L’homme qui a vu l’ours

J’ai eu la chance de pouvoir partir cet été trois semaines pour des vacances en famille au Canada. Il s’agissait de découvrir une partie des Canadian Rockies via ses chemins de randonnées. J’ai déjà eu l’occasion de raconter sur ce blog la découverte de plusieurs parcs nationaux aux USA, dans le même genre de voyage.

Cette fois-ci, il s’agissait de faire des randonnées principalement dans le parc national de Banff, le parc national de Jasper, le parc national de Kootenay et le Parc national de Yoho. Nous étions quatre parents, accompagnés de nos six enfants, de 13 à 24 ans, tous bons marcheurs.

Voici mon retour d’expérience pour ceux qui souhaitent partir dans des conditions similaires.

Les canadiens.

Comme toujours, il est stupide de chercher à cataloguer les gens, en utilisant des phrases du type « les canadiens sont comme ça » ou « les canadiens font ceci ». Toute phrase contenant « les canadiens » doit être considérée comme suspecte (sauf celle-ci, la précédente et le titre du paragraphe…).

J’ai rencontré beaucoup de canadiens, du douanier, qui nous accueille « chaleureusement », au commerçant en zone touristique, en passant par la serveuse souriante et attentive au bien être de ses clients. Je ne connais pas les autres régions du Canada, mais je peux affirmer que les canadiens que j’ai croisés semblent être comme nous : même diversité dans les comportements, mêmes vêtements (sauf les Rangers).

La région où nous étions est anglophone, et très peu de gens parlent français, sauf les Rangers des parcs nationaux. Par contre, toute la signalisation est écrite dans les deux langues, ce qui est particulièrement pratique si l’on n’est pas complètement « fluent ». Il vaut mieux réviser ses bases d’anglais et s’entraîner à la bonne prononciation sinon vous aurez droit au regard « vide ».

Le vol.

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Je ne regrette pas le choix de la compagnie aérienne : Airtransat. Prix raisonnable, service correct. J’ai même pu revenir avec un bagage dont le poids excédait la limite autorisée de 23 kg (27 kg) sans supplément de coût (l’excédent a été reporté sur un bagage dont le poids était très inférieur à la limite). Cela m’a évité d’étaler tout le contenu de nos bagages à l’aéroport pour une réorganisation de dernière minute… Une critique tout de même, lors de l’achat, impossible d’obtenir des billets au même prix que nos amis, même en passant par un VPN pour tromper la géolocalisation. Nous avons donc acheté nos billets sur un site alternatif dont les tarifs n’avaient pas (encore) bougé : BudgetAir. Impossible ensuite de choisir nos places, en particulier pour le retour. Vol direct Paris-Calgary (notre destination) qui se poursuit ensuite jusqu’à Vancouver. Au retour, nous montons donc dans un avion déjà en partie rempli (d’où l’intérêt de pouvoir choisir ses places à l’avance, surtout quand on voyage à deux familles).

La location de voiture.

Photo : ICI Radio-Canada

Tout notre voyage ayant été organisé à distance depuis l’Europe, nous avions réservé deux véhicules de grosse taille via internet, après avoir comparé les prix des différentes agences de location. Hélas, nous n’avions pas vu que notre choix s’était porté sur un agence de location située loin du terminal d’arrivée, au point de devoir y aller en navette spéciale. Ce n’est pas un gros problème. Les ennuis ont commencé quand la personne de l’accueil nous a annoncé 400 euros de taxes supplémentaires au prix attendu. Avec la fatigue du voyage, le décalage horaire et la barrière de la langue, le touriste est une proie facile… Heureusement, nous avions imprimé les documents du site internet, documents sur lesquels était inscrit distinctement « tout compris ». Après négociation, notre carte bancaire est recréditée de la somme indue. L’agence Discountcar de Calgary Airport est, à mon avis, à éviter.

Les randonnées.

Nous étions dans l’endroit indiqué sur la carte à l’ouest (à gauche) où se trouvent « trees trees bears beavers etc. mountains majir… » Nous n’avons pratiqué que des randonnées dans des parcs nationaux, je ne peux donc pas parler d’autres choses. Le principe est toujours le même, identique en cela à nos expériences états-uniennes : dès l’arrivée dans le parc, se diriger vers le « visitor center » où se trouve toutes les informations possibles, fournies par des Rangers attentifs (et parlant souvent un français très correct). Vous y trouverez le complément parfait de votre préparation faite à distance sur le site internet des parcs nationaux canadiens. C’est là par exemple que vous pouvez réserver un camping accessible uniquement par une randonnée (backpacking). Le principe est simple : vous partez deux jours ou plus dans la nature, avec votre tente, votre sac de couchage, votre tapis de sol, votre nourriture, vos ustensiles et votre eau, dans votre sac à dos (comptez 10 kg au moins à transporter). C’est magique. Tous les sentiers de randonnées sont indiqués, sur la carte fournis au centre d’accueil des visiteurs et au bord des routes. Il y a des parkings propres, en général avec toilettes (propres également), qui permettent de laisser les voitures pour la journée (ou plus en cas de backpacking). Il y a en général un descriptif clair et exact au départ de chaque sentier, avec temps de parcours et niveaux de difficulté. Il arrive aussi que l’on trouve des toilettes sèches (avec papier hygiénique !) sur le parcours.

