De la spéléo sur Mars !

Depuis l’écriture de ce billet, vous savez que je suis un ancien pratiquant de la plus belle activité d’exploration qui soit: la spéléologie.

Vous avez lu ici sur mon CV, que j’espérais toujours participer à l’aventure spatiale de la conquête de Mars…

Et bien les choses se précisent avec la découverte des premières cavernes sur Mars!!

Amis lecteur, si tu travailles pour une agence spatiale (USA, Russie, Europe, Chine, Japon, Inde, Canada, Ukraine, Algérie, Brésil, Israël, Maroc, Corée, Nigeria, Tunisie, Azerbaïdjan, Pakistan, Taïwan, Australie…) et que tu recherches un candidat pour un vol spatial d’un an enfermé dans une boite avec comme seul lien vers l’extérieur un ordinateur, alors JE SUIS LE CANDIDAT IDEAL.

Merci de faire suivre à qui de droit.

Un week-end pour m’enterrer

Je vais mourir un vendredi.

Pas n’importe quel vendredi, celui du 15 mai 2037.

Ce n’est pas moi qui l’invente, c’est écrit ici sur Internet, donc c’est vrai.

Avantages:

– c’est loin.

– c’est une veille de week-end, donc mon enterrement ne gênera pas mes proches dans leur travail.

– je vais pouvoir prendre tous les risques

– trente ans d’informatique, cela risque d’être intéressant.

Inconvénients:

– trente ans, en fait, ça va vite passer.

– si je prends tous les risques et que je me transforme en légume, trente ans de jardinage, c’est un peu long pour mes proches.

– sept élections présidentielles, c’est beaucoup.

Bon, quatre avantages pour trois inconvénients trouvés en cinq minutes, c’est bon signe.

A votre santé !

Pas ici

Mon beau-père, à la question « Qu’auriez-vous souhaité être que vous n’avez pas été? », m’a répondu:

« J’aurais aimé être célibataire… »

Je précise à l’intention des membres de ma famille qui lisent ce blog que mon beau-père regardait alors son épouse en souriant.

Dans la bonne humeur générale, je me tourne alors vers ma fille aînée et lui dit:

« Ne rie pas, car tu ne serais probablement pas ici ».

Elle réfléchit un peu et comprend que sa mère ne serait (probablement) pas née, et donc elle non plus.

Elle me regarde alors et me dit:

« Dans ce cas, tu ne serais pas ici non plus! ».

Interloqué, je réfléchis à mon tour. Je comprends alors qu’elle voulais me dire que si je n’avais pas rencontré ma femme, je n’aurais pas vécu la vie que j’ai vécu et donc que je ne serais physiquement pas présent autour de la table.

Espace-temps quand tu nous tiens…

Ma fille de 13 ans a tout compris.

J’en suis très fier…

Casablanca Maroc

Je pars la semaine prochaine à Casablanca au Maroc !!!

Pour les vacances? Non. Pour y installer un réseau de 10 PC + serveur + accès internet.
Raisons professionnelles donc.

Au menu: installation de Windows XP, Catia, couscous, MS-Office, OpenOffice, tajines, MatLab, paramétrage de Samba sous Debian, gâteaux au miel, création et configuration du serveur comme routeur internet, tirage de câbles, fekkas, installation d’un switch…

Plus d’informations ICI.

Si j’arrive à configurer l’accès internet en premier, je garderai le contact avec ce blog.

Besslama
(Wash wahed i tkalem b lfransawiya).

Un train trop tot

Mercredi, il m’a fallu me lever dès le poitron-jacquet, et je n’aime pas cela.

C’est pour cela que j’ai raté mon train de 5h47, réveillé que je fus par une petite voix dans ma tête me poussant à regarder le réveil pour y lire :

7h

Bon pas de panique, internet, horaire prochain train 7h45, je peux y arriver.

7h30, je fais la queue à la gare pour changer mon billet. Pas eu le temps café, pas eu le temps douche, haleine de chacal.

7h43, je sors de la file d’attente pour éviter de rater encore une fois le train.

7h44, je demande au chef de gare si je peux monter dans le train avec un billet du train précédent et celui-ci me répond: « Ah mais non, vous ne pouvez pas prendre de train si vous n’avez pas le bon billet ».

