Septieme ciel

Je regarde par la fenêtre de l’avion et la tension monte…

Je n’ai à mon compteur que six sauts, mais le prochain, le septième, est le premier que je vais faire entièrement seul… Je suis monté dans l’avion avec une certaine appréhension, les autres camarades de stage qui m’accompagnent effectuant leur sixième saut sont eux accompagnés de leur moniteur.

Dans l’avion, chacun est silencieux, concentré sur les figures imposées comme exercice pour son saut. Les moniteurs se font des signes entre eux, amusés par notre enthousiasme et notre inexpérience. Chaque stagiaire est dans sa bulle. La mienne grossit, grossit à mesure que l’avion prend de la hauteur. Le stress monte également, ce qui me surprend car les autres sauts ne m’avaient pas fait peur. Mais cette fois, je suis seul, sans moniteur pour me demander si tout va bien, pour me faire vérifier mon équipement encore une fois dans l’avion, pour me déstresser par un geste ou un sourire moqueur.

Je vérifie mon équipement :  la poignée permettant de sortir l’extracteur de la voile est bien en place, les deux poignées de la terrible procédure de sécurité sont bien là (largage de la voile principale et ouverture de la voile de secours), les sangles sont bien mises…

[Note: le mot « parachute » désigne l’ensemble complet : sac + voile principale +  voile de secours + sangles, poignées et dispositifs divers]

Je regarde l’aiguille de l’altimètre tourner lentement : 2500m, 3000m, 3500m, 4000m… Quand elle indique 4200m, le pilote secoue une grosse clochette et l’un des moniteurs ouvre la porte. Le vacarme ambiant augmente d’un cran. Je suis le premier qui doit sauter, je suis assis à même le sol de la cabine exiguë qui peine à loger les 9 parachutistes.

Je me lève tant bien que mal, chacun me laissant une petite place pour me permettre de bouger.

Pendant la montée, j’ai décidé du type de sortie que j’allais faire : un roulé-boulé arrière qui démarre dos au vide. J’ai également repensé à toutes les péripéties qui me sont arrivées tout au long de ces quatre derniers jours, pendant ma formation PAC :

– Lors du 1er saut, j’attendais je ne sais quel signe pour ouvrir ma voile, la main sur la poignée de l’extracteur… L’un des moniteurs a saisi ma main (et la poignée avec) et tiré dessus pour me faire ouvrir la voile !

– Autant la voile s’était ouverte en douceur pour mon 1er saut, autant elle a « claqué » lors du 2e saut. Je suis secoué comme un pantin désarticulé pendant son ouverture. Je ne m’y attendais pas du tout !

– Pour le 3e saut, le moniteur qui nous guide du sol pendant toute la descente sous voile (chaque élève dispose d’une oreillette radio) s’emmêle dans les couleurs des voiles et je prends pour moi un ordre impératif de faire demi-tour, alors que je ne suis plus qu’à 50m du sol. Me voilà donc vent arrière pour me poser. Trop tard pour changer de direction, je me pose en courant, avec une belle gamelle à la clef et une dizaine de mètres à brouter de l’herbe !

– Les conditions  météo ont changé en altitude, et voilà qu’il fait -5°C à 4200m… Je n’avais pas vraiment prévu cela : je n’ai pas de gants, pas de pull. Y fait frette!

– Je n’ai pas réussi l’exercice du 4e saut consistant à rester en chute libre volontairement sur le dos pendant quelques secondes… Je suis tellement cambré que je me retourne immédiatement. A moins que ce ne soit mon (léger) ventre qui décale mon centre de gravité 😉

– Le roulé-boulé avant du 5e saut était correct (voir vidéo ci-après). Mais lorsque j’ai ouvert les bras, je me suis retrouvé sur le dos ! Du coup, je me suis cambré pour me retourner, mais le retournement a été plus brutal que prévu et je me suis désarticulé (voir vidéo).

– Pendant l’exercice consistant à faire un 360° à plat, à droite, puis à gauche, j’ai les deux coudes trop bas. Du coup, je n’arrive pas bien à tourner. Il me faut un peu de temps pour comprendre, mais à 200 km/h, le temps manque. Priorité au contrôle de l’altimètre et à l’ouverture de la voile !

