Des Hommes d’Honneur

Encore une affaire de pédophilie… Pfffff.

Le pire dans ce dossier est que le disque dur contient également des images de massacres. Des films tournés en Afrique montrant des exécutions sommaires, des êtres humains découpés à la machette, des têtes percées à la lance…

Le tout au milieu d’images pornographiques de mineur de 10 ans.

J’ai du mal à récupérer.

Quand le moral baisse, je me dis que je participe à ma manière à la protection des enfants qui auraient eu à subir ses crimes si aucune action n’était mené en la matière. Mais je suis assez surpris de l’apathie du public sur ce sujet:

Ah bon, y’a des gens qui téléchargent des images pédophiles sur Internet? Ben y doivent être malades un peu, non? Mais bon, tant qu’y passent pas à l’acte…

Article 227-23 du Code Pénal:

Le fait, en vue de sa diffusion, de fixer, d’enregistrer ou de transmettre l’image ou la représentation d’un mineur lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère pornographique est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 Euros d’amende.

Le fait d’offrir, de rendre disponible ou de diffuser une telle image ou représentation, par quelque moyen que ce soit, de l’importer ou de l’exporter, de la faire importer ou de la faire exporter, est puni des mêmes peines.

Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et à 100 000 Euros d’amende lorsqu’il a été utilisé, pour la diffusion de l’image ou de la représentation du mineur à destination d’un public non déterminé, un réseau de communications électroniques.

La tentative des délits prévus aux alinéas précédents est punie des mêmes peines.

[…]

Article 227-23 du Code Pénal:

Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d’un tel message, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur.

[…]

Le droit français classe les sanctions en fonctions des peines encourues : crime, délit et contravention. Une infraction sera qualifiée de criminelle, si la peine encourue est supérieure à 10 ans ou 75 000 euros d’amendes pour les personnes morales (source wikipedia).

Le téléchargement via Emule, Kazaa, BitComet ou autre Azureus d’images pornographiques d’enfants entre en plein dans le champ d’action de ces textes.

Il s’agit bien d’actes criminels.

Au public qui pense « mollement » contre ces personnes, je réponds:

Nous vivons dans un monde qui a des murs, et ces murs doivent être gardés par des hommes en arme. Qui va s’en charger? Vous?

Je suis investi de responsabilité qui sont pour vous totalement insondables. Vous pleurez Santiago Internet et vous maudissez les Marines Experts.

C’est un luxe que vous vous offrez. Vous avez le luxe d’ignorer ce que moi je sais trop bien. La mort de Santiago d’Internet, bien que tragique, a probablement sauvé des vies. Et mon existence, bien que grotesque et incompréhensible pour vous, sauve des vies.

Vous ne voulez pas la vérité parce qu’au tréfonds de votre vie frileuse de tout petit bourgeois vous ME voulez sur ce mur, vous avez besoin de moi sur ce mur.

Notre devise c’est « Honneur Code Loyauté » « Apporter mon concours à la Justice, d’accomplir ma mission, de faire mon rapport, et de donner mon avis en mon honneur et en ma conscience ». Pour nous ces mots sont la poutre maitresse d’une vie passée à défendre des bastions. Chez vous ces mots finissent en gag.

Je n’ai ni le temps ni le désir de m’expliquer devant un homme qui peut se lever et dormir sous la couverture d’une liberté que moi je protège et qui critiquera après coup ma façon de la protéger.

J’aurai préféré que vous me disiez merci et que vous passiez votre chemin ou alors je vous suggère de prendre une arme et de vous mettre en sentinelle postée.

Jack Nicholson Zythom, dans « Des Hommes d’Honneur ».

Bon, je sais, dans le film, c’est lui le criminel…

Sale affaire

Sale affaire !… J’ai trempé dans un crime !…

C’est moche, hein !…

Il est mort !… !

Ça vous fait rien,… Ça vous touche pas ?..

Moi non plus !…

C’est moche, hein !