7h44’30 », je monte quand même, le train part et je recherche le contrôleur.

7h50, j’ai trouvé le contrôleur: « J’ai raté le train précédent, la file d’attente au guichet était trop longue, est-ce que vous pouvez me changer mon billet ? »

Le contrôleur: « Oulala, mais c’est que c’est plus compliqué que ça mon bon monsieur !!! [10 mn d’explications pseudo techniques] Bon, comme c’est compliqué, je ne dis rien pour le TER, je ne vous poinçonne pas votre billet, mais pour le TGV à suivre je vous laisse vous débrouiller avec le guichet de la gare TGV »

9h, en gare TGV, au guichet: « Ah mais vous avez déjà entamé le voyage, donc vous verrez directement dans le TGV avec le contrôleur, je ne peux pas vous changer votre billet ».

9h30, dans le TGV, avec le contrôleur: « Bon, je vous laisse votre billet, mais vous devez prendre une réservation à 15 euros, mais comme vous avez pu le constater, il n’y a plus de place donc vous resterez sur les strapontins d’entre wagons. »

Moi: « Mais alors à quoi bon prendre une réservation? »

Le contrôleur: « C’est comme ça. Estimez vous heureux de n’avoir pas à reprendre un billet complet plein tarif avec surtaxe pour achat dans le train ET réservation obligatoire ».

J’ai payé mes 15 euros.

Je suis arrivé 2h en retard à ma réunion à Paris.

Finalement, c’est pas trop cher payé pour avoir passé une bonne nuit…

SDF

J’ai passé deux jours dans la capitale pour des raisons professionnelles.

En marchant sur un trottoir, j’aperçois un SDF « classiquement » installé avec son chien, ses cartons, sa pancarte et sa casquette retournée.

Mais là où mes bras sont tombés par terre, c’est quand j’ai vu qu’il tapotait négligemment sur un ordinateur portable HP qui me semblait du dernier cri. Après avoir ramassé mes deux bras et pris mon courage à deux mains, je lui ai demandé à quoi il utilisait cette machine (je n’ai pas osé lui demander comment il l’avait obtenu, et de toute façon je n’avais pas à le faire). Il m’a répondu en souriant qu’il était connecté en Wifi et surfait sur Internet.

J’ai du vraiment faire un effort pour lui glisser une pièce de deux euros dans sa casquette, mais c’est à cela que l’on reconnait un provincial !

Jargon technologique

L’informatique est un domaine où fleurissent les noms techniques, les nouveaux concepts, les sigles, les faux amis, les anglicismes…

Ex: DOS, DDOS, ICP, PKI, IDS, BLOG (aphérèse de weblog)…

Il y a aussi des exemples plus amusants: COBIT, concaténation, LAMP, ROI, SPICE, bandothèque, SAS, AJAX, CAF, ESB, méthodes agiles, OASIS, INFINIBAND…

Pour plus d’informations, achetez le numéro du « Monde Informatique » n°1139 du 15 décembre 2006 qui contient le glossaire 2007 à garder sur un coin de son bureau.

Tout cela m’amène en des temps maintenant lointain où j’apprenais le dur métier d’ingénieur. Pour ce faire, il fallait effectuer un stage que l’on appelait à l’époque « stage ouvrier ». J’ai été embauché pour un mois comme « ouvrier spécialisé niveau 2 aide câbleur » dans une entreprise de réalisation d’armoires électriques.

1er jour: à mon arrivée, le contremaitre me donne les plans électriques d’une armoire, ma caisse à outils, me montre mon établi et me dit: « Bon ben allez, au boulot… ». Il n’avait pas compris que j’étais étudiant, que je n’avais jamais vu de plan électrique d’armoire industrielle de ma vie, que je n’avais jamais fais de câblage, et que j’étais incapable de remplacer au pied levé l’ouvrier parti en vacances.

1ère semaine: découverte des outils, apprentissage de leur maniement. Le métier rentre un peu, les ouvriers se décontractent (ils pensaient que j’étais le fils d’un col blanc de l’entreprise) et commencent à m’aider.

2e semaine: je suis complètement intégré dans l’équipe. Je découvre les noms des outils, je travaille en binôme avec un ouvrier qui m’apprend le métier: « passe moi le [nom d’une marque] de 15 avec un collier [nom d’une marque] ».

