUS: « Bonjour, je suis (Prénom, Nom), j’habite à (Ville), je suis (profession ou occupation), et je viens de vous envoyer un courrier électronique au sujet de la loi « création et internet ». L’avez-vous bien reçu? Avez-vous pris connaissance du dossier de La Quadrature du Net? »

# BUREAU-DU-DÉPUTÉ: « Bonjour, M./Mme (député) est très occupé(e) en ce moment. Nous recevons beaucoup de mail à ce sujet. Nous vous recontacterons. »

# VOUS: « Attendez, j’ai voté pour M./Mme (député) et j’aimerais tout de même savoir. Que pense M./Mme (député) de cette loi? Et plus particulièrement du fait que la procédure étant basée uniquement sur des relevés informatiques, elle condamnera inévitablement des innocents, et que les utilisateurs éduqués à la technique peuvent très facilement la contourner? »

# BUREAU-DU-DÉPUTÉ: « M./Mme (député) pense que ce texte de loi est un texte pédagogique qui aidera à endiguer le fléau du piratage qui tue les artistes. »

# VOUS: « Le problème est que cela ne peut pas marcher: les preuves collectées sont faibles et impossibles à contester. Comment peut-on confier la détection d’infraction, qui relève de la mission de la police, à des acteurs privés? »

# BUREAU-DU-DÉPUTÉ: « Si cela décourage certains ‘pirates’, cela sera déjà bien! »

# VOUS: « Il y a un grave problème de séparation des pouvoirs. Personne n’a jamais prouvé sérieusement que des gens dissuadés iraient acheter plus de disques et de fichiers, pas plus qu’aucune étude sérieuse n’a démontré que les échanges sont la cause principale de la crise du disque (et l’industrie du film se porte plutôt bien!). Il existe pourtant de nombreuses études scientifiques (gouvernement canadien, gouvernement néerlandais, big champagne, m@rsouin) qui démontrent le contraire ! »

# BUREAU-DU-DÉPUTÉ: « Vous n’êtes qu’un pirate qui veut pirater, c’est du vol, du pillage, etc. »

# VOUS: « Quoi que vous et moi pensions de l’échange d’œuvres entre particuliers, ce qui est important c’est que cette loi violera des principes fondamentaux de notre droit, comme la présomption d’innocence, tout en étant absolument inefficace. Cette loi témoigne avant tout de l’incompréhension totale qu’a le gouvernement d’Internet et des technologies numériques. Les forums grondent d’arguments pertinents contre cette loi, et personne qui connaît Internet n’est dupe de la rhétorique de la ministre Albanel. La France va de plus devenir la risée de ses voisins: la Suède, l’Allemagne et la Norvège ont déjà rejeté la riposte graduée, et la Nouvelle-Zélande, seul autre pays avec la France qui comptait l’adopter par voie législative, vient d’abandonner cette idée. Il faudrait vraiment que M./Mme (député) s’oppose à cette loi. Pouvez-vous lui transmettre mon courrier et mon appel s’il vous plaît, je rappellerai pour tenter de lui parler ou d’obtenir un rendez-vous. »

Source (et plus d’informations): www.laquadrature.net

Toute la force des partisans de ce projet de loi est d’utiliser le mot « pirate » qui fait peur:
– Aventurier qui courait les mers pour piller les navires de commerce
– Individu sans scrupules, qui s’enrichit aux dépens d’autrui, dans la spéculation.
(dictionnaire Petit Robert 1991)

Je milite pour mes enfants.

Pour qu’ils cessent d’être montrés du doigt dans la cour de récréation parce que leur père leur interdit le téléchargement, le partage et les sites de streaming.

Non aux assuétudes

L’usage du terme «addiction», pourtant récent, s’est banalisé au cours des dernières années. Utilisé dans le français juridique médiéval où il désigne la contrainte par corps imposée au débiteur insolvable, puis tombé en désuétude, il est aujourd’hui employé dans l’acception qu’il a prise au début du XXe siècle dans le monde anglo-saxon.
[…]
Il est employé largement au-delà du domaine de la santé publique et son registre se confond avec celui de la passion, du goût, voire du simple intérêt. On dit volontiers d’un produit, d’un comportement, qu’il est addictif. Nous serions tous «addicts» à quelque chose, du café aux tranquillisants en passant par le sucre. Le terme a même séduit les publicitaires qui baptisent de ce nom les produits qu’ils font vendre, sans parler des artistes qui utilisent la toxicomanie comme métaphore de l’amour. Pour rompre avec un terme dont l’usage médiatique et commun tend à devenir source de confusions, on pourrait envisager d’employer le terme «assuétude»: celui-ci désignait, dès 1885, l’accoutumance d’un corps aux produits toxiques et a été adopté dans la plupart des pays francophones de préférence à «addiction» pour qualifier la dépendance subie à la consommation d’un produit ou à un comportement dont on ne peut réduire la fréquence et que l’on se trouve malgré soi contraint d’augmenter.