Mais faudra que j’en parle à mon chef : ça part plus !!…

Le sang !!, le sang du crime !… Du « AA positif »…

Je le connais bien, c’était mon amant ! …

J’ai habité deux jours avec !… C’est moche, hein ! …

Mais faudra que j’en parle à mon chef !

Yolande Moreau « Sale affaire, du sexe et du crime »

Depuis huit jours, je suis plongé dans l’analyse d’un disque dur à la recherche d’images pédophiles. Première extraction: 400 000 images en tout genre (icones, photos de vacances, gif internet…). 400 000 images à vérifier, c’est six jours de travail, six jours de vacances fichus en l’air, six jours perdus pour ma famille.

C’est aussi six jours à lutter contre les limites des répertoires Windows et leur lenteur lorsque l’on y stocke plus de 30 000 fichiers. C’est aussi l’occasion de bénir le mécanisme des « thumbs.db » qui gardent trace des images visualisées sur un disque dur…

Au passage, j’ai découvert un petit freeware qui permet de supprimer toutes les images apparaissant plusieurs fois pour ne garder qu’un exemplaire.

C’est aussi deux jours pour la suite des investigations et la rédaction du rapport.

Reste de ce travail 2794 images pornographiques dont 120 pédophiles.

Sale affaire.

Note à benêt pour prise d’image

Pensum sur prise d’image de disque dur:

1) Ouvrir le PC mis sous scellé;

2) Vérifier la présence de cédéroms, dévédéroms ou cartes mémoires dans les lecteurs ad hoc;

3) Prendre une photo de l’intérieur du PC;

4) Retirer le ou les disques durs en notant les emplacements et positions des nappes et câbles;

5) Noter les marque, modèle, capacité et numéro de série de chaque disque dur (prendre une photo);

6) préparer un disque dur cible de capacité assez grande pour recueillir l’image du disque dur source;

7) s’assurer que la connectique est appropriée pour recevoir le disque source (ATA, SATA, etc.);

8) fixer le disque dur source dans le PC d’analyse et s’assurer d’une bonne dissipation de la chaleur;

9) placer le bloqueur d’écriture;

10) avant branchement électrique du disque dur source, démarrer le PC d’analyse pour s’assurer du bon paramétrage du BIOS (boot sur le bon média, date, SMART désactivé);

Dans tous les cas, mettre des gants, porter des lunettes, manipuler le disque comme s’il s’agissait d’ester nitrique de glycérine, pour éviter ça.

Chaud chaud chaud !

Le B.A.BA de l’expert judiciaire en informatique est d’être capable de procéder à la recherche d’informations sur un disque dur.

Voilà deux jours que je tente de faire une image du disque dur d’un scellé: je lance la prise d’image (huit heures annoncées à chaque fois) et PAF, quand je reviens quelques heures plus tard (ou le lendemain matin) la prise d’image s’est arrêtée en cours de route…

J’ai essayé avec plusieurs logiciels, plusieurs distributions GNU/Linux, rien n’y fait.

Quand soudain une idée surgit du fond de ma mémoire: la température!

Pour effectuer une analyse de disque dur en toute sécurité, il faut travailler sur une image. Pour réaliser cette image, vous pouvez procéder de plusieurs manière, mais pour ma part, j’utilise un PC dédié sur lequel je place le disque dur préalablement retiré de son PC d’origine. Comme cela, je connais bien le BIOS (de mon PC dédié), je maîtrise sa carte réseau (reconnue par mes distributions GNU/Linux), etc.

Mais, tout cela se fait carcasse ouverte, fils et nappes « en l’air ». Du coup, les disques durs sont un peu « pendants ». Ce qui fait qu’ils ne sont pas fixés à l’armature métallique du PC… Grave erreur: la dissipation de la chaleur se fait mal et la température des disques monte, monte, monte.

