RSS addict

Ayez une pensée émue pour toutes les personnes abonnées à cet enfer que sont les flux RSS. Pour avoir osé défier les dieux, Sisyphe fut condamné à rouler éternellement une pierre jusqu’en haut d’une colline alors qu’elle redescendait chaque fois avant de parvenir à son sommet.

Depuis plusieurs jours, le nombre de billets non lus de mon agrégateur de flux avait dépassé la valeur fatidique de 100. Ah bien sur, il suffit de cliquer sur « Tout marquer comme lu » (© Google Reader). Mais alors, à quoi bon s’abonner, si l’on ne lit pas les billets.
J’ai donc pris le taureau par les cornes, et me suis appliqué à lire tous les billets en retard. Vous trouverez d’ailleurs ceux qui m’ont le plus intéressé sur le côté droit de ce blog dans le cadre orange (NB: il ne s’agit pas d’une boite Adsense ou autre source de revenus! C’est parfaitement désintéressé).

Et bien, maintenant que le compteur est à zéro, je me sens comme frustré.
Je regarde le lecteur de flux d’un air désolé.

Complètement RSS addict, je vous dis.

Les missions pièges

Ou plutôt les pièges des missions.

J’ai deux stratégies pour établir un devis:

– la plus bête, mais la plus précise:

je fais le travail, j’en déduis le coût, j’établis un devis (forcément précis) qui, lorsqu’il est accepté, me permet d’être l’expert judiciaire le plus rapide du monde 🙂 Pourquoi cette stratégie peut-elle être bête: tout simplement lorsque le devis est refusé…

– la plus intelligente, mais la plus risquée:

Comme toute activité établissant des devis, mettre en place une grille d’estimation. Parfois on tombe au dessus, parfois au dessous. C’est rapide, propre et tout le monde est content. Alors quel est le risque? Et bien, c’est le petit détail qui a échappé et qui peut multiplier par deux ou trois le temps consacré…

Exemple:

J’ai eu à établir un devis préalablement à une expertise de type « recherche d’images pédophiles » (il faut croire que j’en deviens le spécialiste). Je regarde les missions de l’ordonnance, je contacte les personnes chargées des scellés pour en avoir le détail, je vais même jusqu’à récupérer les scellés pour savoir le type d’OS et les tailles de disques durs (une fois, après un devis basé sur les unités centrales, j’ai ouvert l’UC pour y trouver trois disques durs de 300 Go chacun… trop tard).

Dans ce dossier, une fois tout le matériel sous la main, j’ai établi un devis AVANT de commencer à travailler. Une semaine plus tard, le devis a été accepté. Je démarre alors mes investigations. Je contacte l’OPJ en charge du dossier pour avoir des éléments me permettant d’être plus efficace. Cela me permet d’avoir des mots clefs plus précis pour trouver certains types d’information, etc.

A la fin de la conversation, le gendarme me dit: « Et pourriez-vous me transmettre les images retrouvées sur deux cédéroms: l’un sous scellés, et sa copie pour investigation? »

Comment refuser?

Sauf que je n’avais pas prévu de mettre en évidence une montagne d’images pédophiles: 40 Go d’images et de films pédopornographiques, le tout mélangé avec une centaine de gigaoctets de films pornographiques!!!

J’en suis sorti mentalement rincé (relire ce billet pour comprendre).

C’est donc complètement lessivé par tout ce tri, que j’ai entrepris de graver les 20 DVD (10×2). Classer les données par paquet de 4Go et graver les fichiers en mode vérification, cela représente environ 1/4h par DVD. Multipliez par 20, c’est cinq heures de boulot hors devis (pour ma pomme).

Dans ce type de dossier, l’argent compte peu, mon temps non plus. Car finalement, le piège dans ce type de mission, ce n’est pas le devis raté, c’est de toucher le fond de la souffrance humaine: celle des enfants.

Et ça, c’est vraiment dur.

