Habemus papam

Vendredi soir, j’ai assisté en tant que conseiller à mon premier conseil municipal. L’ordre du jour imposé a été l’élection du maire, le choix du nombre d’adjoints et la désignation de ceux-ci.

Dans la mesure où une seule liste se présentait dans mon gros village de 5000 âmes, que nous avons été élus dès le premier tour avec 90% des voix (participation 60%), la suite a été très classique: un seul candidat au poste de maire, élu avec 26 voix pour et un vote blanc (le sien), le nombre de 6 adjoints (adopté à l’unanimité) et le choix de ceux-ci sur une liste (liste adoptée à l’unanimité).

Présentation est ensuite faite des commissions par chaque adjoint et j’ai cinq jours pour réfléchir aux commissions auxquelles je souhaite participer.

Mon choix est déjà tout fait: commission communication (site internet, bulletins mensuels et bulletin annuel), et commission urbanisme (PLU et gestion des déplacements). Pas mal de réunions en perspective…

J’ai été le seul conseiller à prendre des photos pendant le conseil… Je crois que je commence mal. Mais je vais tenter de me rattraper en faisant mienne la citation suivante:

« Vir bonus est is, qui prodest quibus potest, nocet nemini »

[c’est un homme bon, celui qui se rend utile à ceux qu’il peut aider et qui ne nuit à personne]

Cicéron, De Officiis, 3.64

Maintenant, yapuka.

Pourvu que je ne casse rien.

Je vais reprendre un peu de Champomy, tiens.

Mortes pour la France

Dans une démocratie, une élection municipale est une élection au cours de laquelle les habitants d’une commune élisent les conseillers municipaux qui forment le « conseil municipal ».

Le Maire est élu par ce conseil municipal et est chargé notamment d’en exécuter les décisions.

Pour préparer mon rôle de conseiller municipal fraîchement « élu », j’ai parcouru internet et étudié différents sites.

En général, ce type de recherche alimente ma rubrique Questions à deux euros:

saviez-vous qu’il existe en France des communes dont le maire n’est pas élu par le conseil municipal, mais désigné par le Préfet Conseil Général? Pourquoi?

Indice: le conseil municipal est également désigné par le Préfet Conseil Général!

Indice n°2: la photo illustrant ce billet.

Réponse: Lors de la « Bataille de Verdun » dans le département de la Meuse (21 février au 18 décembre 1916), 9 villages furent rayés de la carte: Beaumont, Bezonvaux, Cumières, Douaumont, Fleury, Haumont, Louvemont, Ornes, Vaux. Tous ces petits villages comptaient seulement quelques centaines d’habitants: en 1914 leur population s’échelonnait entre celle de HAUMONT, la plus faible (131 habitants), et celle de ORNES (718 habitants). Elle était composée de laboureurs, de manœuvres, de bucherons, d’artisans. FLEURY comptait encore quelques vignerons au début du siècle.

Tous ces habitants, quand ils n’ont pas été tués, ont été forcés à l’exode.

Les villages, entièrement détruits, situés dans une zone dévastée rendue stérile par les bombes, n’ont pas été reconstruits. On les appelle les « villages détruits ».

Les communes, vidées de leurs habitants, ont conservé leur personnalité administrative « pour faits de guerre » et obtenu la mention « mortes pour la France »

Dès 1919, une loi dote chaque commune morte pour la France d’un conseil municipal et d’un président dont les pouvoirs et les prérogatives sont ceux d’un maire.

Je vous invite à les visiter et à honorer leur mémoire.

PS: Je manque d’informations sur les détails (comment le préfet choisit-il les conseillers municipaux et le maire?) ainsi que de références juridiques.

Si vous en avez, communiquez les moi et je mettrai à jour ce billet.

[EDIT] Merci aux différents internautes qui m’ont adressé des liens:

Mémorial de Verdun: fiches des principale visites.

Extrait:

Une vingtaine de villages ont subi de violents bombardements durant la bataille de Verdun. Neuf d’entre eux furent totalement rayés de la carte […] Seul le village de Vaux a été reconstruit; les huit autres jouissent néanmoins d’une reconnaissance administrative. Ils constituent de véritables communes dirigées par une commission municipale de trois membres (dont l’un exerce la fonction de Président ), nommée par le Préfet jusqu’en 1982 et depuis par le Conseil Général de la Meuse.

