News en vrac

Je n’oublie pas ma série consacrée au chiffrement des emails « pour débutant », je prépare la suite mais je manque de temps. Je ferai un billet « chapeau » qui récapitulera tous les autres billets. J’aimerais parler de la signature électronique des messages, des serveurs de clefs, de la longueur des clefs, de leur date de validité, de la révocation… Bref, patience.

–o0o–

En relisant les anciens billets du blog pour préparer le tome 6, je me suis rendu compte que je n’avais jamais fait le comparatif des VPN que je voulais tester. Il est trop tard maintenant (les tests que j’ai faits sont trop anciens). Mais pour ceux que cela intéresse, j’ai choisi Freedom-IP. C’est gratuit pour les fonctionnalités de base, géré par une communauté sympathique et compétente, ils proposent des serveurs un peu partout, de l’OpenVPN, du PPTP, cela fonctionne dans tous les environnements que j’utilise (Windows, GNU/Linux, iOS, Android). Si vous avez besoin de protéger votre vie privée, je vous les recommande. Je ne peux pas néanmoins garantir qu’il ne s’agisse pas d’un groupe affilié à la NSA qui fait croire à un service protecteur pour mieux vous surveiller… Bon, sinon, vous pouvez mettre en place votre propre serveur VPN (la plupart des NAS le proposent) pour surfer en toute tranquillité lors de vos déplacements, comme si vous étiez chez vous.

Mais, pour être vraiment tranquille, je vous recommande d’utiliser tails (sur un live cédérom ou sur une clef USB), avec l’option « la connexion internet de cet ordinateur est censurée, filtrée ou passe par un proxy ». Très pratique pour visiter le « deep web« , en particulier lors d’une expertise judiciaire consacrée à des choses pas jolies-jolies… mais aussi pour sortir des radars de surveillance qui semblent se multiplier. Évidemment, si c’est pour aller sur votre compte Facebook, Twitter ou Gmail, cela me paraît superflu 😉

–o0o–

J’ai eu comme cadeau de Noël une vraie épée deux mains que j’ai commandée chez Rêves d’Acier. Il s’agit d’un rêve de gosse que j’ai fini par réaliser. Tout mon entourage me croit fou, mais quand je ferme les yeux et que je prends mon épée dans les mains, je me sens… différent. J’ai choisi cette épée de tournoi, d’une longueur d’1,20m… Dans mon bureau, lorsque je travaille sur une expertise, cela se passe comme ça maintenant. C’est un peu cher le caprice, mais quand on aime on ne compte pas. Prochaine étape, cette armure de cuir… Mes voisins vont croire que je suis dingue. Déjà que tout le monde me regarde en biais quand j’utilise mon petit drone Parrot (je ne survole pourtant pas les habitations)…

–o0o–

J’ai eu l’honneur d’être accepté comme expert sur la liste de ma Cour Administrative d’Appel (lire ce billet pour le début de l’histoire). Je suis très fier de l’honneur que m’ont fait les magistrats, d’autant plus que je n’ai pas caché la tenue de ce blog sous le pseudonyme Zythom. Je suis donc à la fois « expert judiciaire près ma Cour d’Appel » et « expert près ma Cour Administrative d’Appel ». Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai voulu sabrer le champagne (avec mon épée deux mains 😉 mais ma femme m’a dit « bah, c’est normal, non ? ». Je n’ai pas osé demander si elle pense que je suis le meilleur, ou s’il suffisait de faire le dossier de demande d’inscription pour être accepté.

–o0o–

Je découvre l’art et la manière de faire de la publicité et du marketing pour ma société de service. C’est un univers que je ne connais pas et qui demande des efforts particuliers. Mais je suis curieux de nature et j’aime bien apprendre, donc c’est passionnant. J’ai de plus en plus de dossiers, grâce à des avocats qui me font confiance, grâce au bouche à oreille, grâce aux réseaux sociaux et enfin grâce à ce blog. Je croise les doigts.

–o0o–

L’activité de conseiller municipal délégué au développement numérique de la commune est prenante, avec pas mal de réunions le soir (et malheureusement dans la journée aussi). J’essaye de limiter le nombre de projets pour pouvoir les mener à bien correctement. J’observe aussi un peu les jeux de pouvoir entre l’opposition et la majorité municipale, c’est très drôle parfois et un peu triste aussi.