Portabilité du bricolage

J’ai reçu il y a quelques jours un ordinateur portable de marque Apple.

Je n’aime pas analyser les portables, vous allez comprendre pourquoi.

La devise de l’expert judiciaire en informatique est celle d’Hippocrate : Primum non nocere, qui se traduit par d’abord, ne pas nuire ou plus généralement avant tout, ne pas nuire à la preuve.

Il faut donc être sur de ne pas endommager ou écrire sur le disque dur que l’on doit analyser.

Dans mon cas, je ne maîtrise pas de système simple pour booter un Apple ibook G4 sur cédérom pour une prise d’image à travers le réseau. Il me faut donc démonter le portable pour en extraire le disque dur afin de le placer sur mon matériel d’analyse.

La galère commence.

Première phase, trouver sur internet un site qui décrit le plus précisément possible le démontage. En l’espèce, il s’agit de l’excellent site aberco.free.fr/ibook/demontage1.html qui me sauve la vie.

2ème phase: la préparation des outils. Après avoir étudié le problème en détail, il s’agit de faire l’inventaire de tout le matériel nécessaire. Ici, j’ai besoin de plusieurs tournevis cruciformes très fins, de tournevis Torx et d’un tournevis mou (une brosse à dent limée). Je recommande également le rangement d’un vaste espace de travail, ceci pour placer les différentes vis extraites sur des croquis de remontage.

3ème phase: le démontage. Personnellement, j’ai mis quatre heures! En effet, le propriétaire du portable apprécierait peu que son matériel lui soit rendu avec des marques de démontage (d’où le tournevis mou) ou avec des pièces mal remontées. Il faut utiliser le bon tournevis pour chaque vis afin de ne pas marquer la tête (de vis). Il faut placer la vis démontée sur une feuille blanche sur laquelle on aura reporté un croquis de la machine, pour être sur de la replacer au bon endroit. Il faut travailler au dessus du plan de travail (et non sur ses genoux) pour qu’une vis malicieuse qui saute de son emplacement ne rebondisse pas dans un endroit inaccessible.

Il faut démonter 42 vis sur un ibook G4 avant de pouvoir extraire son disque dur… Et elles sont presque toutes différentes! Certaines sont cachées derrière des petits aimants. Et pour couronner le tout, avec l’évolution de la fabrication, le portable que je démontais n’était pas exactement comme celui du site internet: certaines vis manquaient et d’autres, surnuméraires, étaient vicieusement cachées.

Règles d’or: quand vous avez enlevé toutes les vis, il en reste une cachée quelque part. Ne pas forcer. Rester calme.

Pour compliquer le tout, des clips maintiennent certains éléments plastiques qu’il faut forcer… mais pas trop.

Quatre heures, je vous dis!

Mais l’analyse en valait le coup…

PS: J’ai oublié de dire qu’il m’avait également fallu 4 heures pour remonter l’ensemble des pièces, avec quelques frayeurs quand je n’avais pas correctement repéré le trou dans lequel la vis devait être remontée (surtout vers les premières étapes du remontage).

J’en ai profité pour enlever la poussière accumulée sous le clavier et pour passer un coup de chiffon sur le parebrise.

Primum non nocere

Le PC à huile

Si vous en avez assez du bruit de votre machine et rêvez de pouvoir utiliser votre bel ordinateur dans un silence reposant, et bien PrésencePC l’a fabriqué et testé pour vous: le PC à (refroidissement à) huile… SGDZ.

Je n’ai pas testé, je ne sais pas si cela fonctionne, ni si c’est dangereux ou non, mais j’attends de voir si des OPJ vont me livrer ce type de scellé!

Alleï, ce soir, c’est frites!

Réservation

Vous connaissez sans doute déjà mes déboires avec la société nationale des chemins de fers français.

J’ai beaucoup progressé dans mes rapports avec ses agents.

Mais il m’arrive encore d’être piégé par le système mis en place.