Les campings.

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Dans les parcs nationaux, comme aux États-Unis, les campings sont rustiques et c’est pour cela que tout le monde les aime… Le confort minimum est présent : un emplacement large pour au moins deux tentes, une table robuste et un feu avec grille BBQ. Il y a toujours au moins des toilettes, même au fin fond de la montagne. Sauf exception, il y a de l’eau (pas forcément potable), des poubelles anti-ours. Parfois, vous aurez des douches (pas forcément chaudes) et des abris collectifs pour manger en cas de pluie. Quand on part trois semaines, il faut bien gérer l’alternance « avec douche » et « sans douche »…

Certains campings peuvent être réservés sur internet, d’autres sont en auto-réservation sur place sur le principe du premier arrivé, premier servi. Il vaut mieux arriver le matin vers 9h ! Les campings les plus rustiques sont aussi les plus jolis : il faut plusieurs heures de marche en backpacking pour les atteindre. Ils sont peut fréquentés et permettent une vraie communion avec la nature.

Les autres campings sont accessibles en voiture, mais il faut faire attention à ne pas se trouver trop près d’un camping-car car ceux-ci peuvent être gigantesques (de la taille d’un bus !) et souvent à air conditionné (dont bruyants). Certains tractent même une petite voiture…

Les paysages.

Vous ne serez pas déçus par les
paysages des Rocheuses canadiennes : grandioses et magnifiques. Beaucoup de glaciers et de lacs glaciaires aux couleurs étonnantes, des montagnes, des cascades… Je
dépose ici quelques photos (cliquez pour les agrandir), le mieux étant quand même
de voir les paysages de ses propres yeux.

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Les animaux.

Outre les paysage, l’un des objectifs de notre voyage était de pouvoir voir des animaux sauvages en liberté. Nous n’avons pas été déçus… Mais plutôt que de vous assommer avec des photos d’animaux, je vous livre une vidéo que j’ai faite de notre rencontre avec un Grizzli, en pleine randonnée. Nous n’en menions pas large, car c’est un animal dangereux très fréquent dans cette zone du Canada. Nous marchions toujours au moins par quatre, avec une clochette à ours (pour le prévenir de notre présence, c’est assez pénible) et une bombe à ours (gaz poivré pour le mettre en fuite, du moins nous le supposons, en cas d’attaque).

Voir un animal se balader en pleine nature est très fort en émotion, surtout quand on n’est soit-même pas très rassuré… Nous avons pu observer l’animal pendant un bon quart d’heure. A un moment, il s’est mis à courir dans notre direction, puis il s’est arrêté, est allé à droite, à gauche et est parti en suivant le chemin de randonnée que nous nous apprêtions à prendre. Nous l’avons laissé tranquille et nous sommes rentrés en regardant régulièrement derrière notre épaule…

Le départ.

Au moment de partir, il a fallu faire des choix concernant les bagages. Nous avons du abandonner notre glacière après trois semaines de bons et loyaux services. Ainsi que les quatre fauteuils de camping que nous avions achetés à petit prix. Nous avons laissé ce matériel près d’un container, avec un petit message (voir image ci-dessous), dans l’espoir qu’il soit utile à quelques personnes. Une heure après, il n’y avait plus rien 😉

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J’espère que vous avez tous pu passer de bonnes vacances.

Bonne reprise !

Le matériel et les logiciels d’un informaticien expert judiciaire

S’il est bien un sujet délicat à aborder,c’est celui des choix que j’ai pu faire en matière de matériels et de logiciels, à titre personnel. Délicat, car chaque lecteur dispose sur le sujet d’un avis très arrêté, documenté et affirmé, qui supporte assez peu la discussion.

Bref, un vrai appeau à Trolls 😉 Mais je suis prêt à relever le défi.

Tout d’abord, je ferai quelques réflexions liminaires, destinées principalement au lecteur peu habitué à ce blog :

– Je suis un informaticien comme les autres, passionné d’informatique comme beaucoup, et qui exerce, à côté de sa profession d’informaticien, l’activité d’expert judiciaire en informatique.

– Je me considère comme un informaticien généraliste : je connais des choses, mais je ne suis spécialiste de rien. En particulier, je ne suis pas un spécialiste de la sécurité, de GNU/Linux, de FreeBSD, de Mac, etc. J’en suis un utilisateur curieux.

Les choix matériels :

Il y a à la maison quatorze ordinateurs : un pour chaque enfants (3), plus la tablette du fiston (servant principalement exclusivement aux jeux), un pour le cabinet d’avocat de mon épouse situé dans la maison, et quatre pour moi (un ordinateur de travail, une station d’analyse inforensique, un Raspberry Pi et une tablette). Plus cinq smartphones… Je ne compte pas comme ordinateurs les deux consoles de jeux (Xbox 360 et Wii) bien qu’elles disposent chacune d’une adresse IP.