Voilà, c’était un billet un peu fourre tout, comme j’en fait de temps en temps pour ceux qui ne me suivent pas sur Twitter.

La liberté d’expression s’use quand on ne s’en sert pas

Il m’est difficile de reprendre le chemin de l’écriture après les événements de la semaine dernière.

Après plusieurs heures de sidération, j’ai participé dans ma ville à la marche blanche spontanée du mercredi 7 janvier, alors que les terroristes courraient toujours. Puis j’ai discuté avec mes enfants des événements pour m’assurer qu’ils en comprenaient bien les enjeux et l’importance. Ils m’ont rassuré sur ce point – je suis très fier d’eux.

Puis les jours ont passé, les meurtriers ont été cernés puis abattus (justice ne sera pas faite), un grand élan d’émotion a eu lieu le dimanche suivant. Et si mes yeux soupçonneux y ont vu le début d’une grande récupération politique de tous bords, j’ai ressenti cet élan collectif.

Avec émotion.

J’ai conscience d’être dans un pays où l’on a le droit de s’exprimer. J’utilise avec gourmandise cette liberté. J’ai également conscience que, dès lors que l’on prend la parole de manière publique, un certain nombre de personnes entendent bien vous empêcher de parler, ou limiter votre liberté d’expression. Je l’ai vécu à ma modeste échelle lors de l’Affaire Zythom quand quelqu’un a cherché à faire fermer ce blog. J’ai mal vécu les convocations devant la justice et devant ma compagnie d’experts judiciaires, réunie en session disciplinaire. 

Alors, quand des personnes m’informent avoir été fortement conseillées par leur président de compagnie d’experts judiciaires, de ne pas bloguer, même sous pseudonyme, et de ne pas évoquer leurs expertises judiciaires, je me dis que dans l’univers de l’expertise, beaucoup de monde a encore des progrès à faire. Je suis abonné à de nombreux blogs de médecins qui racontent leurs expériences, leurs anecdotes, leurs passions. Des magistrats, des avocats, des policiers font de même. Pourquoi pas les experts judiciaires ?

Ce blog n’est même pas un blog dédié à l’expertise judiciaire. C’est un blog personnel où je parle essentiellement des événements qui rythment ma petite vie. Rien d’encombrant, de palpitant, de choquant ou de révolutionnaire. Rien de gênant. Quand on n’aime pas, il suffit d’un clic pour aller voir ailleurs.

Je me doute bien que cela en agace quelques uns de voir mon petit blog apparaître avant leur site web dans certains résultats sur les moteurs de recherche. Mais je n’empêche personne de publier des billets, de faire des retours d’expérience, de partager des rapports d’étonnement. Il faut encourager les gens à utiliser cette liberté d’expression, dans le respect des lois qui l’encadrent.

La liberté d’expression s’use quand on ne s’en sert pas.

Et pour celles et ceux qui hésitent à se lancer, je rappelle, comme je l’indiquais il y a un mois, dans le billet intitulé « Il n’existe rien de constant« , qu’il vous suffit de me raconter, avec vos mots, votre anecdote en rapport avec une expertise judiciaire informatique et de me l’envoyer via ma page contact. Je rédigerai à ma façon votre histoire, en la modifiant et en l’adaptant à mes mots et mon style. Les billets en
question commenceront par « L’histoire c’est X, l’écriture c’est moi ». 

Je reprends ainsi l’idée de Baptiste Beaulieu, blogueur talentueux, et je vais essayer
d’en être à la hauteur. On verra bien.

Charlie Hebdo

En cette triste journée, je pense aux familles et amis des personnes tuées ou blessées dans l’attentat de Charlie Hebdo. Tout ce que l’on peut souhaiter est la capture rapide des auteurs de l’attentat et l’organisation d’un procès équitable.

Il n’existe rien de constant

Un billet rapide entre deux projets, deux trains, deux dossiers, trois enfants et une femme (merveilleuse).

Je n’oublie pas la suite de ma petite série sur le chiffrement des emails. J’avais prévenu qu’elle se ferait « à mon rythme ». Il reste à voir un cas pratique plus simple que celui basé sur le copier/coller et le chiffrement du presse-papier. Il reste à voir la signature des emails, la sécurité relative des échanges, la mise en perspective de la pratique collective… A suivre donc.