« Cette Commission et son Président sont respectivement investis de la plénitude des attributions des Conseils municipaux et des Maires » (Article 4 de la loi du 18 octobre 1919).

Ces commissions ont pour charge essentielle de perpétuer la mémoire de ces villages martyrs de la grande guerre: entretien des sites, des monuments aux morts, des chapelles commémoratives et organisation de manifestations du souvenir. Le statut administratif de ces villages « fantômes » constitue un cas unique en France.

Voir aussi:

historique des communes de la zone rouge

les serviteurs dévoués des villages fantômes.

Témoignage de Laurianne par email:

Apparemment, le mandat est souvent effectué de génération en génération.

J’ajoute que le Colonel Rodier, maire de Fleury est décédé en début d’année.

Enfin, j’ai habité un temps à Verdun et ayant visité quelques uns de ces villages si l’envie un jour vous prend d’y effectuer une petite visite, mieux vaut le faire par un temps ensoleillé. Cela atténue un peu le sentiment qui vous prend à la gorge.

Merci à tous.

Je suis jeune, il est vrai

Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées

La valeur n’attend point le nombre des années.

C’est sur ces vers du Cid de Corneille que je peux annoncer mon élection comme conseiller municipal, quelques semaines avant les élections!

En effet, la date limite de communication aux maires de la liste des candidats était le 23 février, c’est-à-dire hier, et dans la commune où je me présente… une seule liste a été déposée. Et comme il n’y a pas de « panachage » sur ma commune, je suis élu malgré ma place d’avant avant dernier sur la liste.

Bon, il est vrai qu’il va falloir que plus du quart des inscrits se déplacent lors du premier tour si l’on veut éviter un second tour et qu’ils votent majoritairement pour la seule liste qui leur est offerte (article L253 du Code Electoral).

Mais quoi,

Trop peu d’honneur pour moi suivrait cette victoire:

À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Surtout que je dois reconnaitre que pour l’instant, je n’ai pas beaucoup participé: j’ai même échappé à la distribution des tracts pour cause de vacances aux skis…

Résolution n°1: m’impliquer, participer, négocier, défendre, servir sans se servir.

Car c’est le prix à payer si je veux un jour que la commune me désigne comme officier de police judiciaire:

Au nom seul de Zythom ils trembleront d’effroi;

Ils t’ont nommé seigneur et te voudront pour roi.

Mais parmi tes hauts faits sois-lui toujours fidèle;

Reviens-en, s’il se peut, encore plus digne d’elle;

Et par tes grands exploits fais-toi si bien priser

Qu’il lui soit glorieux alors de t’épouser.

En attendant d’épouser la mairie dont je ne veux pas, je vais quand même essayer de faire un peu avancer le schmilblick, dont je rappelle ici la description: « Le Schmilblick des frères Fauderche est, il convient de le souligner, rigoureusement intégral, c’est-à-dire qu’il peut à la fois servir de Schmilblick d’intérieur, grâce à la taille réduite de ses gorgomoches, et de Schmilblick de campagne grâce à sa mostoblase et à ses deux glotosifres qui lui permettent ainsi d’urnapouiller les istioplocks même par les plus basses températures. »

Je reprendrais bien un peu de champagne moi 🙂

Je suis une femme

Je suis une femme car je conduis prudemment sans dépasser les limitations de vitesse. Si un panneau demande de ne pas dépasser les 30 km/h, je roule à moins de 30 km/h, même si cela surprend les autres automobilistes (j’attends le jour où l’un d’entre eux descendra de son véhicule pensant s’être arrêté…).

Je suis une femme car je n’ai pas l’habitude de montrer mon plus grand doigt à l’automobiliste qui m’a déçu dans sa façon d’appréhender une règle de conduite particulière à mon égard.

Je suis une femme car j’ai un odorat délicat capable de détecter une odeur de cigarette à plus de 50m et de cigare à plus de 300m.

Je suis une femme car je jongle avec plusieurs professions tous les jours.

Je suis une femme car avant de saluer un avocat et son assistante, je vérifie qu’il ne s’agit pas d’une avocate et de son assistant.

Je suis une femme car je n’arrive pas à m’habituer à l’analyse des photos pédophiles.

Je suis une femme car je facture mes expertises 37% moins chères que mes confrères.