Après cette longue introduction (tirée d’un rapport du Sénat étrangement appelé « le phénomène addictif: mieux le connaître pour mieux le combattre« ), je souhaite montrer à tous les lecteurs égarés ici que ce blog ne contient pas que des informations intelligentes et poétiques, mais aussi de l’information LOURDE et pointue, sur un ton sérieux et profond.

Attention toutefois, ce blog n’est pas une vitrine de l’expertise (qui l’eut cru?). C’est un blog quelconque, tenu par quelqu’un de quelconque qui ne se veut représenter personne, ni aucune catégorie particulière de la population.

En tout cas, c’est mon blog et j’y raconte ce que je veux, avec mesure et dignité, sur le fond noir de la couleur que je veux (même si je sais que ça fait mal aux yeux, mais que voulez-vous j’ai des actions chez Essilor).

Je vous informe donc que, 14 ans après avoir arrêté de fumer net un paquet par jour: j’ai arrêté le café depuis mercredi 11 février 2009 8h14.

Et cela ne me manque pas, mais alors pas du tout, pas pas pas du tout tout.
Il est 13h, je vais aller me coucher moi…

Les souhaits des américains

Je suis tombé sur le livre d’or permettant aux américains d’écrire leurs vœux de changements.

A l’heure à laquelle j’écris ce billet, les vœux les plus populaires sont les suivants:

1) Fin de l’interdiction du cannabis
2) Décider de devenir le pays le plus « vert » du monde
3) Arrêtez d’utiliser les ressources fédérales pour saper les lois des états autorisant l’usage du cannabis dans les traitements médicaux
4) La fin de l’éducation d’abstinence sponsorisée par le gouvernement et son remplacement par une éducation sexuelle adaptée à l’âge
5) Des trains rapides et plus nombreux, gérés au niveau fédéral
6) La fermeture définitive de tous les camps de torture américains
7) La suppression de la réduction d’impôt de Bush pour les 1% plus riches
8) Sortir les compagnies d’assurance du système de sécurité sociale
9) Supprimer l’allègement d’impôt de la Scientologie
10) Revenir à la Constitution d’origine

Des idées pour le royaume de France?

Internet

Je suis plongé dans mes pensées. Personne n’interfère. Le silence règne autour de moi et je pense. Finalement, on est toujours seul avec ses pensées. On peut essayer de les exprimer, de mettre des mots dessus, des concepts, pour les partager. Mais si on ne dit rien, nos pensées, nos opinions ne regardent que nous.

Parfois le besoin de vivre avec ses semblables se fait pressant. Dans ce cas, le premier cercle est celui de la tribu. On joue, on parle, on échange avec ses enfants, on partage avec sa femme. On avance ensemble, côte à côte.

Puis vient le cercle de la famille. Les liens du sang. L’amour peut aussi y régner. La distance aussi parfois. La durée toujours.

Bien sur, il y a les amis. Proches, fidèles ou de circonstance. Confidents des difficultés ou attirés par les trop pleins de bonheur affichés. Certains ont parfois accès au plus profond de vos pensées. Si vous les exprimez.

Puis les voisins, les collègues, les connaissances. Ceux que vous croisez régulièrement et qui connaissent votre nom, ceux qui vous disent bonjour. On échange des banalités pour occuper le vide des conversations. Parfois plus, des potins, des éléments de vie qui nous lient parce que l’on vit au même endroit, ou parce que l’on travaille dans la même entreprise. Les conversations peuvent parfois être riches parce que l’on va échanger sur une passion commune.

Il y a les gens. Ceux que vous croisez par hasard. Dans la rue, dans le train, à la télévision, au café. Vous captez parfois une bribe de leur opinion.

Vous entrevoyez

leurs préoccupations,

leurs occupations,

leurs passions,

leurs Sions

Les personnes en nombre indéterminé, le peuple, les gentis.

La cité, la nation et leurs règles.

Et au dessus, il y a le monde. Le jus gentium. Les milliards de pensées inconnues. Le vertige de la multitude.

Vous êtes seuls avec vos pensées. La folie vous guette à long terme. Sauf si:

– vous êtes entourés par le premier cercle

– vous discutez avec votre famille, vos amis

– vous échangez avec vos voisins, vos connaissances

– vous regardez les gens ou… vous surfez sur internet.

Seul dans un bureau, seul dans votre tête, vous écrivez vos pensées, vous décrivez des sensations à travers une petite lucarne sur le monde. Avec l’impression d’être en sécurité chez soi. Avec l’impression d’être libre.