A cela, il faut ajouter deux serveurs de stockage NAS (Synology) et un PC démonté qui me sert pour des tests divers (par exemple pour monter un GROS serveur de stockage FreeNAS en cas de besoin ponctuel).

J’ai aussi un stock d’une dizaine de disques durs de diverses tailles et capacités (de 200 Go à 4 To).

Mon ordinateur est une machine achetée sur Amazon chez un assembleur allemand.
Il a quatre ans et suffit toujours aux besoins que j’ai : 16 Go de RAM,
trois écrans, un disque SSD de boot et deux disques durs de 3 To. Les
données confidentielles sont stockées dans des containers TrueCrypt sur un NAS individuel monté en iSCSI, les
données familiales sur le NAS collectif (photos, vidéos familiales,
musiques, etc.) avec sauvegarde externe branchée directement sur le NAS
en USB3. Les deux NAS sont des Synology avec deux disques durs de 3 To en
miroir.

L’aîné a demandé un ordinateur portable pour ses études de médecine, la puînée et le petit dernier ont des machines fixes classiques, ainsi que mon épouse (avec comme contrainte une machine silencieuse).

Ma politique de gestion de parc est d’acheter environ une machine par an et de récupérer les pièces des machines anciennes. J’ai BEAUCOUP de pièces détachées et de connecteurs, ce qui est pratique pour les expertises et les expériences…

La structure du réseau :

J’ai passé à la maison des câbles catégorie 6 dans toutes les pièces, sauf à l’étage où règne le Wifi (si c’était à refaire, je câblerai vraiment toutes les pièces, les enfants étant très consommateurs de bande passante vers le NAS familial).

Le cœur de réseau est un petit switch giga huit ports, en complément des 4 ports de la FreeBox. J’ai également cascadé un switch huit ports dans mon bureau pour toutes mes bidouilles.

Pour l’adressage IP des machines du réseau, j’utilise le serveur DHCP
de la Freebox, mais le DNS principal est autohébergé sur le NAS
familial depuis la décision de l’État français d’obliger les FAI à
censurer la navigation de leurs abonnés.

Le Raspberry
Pi est sous Debian (Raspbian) avec comme seul objectif de gérer mon VPN
(sous OpenVPN) et de router le trafic de certaines de mes VM vers FreedomIP.
Je n’ai pas imposé le routage du trafic de toute la maison (pour
l’instant) en raison des facilités de géolocalisation « offertes » par un
grand nombre de sites. Si certains objets connectés n’ont pas vocation à
être reliés à internet par un VPN (la Xbox et la Wii par exemple), je prévois
sous peu de migrer toute la famille derrière ce VPN. Il me reste à
vérifier le fonctionnement de RPVA.

Les logiciels :

Tous mes enfants ont fait leurs premiers pas en informatique à l’âge de deux ans, avec un vieux PowerMac toujours fonctionnel sur lequel tourne un seul logiciel : « Beuleu-beuleu » qui permet l’apprentissage de la souris de manière ludique avec une grosse gomme qui efface l’écran avec sa langue, ce qui déclenche hilarité des petits (et des grands). Il est maintenant rangé dans son carton et attend l’arrivée des petits enfants…

Ensuite, j’ai rapidement opté pour les logiciels éducatifs de la gamme Adiboudchou, puis Adibou et enfin Adi.

Tous les ordinateurs de mes enfants sont donc sous Windows.

Ils ont donc rapidement appris le fonctionnement d’un ordinateur sous Windows, avec les logiciels classiques de type MSN messenger (en son temps), Photofiltre et Skype. Je leur ai installé Firefox+AdBlock et OpenOffice (ou LibreOffice) pour leurs travaux scolaires. J’ai un peu abordé l’utilisation de GNU/Linux, mais je n’ai pas rencontré d’écho particulier, donc je n’ai pas insisté.

Le cabinet de mon épouse est sous Windows, pour garantir le plus possible (et avec le moins de soucis possible) le fonctionnement de ses outils professionnels, en particulier RPVA. Je sais que certains avocats se battent pour faire fonctionner leurs outils sous GNU/Linux, mais bon.

De mon côté, les lecteurs assidus de mon blog le savent bien, je suis un gros fainéant : je cherche toujours les outils permettant de faire le moins d’effort possible. J’ai longtemps été administrateur informatique sur mon lieu de travail, ce n’était pas forcément pour faire la même chose à la maison. C’est en suivant cette ligne de conduite que j’ai choisi comme hébergeur pour mon blog blogger.com (racheté depuis par Google) et Gmail comme service de messagerie. De temps en temps, je change le blog de look (en quelques clics), c’est résistant aux attaques DDOS (surtout si Me Eolas fait un tweet avec un lien vers mon blog ;-), je ne m’occupe pas d’admin, de migration, de stockage, etc. Lors du piratage de mon blog, les équipes de Google ont été très réactives et le retour à la normale très simple. Les sauvegardes sont très faciles à faire, l’entretien des serveurs transparent. Le blog dispose nativement d’une version adaptée aux smartphones et aux tablettes. Quand je disparaîtrai, mes proches n’auront rien à faire (juste lire l’email qui leur sera envoyé par blogger après deux mois d’inactivité). Bref, je n’autohéberge pas mon blog, uniquement par flemme.