Je suis une femme car lorsque j’ai vu qu’ils s’étaient trompés de 8 ans sur mon âge dans les prospectus électoraux, j’ai hurlé!

Je suis une femme parce que je me souviens que le 8 mars, c’est la journée internationale des femmes

C’est quand même plus classe à fêter que le 14 février!
Préparez les bouquets, mais moi, je préfère ça ou ça 🙂

Antépénultième

Ce billet fait suite à celui-ci. Résumé des épisodes précédents:

Notre héros (c’est moi), à force d’assister aux réunions du conseil municipal, s’est vu proposer une place sur la liste du maire sortant pour les élections municipale à venir. Il a dit « oui ».

J’avais rendez-vous la semaine dernière pour rencontrer toutes les autres personnes de la liste. Elles se connaissent pour la plupart et beaucoup ont déjà plusieurs mandats au compteur.

J’étais donc intimidé.

Assis dans un coin de la salle, j’observais et j’apprenais. Monsieur le Maire a proposé de faire un tour de table pour que chacun se présente. Lorsque mon tour est arrivé, j’ai fait le service minimum, tant je sais par habitude que l’étalage des diplômes et des responsabilités montre plus l’orgueil et la suffisance de leur propriétaire: « Gudule Zythom, responsable informatique dans l’école d’ingénieurs du coin, et l’un des trois petits nouveaux de la liste ». Cela a eu le mérite de faire sourire la plupart des personnes présentes. Quand on ne connaît rien à la gestion d’une municipalité, on ne ramène pas sa fraise.

J’ai appris à cette réunion que j’étais en avant-avant-dernière position sur la liste. Antépénultième donc, mais premier des trois nouveaux!

J’étais assis à côté d’une personne qui s’est présentée comme étant agriculteur, chargé de la commission environnement et espaces verts. J’avais pu constater tout au long des différents conseils municipaux ses qualités organisationnelles et sa volonté de faire avancer les dossiers dont il avait la charge. Tant d’énergie, tant d’efforts et tant de pugnacité au service de la collectivité. Cela m’a confirmé dans mon souhait de ne pas augmenter mes tarifs d’expert judiciaire.

Alors, tout petit sur ma chaise, je me suis demandé ce que j’allais pouvoir apporter à ce groupe de personnes, et avec eux, à la collectivité. Il va falloir que je sorte le nez de « mes » ordinateurs et que j’arrête de regarder le bout de mes pieds lorsque je marche dans la rue.

Tant à apprendre, et tant à faire.

Antépénultième, je ne mérite même pas cette place.

La journée type

06h21, c’est l’heure à laquelle mon réveil est programmé pour sonner tous les jours de l’année. Pourquoi 21? Et bien j’ai horreur de l’idée que seule 12 des soixante minutes utilisables soient réellement exploitées. Alors je règle toujours mon réveil pour sonner sur l’une des 48 minutes sous employées. C’est mon point commun avec les SNCF et ses horaires de train…

En ce moment, c’est 21.
Tous les jours ouvrables de l’année.
Même quand je dois monter à Paris, sauf que c’est 4h21.
A ce moment là, l’alarme explose dans le silence de la nuit profonde.

Sauf en vacances.
Là, c’est moi qui explose le réveil.

Ma journée débute donc à 06h21.
Ensuite, c’est douche, café, préparation du sac, conduite au collège, et enfin arrivée au travail à 07h57.

07h57-12h48 la folie du métier d’un responsable informatique et technique
12h49-13h04 le quart d’heure repas-saladette-bureau-porte-fermée en bloguant (mode lecture)
13h05-18h12 la folie du métier d’un responsable informatique et technique (bis)

18h34-20h47 les enfants grandissent trop vite, il faut en profiter
20h48-22h42 au choix: expertises, bloguitude (mode écriture), lectures, TV (et oui) ou conseil municipal…

Et 22h43, c’est bien sûr l’heure de l’ascenseur

Le doigt dans l’engrenage

En septembre 2006, par simple curiosité, j’ai souhaité assister à un conseil municipal. Cette expérience m’a bien plu, aussi l’ai-je renouvelé plusieurs fois. Et à chaque fois pour mon plus grand plaisir.