« perce un trou de 5 avec la [nom d’une marque] ».

J’étais donc souvent en train de chercher dans ma caisse un outil pouvant ressembler au nom barbare qui m’était donné.

Je venais de percer un trou dans le plafond d’une armoire, quand je me suis rendu compte que j’avais mal effectué ma mesure et que le trou n’était pas tout à fait au bon endroit (mais pas loin). Je me tourne donc vers mon camarade de travail et lui demande s’il n’y pas un outil permettant de « déplacer le trou », c’est à dire de l’ovaliser suffisamment afin qu’il se trouve au bon endroit.

Il réfléchit et me dit « tu n’as qu’à utiliser une lime [nom barbare] ».

Je cherche dans ma caisse et lui dit que je n’ai pas de lime. Il jette un coup d’oeil et me dit d’aller voir le magasinier.

Je vais voir le magasinier qui cherche alors dans son stock d’outils et me dit qu’il a déjà prêté cet outil à untel.

Je vais voir untel qui cherche dans sa caisse et se souvient d’avoir donné cette lime à truc.

Après avoir été baladé pendant une demi-heure (je suis très patient) dans toute l’usine, me voici dans l’atelier des femmes à demander à la cantonade: « personne n’a une lime A EPAISSIR par hasard, j’en cherche une depuis une demi-heure et on m’a dit que vous en aviez ».

Toutes les ouvrières se sont mises à rire, et l’une d’entre elle m’a expliqué qu’une lime à épaissir, et bien cela n’existe pas…

En revenant, j’ai du retraverser toute l’usine, et j’ai vu beaucoup d’ouvriers dans les différents ateliers qui souriaient franchement en me voyant.

J’étais profondément vexé, mais tout a disparu quand l’ouvrier qui avait initié la blague m’a tapé un grand coup dans le dos en me disant: « t’en fais pas, moi on m’a fait chercher à mes débuts un marteau à bomber le verre ».

J’ai retenu plusieurs leçons de cette petite mésaventure:

– il faut toujours réfléchir et se méfier des apparences (« à épaissir », ce n’est pas le nom barbare d’une marque inconnue);

– « ceux qui savent » sont toujours prêts à se moquer de « ceux qui ne savent pas »;

– il faut se méfier de ceux qui utilisent en permanence un jargon technologique;

– les femmes sont les seules à rire franchement de vous quand vous êtes ridicules.

J’ai appris depuis quelques noms d’outils intéressants:

le niveau à bulle fixe,

la bobine de ligne de mire,

l’échelle à poser les plaintes,

le bidon d’huile de coude,

le pot de peinture écossaise,

le bâton d’oxygène,

le pied de biche en plastique,

le creuset en étain,

l’élastique métallique,

le câble de frein moteur,

la boite d’étincelles,

l’échelle de carreleur,

l’extincteur à essence,

le briquet à éteindre,

la lampe à obscurcir,

le marteau pour taper dans les coins,

le hachoir à farine…

Remarquez: il y a bien le bouton « démarrer » pour éteindre l’ordinateur…

Feux piétons

Nous avons passé, ma petite famille et moi, les fêtes dans la région de Lyon.

Chose assez rare, j’ai donc été forcé de lâcher ordinateurs, jeux virtuels, messageries, et autres blogs, vlogs, et logs.

Et j’ai découvert un monde étrange: celui des feux piétons IRL (In Real Life): il y a sous chaque feu tricolore un double signal représentant un piéton à l’arrêt (rouge) et un piéton en marche (vert).

Et bien, croyez moi sur parole, PERSONNE n’aperçoit ces deux signaux ! Ils sont invisibles ! Je suis le SEUL représentant de la catégorie humaine « français à pied » à les apercevoir.

Imaginez donc cette scène assez cocasse où une famille (trois enfants et deux adultes) reste immobile au pied de chaque feu tricolore jalonnant son périple citadin, dans l’attente du passage au vert de cet improbable signal lumineux. Bien entendu, nous étions les seuls à attendre, la foule qui nous entourait traversant la chaussée sans vergogne en pestant contre ces importuns immobiles.

Heureusement, nous ne circulions pas à vélo.