– Lors du 6e saut (et dernier saut accompagné), après le roulé-boulé arrière et les deux séries de tonneaux de l’exercice, une fois stabilisé, j’ai perdu mes surlunettes ! Ce qui veut dire que mes lunettes de vue était exposée directement au vent relatif de la chute libre à 200 km/h. Elles sont restées par miracle sur mes yeux. Le moniteur a apprécié que je ne m’en occupe pas plus que ça et que je me concentre sur ma stabilité, mon altimètre et mon ouverture de voile. Néanmoins, juste avant que la voile ne me secoue comme un prunier, j’ai sauvé mes lunettes en mettant les deux mains sur les yeux !

5e saut PAC, où le pantin désarticulé qui cherche à se stabiliser 😉
Musique audionautix.com (Pentagram)

–oOo–

Je suis maintenant seul pour sauter de l’avion. Je tiens la barre à deux mains.

Je me lance un « go » dans la tête, lâche la barre qui me retient à l’avion, lance la tête en arrière, attrape mes deux genoux avec les mains et commence une série de 4 pirouettes arrières dans le vide.

Je me mets sagement à plat et stabilise comme je peux ma position. Je teste quelques mouvements des bras et des jambes et analyse leurs impacts sur ma position.

Je regarde mon altimètre toutes les cinq secondes.

A partir de 2000m, je ne le quitte plus des yeux, en révisant mentalement la procédure de sécurité à faire si la voile ne s’ouvre pas.

A 1700m, je sors l’extracteur et déclenche l’ouverture de la voile.

A 1500m, la voile est correctement déployée, je pousse un cri sauvage de joie et prend les commandes. Les six minutes suivantes sont une formalité : je profite de la vue, je fais quelques 360° sous voile, je me rends tranquillement vers mon point de rendez-vous de 300m, je fais mon approche finale et je me pose en douceur (sur les fesses, c’est ma technique 😉

Je savoure le plaisir intense que je viens de vivre. Je vous laisse deviner la définition la plus appropriée de l’expression « septième ciel » qui s’applique à ce que je ressens après ce septième saut.

J’ai une pensée pour Sid et je le remercie de m’avoir encouragé à faire cette formation.

Puis je range mon parachute et rentre à pied au hangar, avec des étoiles plein les yeux et la musique de « Top Gun » dans la tête 😉

Premier saut J-20

Ceci devrait être le billet le plus court de mon blog, et aurait pu s’intituler « au cas où »…

J’ai enfin réussi à planifier la date de mon premier saut en parachute : ce sera le 11 août 2014 si la météo s’y prête.

Comme Sid me l’avait conseillé, j’ai choisi une PAC (Progression Accompagnée en Chute), c’est à dire une série de sauts tout seul, accompagné de près par un moniteur (deux pour le premier saut), très différents du saut en tandem. Normalement je dois faire 7 sauts à 4000m, avec à chaque fois environ 40s de chute libre. J’ai déjà hâte d’y être.

J’ai réussi à extorquer une attestation de bonne santé à mon médecin qui s’inquiète de ma santé mentale… Il me reste à me maintenir (juste) sous la barre des 90 kg (poids max accepté par les parachutes du club) et à trouver des attaches pour mes lunettes… J’espère pouvoir rapidement vous raconter mes aventures.

J’aurai une pensée toute particulière pour toi, Sid.

Pépites du passé

La ligne de téléphone n’est pas utilisée, la maison est calme, je peux tenter une connexion à internet. Je suis déjà détenteur d’une adresse email professionnelle, de part mon métier d’enseignant-chercheur, mais j’ai également une adresse email personnelle. Nous sommes à la fin des années 1990.

Je ne suis pas encore fixé sur mon fournisseur d’accès à internet: il faut dire que le choix est pléthorique, entre LibertySurf, FreeSurf, Free et les autres. Je surveille de près ma consommation téléphonique pour éviter son explosion : en effet, les unités téléphoniques sont à ajouter au coût d’accès à internet. Heureusement, mon Minitel trône fièrement à côté du téléphone dans la salle à manger, et ses services payants m’ont déjà habitué à l’usage du chronomètre.

En ce moment, je teste Oreka qui m’offre 18 heures d’accès à internet gratuitement, communications incluses. Je me suis vite habitué à la bannière publicitaire que mon cerveau n’interprète même plus.