Côté navigateurs, j’utilise Firefox avec les extensions AdblockPlus, HTTPS EveryWhere et Ghostery. Parfois Chromium, Chrome, QtWeb ou Opera. Parfois aussi Tor Browser 😉

Je loue le nom de domaine familial chez Gandi, et héberge les boites aux lettres chez Gmail (avec un Google Apps familial) en mode webmail. C’est sans doute ce point qu’il va falloir que je travaille, si je veux un peu sortir de la toile d’araignée de Google. Mais pour l’instant, tout le monde est content. J’ai quand même veillé à séparer FAI / nom de domaine – emails / boites aux lettres pour pouvoir gérer tout cela de manière indépendante. Je continue de trouver Google très pratique et puissant, sans publicité intrusive. Je reste un Google fan.

J’utilise beaucoup de machines virtuelles sous VirtualBox : une machine Ubuntu pour mes activités de blogueur, des machine sous Debian, des machines sous Windows XP/7/8/10, des distributions de test). Le système d’exploitation hôte est Windows 7 parce que… je suis fainéant (c’est pratique comme excuse). C’est aussi le système d’exploitation que j’ai imposé au boulot pour harmoniser les postes clients et les coûts. Tout est question d’habitude.

Concernant les expertises, j’ai déjà beaucoup parlé des outils sur ce blog, mais je peux citer la distribution DEFT, Ultimate Boot CD, le groupe d’outils « The Sleuth kit » et son interface graphique Autopsy, TestDisk et PhotoRec, et le logiciel DFF.

Concernant les utilitaires toujours très pratiques et dont on a toujours besoin, j’utilise la LiberKey et ses 300 logiciels. Pas d’installation à faire, positionné sur le NAS donc accessible depuis tous les postes, mises à jour régulière… Bravo à cette communauté !

Les deux tablettes fonctionnent sous Androïd avec un compte Google créé pour chaque tablette. Elles ne sont pas encore rootées mais cela ne saurait tarder.

Les projets / envies :

– J’aime bien mes deux NAS Synology, mais je voudrais les remplacer par un NAS fait maison (« Do It Yourself »). Cela me permettrait de regrouper dans une seule machine toutes les fonctionnalités dont j’ai besoin, aussi bien en terme de stockage, que de VPN, serveur DNS, DHCP, sauvegarde, etc. Ce qui m’a fait hésiter pour l’instant est l’extrême simplicité des mises à jour de Synology. Cela ne m’empêche pas de regarder les différents blogs qui propose des NAS DIY autour de cartes mères mini ITX et de FreeNAS (comme ici par exemple). Le but est d’avoir une maîtrise plus grande (en terme de surveillance cachée) de la couche logicielle, mes NAS propriétaires actuels pouvant facilement être recyclés en systèmes dédiés à la sauvegarde.

– Mon activité d’expert privé fonctionnant plutôt bien, je rêve d’acquérir des logiciels d’investigation du type d’Encase Forensic. Il ne reste plus qu’à casser la tirelire, et à trouver un fournisseur qui fait les prix les plus bas (si vous en connaissez, contactez moi).

– Je caresse régulièrement l’idée d’abandonner Blogger, malgré tout le confort que j’y trouve. Je regarde avec intérêt les solutions proposées par les uns et les autres, mais pour l’instant je ne fais pas le grand saut.

– Côté messagerie, je teste depuis quelques mois ProtonMail qui propose un service sécurisé qui me semble très prometteur. Pour l’instant, je continue à utiliser Gmail et à chiffrer certains emails avec GPG.

– Je n’aime pas l’idée d’être surveillé par les « algorithmes » des boites noires qui vont être imposées aux FAI par l’État. Je teste donc depuis un mois le routage de mon trafic vers un VPN par un Raspberry Pi. Pour l’instant, tout semble bien fonctionner et je m’apprête à prendre un abonnement VPN « pro » (de type Toonux VPN) pour y faire passer tout le trafic de la maison. J’avance tranquillement sur ce projet et j’en suis à sniffer mon réseau avec WireShark pour voir ce qui passe encore hors VPN. C’est là que l’on voit que je ne suis pas un spécialiste.

Conclusion :

Je vous avais prévenu qu’aucune originalité ne ressortirait de ce billet. Mes choix reflètent mes habitudes, mes préférences et ma nonchalance. J’aime bien toucher à tout, et j’essaye de prendre le meilleur de tous les outils que je rencontre. J’aime bien voir ce que les autres informaticiens font chez eux car cela me donne souvent des idées, des envies de tester autre chose.