Comme je n’y ai pensé qu’après avoir relancé une prise d’image qui a démarré il y a trois heures et que je ne veux pas perdre (encore) plus de temps, me voici avec un ENORME ventilateur de bureau TRES bruyant visant le disque dur pour le refroidir.

Du coup, je travaille avec un casque antibruit sur les oreilles.

On ne plaisante pas avec les experts judiciaires qui ont endommagé une preuve.

Assistance lors d’une perquisition

Etre réquisitionné pour assister la police lors d’une perquisition n’est pas une chose agréable. Outre le fait de débarquer chez quelqu’un sans y avoir été invité, devoir fouiller dans les placards, même en présence du propriétaire des lieux, est quelque chose qui m’insupporte.

Bon, heureusement, parfois le propriétaire prend la chose très correctement, voire même avec humour. C’est ce qui m’est arrivé cette semaine lorsque j’ai du assister le commissaire de la ville voisine dans une affaire de vol de codes sources.

Une entreprise en difficulté financière ne paye plus son informaticien. Celui-ci, au bout de deux mois sans salaire attaque son employeur aux prudhommes. L’employeur, mécontent, attaque son salarié au pénal pour vol de codes sources. Là où l’affaire est intéressante, c’est que l’employeur ne disposant pas de locaux, avait demandé à son salarié de travailler chez lui, sur son matériel informatique personnel.

L’informaticien, honnête et prudent, ayant rendu à son employeur tous les développements réalisés, nous a laissé perquisitionner chez lui. Après avoir vérifié qu’il n’y avait aucune trace de codes sources ni d’exécutable indument conservé, nous avons dressé procès verbal de la perquisition.

Ce procès verbal lave le salarié de tout soupçon et lui permettra d’ajouter un élément dans son dossier prudhommal.

Qui a dit que les perquisitions étaient toujours à charge?

Deux vies

A ce moment précis de mon existence, j’ai la chance de n’avoir tué personne: ni accident mortel, ni meurtre parfait.

J’ai même la fierté de pouvoir dire que j’ai sauvé deux vies:

– Lors d’une sortie spéléo, un copain et moi explorions pour la première fois un gouffre bien connu. Nous étions face à un passage particulièrement étroit que nous pensions franchissable. D’ailleurs nous voyions clairement un vaste puits derrière l’étroiture, preuve à nos yeux que nous étions sur la bonne voie. Mon camarade s’est engagé dans la faille en se faufilant, jusqu’à se trouver complètement coincé.

Le cauchemar de tout spéléologue.

En cherchant à se dégager, il a même perdu le sac d’équipement qu’il portait et que nous avons entendu se fracasser plusieurs dizaines de mètres plus bas. Spectateur impuissant derrière lui, j’entendais au son de sa voix que la panique commençait à monter. Sur le ton de la plaisanterie (et pourtant je n’en menais pas large), je lui dis qu’il ne se fasse pas trop d’illusion sur mon compte, car j’allais entreprendre de le déshabiller. En passant un bras au travers de l’étroiture, j’ai réussi à lui retirer tout son équipement, ses bottes, son baudrier et sa combinaison. Ainsi allégé, il a pu se contorsionner pour reculer et se sortir de ce mauvais pas… Le vrai chemin était en fait quelques mètres plus haut et contournait cette faille impénétrable. Il ne nous restait plus qu’à bricoler les quelques cordes qui nous restaient pour aller chercher le sac perdu qui contenait tout le matériel prévu pour la suite (dont notre repas)…

1 – 0

– ma fille ainée s’étouffait avec un bonbon donné à l’entrée du supermarché par un Père Noël. Sans paniquer, l’esprit clair et froid, je me suis placé derrière elle et j’ai violemment comprimé son ventre à deux mains. Le bonbon coincé dans sa gorge a été propulsé loin dans le rayon et elle s’est mise à respirer normalement. J’ai immédiatement ri avec elle pour dédramatiser l’évènement et nous avons continué les courses tous les deux tranquillement (ce n’est pas si souvent que je fais les courses, mon réfrigérateur se remplissant tout seul comme par enchantement… La magie du mariage sans doute). Ce n’est que quelques minutes plus tard que mes nerfs ont lâché et que j’ai laissé couler quelques larmes. Imaginez la scène: un homme larmoyant poussant un caddie avec une enfant réclamant un nouveau bonbon…

2 – 0

Je sais, c’est très mal de s’auto glorifier, mais je suis TRES FIER d’avoir sauvé deux vies.

