Non aux assuétudes

L’usage du terme «addiction», pourtant récent, s’est banalisé au cours des dernières années. Utilisé dans le français juridique médiéval où il désigne la contrainte par corps imposée au débiteur insolvable, puis tombé en désuétude, il est aujourd’hui employé dans l’acception qu’il a prise au début du XXe siècle dans le monde anglo-saxon.
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Il est employé largement au-delà du domaine de la santé publique et son registre se confond avec celui de la passion, du goût, voire du simple intérêt. On dit volontiers d’un produit, d’un comportement, qu’il est addictif. Nous serions tous «addicts» à quelque chose, du café aux tranquillisants en passant par le sucre. Le terme a même séduit les publicitaires qui baptisent de ce nom les produits qu’ils font vendre, sans parler des artistes qui utilisent la toxicomanie comme métaphore de l’amour. Pour rompre avec un terme dont l’usage médiatique et commun tend à devenir source de confusions, on pourrait envisager d’employer le terme «assuétude»: celui-ci désignait, dès 1885, l’accoutumance d’un corps aux produits toxiques et a été adopté dans la plupart des pays francophones de préférence à «addiction» pour qualifier la dépendance subie à la consommation d’un produit ou à un comportement dont on ne peut réduire la fréquence et que l’on se trouve malgré soi contraint d’augmenter.

Après cette longue introduction (tirée d’un rapport du Sénat étrangement appelé “le phénomène addictif: mieux le connaître pour mieux le combattre“), je souhaite montrer à tous les lecteurs égarés ici que ce blog ne contient pas que des informations intelligentes et poétiques, mais aussi de l’information LOURDE et pointue, sur un ton sérieux et profond.

Attention toutefois, ce blog n’est pas une vitrine de l’expertise (qui l’eut cru?). C’est un blog quelconque, tenu par quelqu’un de quelconque qui ne se veut représenter personne, ni aucune catégorie particulière de la population.

En tout cas, c’est mon blog et j’y raconte ce que je veux, avec mesure et dignité, sur le fond noir de la couleur que je veux (même si je sais que ça fait mal aux yeux, mais que voulez-vous j’ai des actions chez Essilor).

Je vous informe donc que, 14 ans après avoir arrêté de fumer net un paquet par jour: j’ai arrêté le café depuis mercredi 11 février 2009 8h14.

Et cela ne me manque pas, mais alors pas du tout, pas pas pas du tout tout.
Il est 13h, je vais aller me coucher moi…

4 réflexions sur « Non aux assuétudes »

  1. Hello
    J’ai arrete aussi il y a 6 mois et je pensais que ca m’aidait a tenir. Et bien non, finalement aucun effet, je suis autant en forme qu’avant !
    Je bois un peu de the mais il y a tellement moins d’excitant que ca ne peut compenser.
    Maintenant, le cafe c’est une fois par mois en moyenne et ca reste un plaisir… rare !
    Bon courage !
    Yes, you can !

  2. héhé, le fond noir 🙂
    D’un côté, un blog, c’est fait pour être lu. D’un autre, si l’auteur trouve un malin plaisir à faire souffrir ses lecteurs:
    * c’est soit qu’il est sadique
    * soit qu’il cherche à contenter ses lecteurs masochistes
    * soit qu’il ne sais pas comment modifier la couleur de fond
    * soit qu’il cherche à voir le degré d’addiction de son lectorat
    * soit qu’il s’en fout, mais alors, totalement
    * ou toute autre raison, bonne ou excellente

    salutations! :p

  3. Merci pour ce point de vocabulaire très intéressant, je ne parlerais plus d’addiction désormais.

    Sinon bon courage pour cette résolution, je ne suis pas prêt de vous suivre, faut que je commence par arrêter la cigarette d’abord, pour la café, on verra dans une dizaine d’années 😉

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