Le sixième saut de la formation PAC est le dernier saut accompagné avec un moniteur. L’objectif de ce saut est de faire des rouleaux longitudinaux dans un sens, puis dans l’autre. C’est assez rigolo (voir vidéo). Le moniteur m’a aussi proposé de choisir tout seul ma manière de sortir de l’avion : j’ai choisi « sortie de dos avec double salto arrière ».
Mais le souvenir marquant que j’aurai de ce saut est la perte de mes surlunettes…
Sur la vidéo, à 38″, on voit bien que je cherche à remettre en place les surlunettes qui protègent les yeux et recouvrent mes lunettes de vue. A 40″, j’abandonne car j’ai compris très vite que je ne réussirai pas à les remettre. Je fais alors une croix sur mes lunettes de vue qui risquent de partir à tout moment (j’ai des branches droites) à cause de la vitesse de chute.
Après le débriefing, le moniteur (à qui rien n’échappe), m’a félicité pour ma gestion du problème en me racontant que certaines personnes préfèrent mettre la priorité sur la conservation des lunettes plutôt que sur la gestion du saut…
Ce qui est le plus amusant, c’est que ma seule pensée pendant cette fin de chute libre a été la question suivante : « si je perds mes lunettes de vue, est-ce qu’elles peuvent blesser quelqu’un ? ». Bien entendu, mon cerveau était pas mal occupé par la gestion de mes émotions et du saut pour ne pas se lancer dans des calculs de vitesse limite de chute…
Cela ne m’a pas empêché de mettre les deux mains sur les yeux (à 1’05 ») pour éviter que mes lunettes ne soient éjectées lors de l’ouverture du parachute 😉
6e saut PAC… et le problème des lunettes !
Ce billet clôt cette série sur mon apprentissage du parachutisme. Le septième saut (et dernier de la formation PAC) est un saut solitaire (ie sans moniteur). C’est le saut qui m’a fait le plus peur. Je l’ai déjà raconté dans le billet « septième ciel« . J’ai depuis effectué également deux autres sauts en solo, avec toujours autant de sensations, le week-end qui a suivi mon stage de formation (j’étais toujours en vacances).
Pour ceux que cela intéresse, il faut savoir qu’un stage PAC coûte assez cher : 1300 euros pour 7 sauts, mais qu’ensuite, chaque saut coûte « seulement » 40 euros (location du parachute incluse). Tous les clubs ne proposent pas ce type de formation, renseignez-vous avant de vous déplacer. Je vous recommande bien sur le club de Royan où j’ai fait ma formation : « Europhénix 17« , mais comme je n’ai pas encore pratiqué d’autres « Drop Zones », je ne suis pas forcément d’un bon conseil 😉
J’ai appris beaucoup de chose d’un sport passionnant, mais il me reste encore beaucoup à apprendre. La seule chose que j’ai refusé d’apprendre, car cela me stressait trop, est le pliage du parachute. J’ai été le seul stagiaire à faire son septième saut avec un parachute encore plié par un professionnel : tous les autres stagiaires ont sauté avec un parachute qu’ils avaient pliés eux-mêmes ! Chacun ses limites dans la gestion du stress, les miennes commencent là. Peut-être apprendrai-je en 2015, car cela me semble faire partie de la philosophie des pratiquants, et que les sensations fortes sont aussi le moteur de ce sport…
Un ouvrage pdf que j’ai trouvé bien fait et complet (pour ce que je peux en juger) et que je recommande à ceux qui veulent réviser la théorie enseignée pendant la formation : Manuel Notions de Base – Premiers sauts et perfectionnement (site de la Fédération Française de Parachutisme).
Et n’oubliez pas : « Les esprits sont comme les parachutes, ils ne fonctionnent que lorsqu’ils sont ouverts » (Louis Pauwels).Les esprits sont comme les parachutes. Ils ne fonctionnent que quand ils sont ouverts.
Source citations sur la page Parachute – Citations – Dicocitations