Et puis, vous tombez sur ça… (faire code source de la page).

Mon moral baisse…

J’arrive à Houghton.

Le papa pas parfait

Il nous arrive en fin de repas de profiter des questions que l’on trouve sur les emballages des desserts et/ou fromages pour jouer au petit jeu suivant:

Citez trois animaux dont le nom commence par la lettre de votre prénom.
Donnez le nom de deux villes des Etats-Unis.
Citez trois sports de glisse.

Etc.

C’est un moment agréable, plein de fous rires et de découvertes pour tous.

Évidemment, c’est plus difficile pour le dernier qui parle. Et comme c’est moi le plus fort, je passe toujours en dernier (vous croyez que c’est simple de citer trois sports de glisse quand on en a déjà cité 12 avant vous?).

Les enfants grandissants, ils proposent maintenant des questions de leur cru. Hier soir, l’une des questions était: Citez trois actrices de cinéma.

Pour préserver sa vie privée, ma famille sera représentée par des robots de la saga Star Wars (les Guerres Stellaires).

Le petit dernier, T3-M4 (7 ans): « C’est quoi une actrice? »

Moi: « Bon, T3-M4, une actrice, c’est quelqu’un qui joue un personnage dans un film. Tu en connais? Non? Bon c’est trop dur, tu es dispensé ».

La seconde, Bodyguard (11 ans) et l’ainée, Bettybot (14 ans) citent chacune avec enthousiasme trois actrices de films récents dont je n’ai jamais entendu parlé (et dont je n’ai même pas retenu les noms pour les citer ici…).

Je leur fais confiance. Bon, mais je passe quand même un peu pour un ringard… Quoi, tu ne connais pas Zmllmkdq, ni Adckldlkj!!!???

La mère de mes enfants, Guri (20 ans[1]) cite d’une traite: Monica Bellucci, Nicole Kidman et Isabelle Adjani.

Vient mon tour. Je réfléchis. Le trou. Impossible de trouver trois noms d’actrices… Le zéro absolu. Je réfléchis intensément, et je dis:

Ah, si! Greta Garbo, heuuu… Rita Hayworth, hummm… et Mae West!

Guri, Bettybot, Bodyguard et T3-M4 m’ont regardé d’un air bizarre.

Guri: Heu, tu n’as pas plus récent?

Bettybot: Non, mais tu plaisantes, elles sont mortes il y a deux cents ans!

Bodyguard: Qui ça?

T3-M4: …

Bettybot: De toute façon, t’es toujours avec tes ordinateurs, alors…

Sans rire, j’ai été incapable de faire mieux.

Le pire, c’est qu’avec le phénomène d’esprit de l’escalier dont j’ai déjà parlé, j’ai été capable de retrouver depuis les noms d’une cinquantaine dizaine de cinq ou six actrices encore vivantes…

C’est là où je me rends compte que le temps passe trop vite.

Je ne suis plus le papa parfait que j’étais avant.

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[1] Quand on aime, on a toujours vingt ans…

2009 wish list

Voici la liste de mes engagements bonnes résolutions pour l’année 2009…

Si je suis toujours vivant en 2010, je ferai alors le bilan de cette liste de souhaits:

– être toujours vivant, si possible en bon état
– arriver enfin à mettre en place le tri sélectif au boulot
– stopper l’inflation du nombre de PC à la maison (10 aujourd’hui)
– arriver à obtenir le paiement des expertises judiciaires effectuées (un an de retard)
– ranger mon bureau professionnel
– ranger mon bureau personnel
– faire une sortie « accrobranche » avec les enfants
– acquérir une paire de lunette vidéo 3D
– diminuer le nombre de billets en mode brouillon sur ce blog (55 aujourd’hui)
– migrer l’ensemble des serveurs du boulot (>6ans) vers de nouveaux serveurs virtualisés
– arriver à faire fonctionner cette $#%µ& régulation de chauffage au boulot
– remplacer les chaudières gaz du boulot (2x800kW quand même) par des / panneaux solaires / éoliennes / chaudières bois / forages géothermiques (rayer les mentions inutiles)
– externaliser la messagerie du boulot vers une solution du type Gmail
– travailler moins et gagner plus
– faire évoluer le serveur web de la commune
– faire évoluer les serveurs web du boulot
– faire évoluer le serveur web personnel
– faire plus de formations pour préparer le renouvèlement quinquennal sur la liste des experts judiciaires (si les magistrats veulent encore de moi)
– faire un peu plus de sport et plus régulièrement
– m’intéresser de plus près aux outils des Pentesters
– m’intéresser de plus près aux travaux scolaires de mes enfants
– m’intéresser de plus près aux travaux extra scolaires de mes enfants
– assister au moins une fois à une Berryer
– rencontrer IRL Me Eolas, Me Tarquine, Mme Aliocha, Mr Boulet ou Mr Sid, et être capable d’aligner une ou deux phrases sans balbutier.
– et bien sur, continuer de rêver

Cache cache

Il m’arrive de temps en temps de recevoir une enquête par email. En général, elle passe directement à la corbeille, mais cette fois-ci, j’ai eu envie d’y répondre. Toutefois, avant de cliquer sur le lien, par réflexe paranoïaque (non pathologique quand même), j’aime à vérifier qu’icelui renvoie vers le site dont l’email provient.