Il n’existe rien de constant…

J’ai une charge professionnelle élevée avec beaucoup de projets dans l’école d’ingénieurs où je travaille. J’y consacre toutes mes forces, avec l’aide de toute une équipe de personnes. Il y a de vrais challenges à relever, tant du point de vue technique que du point de vue humain. Un vrai travail d’équipe. Mais cela me laisse, le soir, sans énergie, à peine bon pour un World of Tanks 😉

Il n’existe rien de constant…

Du côté « vie publique », mon activité de conseiller municipal s’est considérablement alourdie par la délégation du maire, qui m’a confié la réflexion sur le développement numérique de la commune. J’ai beaucoup d’idées, mais leurs réalisations relèvent à chaque fois du soulèvement de montagnes. C’est à la fois usant, désespérant et tellement humain : tout le monde veut que cela change, mais tout le monde critique chaque pas dans la direction du changement… des habitudes. C’est tellement plus simple de ne rien proposer et de critiquer.

Il n’existe rien de constant…

Concernant les expertises judiciaires, c’est le grand calme plat. Aucune désignation depuis de nombreux mois. Du coup, comme toujours dans cette situation, je me demande si c’est moi qui ne donne pas satisfaction, ou si c’est le budget de la justice qui empêche les magistrats d’ordonner des expertises judiciaires informatiques. Je vais vite savoir si la première hypothèse est la bonne puisque ma demande de ré-inscription sur la liste des experts judiciaires va être ré-étudiée, comme c’est la règle maintenant tous les cinq ans.

Il n’existe rien de constant…

J’ai la particularité d’être particulièrement chatouilleux sur mon
indépendance et sur ma liberté d’expression. Cela ne plaide pas toujours
en ma faveur : je mets mes compétences au service des magistrats, pas à
celui du « clan » des experts judiciaires. Un jour je paierai pour cela.

Il n’existe rien de constant…

Je n’ai pas encore de retour sur ma demande d’inscription sur la nouvelle liste des experts près ma Cour Administrative d’Appel. Là aussi, je ne connais pas les critères qui feront que mon dossier sera accepté ou pas, ni qui le défendra ou l’enfoncera.

Il n’existe rien de constant…

Je vous ai parlé plusieurs fois de mon activité débutante de consultant. De ce côté là, les perspectives sont excellentes. J’ai suffisamment de clients pour remplir mes soirées libres et mes week-ends. Je profite de ce billet pour remercier les avocats qui me font confiance. Je peux leur assurer que je mets toutes mes compétences à leur service.

Il n’existe rien de constant…

Quant à l’avenir de ce blog privé, je suis un peu dubitatif. J’ai bien conscience que beaucoup viennent y chercher des anecdotes sur l’expertise judiciaire, sur la face cachée des investigations. C’est d’ailleurs ce qui m’avait été reproché lors de l’Affaire Zythom qui m’a durablement marqué, ainsi que mes proches qui m’ont accompagné au tribunal. J’ai parfois la tentation de faire comme l’auteur de Grange Blanche dont le dernier billet se termine pas ces mots :

Mais il faut savoir arrêter quand on a le sentiment qu’on a donné tout ce que l’on pouvait, il faut savoir s’arrêter avant de ne poursuivre que par habitude.
Bonne continuation à tous.

Mais j’ai déjà arrêté ce blog une fois… Et, en suivant les conseils de Maître Eolas, je l’ai rouvert en me rendant compte que je pouvais publier des billets à mon rythme, sans pression, pour mon seul plaisir, même si je n’ai rien à dire d’intelligent.

Il n’existe rien de constant…

Ceci dit, au sujet des anecdotes d’expertises judiciaires, comme je ne peux pas romancer tous les dossiers qui me sont confiés, et que je suis de moins en moins désigné, j’ai choisi de faire comme Baptiste Beaulieu, blogueur talentueux en plus d’être l’auteur d’une « pépite d’humanité » (je cite Le Monde) et l’une des idoles de ma fille aînée qui marche dans ses pas : je propose à tous ceux qui le souhaitent de m’adresser leurs histoires d’expertises judiciaires informatiques. Que vous soyez avocat, magistrat, expert judiciaire ou simple citoyen, vos histoires m’intéressent. Je choisirai celles qui m’inspirent le plus et les ré-écrirai à ma façon, avec mes mots et mon style. Les billets en question commenceront par « L’histoire c’est X, l’écriture c’est moi ». Je trouve l’idée de Baptiste Beaulieu intéressante, et je vais essayer d’en être à la hauteur. On verra bien.