Les Avocats et l’informatique

Les avocats, comme les experts judiciaires, doivent suivre des formations leur permettant de rester « dans le coup ». Ces formations sont d’ailleurs souvent assez chères et de qualités inégales.

C’est pourquoi lorsque l’on m’a proposé d’assister à une conférence sur la cryptographie, organisée par le CRFPA (Centre Régional de Formation Professionnelle des Avocats) près de chez moi, j’ai été intrigué:

1) La conférence était gratuite, mais réservée aux avocats (et à leurs invités 😉

2) Le conférencier était (et est toujours) un avocat, Maître Alain Bensoussan

3) Comment ce sujet extrêmement technique allait-il être abordé?

Il y a parmi les avocats, comme parmi toutes les professions, des personnes passionnées par l’informatique, des utilisateurs normaux, des utilisateurs réfractaires et des technophobes acharnés. Le tout dans des proportions certainement identiques à toutes les professions.

Un bémol quand même: la sélection et la formation des avocats m’incitent à penser qu’on y trouve relativement peu d’adeptes de Charles Babbage, de fans de Prolog ou d’admirateurs de SHRDLU

Bref, me voici dans le public, au premier rang, face à un avocat certainement compétent dans son domaine, mais prétendant réaliser un exposé technique dans une branche de MON domaine.

Prétentieux que j’étais !

L’exposé a été d’une clarté extraordinaire.

Les explications sur les échanges de clefs, sur leurs différents types (clefs publiques et privées) et sur les mécanismes mis en jeux m’ont simplement bluffé.

J’ai dévoré chaque mot et me suis retenu de me lever à la fin pour applaudir !

La seule chose qui m’a un peu rassuré, c’est de voir le regard un peu endormi des différents élèves-avocats pour qui la conférence était obligatoire. Je sais de source proche que la plupart n’avait pas compris écouté grand chose…

J’ai néanmoins pu constater depuis, lors des réunions d’expertise, que nombres d’avocats maîtrisent parfaitement l’outil informatique et les concepts qui se cachent derrière, en plus évidemment de leur expertise « naturelle » du Droit. A leur maîtrise du mot juste s’ajoute celle du jargon informatique.

A l’inverse, c’est malheureusement loin d’être mon cas: outre que je ne prétends même pas maîtriser en profondeur toutes les branches de mon art domaine, j’éprouve des difficultés certaines avec un certain nombre de termes juridiques… (je révise: pénal = là où on donne une peine, civil = pas militaire, heu non, c’est entre deux personnes, heu…)

En fait, mon incompétence en droit se voit assez peu, car je suis passé maître dans l’art du hochement de tête en réunion, voire de la petite boutade qui fait plaisir: « Maître, c’est vous l’expert… en Droit ».

En plus, c’est vrai !

A voté !

Pour la première fois de ma vie, je vais tenir un bureau de vote !

Bon d’accord, je ne serai qu’un simple assesseur, mais j’ai déjà assisté à une réunion d’information à la mairie pour comprendre le déroulement d’une élection « vue de l’intérieur ».

Déjà, c’est assez compliqué. Il suffit de lire ceci pour avoir une idée du déroulement des opérations.

Mais là où ma crainte grandit, c’est lorsque je commence à entendre parler de machines à voter électronique.

Mon sang d’informaticien ne fait qu’un tour !!!