Je suis l’heureux propriétaire d’un USRobotics Sportster Fax Modem 14,4k flambant neuf qui trône à côté de mon ordinateur, dans un fouillis de câbles que l’on ne voit jamais sur les publicités informatiques.

A chaque fois que je l’allume, je pense aux ouvrages d’un de mes auteurs de Science-Fiction favori: Isaac Asimov et son entreprise US Robots, inc. J’aime sa séquence sonore de connexion, difficile à décrire, mais parfaitement reconnaissable à l’oreille. Je connais la signification de chaque voyant que je regarde clignoter en attendant avec impatience l’établissement de la connexion.

Je relève les emails de ma boite Mygale.org ainsi que ceux de ma femme. Grâce à son informaticien de mari, elle a été la première avocate de son barreau à disposer d’une boite email, ce qui lui a valu un article clin d’œil intitulé « la femme araignée » dans le journal des jeunes avocats. J’espère qu’elle l’a gardé…

Je m’occupe des différents sites perso que je fais vivre chez différents hébergeurs: sur Mygale.org bien sur, mais aussi sur Chez.com et GeoCities. Il faut dire que l’édition des pages HTML est maintenant grandement facilitée par la suite logiciel Netscape Communicator. Je suis un virtuose de la mise en page et du mélange multimédia : des images gif animées avec du son et du texte…

Je repense aujourd’hui à tout cela parce qu’en rangeant l’IMMENSE bazar qu’est mon bureau, je suis tombé sur mon vieux modem USR. Un jour, quand j’arriverai à la couche géologique contenant les données de mes vieux sites perso psychédéliques, je ferai pleurer vos yeux. En attendant, je pose sur ce blog un billet de souvenirs pour me rappeler de ces pépites qui ont illuminées ce pas-si-lointain passé. Ne croyez pas pour autant ceux qui pensent que c’était mieux avant. L’age d’or de l’informatique est devant nous

Sed fugit interea tempus fugit irreparabile,

dum singula amore capti circumvectamur

(Mais en attendant, il fuit : le temps fuit sans retour,

tandis que nous errons, prisonniers de notre amour du détail.)

Questionnaire de Proust

L’histoire du questionnaire de Proust est à lire ici.

Je me suis essayé à l’exercice (pas si facile), en voici le résultat :

Ma vertu préférée : la Science (vertu spéculative).

La qualité que je préfère chez un homme : la compétence.

La qualité que je préfère chez une femme : la compétence.

Ce que j’apprécie le plus chez mes amis : qu’ils s’intéressent à moi.

Mon principal défaut : l’égocentrisme.

Mon occupation préférée : apprendre.

Mon rêve de bonheur : explorer les gouffres de la planète Mars.

Quel serait mon plus grand malheur ? : la mort de mes proches.

Ce que je voudrais être : l’inventeur de l’intelligence artificielle.

Le pays où je désirerais vivre : Cocagne.

La couleur que je préfère : 470 nm.

La fleur que j’aime : la fleur du Persea americana.

L’oiseau que je préfère : Deepo, la mouette à béton de John Difool.

Mes auteurs favoris en prose : Frank Herbert, Isaac Asimov, Arthur Charles Clarke, Alfred Elton van Vogt.

Mes poètes préférés : Stéphane Mallarmé, en particulier ce sonnet aux rimes en x-or.

Mes héros dans la fiction : Muad’Dib, Elijah Baley, Gosseyn.

Mes héroïnes favorites dans la fiction : Susan Calvin, Ellen Riplay, Leeloo.

Mes compositeurs préférés : Mozart, John Williams.

Mes peintres favoris : Banksy, Boulet.

Mes héros dans la vie réelle : M. et Mme Michu.

Mes héroïnes dans l’histoire : Hypatie d’Alexandrie, Augusta Ada King-Byron.

Mes noms favoris : Zythom (mais j’ai d’autres pseudonymes 😉

Ce que je déteste par-dessus tout : mon côté obscur.

Personnages historiques que je méprise le plus : j’essaye de ne mépriser personne.

Le fait militaire que j’admire le plus : la bataille de Camerone.

La réforme que j’estime le plus : la réforme clisthénienne.

Le don de la nature que je voudrais avoir : la fermeté de ma jeunesse.

Comment j’aimerais mourir : rapidement.