J’ai résisté durant tout le séjour (trois jours), sans lâcher du regard ces signaux solitaires qui semblaient eux-mêmes surpris de l’intérêt soudain qu’on leur portait.

Et j’ai pensé à chaque fois aux dizaines de piétons que nous écrasons ensemble mon fils (4 ans et demi) et moi à chaque partie de « Midtown Madness 2« …

SPAM mon amour

Il y a quelques années, j’ai acheté un nom de domaine pour mon usage privé.
Récemment, mon hébergeur m’a proposé de mettre en place des filtres anti SPAM.
En voilà une idée qu’elle est bonne !(me suis-je dit)
Je reçois environ 30 SPAM par jour sur mes adresses emails privées contre 5 messages réels. Tout ce qui peut faire baisser ce ratio est bon à prendre.
Ayant mis en place pour mon travail un système antiSPAM assez efficace (postgrey+SPAMassassin), je me dis qu’enfin je vais pouvoir bénéficier des dernières technologies de lutte antiSPAM.
Me voilà donc parti pour mettre en place des filtres via l’interface web proposée par mon hébergeur. Le principe est très simple: une partie détection, une partie action.
Dans la partie détection, je choisis « antispam, score supérieur à 100 » (100 quoi, je ne sais pas, mais il paraît que si un email atteint ce score, c’est un spam à 100%).
Dans la partie action, je choisis « refuser avec ce motif: j’aime pas le spam ».
Et paf, prend ça dans les dents!

Deux jours plus tard, bilan: catastrophe!
Je reçois un nombre incalculable de messages d’erreur. Evidemment, les SPAM utilisant des adresses de retour bidon, le filtre proposé par l’hébergeur n’avait aucun sens. En fait de technologie de pointe, le filtre est un bête retour à l’envoyeur, technique très frustre périmée depuis des lustres. Je modifie le filtre en mettant comme action « supprimer définitivement ».

Trop tard! Mon nom de domaine a été repéré par les spammeurs. Non seulement je continue à recevoir des SPAM, mais je reçois maintenant un nombre invraisemblable de messages d’erreur en provenance de serveurs de messageries m’indiquant que bons nombres de spammeurs utilisent dorénavant mon domaine privée comme adresse d’expéditeur ou comme adresse de retour.

Conclusion:
Je reçois depuis trois semaines environ 80 SPAM par jour contre 5 messages valables.

C’est Hirochima.

Heureusement, j’utilise « Thunderbird » comme logiciel de messagerie. Tous les SPAM sont repérés correctement et mis de côté.

J’envisage de plus en plus d’héberger mon nom de domaine sur mes propres serveurs pour pouvoir mettre en place une politique antiSPAM efficace.

Pour ceux que cela intéresse, je ferai prochainement un billet sur postgrey.

Le distributeur de billet

Perdu dans mes pensées, poussant mon charriot dans la galerie marchande de ma grande surface favorite, j’entends une personne parler à un distributeur de billet.

Toujours prêt à me moquer de mes contemporains (j’ai un mauvais fond), je m’arrête à distance pour écouter la bêtise humaine:

Lui à la machine: « Et ça remarchera bientôt? ».

Aussi sec, la machine lui répond: « Je reprends mon service dans un quart d’heure ».

Stupéfait, je regarde aussitôt s’il n’y a pas un complice quelque part dans la galerie, des caméras cachées derrière les fleurs. Rien. Je reste à mon poste d’observation. Après tout, il y a bien des pompes à essence qui vous explique la marche à suivre.

Lui: « Mais j’ai des courses à faire ».

La machine: « Je ne peux pas répondre à cette question ».

Normal, l’intelligence artificielle n’est pas suffisamment développée aujourd’hui pour traiter des propos aussi éloignés de la spécialité de la machine. Amusé, je pousse donc mon charriot juste devant le distributeur « nouvelle génération ».

Un réparateur bien humain était installé à l’intérieur (derrière en fait) et faisait sa pause déjeuner avant de reprendre ses activités d’entretien. Il avait démonté tout l’arrière de l’appareil, et on pouvait facilement lui parler.

J’ai été très déçu.

PS: Quand j’ai raconté l’anecdote à ma femme, elle m’a tout de suite dit qu’il devait y avoir quelqu’un à l’intérieur. Je suis parfois très naïf.