Et vous, quels choix avez-vous faits ?

Dites leur que vous les aimez

Chaque année, le 27 avril, j’ai une pensée émue pour l’un de mes étudiants qui s’est donné la mort l’année de ses 20 ans. Il venait de finir son stage avec moi et laissait à ses parents une lettre d’adieu dans laquelle il expliquait son mal de vivre. Dans cette lettre, il mentionnait mon nom et son stage comme étant l’un des rares moments où il avait cru en lui.

Je n’ai pas su voir son mal être.

Vous qui me lisez aujourd’hui, pensez à vos amis et proches qui sont toujours à vos côtés et dites leur que vous les aimez.

Stéphane, tu auras toujours 20 ans dans mon cœur.

News en vrac

Je n’oublie pas ma série consacrée au chiffrement des emails « pour débutant », je prépare la suite mais je manque de temps. Je ferai un billet « chapeau » qui récapitulera tous les autres billets. J’aimerais parler de la signature électronique des messages, des serveurs de clefs, de la longueur des clefs, de leur date de validité, de la révocation… Bref, patience.

–o0o–

En relisant les anciens billets du blog pour préparer le tome 6, je me suis rendu compte que je n’avais jamais fait le comparatif des VPN que je voulais tester. Il est trop tard maintenant (les tests que j’ai faits sont trop anciens). Mais pour ceux que cela intéresse, j’ai choisi Freedom-IP. C’est gratuit pour les fonctionnalités de base, géré par une communauté sympathique et compétente, ils proposent des serveurs un peu partout, de l’OpenVPN, du PPTP, cela fonctionne dans tous les environnements que j’utilise (Windows, GNU/Linux, iOS, Android). Si vous avez besoin de protéger votre vie privée, je vous les recommande. Je ne peux pas néanmoins garantir qu’il ne s’agisse pas d’un groupe affilié à la NSA qui fait croire à un service protecteur pour mieux vous surveiller… Bon, sinon, vous pouvez mettre en place votre propre serveur VPN (la plupart des NAS le proposent) pour surfer en toute tranquillité lors de vos déplacements, comme si vous étiez chez vous.

Mais, pour être vraiment tranquille, je vous recommande d’utiliser tails (sur un live cédérom ou sur une clef USB), avec l’option « la connexion internet de cet ordinateur est censurée, filtrée ou passe par un proxy ». Très pratique pour visiter le « deep web« , en particulier lors d’une expertise judiciaire consacrée à des choses pas jolies-jolies… mais aussi pour sortir des radars de surveillance qui semblent se multiplier. Évidemment, si c’est pour aller sur votre compte Facebook, Twitter ou Gmail, cela me paraît superflu 😉

–o0o–

J’ai eu comme cadeau de Noël une vraie épée deux mains que j’ai commandée chez Rêves d’Acier. Il s’agit d’un rêve de gosse que j’ai fini par réaliser. Tout mon entourage me croit fou, mais quand je ferme les yeux et que je prends mon épée dans les mains, je me sens… différent. J’ai choisi cette épée de tournoi, d’une longueur d’1,20m… Dans mon bureau, lorsque je travaille sur une expertise, cela se passe comme ça maintenant. C’est un peu cher le caprice, mais quand on aime on ne compte pas. Prochaine étape, cette armure de cuir… Mes voisins vont croire que je suis dingue. Déjà que tout le monde me regarde en biais quand j’utilise mon petit drone Parrot (je ne survole pourtant pas les habitations)…

–o0o–

J’ai eu l’honneur d’être accepté comme expert sur la liste de ma Cour Administrative d’Appel (lire ce billet pour le début de l’histoire). Je suis très fier de l’honneur que m’ont fait les magistrats, d’autant plus que je n’ai pas caché la tenue de ce blog sous le pseudonyme Zythom. Je suis donc à la fois « expert judiciaire près ma Cour d’Appel » et « expert près ma Cour Administrative d’Appel ». Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai voulu sabrer le champagne (avec mon épée deux mains 😉 mais ma femme m’a dit « bah, c’est normal, non ? ». Je n’ai pas osé demander si elle pense que je suis le meilleur, ou s’il suffisait de faire le dossier de demande d’inscription pour être accepté.

–o0o–

Je découvre l’art et la manière de faire de la publicité et du marketing pour ma société de service. C’est un univers que je ne connais pas et qui demande des efforts particuliers. Mais je suis curieux de nature et j’aime bien apprendre, donc c’est passionnant. J’ai de plus en plus de dossiers, grâce à des avocats qui me font confiance, grâce au bouche à oreille, grâce aux réseaux sociaux et enfin grâce à ce blog. Je croise les doigts.