État d’esprit actuel : concentré.

Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence : les fautes de goût.

Ma devise : Nunc est bibendum.

Le partage, c’est bon à plusieurs

Je me souviens encore du jour où Maître Eolas m’a ajouté à la blogroll de son site, de la surprise qu’on s’intéresse à mon petit blog perso, et de la fierté de voir la courbe des visiteurs augmenter (dire le contraire serait mentir). Je me suis promis de faire la même chose (sans prétendre déclencher des attaques par déni de service), et à encourager mes visiteurs à aller voir ailleurs comme le ciel est plus joli.

J’ai fait un petit toilettage des liens de ma blogroll (voir la liste complète sur le côté droit du blog), en enlevant les liens morts et les sites sur lesquels rien n’est publié depuis plus d’un an, et en ajoutant les sites que je suis déjà depuis un moment dans mon agrégateur de flux RSS (G2Reader). Certains sites ont déjà une très grande notoriété, mais je vous les indique quand même, simplement pour dire que je les aime 😉

Nouveaux entrants :

Rubrique « Le meilleur de la Justice » :

15cpp – Sans froid – Sans encre carnet de notes de l’OPJ

PJ en capitale

Judge Marie  (♥)

Rubrique « Les chapeaux blancs » :

0x0ff.info

Rubrique « Le 4e pouvoir » :

Mediapart (seul journal payant ayant réussi à me convaincre de m’abonner!)

Reflets.info

Rubrique « Les soigneurs » :

Alors voilà.

Farfadoc

Journal de bord d’une jeune médecin généraliste de Seine-Saint-Denis

Le blog de Mickaël

Les carnets du Docteur Lazarre

Sous la Blouse

Rubrique « Cerveau gauche » :

Passeur de sciences

Ils rejoignent les blogs que je recommande à tous, sur la droite en bas de mon blog (sauf la rubrique « Empire des sens », à ne pas mettre entre toutes les mains ;-).

Bonne lecture à tous, n’hésitez pas à me recommander des sites en commentaires. Le partage, c’est bon à plusieurs, et dans les deux sens 😉

Ils avaient

Je travaille dans une école d’ingénieurs qui recrute des terminales S bientôt fraîchement titulaires du baccalauréat. Leurs dossiers d’inscription portent pour la plupart comme année de naissance, l’année 1996… Ils ont à peine 18 ans aujourd’hui.

Ils sont nés en même temps que la brebis Dolly, premier mammifère cloné de l’histoire (5 juillet 1996). La même année les Spice Girls sortaient leur tube Wannabe. Bill Clinton préside les États-Unis, Boris Eltsine la fédération de Russie et Jacques Chirac la France.

1996, c’est l’année de la création de l’April. C’est aussi l’année où les informaticiens commencent à se faire entendre sur le problème du codage des dates avec le prochain passage de 99 à 00. Cette même année sort Tomb Raider sur DOS, PlayStation, Sega Saturn et Macintosh.

Ils avaient à peine un an quand l’Angleterre a restitué Hong-Kong à la Chine (1er juillet 1997), quand la princesse Diana s’est tuée dans un accident de voiture à Paris (31 août 1997) et à la mort de Mère Thérésa (5 sept 1997).

Ils avaient aussi un an lors de la sortie de Titanic.

Ils avaient deux ans lors de la sortie de l’iMac qui colora l’informatique en même temps que sortait Windows 98, et que l’obscure société Google naissait dans un garage. Ils ne s’en souviennent pas, mais leurs parents les portaient fièrement au dessus de la foule lors de la fête de la victoire de la France contre le Brésil, 3-0.

Ils avaient 2 ans lorsque l’euro a remplacé l’ECU, 5 ans quand il a remplacé le franc français. Autant dire qu’ils n’ont jamais connu d’autre monnaie que l’euro.

Ils avaient 4 ans lors du changement de siècle et de millénaire, lors de la création de Wikipédia.

Ils avaient 5 ans lors des attaques du 11 septembre 2001 que j’espère ils n’ont pas vu en direct à la télévision (pour ma part j’étais en TP d’informatique et nous regardions les images en direct sur internet).

Altavista régnait en maître sur les moteurs de recherche.

Ils avaient 6 ans lorsque la navette spatiale Columbia s’est désintégrée lors de son retour sur Terre (1er fév 2003).