Pour raconter, écrivez ici. N’hésitez pas.

« Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement » (Bouddha).

Moustache de novembre

Encouragé par mes étudiants, j’ai participé à Movember, c’est-à-dire à une action de sensibilisation sur le sujet des cancers masculins.

Le concept est très simple : les hommes qui participent doivent se laisser pousser la moustache pendant un mois, afin de faire réagir leurs proches, leurs amis et toutes leurs connaissances. Les femmes les encouragent et les soutiennent.

Les cancers masculins, à savoir le cancer de la prostate et le cancer des testicules, sont un sujet plutôt tabou. Peu d’hommes en parlent facilement, d’où l’intérêt de proposer un prétexte pour faciliter le dialogue, et faire entrer le sujet dans la conversation.

Je suis très fier de mes étudiants pour avoir abordé le sujet, avec un mélange d’humour et de sérieux, et pour s’être démenés à collecter des fonds pour la lutte contre ses deux cancers.

Pour ma part, j’ai donc testé la moustache pendant un mois, avec un résultat calamiteux pour ce qui concerne le look Supermario (en guise de moustache, j’ai l’équivalent d’une brosse à poils durs, très… durs, et très indisciplinés), mais avec un franc succès en ce qui concerne les discussions que cela a entraîné avec mes amis et connaissances. Entre moqueries sur la moustache et discussions sérieuses sur le dépistage de ces cancers, cela a été l’occasion d’aborder un sujet plutôt tabou. Les hommes en ont parlé et les femmes en ont parlé aux hommes. C’était le but.

Professionnellement, c’est plutôt compliqué. Entre la première semaine ou tout le monde pense que vous êtes mal rasé, et les rendez-vous professionnels avec des personnes qui vous jugent souvent sur votre aspect, il faut savoir gérer.

Mais si dans le lot, une personne pense à se faire dépister et arrive à se faire soigner à temps, l’objectif sera atteint.

Tous les matins et tous les soirs, je regardais, incrédule, un visage de plus en plus étrange se refléter dans le miroir. Mon cerveau buggait un peu, comme Boulet dans cette BD.

La personne la plus méritante dans cette histoire, est, comme d’habitude, mon épouse, qui a du supporter (aux deux sens du terme) bon gré mal gré cette lubie maritale. Mes enfants ont aussi été d’un soutien indéfectible. Même si, pendant trois semaines, personne n’a voulu m’embrasser. Il paraît que c’était trop douloureux…

Bref, un mois de novembre pénible, mais pour la bonne cause.

Je vous laisse une preuve en image.

Une pensée pour lui

Je ne suis pas un spécialiste de la sécurité informatique, mais comme bon nombre d’informaticiens, j’aime bien essayer de comprendre cet univers bien particulier de l’informatique.

Je lis plusieurs blogs sur le sujet, dont un qui me plaisait bien, avant que son auteur ne disparaisse, il y a tout juste un an.

Aujourd’hui, mes pensées vont à ses amis et à ses proches.

Et à lui bien sur.

Requiescat in pace, Sid.

Sexisme ordinaire

L’image qui illustre ce billet de blog m’a fait sourire. Je l’avais déjà utilisée dans ce billet sur Halloween. Les images des « automotivateurs » me font souvent marrer.

Et comme Halloween s’approche, j’ai posté cette image sur mon compte Twitter.

Quelques minutes après, trois des femmes qui me suivent sur Twitter m’ont fait remarquer qu’elles étaient surprises que je puisse publier une telle photo sexiste, car dans leur esprit, j’étais quelqu’un qui valait mieux que cela.

Comme toujours dans pareil cas, je suis resté bête : j’ai regardé la photo, et je me suis dit qu’elle était marrante, et que « bah, si on ne peut plus rigoleeeeer, kwa ». Et quelques neurones ont commencer à réagir, pour me dire que si l’on me faisait cette remarque, il y avait peut-être un peu de vérité. Un peu. Un peu beaucoup en fait.