Or, dans mon cas, le lien envoie vers un site différent, prétendument français (point fr oblige parait-il). Un petit coup de Google sur le nom de domaine du suspect m’informe de la réalité de l’existence IRL de ce site, prestataire annoncé de mon enquêteur.

Au risque d’évoluer vers une psychose paranoïaque constituée, je m’enquiers de la qualité de ce site via un autre navigateur démuni de tous ses attributs javascriptesques, en entrant, non pas le lien envoyant vers l’enquête toujours en attente, mais l’adresse de la racine du site.

Et là, ô rage! ô désespoir! ô vieillesse ennemie!, que vois-je sur la page d’accueil de ce bon site d’une entreprise informatique bien française de chez nous: l’image d’un fier guerrier en rouge sur fond noir, accompagnée d’inscriptions vengeresses et d’une musique guillerette.

Le site avait été piraté!

Une petite analyse du code source me montre quelques traces d’expressions anglaises laissant penser que certains turcs souhaitaient avoir des rapports sexuels avec des grecs.

N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie?

Mon sang ne fait qu’un tour, allais-je laisser ainsi ce site sans figure? En tant qu’internaute premier, n’ai-je pas une obligation d’assistance à site en danger?

Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers

Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers?

Je décide donc de contacter le responsable du site. Problème: comment?

J’envoie un email à [email protected] et [email protected]

24h passent sans réponse et sans effet.

Les adresses emails obligatoires ne sont plus lues par personne…

Ô cruel souvenir de ma gloire passée!

Mais Zythom ne lâche pas prise aussi simplement!

Une recherche auprès des bureaux d’enregistrement: rien.

Les pages blanches et jaunes sur internet: rien.

Ma collection de vieux bottins papiers… Rien.

Le cache de Google pour retrouver le site avant son piratage: OUI. Sur la page contact se trouve un numéro de téléphone surtaxé.

J’appelle (à mes frais).

Je tombe sur un quidam décentralisé auquel j’explique mon souhait urgent de contacter le responsable informatique de l’entreprise. Miracles, je suis persuasif et il me fournit un numéro de téléphone direct (cela fait deux miracles).

J’ai le responsable informatique en ligne.

Moi: « Bonjour, votre site web a été piraté et sa page d’accueil va vous surprendre. Cela fait déjà 24h que j’ai envoyé un message à votre postmaster, mais cela n’a pas changé grand chose. »

Lui: « Bonjour, attendez, je vais vérifier. »

Lui (en voix lointaine, mais j’ai l’oreille fine): « Hé, Yoda, je crois que quelqu’un essaye de me faire une blague par téléphone… »

Lui (quelques bruits de touches sur un clavier plus tard): « Euh, Monsieur, non, j’ai la page d’accueil du site de l’entreprise sous les yeux, et tout à l’air normal… »

Moi: « Bon, ça doit être un problème de cache ou de site dupliqué. Avez-vous la possibilité de vider votre cache et/ou d’aller sur le site réellement vu par le public? »

Lui: « Attendez, je vide le cache ».

Lui (d’une voix chevrotante): « Œuvre de tant de jours en un jour effacée! »

Lui (reprenant ses esprits): « Merci d’avoir appelé. Nous allons faire le nécessaire ».

Ce haut rang n’admet point un homme sans honneur

Finalement, le site est revenu à sa configuration d’origine quelques minutes plus tard. Une excellente occasion de redécouvrir les différents algorithmes de remplacement des lignes de cache

Billet d’actualité du dimanche 2

Je suis en train de tester Windows Seven (ce billet est publié sous cet OS avec IE8béta). Je dois dire que pour l’instant je suis agréablement surpris: légèreté et facilité de prise en main.

Jusqu’ici tout va bien.

Même l’antivirus Avast semble fonctionner correctement (alors que rien sur le site d’Avast ne précise encore « Windows 7 Ready »).

Bon, bien sur, je n’ai pas encore testé mes vieilles webcams « sans pilote Vista ».

Bref un billet complètement inutile, juste pour dire que je suis dans le vent (ou plutôt sous la mer avec Bubulle, le fond d’écran par défaut…)

Et puis, cela fait du bien de faire une pause.

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Source image: www.rap-francais.com