Ils avaient 7 ans lors de la naissance de Facebook (4 fév 2004), 10 ans quand ils auraient pu commencer à s’en servir (26 sept 2006), mais il fallait avoir au moins 13 ans…

Ils avaient 8 ans à la naissance d’Ubuntu (20 oct 2004) et au lancement de YouTube (14 fév 2005), 9 ans à l’arrivée au pouvoir d’Angela Merkel (22 nov 2005) et 10 ans lors du premier tweet (21 mars 2006).

Ils avaient 12 ans lors de l’élection de Barack Hussein Obama II. Autant dire que pour eux, un président des États-Unis, c’est grand, noir et cool.

Ils avaient 13 ans lors du vote de la loi Hadopi qui a rendu le partage non marchand illégal.

Ils ont toujours connu la téléphonie mobile et n’ont pour la plupart jamais vu un téléphone à cadran rotatif (et ne sauraient pas s’en servir…). iOS et Android n’ont aucun secret pour eux.

Ils ont tout juste 18 ans aujourd’hui.

Pour eux, je serai le vieux con qui les appelle « Monsieur » ou « Madame »

Bienvenue à eux 🙂

Réseaux de neurones 3

Ce billet fait partie d’une série qu’il vaut mieux avoir lu avant, mais c’est vous qui voyez.

Nous avons vu que pour jouer avec un neurone, il fallait calculer son potentiel (la somme pondérée des sorties des neurones qui lui sont connectés), puis sa sortie grâce à sa fonction d’activation. Je n’en ai pas encore parlé, mais pour pouvoir modifier les coefficients du réseau, il faut aussi connaître la dérivée de la fonction d’activation du neurone. Idem pour la variable « erreur » dont je parlerai un peu plus tard, pendant la phase d’apprentissage du réseau.

Si vous êtes étudiant et que vous souhaitez travailler sérieusement sur les réseaux de neurones, je vous conseille d’étudier attentivement le code source d’une bibliothèque telle que FANN qu’un lecteur m’a recommandé et qui a l’air très bien. Dans mon cas, je suis partisan d’un travail artisanal qui permet de mieux comprendre les différents mécanismes en jeu. Et puis, j’aime bien le blog de Libon: fabriqué à mains nues, alors…

Pour moi, un neurone, en langage C, c’est donc cela:

Avec cette déclaration, un réseau de neurones peut être le simple tableau suivant: NEUR* neurone[NBMAXNEUR]; où NBMAXNEUR est une constante indiquant le nombre total de neurones (y compris les entrées du réseau).

La création d’un réseau se fera alors de manière dynamique avec un petit programme du type:

Note à moi-même pour plus tard:  ne pas oublier un appel à « free() » pour chaque appel à « malloc() ».

Parmi tous les réseaux de neurones possibles, j’ai choisi de travailler avec un réseau complètement connecté à une seule sortie. Il s’agit du type de réseau possédant le plus de liens possibles entre les neurones.

Il est assez facile à construire:

– le 1er neurone est relié à toutes les entrées du réseau

– le neurone suivant est relié à toutes les entrées du réseau, et à la sortie du premier neurone,

– le Nème neurone est relié à toutes les entrées du réseau, et à la sortie de tous les neurones précédents,

– la sortie du réseau est la sortie du dernier neurone.

Je vous ai fait un petit dessin qui montre ce type de réseau:

Figure 1: Réseau complètement connecté

avec 3 entrées, 3 neurones et une sortie

Dans un réseau de neurones, le cœur du problème, ce qu’il faut rechercher, ce sont les coefficients des liens reliant les neurones entre eux. Le coefficient reliant le neurone j vers le neurone i s’appelle Cij. Par exemple, sur la figure 1, le coefficient reliant 3 à 5 s’appelle C53 (attention au sens).

Pour faire très simple, et suivre la notation utilisée, j’ai choisi une matrice pour stocker les coefficients Cij : double coef[NBMAXNEUR][NBMAXNEUR];

où NBMAXNEUR contient le nombre d’entrées et le nombre de neurones (soit 6 sur la figure ci-dessus). Ainsi, le coefficient C53 est stocké dans coef[5][3]. Ma matrice aura beaucoup de zéros, mais je privilégie la simplicité.