Aussi me suis-je fait remarquer: une personne supplémentaire dans un public de trois individus, cela ne passe pas inaperçu…

C’est ainsi qu’au mois d’avril dernier, j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de tenir un bureau de vote. J’ai ainsi découvert la chance d’appartenir à une belle démocratie. Je relate cette expérience dans ce billet.

A la veille de partir en zone non ADSL vacances de fin d’année, mon téléphone sonne:

Moi: « Alloooo? »

Lui: « Bonsoir, c’est Mace Windu (le maire de ma commune)! »

Moi: « Bonsoir, Monsieur le Maire, que puis-je pour vous? »

Lui: « Et bien, voilà, heu, et bien comme vous assistez régulièrement au conseil municipal, et qu’on m’a dit du bien de vous lors de la tenu du bureau de vote, accepteriez-vous d’être sur ma liste pour les prochaines élections municipales? »

Rien de moins.

Moi: « Maaaaiiiiis… quelles sont les implications? » (C’est la seule question qui m’est venue à l’esprit).

Lui: « Et bien, vous viendrez à chaque conseil municipal, vous participerez à une ou plusieurs commissions, avec deux ou trois réunions par mois, vous n’avez pas besoin d’avoir une carte de parti politique du moment que vous n’êtes pas dans les extrêmes, et puis je compte sur vous pour représenter votre zone géographique, car j’ai personne dans ce coin là. »

Moi: « … Euh, je peux réfléchir pendant les vacances, car c’est une décision importante ».

Lui: « Pas de problème, et passez de bonnes fêtes ».

J’en suis resté baba comme un rond de flan (une expression personnelle)…

Concordia civium murus urbium.

(La concorde entre les citoyens, voilà la muraille des villes)

Bon, mais avant tout réfléchir:

– Nemo judex in causa sua (« Nul ne peut être à la fois juge et partie »). De ce côté là, pas de conflit d’intérêt.

– Pro tempore (« Pour un temps », s’applique en général à une charge ou une fonction temporaire).

Oui, mais quand vais-je trouver du temps?

Tempo Fugit (et le temps fuit), Tempora mutantur et nos mutamur in illis (le temps bouge, nous bougeons avec lui), Tempori servire (s’adapter aux circonstances)

Effectivement, depuis l’arrivée de la Wii dans la maison, j’ai pu constater qu’il est toujours possible de libérer du temps et de dormir deux heures par nuit…

Bien, mais tout le monde saura pour qui je vote, moi qui suis resté discret (même sur ce blog) toute l’année dernière.

Bah, de toute façon, je n’ai pas honte de mes idées, et un petit « coming out » de ce type ne fera même pas jaser dans ma famille.

Mais fini la tranquillité, les soirées cools devant la TV, la Wii, un bouquin, l’ordinateur… Il ne restera que les soirées et week-ends dédiés aux expertises ou à la raison publique.

De retour de vacances, j’ai dit oui!

L’aventure commence !

Zythom président, Zythom président!

PB:

– aller chez le coiffeur

– acheter un pantalon plus digne

– acheter des chaussures (dernier achat 2006!)

– apprendre à serrer des mains

– acheter des lunettes noires pour éviter qu’on ne me reconnaisse…

Le bureau de vote

Dans ce billet, j’annonçais fièrement ma participation à la tenue d’un bureau de vote. Après quatre dimanches électoraux, voici un petit bilan:

Tout d’abord, le lieu de vote impressionne les électeurs. Non pas par son décor: il s’agit de la cantine de l’école maternelle! Non, mais toutes les personnes entrent en silence, avec une petite gène, ne sachant pas s’il faut venir d’abord au bureau de vote présenter sa carte d’électeur, ou prendre les bulletins (combien? Ah oui, ne pas oublier l’enveloppe, quel isoloir prendre? Que faire des bulletins non utilisés). N’oublions pas que nous sommes au moins trois assis derrière l’urne à observer la personne qui entre.

Ensuite, il y a les petites erreurs: untel entre d’un pas décidé, prend un unique bulletin (sans enveloppe) et vient directement à l’urne. Il faut expliquer avec tact qu’il lui faut retourner prendre une enveloppe, passer par l’isoloir, plier le bulletin et le mettre dans l’enveloppe, puis venir à la table de vote présenter sa carte d’électeur. « C’EST BEN COMPLIQUE »…

Un autre vous tend son enveloppe de vote et cherche à faire entrer sa carte d’électeur dans l’urne.

