Un billet rapide entre deux projets, deux trains, deux dossiers, trois enfants et une femme (merveilleuse).
Je n’oublie pas la suite de ma petite série sur le chiffrement des emails. J’avais prévenu qu’elle se ferait « à mon rythme ». Il reste à voir un cas pratique plus simple que celui basé sur le copier/coller et le chiffrement du presse-papier. Il reste à voir la signature des emails, la sécurité relative des échanges, la mise en perspective de la pratique collective… A suivre donc.
Il n’existe rien de constant…
J’ai une charge professionnelle élevée avec beaucoup de projets dans l’école d’ingénieurs où je travaille. J’y consacre toutes mes forces, avec l’aide de toute une équipe de personnes. Il y a de vrais challenges à relever, tant du point de vue technique que du point de vue humain. Un vrai travail d’équipe. Mais cela me laisse, le soir, sans énergie, à peine bon pour un World of Tanks 😉
Il n’existe rien de constant…
Du côté « vie publique », mon activité de conseiller municipal s’est considérablement alourdie par la délégation du maire, qui m’a confié la réflexion sur le développement numérique de la commune. J’ai beaucoup d’idées, mais leurs réalisations relèvent à chaque fois du soulèvement de montagnes. C’est à la fois usant, désespérant et tellement humain : tout le monde veut que cela change, mais tout le monde critique chaque pas dans la direction du changement… des habitudes. C’est tellement plus simple de ne rien proposer et de critiquer.
Il n’existe rien de constant…
Concernant les expertises judiciaires, c’est le grand calme plat. Aucune désignation depuis de nombreux mois. Du coup, comme toujours dans cette situation, je me demande si c’est moi qui ne donne pas satisfaction, ou si c’est le budget de la justice qui empêche les magistrats d’ordonner des expertises judiciaires informatiques. Je vais vite savoir si la première hypothèse est la bonne puisque ma demande de ré-inscription sur la liste des experts judiciaires va être ré-étudiée, comme c’est la règle maintenant tous les cinq ans.
Il n’existe rien de constant…
J’ai la particularité d’être particulièrement chatouilleux sur mon
indépendance et sur ma liberté d’expression. Cela ne plaide pas toujours
en ma faveur : je mets mes compétences au service des magistrats, pas à
celui du « clan » des experts judiciaires. Un jour je paierai pour cela.
Il n’existe rien de constant…
Je n’ai pas encore de retour sur ma demande d’inscription sur la nouvelle liste des experts près ma Cour Administrative d’Appel. Là aussi, je ne connais pas les critères qui feront que mon dossier sera accepté ou pas, ni qui le défendra ou l’enfoncera.
Il n’existe rien de constant…
Je vous ai parlé plusieurs fois de mon activité débutante de consultant. De ce côté là, les perspectives sont excellentes. J’ai suffisamment de clients pour remplir mes soirées libres et mes week-ends. Je profite de ce billet pour remercier les avocats qui me font confiance. Je peux leur assurer que je mets toutes mes compétences à leur service.
Il n’existe rien de constant…
Quant à l’avenir de ce blog privé, je suis un peu dubitatif. J’ai bien conscience que beaucoup viennent y chercher des anecdotes sur l’expertise judiciaire, sur la face cachée des investigations. C’est d’ailleurs ce qui m’avait été reproché lors de l’Affaire Zythom qui m’a durablement marqué, ainsi que mes proches qui m’ont accompagné au tribunal. J’ai parfois la tentation de faire comme l’auteur de Grange Blanche dont le dernier billet se termine pas ces mots :
Mais il faut savoir arrêter quand on a le sentiment qu’on a donné tout ce que l’on pouvait, il faut savoir s’arrêter avant de ne poursuivre que par habitude.
Bonne continuation à tous.
Mais j’ai déjà arrêté ce blog une fois… Et, en suivant les conseils de Maître Eolas, je l’ai rouvert en me rendant compte que je pouvais publier des billets à mon rythme, sans pression, pour mon seul plaisir, même si je n’ai rien à dire d’intelligent.
Il n’existe rien de constant…
Ceci dit, au sujet des anecdotes d’expertises judiciaires, comme je ne peux pas romancer tous les dossiers qui me sont confiés, et que je suis de moins en moins désigné, j’ai choisi de faire comme Baptiste Beaulieu, blogueur talentueux en plus d’être l’auteur d’une « pépite d’humanité » (je cite Le Monde) et l’une des idoles de ma fille aînée qui marche dans ses pas : je propose à tous ceux qui le souhaitent de m’adresser leurs histoires d’expertises judiciaires informatiques. Que vous soyez avocat, magistrat, expert judiciaire ou simple citoyen, vos histoires m’intéressent. Je choisirai celles qui m’inspirent le plus et les ré-écrirai à ma façon, avec mes mots et mon style. Les billets en question commenceront par « L’histoire c’est X, l’écriture c’est moi ». Je trouve l’idée de Baptiste Beaulieu intéressante, et je vais essayer d’en être à la hauteur. On verra bien.
Pour raconter, écrivez ici. N’hésitez pas.
« Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement » (Bouddha).