La propagation de l’information au sein du réseau se fait donc de la manière suivante:

La sortie du réseau est donc neurone[NBMAXNEUR-1]->sortie

Les entrées du réseau sont considérées comme des neurones particuliers très simples (pas de liens vers eux, pas de fonction d’activation, potentiel égal à l’entrée).

Le prochain billet sera consacré à l’apprentissage d’un tel réseau de neurones (ie: au calcul des coefficients du réseau). On révisera aussi un peu les fonctions. Il vaut mieux aller doucement.

Le petit garçon qui est en moi

En lisant ce billet de l’astronaute Alexander Gerst
sur le blog d’Anne @Cpamoa, je me suis posé la question « quelle part y
a-t-il encore en moi des rêves du petit garçon que j’ai été »…

Enfant, je me nourrissais des exploits des astronautes américains. La conquête de l’espace ouvrait des horizons infinis. J’étais persuadé aller dans l’espace avant la fin du (20e) siècle. Je rêvais d’impesanteur et de chute libre dans un ascenseur. Je rêvais de marcher sur Mars.

L’astrophysique regorgeait de mystères qui me fascinaient. Je regardais plein d’espoir des formules incompréhensibles dans l’encyclopédie Universalis de mes parents. Je rêvais de courbure d’espace et d’écoulement du temps.

Je dévorais tous les articles scientifiques des revus dont j’attendais l’arrivée dans la boite aux lettres avec impatience. Les Tokamaks n’avaient pas de secret pour moi. J’en avais même fait le sujet d’un exposé devant ma classe de seconde qui me laisse le souvenir d’un silence gêné et d’un professeur prompt à passer à l’exposé suivant… Je rêvais des bienfaits d’une énergie abondante et non polluante.

J’étais fasciné par la programmation des petits calculateurs qui
apparaissaient ça et là. Les progrès rapides de la puissance de calcul
et des capacités de stockage me laissaient entrevoir l’arrivée proche
d’une intelligence artificielle dont j’essayais d’imaginer les
conséquences sur la vie de tous les jours. Je connaissais tout sur la
programmation de ma petite calculette, et mes idoles s’appelaient SHRDLU et Lisp. Je rêvais d’interroger un Multivac ou un HAL 9000. Mes héros sont alors Ada Lovelace et Alan Turing.

Je passais mon temps à construire des automates cellulaires

Je construisais des vaisseaux spatiaux avec mes pièces de Meccano.

La science était ma religion, le progrès scientifique ne s’arrêterait jamais et améliorerait le monde.

Aucun de ces rêves d’enfant ne sont devenus réalité.

Il ne reste en moi que l’amertume de leur disparition.

On ne devrait jamais grandir.

Toutes blessent, la dernière tue

Cela fait un moment que je n’ai pas écrit de billets sur ce blog…

Est-ce parce que les élections municipales me prennent tout mon temps libre ?

Non.

Le travail préparatoire prend effectivement du temps, quelques soirs par semaine (réunions de travail, réunions publiques) et le week-end (site web, listes de diffusion, distribution de tracs, porte à porte…), mais je suis loin d’être un militant à temps plein, ce dont ma commune n’a d’ailleurs pas besoin. Je suis un citoyen qui donne bénévolement du temps pour la gestion du bien commun. Cela me donnera d’ailleurs matière à plusieurs billets, réélu ou pas.

Est-ce parce que les expertises judiciaires envahissent tout mon temps de cerveau disponible ?

Non.

Mon activité d’expert judiciaire a toujours été modeste (entre dix dossiers par an et… zéro). Cette année ne fait pas exception. Je ne cherche d’ailleurs pas à avoir plus de dossiers. Je ne distribue pas de cartes de visite aux magistrats, je ne participe pas à des manifestations où je pourrais en rencontrer, je ne développe pas de réseau.

Est-ce parce que mon activité d’expert freelance explose et que les avocats s’arrachent mes créneaux libres ?

Non.

Pour ne rien vous cacher, j’ai quelques dossiers en cours qui m’occupent suffisamment, et je suis très en retard sur mon plan marketing. Je n’ai pas complètement terminé mon site web, je n’ai pas contacté les avocats de mon réseau, je n’ai pas encore contacté les différents bâtonniers pour me faire connaître… Bref, de ce côté là, je procrastine.