–o0o–

L’activité de conseiller municipal délégué au développement numérique de la commune est prenante, avec pas mal de réunions le soir (et malheureusement dans la journée aussi). J’essaye de limiter le nombre de projets pour pouvoir les mener à bien correctement. J’observe aussi un peu les jeux de pouvoir entre l’opposition et la majorité municipale, c’est très drôle parfois et un peu triste aussi.

Voilà, c’était un billet un peu fourre tout, comme j’en fait de temps en temps pour ceux qui ne me suivent pas sur Twitter.

La liberté d’expression s’use quand on ne s’en sert pas

Il m’est difficile de reprendre le chemin de l’écriture après les événements de la semaine dernière.

Après plusieurs heures de sidération, j’ai participé dans ma ville à la marche blanche spontanée du mercredi 7 janvier, alors que les terroristes courraient toujours. Puis j’ai discuté avec mes enfants des événements pour m’assurer qu’ils en comprenaient bien les enjeux et l’importance. Ils m’ont rassuré sur ce point – je suis très fier d’eux.

Puis les jours ont passé, les meurtriers ont été cernés puis abattus (justice ne sera pas faite), un grand élan d’émotion a eu lieu le dimanche suivant. Et si mes yeux soupçonneux y ont vu le début d’une grande récupération politique de tous bords, j’ai ressenti cet élan collectif.

Avec émotion.

J’ai conscience d’être dans un pays où l’on a le droit de s’exprimer. J’utilise avec gourmandise cette liberté. J’ai également conscience que, dès lors que l’on prend la parole de manière publique, un certain nombre de personnes entendent bien vous empêcher de parler, ou limiter votre liberté d’expression. Je l’ai vécu à ma modeste échelle lors de l’Affaire Zythom quand quelqu’un a cherché à faire fermer ce blog. J’ai mal vécu les convocations devant la justice et devant ma compagnie d’experts judiciaires, réunie en session disciplinaire. 

Alors, quand des personnes m’informent avoir été fortement conseillées par leur président de compagnie d’experts judiciaires, de ne pas bloguer, même sous pseudonyme, et de ne pas évoquer leurs expertises judiciaires, je me dis que dans l’univers de l’expertise, beaucoup de monde a encore des progrès à faire. Je suis abonné à de nombreux blogs de médecins qui racontent leurs expériences, leurs anecdotes, leurs passions. Des magistrats, des avocats, des policiers font de même. Pourquoi pas les experts judiciaires ?

Ce blog n’est même pas un blog dédié à l’expertise judiciaire. C’est un blog personnel où je parle essentiellement des événements qui rythment ma petite vie. Rien d’encombrant, de palpitant, de choquant ou de révolutionnaire. Rien de gênant. Quand on n’aime pas, il suffit d’un clic pour aller voir ailleurs.

Je me doute bien que cela en agace quelques uns de voir mon petit blog apparaître avant leur site web dans certains résultats sur les moteurs de recherche. Mais je n’empêche personne de publier des billets, de faire des retours d’expérience, de partager des rapports d’étonnement. Il faut encourager les gens à utiliser cette liberté d’expression, dans le respect des lois qui l’encadrent.

La liberté d’expression s’use quand on ne s’en sert pas.

Et pour celles et ceux qui hésitent à se lancer, je rappelle, comme je l’indiquais il y a un mois, dans le billet intitulé « Il n’existe rien de constant« , qu’il vous suffit de me raconter, avec vos mots, votre anecdote en rapport avec une expertise judiciaire informatique et de me l’envoyer via ma page contact. Je rédigerai à ma façon votre histoire, en la modifiant et en l’adaptant à mes mots et mon style. Les billets en
question commenceront par « L’histoire c’est X, l’écriture c’est moi ». 

Je reprends ainsi l’idée de Baptiste Beaulieu, blogueur talentueux, et je vais essayer
d’en être à la hauteur. On verra bien.

Charlie Hebdo

En cette triste journée, je pense aux familles et amis des personnes tuées ou blessées dans l’attentat de Charlie Hebdo. Tout ce que l’on peut souhaiter est la capture rapide des auteurs de l’attentat et l’organisation d’un procès équitable.

Il n’existe rien de constant

Un billet rapide entre deux projets, deux trains, deux dossiers, trois enfants et une femme (merveilleuse).

Je n’oublie pas la suite de ma petite série sur le chiffrement des emails. J’avais prévenu qu’elle se ferait « à mon rythme ». Il reste à voir un cas pratique plus simple que celui basé sur le copier/coller et le chiffrement du presse-papier. Il reste à voir la signature des emails, la sécurité relative des échanges, la mise en perspective de la pratique collective… A suivre donc.