Cette photo est l’illustration parfaite d’un sexisme ordinaire.

Oui, mais…

Il n’y a pas de mais.

J’ai twitté comme un beauf une photo sexiste qui me faisait marrer. Je me suis aussitôt excusé, mais le fait est là : j’ai encore des progrès à faire en matière de sexisme ordinaire.

J’ai d’autant moins d’excuses que je suis persuadé avoir des idées saines sur l’égalité hommes-femmes. J’essaye de me comporter correctement avec les femmes qui m’entourent, je suis poli, attentionné, galant-mais-pas-trop. Mes critères d’appréciation d’une personne passent avant tout par ses compétences, sa joie de vivre, pas par son sexe ni son physique. Je ne fais pas de différences entre mes étudiants et mes étudiantes. Je n’ai pas de problème à être dirigé par une femme « parce que c’est une femme ». Bref, je ne vais pas sortir tous les clichés du sexiste ordinaire.

Mais, car il y a un mais, je suis bien obligé d’admettre que je suis capable d’avoir un comportement inapproprié. Comme beaucoup de garçons, j’ai connu les troisièmes mi-temps graveleuses entre mecs, avec une ambiance virile à souhait. Il reste sans doute quelques réflexes machistes enfouis en moi, des restes d’éducation où le garçon était roi.

Heureusement, le cerveau humain garde une certaine plasticité synaptique, et Twitter est aussi là comme moteur d’amélioration personnelle. Je vais donc être plus vigilant, essayer d’être plus attentif à ne pas blesser mes lectrices (et mes lecteurs) par des blagues pas si innocentes que cela. Il y a un chemin entre les idées et la réalité des actes.

Tout cela commence par ce billet d’excuses que je dédie tout particulièrement à @LauVign, @Lunevirtuelle et @annso_

Et à ceux qui me reprocheraient d’en faire trop, je réponds qu’on n’en fait jamais assez en matière de respect des autres.

 

Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.

Mélanges

J’ai plusieurs activités que je mène en parallèle : ma vie professionnelle de responsable informatique et technique, une activité d’expert judiciaire, un mandat de conseiller municipal (délégué au développement numérique de la commune), des missions de conseils auprès des avocats, une vie familiale, une identité numérique et une vie personnelle (et sportive)…

Tous ces univers sont relativement étanches et indépendants.

J’ai des collègues de travail dont je suis relativement proches, j’ai de très bonnes relations avec des confrères experts judiciaires, je m’entends très bien avec mes colistiers de la commune (même avec certains de l’opposition, c’est dire ma bonne composition), j’ai une vie familiale riche et grisante, des copains…

Mais je ne suis pas quelqu’un de très bavard (sauf quand on me lance sur mes marottes 😉 et en dehors de ma proche famille, je n’ai pas d’ami, au sens que Montaigne donnait à ce terme (Par « ami », j’entends « quelqu’un qui peut traverser la France en cas de coup dur », pas un lien Facebook)

Finalement, je me sens assez seul, et ce blog me permet de tromper ce sentiment par l’écriture, en parlant de moi (oui, je sais, ce blog perso est TRES égocentré).

Pourtant, je peine à expliquer à la
plupart des personnes que je rencontre, l’intérêt des interactions
issues du monde virtuel. Probablement parce que le mot « virtuel » n’est
pas approprié. Un blog, un compte Twitter, une page Facebook, cela permet de générer des interactions sociales, des échanges d’idées, des piques, des blagues, des nouvelles sur tous les sujets, avec des vrais gens qui vivent dans le vrai monde réel.

Les outils numériques me permettent d’échanger avec un nombre très important de personnes, sans avoir à aller boire un coup au café, sans m’abrutir devant le journal télévisé, sans attendre la prochaine réunion familiale. Cela m’ouvre sur le monde, moi qui suis un peu autiste.