Est-ce mon travail comme responsable informatique et technique qui occupe tout l’espace possible ?

Non.

Je fais un travail passionnant avec des gens compétents et passionnés. J’y consacre environ 10h chaque jour, cinq jours par semaine, 46 semaines par an. C’est une tâche éprouvante que de gérer tous les problèmes techniques d’une entreprise de 900 personnes, problèmes dans le domaine informatique, électrique, hygiène, sécurité des biens, sécurité des personnes, téléphonique, entretien, chauffage, vidéoprojection, visioconférence, réseaux, etc. Mais je suis assisté d’un groupe de personnes particulièrement compétentes.

Est-ce parce que ma chère et tendre s’est cassée une côte au ski et que je me retrouve (presque) seul à gérer la maison ?

Non.

J’ai une épouse courageuse qui sait endurer la souffrance et l’appel du devoir ! Je mets simplement beaucoup plus un peu plus la main à la pâte, je découvre les courses au drive, le poids du linge sale, le poids de ses dossiers… Bref, je porte tout ce qui est lourd (et je la bichonne bien sur). Plutôt qu’une pensée émue pour moi, je vous demande d’avoir des ondes positives pour elle afin que la douleur diminue rapidement et que sa côte se ressoude au plus vite pour qu’elle puisse enfin tout porter pour qu’elle retrouve le sourire.

Est-ce parce que le tome 5 des billets du blog s’apprête à sortir ?

Non.

La plus grande partie du travail est finie, le brouillon est à la relecture impitoyable de ma mère, ancienne institutrice. Il ne restera qu’à effectuer les corrections, vérifier la mise en page, choisir la couverture, écrire les textes de la 4e de couverture (un copier/coller)… Je réfléchis actuellement à la possibilité d’en faire un livre audio, malgré le temps que cela pourrait me prendre. Mais rien n’est décidé.

Est-ce parce que je prépare ma conférence à Pas Sage en Seine 2014 ?

Non.

Même si je commence à me demander pourquoi j’ai accepté l’invitation à parler devant des barbus (et des barbues) sous mon pseudonyme Zythom de l’univers des expertises judiciaires… J’ai déjà le titre: « Vous n’avez vraiment rien à cacher ? », le plan et les idées. Et j’ai déjà choisi ma casquette. Me connaissant, je ferai les visuels à l’arrache la semaine précédant l’événement. J’espère rencontrer des lecteurs du blog pour des dédicaces pour boire un coup et discuter.

La vraie raison qui fait que je n’écris pas de billet sur le blog est la suivante:

je joue, dès que possible, à World of tanks sur ma Xbox…

J’ai déjà deux chars lourds niveau V (un T1 Heavy et un Churchill III)!

Je vous laisse, j’ai un assaut à mener…

Mes enfants sont absolument désolés de me voir ainsi déchu devant la Xbox.

Même pas honte. Tempus fugit.

Dites le avec une voiture

Le jour de la Saint Valentin 2012, en rentrant (exceptionnellement) en voiture chez moi, j’ai tracé sur le sol ces deux magnifiques cœurs, complètement par hasard.

Zythom et sa zythomobile, à Mme Zythom

Les plus sceptiques d’entre vous peuvent faire l’exercice mental qui consiste à arriver avec la voiture depuis la droite de l’image (en marche avant), tourner vers l’endroit d’où est prise la photographie, puis faire une marche arrière pour garer la voiture là où elle se trouve sur la photo (à gauche). Le haut des cœurs est fait avec les roues arrières. Vous pouvez remarquer mes traces de pas sur le bord du cœur de gauche.

La flaque d’eau était positionnée idéalement pour faire ces deux cœurs que j’ai aussitôt pris en photo et offert à mon épouse adorée (faute de mieux…).

Je vous en fait cadeau aujourd’hui, parce je pense qu’il n’est pas utile de dépenser beaucoup d’argent pour dire à ses proches qu’on les aime. Une copie d’écran peut suffire !

Comme il en faut pour tous les goûts, voici un florilège d’images déjà publiée sur ce blog et qui m’ont fait penser à la Saint Valentin, allez savoir pourquoi…

La mémoire…

Le bluff

La physique de l’amour…

Toujours l’amour

La dure réalité

L’amour autrement

En deux caractères

A toi, lecteur de passage sur ce blog…