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Photo © Mme Zythom
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Je me tiens au courant de l’actualité à travers de nombreux sites web, sélectionnés en fonction de mes centres d’intérêt, mais aussi en fonction de l’être humain qui rédige les articles que je lis.
Je teste régulièrement les logiciels d’agrégation des flux de syndication RSS/Atom et je suis plutôt satisfait du site Inoreader, même si leur message anti bloqueur de publicité commence à suffisamment m’agacer pour que j’envisage de partir voir ailleurs… Vous aurez néanmoins une idée d’une partie des sites que je suis, en consultant ma liste de liens sur le côté droit du blog (version web).
Parmi les gens que j’apprécie, et dont je ne rate aucun billet, il y a un certain Stéphane Bortzmeyer, que j’ai eu la chance de croiser en chair et en os lors de plusieurs conférences. J’aime la grande expertise qu’il possède et sa capacité à en publier des billets clairs, même si je le reconnais, j’ai parfois du mal à suivre le niveau…
C’est pourquoi j’ai un peu paniqué quand il m’a contacté pour me demander d’écrire la préface de son ouvrage « Cyberstructure« . J’ai cherché sur Internet un tuto pour savoir comment écrire une préface et j’ai découvert à ma grande surprise que c’était maintenant enseigné au collège, et même un exercice assez basique…
J’ai donc beaucoup lu sur le sujet, et essayé de mettre en pratique les conseils des enseignants : donner envie sans dévoiler, mettre en valeur sans se mettre en valeur, etc. Stéphane et son éditeur ont accepté que je puisse reproduire cette préface sur mon blog. La voici.
Déclaration d’éventuels conflits d’intérêts : J’ai écrit la préface sur la base du tapuscrit numérique envoyé par Stéphane Bortzmeyer. Son éditeur m’a ensuite proposé, comme c’est semble-t-il l’usage, de recevoir des exemplaires gratuits de l’ouvrage final. J’ai refusé, et je me suis procuré avec mes propres deniers un exemplaire de cet excellent ouvrage que je recommande d’avoir dans toutes les bonnes bibliothèques : « Cyberstructure – L’Internet, un espace politique« . L’ouvrage est pour tout public, et pas seulement pour les geeks, les nerds, les experts judiciaires ou les avocates. Je ne touche aucun droit sur les ventes, pas même en Ethereum. Je n’ai reçu aucune rémunération, et aucun animal n’a été maltraité durant nos échanges chiffrés.
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Préface
Quand Stéphane
Bortzmeyer m’a demandé d’écrire la préface de cet ouvrage,
j’ai essayé de comprendre pourquoi il contactait un petit
informaticien expert judiciaire de province, inconnu de tous IRL.
En fait, la réponse fait partie de la magie d’internet : cet
assemblage de réseaux informatiques qui relient des ordinateurs,
relie également les gens entre eux et permet des rencontres qui
auraient été improbables dans le monde réel. Car oui, j’ai eu la
chance de rencontrer Stéphane Bortzmeyer, de lui parler et de lui
serrer la main (je n’ai pas fait de selfie avec lui car je trouvais
cela un peu ridicule à l’époque, mais je me soigne depuis).
Comme beaucoup
d’internautes, je lis avec attention les textes que Stéphane
Bortzmeyer publie sur son blog https://www.bortzmeyer.org/
même si souvent leur contenu me semble a priori hors de
portée, moi qui ne suis pas spécialiste des Request For Comments
(RFC), ni du nommage internet sécurisé… L’éclairage qu’il
apporte à ces sujets complexes permet de mieux comprendre comment
fonctionne internet dans ces différents usages.
Aujourd’hui, tout
le monde connaît internet, mais peu cherchent à en comprendre la
dimension politique. Le livre que vous allez découvrir aborde ce
sujet avec une prise de hauteur que peu d’experts techniques
arrivent à avoir, en abordant par exemple la question de la
neutralité de la technique, de la censure du web, de la vie privée,
et bien d’autres encore. Stéphane Bortzmeyer montre ici toute sa
capacité d’explication et partage avec nous sa vision humaniste du
progrès technique.
Vous allez y trouver
des réponses claires sur le fonctionnement d’internet, mais aussi
des réflexions sur des points politiquement sensibles telles que la
manière de prendre en compte les différentes langues humaines, ou
l’influence des choix techniques sur l’exercice des droits
humains.
En tant qu’expert
judiciaire en informatique, j’ai dû me plonger, à la demande de
magistrats, dans l’intimité numérique de nombreux citoyens, pour
y rechercher des preuves éventuelles de leurs activités supposées
criminelles. Cette violation légale du droit à la vie privée m’a
amené à réfléchir sur le pouvoir qui m’était délégué par
des lois votées par des femmes et hommes politiques qui n’ont pas
toujours conscience de leurs impacts potentiels sur chaque citoyen.
Un fait divers sordide entraîne souvent une réaction législative
guidée par l’émotion de la population. Mais sommes-nous conscient
de limiter nos libertés individuelles au nom d’une protection
collective souvent illusoire ? Il faut ouvrir une réflexion.
Ce livre vous
donnera beaucoup de réponses aux questions que vous vous posez sur
le formidable outil qu’est internet. Mais il vous permettra surtout
de redécouvrir une aptitude que nous possédions tous dans notre
enfance : celle de se poser des questions. A vous ensuite
d’essayer de trouver les bonnes réponses auprès de sources
fiables. Ce livre en fait partie.
Je vous souhaite une
lecture instructive.
Zythom, avec ma serviette de bain