Puis, il y a le dépouillement. Cela a été une très grande surprise pour moi: quelle transparence, quelle minutie, quelle précision… Un ballet où chacun prend et tiens sa place consciencieusement avec solennité.

C’est un peu compliqué, parfois un peu surprenant, mais on sent que chaque action a sa raison d’être:

– ouverture de l’urne par deux personnes avec deux clefs (comme un lancement de missile nucléaire) en présence des citoyens présents (une quinzaine à chaque fois);

– tout le monde se regroupe autour de la table et fait des petits tas de 25 bulletins;

– les petits tas sont comptés, le nombre de bulletins est vérifié avec le nombre de signatures du cahier d’émargement (et le compteur de l’urne, mais celui-ci ne donne qu’une information approximative car il ne fonctionne pas toujours correctement);

– les tas sont ensuite placés par quatre (100 bulletins) dans des grandes enveloppes qui sont scellés (avant dépouillement!) et signées par trois personnes;

– immédiatement après, une première grande enveloppe est descellée et son contenu est étalé sur la table;

– deux personnes ouvrent les enveloppes de vote, en extrait les bulletins, et les passent à la personne désignée par le président pour lire le nom inscrit sur chaque bulletin, puis le bulletin est transmis à une personne qui classe les bulletins par candidat;

– pour chaque nom prononcé, deux autres personnes inscrivent un bâton sur leur feuille de résultats en prononçant à voix haute le chiffre des unités du nombre de votes pour le candidat concerné. S’ils énoncent le même chiffre (entre zéro et neuf), ils sont en phase. Sinon, l’un d’entre eux a commis une erreur;

– si problème il y a, tout le monde s’arrête et dans le pire des cas, nous recommençons à zéro la centaine de bulletins présents sur la table (ce n’est jamais arrivé).

En pratique, c’est simple car il y a toujours des personnes qui connaissent bien la procédure et des nouveaux (comme moi) pour les apprendre.

Tout le monde surveille tout le monde, aucune fraude n’est possible, sauf à ce que tous les participants soient d’accord. Et comme le dépouillement est public, tous les candidats peuvent envoyer une personne surveiller.

Il faut 3/4 d’heure pour dépouiller environ 500 bulletins.

Tout est transparent, techniquement simple et vérifiable par un bac-8.

Ce qui ne sera pas le cas avec un ordinateur de vote.

A voté !

Pour la première fois de ma vie, je vais tenir un bureau de vote !

Bon d’accord, je ne serai qu’un simple assesseur, mais j’ai déjà assisté à une réunion d’information à la mairie pour comprendre le déroulement d’une élection « vue de l’intérieur ».

Déjà, c’est assez compliqué. Il suffit de lire ceci pour avoir une idée du déroulement des opérations.

Mais là où ma crainte grandit, c’est lorsque je commence à entendre parler de machines à voter électronique.

Mon sang d’informaticien ne fait qu’un tour !!!

Pourquoi changer un système qui fonctionne bien, avec toutes les sécurités possibles et la meilleure fiabilité ? Pourquoi y introduire l’opacité d’un système électronique que le citoyen lambda ne pourra plus contrôler ? Ce billet de Bertrand Lemaire a déjà détaillé quelques uns des problèmes soulevés…

Moi, j’aime bien la table de décharge, l’isoloir, l’urne transparente et les registres papiers. N’y touchez pas !

1er conseil municipal

Et oui, il fallait bien commencer un jour. Pour la première fois, j’ai assisté à un conseil municipal. Exactement l’idée que je m’en faisais! Un maire qui anime les débats pour éviter qu’ils ne s’enlisent. Des conseillers ayant travaillé auparavant en commissions et qui rendent compte (parfois avec partialité de façon qui ne trompe personne).

Nous étions trois dans le public pour une ville de 5000 habitants.

Tous les sujets de la vie de la commune sont abordés: traitements des eaux, distribution et coût de l’eau, aménagement des rues, des lotissements, et même un débat très partagé sur les panneaux d’affichage à destination des associations.

Parfois ridicules, souvent instructifs, les échanges rendent compte de la vie de 5000 personnes, avec leurs travers, leurs incivilités, et leurs qualités.

Début des débats 20h30, fin à 23h15.

A refaire.