Quand je retrouve les copains avec qui j’ai fait mes études, j’ai du mal à leur faire comprendre l’intérêt des blogs. J’ai beau leur expliquer que ce blog m’a permis de rencontrer des gens formidables, de discuter avec des internautes par réseaux interposés, de participer à des conférences, de progresser dans mon savoir faire et dans mes opinions, je sens une certaine résistance de leur part…

Twitter est un outil plus compliqué à expliquer, car derrière la simplicité du concept se cache des interactions et des codes plus complexes. C’est un outil également très chronophage, que j’utilise avec parcimonie, car j’ai le souhait de lire TOUTE ma ligne de temps, c’est-à-dire TOUS les tweets des personnes que je suis. Je suis aussi le roi du retweete et je tweete souvent des liens d’articles de blogs que j’aime bien. Je suis assez pauvre en création personnelle (du coup vous pouvez me suivre sans crainte d’être flooder, enfin pas souvent 😉

Ma personnalité se transforme, au gré des passages d’un type d’interactions à un autre. Je suis sérieux dans mon travail, en charge d’une équipe, d’un groupe d’étudiants ou d’un projet. Je sais décider, trancher, avancer, tel un petit Salomon de Prisunic (©Desproges). Alors que dans ma vie publique de conseiller municipal, je suis beaucoup plus hésitant, à l’écoute, près à changer d’avis. Et sous mon identité numérique, je m’épanche volontiers sur mes sentiments, mes doutes, mes souffrances, ce que je ne fais jamais dans mon univers professionnel.

Je souffre d’un trouble dissociatif de l’identité : j’ai plusieurs personnalités qui se mélangent, et chacune se complaît dans un univers particulier. C’est assez étrange. Je peux assister à un événement très privé et me faire la réflexion, tout à fait hors de propos, « tiens, ça ferait un bon sujet de blog ». Je peux me rendre compte en réunion d’expertise que le problème évoqué pourrait tout à fait concerner le système informatique de ma société. En faisant la fête avec mes copains, j’ai parfois envie d’en faire profiter mes followers sur Twitter.

Mes copains sont bienveillants envers moi, les internautes qui me lisent
aussi, pour la plupart. Mes collègues, les étudiants, les magistrats, les clients me
trouvent compétent, enfin certains. Ma famille et ceux qui me côtoient de près, me trouvent un peu étrange, comme un grand gamin. Tous ces mondes se mélangent et s’interpénètrent, comme une surface de Boy.

Je m’enrichis de ces différences et, quand « les autres » m’effraient un peu, le filtre de l’écran me rassure un peu. Je suis un enfant qui ne veut pas mûrir.

Je crois que j’abuse aussi parfois des mélanges.

Mais c’est un abus fort commun et très plaisant.

6e saut PAC

Le sixième saut de la formation PAC est le dernier saut accompagné avec un moniteur. L’objectif de ce saut est de faire des rouleaux longitudinaux dans un sens, puis dans l’autre. C’est assez rigolo (voir vidéo). Le moniteur m’a aussi proposé de choisir tout seul ma manière de sortir de l’avion : j’ai choisi « sortie de dos avec double salto arrière ».

Mais le souvenir marquant que j’aurai de ce saut est la perte de mes surlunettes…

Sur la vidéo, à 38″, on voit bien que je cherche à remettre en place les surlunettes qui protègent les yeux et recouvrent mes lunettes de vue. A 40″, j’abandonne car j’ai compris très vite que je ne réussirai pas à les remettre. Je fais alors une croix sur mes lunettes de vue qui risquent de partir à tout moment (j’ai des branches droites) à cause de la vitesse de chute.

Après le débriefing, le moniteur (à qui rien n’échappe), m’a félicité pour ma gestion du problème en me racontant que certaines personnes préfèrent mettre la priorité sur la conservation des lunettes plutôt que sur la gestion du saut…

Ce qui est le plus amusant, c’est que ma seule pensée pendant cette fin de chute libre a été la question suivante : « si je perds mes lunettes de vue, est-ce qu’elles peuvent blesser quelqu’un ? ». Bien entendu, mon cerveau était pas mal occupé par la gestion de mes émotions et du saut pour ne pas se lancer dans des calculs de vitesse limite de chute…

Cela ne m’a pas empêché de mettre les deux mains sur les yeux (à 1’05 ») pour éviter que mes lunettes ne soient éjectées lors de l’ouverture du parachute 😉

6e saut PAC… et le problème des lunettes !