Il n’existe rien de constant…

J’ai une charge professionnelle élevée avec beaucoup de projets dans l’école d’ingénieurs où je travaille. J’y consacre toutes mes forces, avec l’aide de toute une équipe de personnes. Il y a de vrais challenges à relever, tant du point de vue technique que du point de vue humain. Un vrai travail d’équipe. Mais cela me laisse, le soir, sans énergie, à peine bon pour un World of Tanks 😉

Il n’existe rien de constant…

Du côté « vie publique », mon activité de conseiller municipal s’est considérablement alourdie par la délégation du maire, qui m’a confié la réflexion sur le développement numérique de la commune. J’ai beaucoup d’idées, mais leurs réalisations relèvent à chaque fois du soulèvement de montagnes. C’est à la fois usant, désespérant et tellement humain : tout le monde veut que cela change, mais tout le monde critique chaque pas dans la direction du changement… des habitudes. C’est tellement plus simple de ne rien proposer et de critiquer.

Il n’existe rien de constant…

Concernant les expertises judiciaires, c’est le grand calme plat. Aucune désignation depuis de nombreux mois. Du coup, comme toujours dans cette situation, je me demande si c’est moi qui ne donne pas satisfaction, ou si c’est le budget de la justice qui empêche les magistrats d’ordonner des expertises judiciaires informatiques. Je vais vite savoir si la première hypothèse est la bonne puisque ma demande de ré-inscription sur la liste des experts judiciaires va être ré-étudiée, comme c’est la règle maintenant tous les cinq ans.

Il n’existe rien de constant…

J’ai la particularité d’être particulièrement chatouilleux sur mon
indépendance et sur ma liberté d’expression. Cela ne plaide pas toujours
en ma faveur : je mets mes compétences au service des magistrats, pas à
celui du « clan » des experts judiciaires. Un jour je paierai pour cela.

Il n’existe rien de constant…

Je n’ai pas encore de retour sur ma demande d’inscription sur la nouvelle liste des experts près ma Cour Administrative d’Appel. Là aussi, je ne connais pas les critères qui feront que mon dossier sera accepté ou pas, ni qui le défendra ou l’enfoncera.

Il n’existe rien de constant…

Je vous ai parlé plusieurs fois de mon activité débutante de consultant. De ce côté là, les perspectives sont excellentes. J’ai suffisamment de clients pour remplir mes soirées libres et mes week-ends. Je profite de ce billet pour remercier les avocats qui me font confiance. Je peux leur assurer que je mets toutes mes compétences à leur service.

Il n’existe rien de constant…

Quant à l’avenir de ce blog privé, je suis un peu dubitatif. J’ai bien conscience que beaucoup viennent y chercher des anecdotes sur l’expertise judiciaire, sur la face cachée des investigations. C’est d’ailleurs ce qui m’avait été reproché lors de l’Affaire Zythom qui m’a durablement marqué, ainsi que mes proches qui m’ont accompagné au tribunal. J’ai parfois la tentation de faire comme l’auteur de Grange Blanche dont le dernier billet se termine pas ces mots :

Mais il faut savoir arrêter quand on a le sentiment qu’on a donné tout ce que l’on pouvait, il faut savoir s’arrêter avant de ne poursuivre que par habitude.
Bonne continuation à tous.

Mais j’ai déjà arrêté ce blog une fois… Et, en suivant les conseils de Maître Eolas, je l’ai rouvert en me rendant compte que je pouvais publier des billets à mon rythme, sans pression, pour mon seul plaisir, même si je n’ai rien à dire d’intelligent.

Il n’existe rien de constant…

Ceci dit, au sujet des anecdotes d’expertises judiciaires, comme je ne peux pas romancer tous les dossiers qui me sont confiés, et que je suis de moins en moins désigné, j’ai choisi de faire comme Baptiste Beaulieu, blogueur talentueux en plus d’être l’auteur d’une « pépite d’humanité » (je cite Le Monde) et l’une des idoles de ma fille aînée qui marche dans ses pas : je propose à tous ceux qui le souhaitent de m’adresser leurs histoires d’expertises judiciaires informatiques. Que vous soyez avocat, magistrat, expert judiciaire ou simple citoyen, vos histoires m’intéressent. Je choisirai celles qui m’inspirent le plus et les ré-écrirai à ma façon, avec mes mots et mon style. Les billets en question commenceront par « L’histoire c’est X, l’écriture c’est moi ». Je trouve l’idée de Baptiste Beaulieu intéressante, et je vais essayer d’en être à la hauteur. On verra bien.

Pour raconter, écrivez ici. N’hésitez pas.

« Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement » (Bouddha).

Moustache de novembre

Encouragé par mes étudiants, j’ai participé à Movember, c’est-à-dire à une action de sensibilisation sur le sujet des cancers masculins.

Le concept est très simple : les hommes qui participent doivent se laisser pousser la moustache pendant un mois, afin de faire réagir leurs proches, leurs amis et toutes leurs connaissances. Les femmes les encouragent et les soutiennent.

Les cancers masculins, à savoir le cancer de la prostate et le cancer des testicules, sont un sujet plutôt tabou. Peu d’hommes en parlent facilement, d’où l’intérêt de proposer un prétexte pour faciliter le dialogue, et faire entrer le sujet dans la conversation.

Je suis très fier de mes étudiants pour avoir abordé le sujet, avec un mélange d’humour et de sérieux, et pour s’être démenés à collecter des fonds pour la lutte contre ses deux cancers.