Pourquoi changer un système qui fonctionne bien, avec toutes les sécurités possibles et la meilleure fiabilité ? Pourquoi y introduire l’opacité d’un système électronique que le citoyen lambda ne pourra plus contrôler ? Ce billet de Bertrand Lemaire a déjà détaillé quelques uns des problèmes soulevés…

Moi, j’aime bien la table de décharge, l’isoloir, l’urne transparente et les registres papiers. N’y touchez pas !

Prédictions

J’ai commencé ma carrière professionnelle comme « Assistant Professeur ». Je parle de ‘carrière professionnelle’ là où mes amis parlent « d’éternel étudiant » tant il est vrai que la fonction occupée alors me permettait d’assouvir ma passion d’étudiant pour l’intelligence artificielle, tout en préparant un doctorat et en bénéficiant d’un faible mais réel émolument.

Intelligence artificielle signifie ici pour moi « réseaux de neurones artificiels ». J’y ai sacrifié cinq de mes plus belles années pour mon plus grand plaisir, entre rétropropagation et algorithmes de minimisation, et en particulier sur l’utilisation des réseaux de neurones en modélisation non linéaire.

J’ai en tête une anecdote qui en fera sourire quelques uns: un concours avait été organisé sur le thème de la prédiction: une courbe de mesure était fournie, sans information sur la nature des grandeurs utilisées pour les abscisses et ordonnées. La courbe comportait une centaine de points et semblait vaguement sinusoïdale sans l’être. Aucune information n’était donnée sinon que les mesures concernaient un phénomène naturel complexe.

Le défit était de poursuivre la courbe en traçant les vingt points suivants.

Plus de quarante équipes de chercheurs dans le monde ont étudié cette courbe et fabriqué des outils plus ou moins complexes pour rendre compte (on parle de modélisation) des mesures connues (la courbe fournie) et pour prédire la suite de la courbe (on parle alors de la réalisation d’un prédicteur).

Les résultats ont été publiés, le vainqueur a été connu et glorifié, la nature de la courbe a été dévoilée (il s’agissait du nombre de tâches solaires au cours du temps).

Mais le plus amusant, c’est qu’un chercheur a eu l’idée de concourir en proposant comme outil son propre cerveau: il a étudié la courbe et dessiné à main levée la suite qu’il trouvait la plus juste… et il est arrivé troisième du concours!!!

J’ai toujours regretté de ne pas avoir pu participer à ce concours, mais j’imagine ma tête si mon réseau de neurones artificiels récurrents à poids calculés avec mes propres algorithmes avait été battu par la « simple » réflexion humaine.

Je suis sur que cela m’aurait fait plaisir.

Nouvelle Netware

Le saviez-vous?

L’origine du nom « Novell » provient d’une mauvaise orthographe du mot français « Nouvelle ». En tout cas, c’est ce que dit ce site:

« According to Roger White, an early Novell employee, the two founders of Novell Data Systems were at their lawyer’s office preparing to incorporate. Jack Davis planned to use the name Macro Systems, when George Canova said his wife had a great name for the company: Novell. Jack asked, “What does it mean?” Davis said that it meant « new » in French. Considering that the French word for « new » is the masculine « nouveau » or the feminine « nouvelle, » it appears that Novell’s current name is the result of a misspelling. »

Ce qui donne à peu près en français (traduction libre):

« D’après Roger White, employé de la première heure chez Novell, les deux fondateurs de ‘Novell Data Systems’ préparaient leur création d’entreprise chez leur avocat. Jack Davis avait prévu de lui donner comme nom ‘Macro Systems’ [ha ha ha], quand George Canova lui dit que sa femme avait trouvé un excellent nom pour la société: ‘Novell’. « Qu’est-ce que ça veut dire? » lui demanda Jack. [George] répondit que cela signifiait ‘new’ en français. Sachant que ‘new’ se traduit par ‘nouveau’ au masculin ou ‘nouvelle’ au féminin, il s’avère que le nom ‘Novell’ retenu pour la société est le résultat d’une faute d’orthographe. »