Ce billet clôt cette série sur mon apprentissage du parachutisme. Le septième saut (et dernier de la formation PAC) est un saut solitaire (ie sans moniteur). C’est le saut qui m’a fait le plus peur. Je l’ai déjà raconté dans le billet « septième ciel« . J’ai depuis effectué également deux autres sauts en solo, avec toujours autant de sensations, le week-end qui a suivi mon stage de formation (j’étais toujours en vacances).

Pour ceux que cela intéresse, il faut savoir qu’un stage PAC coûte assez cher : 1300 euros pour 7 sauts, mais qu’ensuite, chaque saut coûte « seulement » 40 euros (location du parachute incluse). Tous les clubs ne proposent pas ce type de formation, renseignez-vous avant de vous déplacer. Je vous recommande bien sur le club de Royan où j’ai fait ma formation : « Europhénix 17« , mais comme je n’ai pas encore pratiqué d’autres « Drop Zones », je ne suis pas forcément d’un bon conseil 😉

J’ai appris beaucoup de chose d’un sport passionnant, mais il me reste encore beaucoup à apprendre. La seule chose que j’ai refusé d’apprendre, car cela me stressait trop, est le pliage du parachute. J’ai été le seul stagiaire à faire son septième saut avec un parachute encore plié par un professionnel : tous les autres stagiaires ont sauté avec un parachute qu’ils avaient pliés eux-mêmes ! Chacun ses limites dans la gestion du stress, les miennes commencent là. Peut-être apprendrai-je en 2015, car cela me semble faire partie de la philosophie des pratiquants, et que les sensations fortes sont aussi le moteur de ce sport…

Un ouvrage pdf que j’ai trouvé bien fait et complet (pour ce que je peux en juger) et que je recommande à ceux qui veulent réviser la théorie enseignée pendant la formation : Manuel Notions de Base – Premiers sauts et perfectionnement (site de la Fédération Française de Parachutisme).

Et n’oubliez pas : « Les esprits sont comme les parachutes, ils ne fonctionnent que lorsqu’ils sont ouverts » (Louis Pauwels).Les esprits sont comme les parachutes. Ils ne fonctionnent que quand ils sont ouverts.

Source citations sur la page Parachute – Citations – Dicocitations

5e saut PAC

C’est le quatrième jour de formation. Tous les stagiaires se sont levés très tôt pour être présents comme demandé dès 8h à l’ouverture du club. Le temps semble meilleur que les jours précédents : pas de vent, et une couche nuageuse qui semble peu épaisse.

Je fais partie de la deuxième rotation du jour : je monte donc rapidement dans l’avion sous le regard envieux de mes camarades. Le temps peut changer rapidement, le vent se lever, donc personne n’est jamais sûr de sauter (même une fois dans l’avion, le vent peut être trop important en altitude).

Objectif de ce saut : faire une sortie de l’avion en roulé-boulé avant, puis des rotations de 360° à plat, à droite et à gauche.

C’est la vidéo qui a le plus impressionné mes enfants et mes neveux et nièces ! La sortie en roulé-boulé est plutôt amusante à faire (voir vidéo). Quand je tends les bras et les jambes, je me retrouve cette fois sur le dos, alors que je n’ai rien demandé. Du coup, je peux faire le retournement que je n’avais pas pu faire lors du saut précédent (voir 4e saut PAC) : il suffit de bien se cambrer, et HOP on se retourne comme une crêpe. C’est tellement rapide que j’ai une jambe qui part en avant et que je ressemble à un pantin désarticulé (tous les enfants ont bien rigolé avec cette vidéo). Les virages à plat sur 360° sont plutôt réussis, mais je perturbe l’harmonie de la figure en regardant mon altimètre comme on regarde sa montre (ce qui stoppe net la rotation).

5e saut PAC, ou le pantin désarticulé qui cherche à se stabiliser 😉
Musique audionautix.com (Pentagram)

Le vol sous voile s’est bien passé. Le moniteur m’a fait faire mes premiers 360° sous voile (pour me faire descendre plus vite). C’est très impressionnant !

Contrairement à toutes les autres prises de terrain (effectuées en U), cette fois-ci, le moniteur m’a fait exécuter une approche en S (voir image ci-dessous).

Source image : FFP (pdf)

Atterrissage sur les fesses, mais ça, je commence à avoir l’habitude 😉