Pour ma part, j’ai donc testé la moustache pendant un mois, avec un résultat calamiteux pour ce qui concerne le look Supermario (en guise de moustache, j’ai l’équivalent d’une brosse à poils durs, très… durs, et très indisciplinés), mais avec un franc succès en ce qui concerne les discussions que cela a entraîné avec mes amis et connaissances. Entre moqueries sur la moustache et discussions sérieuses sur le dépistage de ces cancers, cela a été l’occasion d’aborder un sujet plutôt tabou. Les hommes en ont parlé et les femmes en ont parlé aux hommes. C’était le but.

Professionnellement, c’est plutôt compliqué. Entre la première semaine ou tout le monde pense que vous êtes mal rasé, et les rendez-vous professionnels avec des personnes qui vous jugent souvent sur votre aspect, il faut savoir gérer.

Mais si dans le lot, une personne pense à se faire dépister et arrive à se faire soigner à temps, l’objectif sera atteint.

Tous les matins et tous les soirs, je regardais, incrédule, un visage de plus en plus étrange se refléter dans le miroir. Mon cerveau buggait un peu, comme Boulet dans cette BD.

La personne la plus méritante dans cette histoire, est, comme d’habitude, mon épouse, qui a du supporter (aux deux sens du terme) bon gré mal gré cette lubie maritale. Mes enfants ont aussi été d’un soutien indéfectible. Même si, pendant trois semaines, personne n’a voulu m’embrasser. Il paraît que c’était trop douloureux…

Bref, un mois de novembre pénible, mais pour la bonne cause.

Je vous laisse une preuve en image.

Une pensée pour lui

Je ne suis pas un spécialiste de la sécurité informatique, mais comme bon nombre d’informaticiens, j’aime bien essayer de comprendre cet univers bien particulier de l’informatique.

Je lis plusieurs blogs sur le sujet, dont un qui me plaisait bien, avant que son auteur ne disparaisse, il y a tout juste un an.

Aujourd’hui, mes pensées vont à ses amis et à ses proches.

Et à lui bien sur.

Requiescat in pace, Sid.

Sexisme ordinaire

L’image qui illustre ce billet de blog m’a fait sourire. Je l’avais déjà utilisée dans ce billet sur Halloween. Les images des « automotivateurs » me font souvent marrer.

Et comme Halloween s’approche, j’ai posté cette image sur mon compte Twitter.

Quelques minutes après, trois des femmes qui me suivent sur Twitter m’ont fait remarquer qu’elles étaient surprises que je puisse publier une telle photo sexiste, car dans leur esprit, j’étais quelqu’un qui valait mieux que cela.

Comme toujours dans pareil cas, je suis resté bête : j’ai regardé la photo, et je me suis dit qu’elle était marrante, et que « bah, si on ne peut plus rigoleeeeer, kwa ». Et quelques neurones ont commencer à réagir, pour me dire que si l’on me faisait cette remarque, il y avait peut-être un peu de vérité. Un peu. Un peu beaucoup en fait.

Cette photo est l’illustration parfaite d’un sexisme ordinaire.

Oui, mais…

Il n’y a pas de mais.

J’ai twitté comme un beauf une photo sexiste qui me faisait marrer. Je me suis aussitôt excusé, mais le fait est là : j’ai encore des progrès à faire en matière de sexisme ordinaire.

J’ai d’autant moins d’excuses que je suis persuadé avoir des idées saines sur l’égalité hommes-femmes. J’essaye de me comporter correctement avec les femmes qui m’entourent, je suis poli, attentionné, galant-mais-pas-trop. Mes critères d’appréciation d’une personne passent avant tout par ses compétences, sa joie de vivre, pas par son sexe ni son physique. Je ne fais pas de différences entre mes étudiants et mes étudiantes. Je n’ai pas de problème à être dirigé par une femme « parce que c’est une femme ». Bref, je ne vais pas sortir tous les clichés du sexiste ordinaire.

Mais, car il y a un mais, je suis bien obligé d’admettre que je suis capable d’avoir un comportement inapproprié. Comme beaucoup de garçons, j’ai connu les troisièmes mi-temps graveleuses entre mecs, avec une ambiance virile à souhait. Il reste sans doute quelques réflexes machistes enfouis en moi, des restes d’éducation où le garçon était roi.

Heureusement, le cerveau humain garde une certaine plasticité synaptique, et Twitter est aussi là comme moteur d’amélioration personnelle. Je vais donc être plus vigilant, essayer d’être plus attentif à ne pas blesser mes lectrices (et mes lecteurs) par des blagues pas si innocentes que cela. Il y a un chemin entre les idées et la réalité des actes.

Tout cela commence par ce billet d’excuses que je dédie tout particulièrement à @LauVign, @Lunevirtuelle et @annso_

Et à ceux qui me reprocheraient d’en faire trop, je réponds qu’on n’en fait jamais assez en matière de respect des autres.

 

Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.