Lors de sa mise en service, le Train à Grande Vitesse a inauguré un système de surcoût permettant de déguiser habilement une grossière augmentation des tarifs en service artificiel. Ce système est curieusement nommé par la SNCF « réservation ». A l’époque, le système était expliqué comme étant un service à valeur ajoutée pour le confort du passager. Souvenez vous, dans les trains normaux, les riches pouvaient avoir un papier jaune glissé dans un support plastique présent sur chaque siège qui leur donnait le droit d’éjecter l’opportun qui s’était assis sur leur place RESERVEE. Et bien dans les TGV, tout le monde sera placé comme les riches. Le progrès est en route.

Je me présente au guichet pour acheter un billet aller-retour vers la capitale.

Le guichetier me reçoit les yeux tournés vers l’écran de son ordinateur d’un bonjour mécanique.

Moi qui demande à mon équipe d’éteindre leur(s) écran(s) pendant les réunions, l’attention envers autrui tendant vers zéro en présence de LCD (une propriété des cristaux sans doute).

Je commence donc la relation client-serveur légèrement agacé.

« Bonjour, je voudrais un aller-retour vers la capitale ».

« Vers quelle ville? »

« Vers Paris »

« Un aller simple ou un aller-retour? »

« Un aller-retour »

Vous remarquerez la parfaite cohérence entre la conversation et l’ordre des cases de l’écran (heureusement allumé), sauf peut-être sur la première phrase (un problème de plasticité synaptique peut-être?).

« Le train est complet. Je vous prends une place quand même? »

« Heu, mais s’il est plein, je vais pouvoir monter quand même? »

Le guichetier s’est tourné vers moi, sans doute pour voir quel étrange animal lui posait une question aussi stupide (c’est vrai qu’elle est bête cette question).

« Oui. Mais je ne peux pas vous garantir une place assise ».

« Je comprends. Je prends quand même un billet. »

C’est là que j’ai manqué de discernement en ajoutant:

« Je suppose que vous ne me comptez pas de réservation… »

« Monsieur, la réservation est OBLIGATOIRE dans les TGV »

« Oui, je comprends la règle, mais là, vous ne me réservez pas de place assise! A quoi me sert la réservation? »

Nous nous affrontons du regard.

Comme le combattant de la Tribu de Dana, je sens mes armes me glisser des mains (et mes larmes couler à flots).

J’ai quand même lancé une petite pique.

« OK, ok, je prends la réservation. Vous acceptez ma carte famille nombreuse, même si je voyage seul? »

Je n’ai pas osé ajouter « c’est possible? ».

Je suis sur qu’il l’aurait pris de haut.

Il faut toujours se méfier de l’haut qui dort (je sais, c’est nul).

J’ai voyagé debout pendant une heure.

Je vous promets que si le contrôleur avait osé vérifier les billets (vous avez remarqué qu’il ne passait pas lorsque le train est bondé), je n’aurais fait aucune remarque.

Je sais me tenir.

Je suis réservé.

Les risques du métier

Ce billet s’adresse plus particulièrement aux futurs jeunes experts judiciaires.

L’activité d’expert judiciaire peut amener à prendre des risques et à se retrouver au pied du mur. Voici la mésaventure arrivée à un confrère, et rapportée dans la revue Experts (n°70 et 76) par l’excellent Gérard ROUSSEAU, Docteur en droit, expert honoraire près la Cour de cassation. Je la place dans ma rubrique Anecdotes d’expertises, en priant pour que ce type de mésaventure ne m’arrive jamais.

Un expert judiciaire est physiquement agressé pendant une réunion d’expertise par l’une des parties qui le projette à terre. Cette agression entraîne le dépôt d’une plainte par l’expert. Un mois après, l’expert dépose son pré rapport, preuve que l’expertise était avancée lors de l’agression. Un mois après, l’agresseur dépose une requête demandant la récusation de l’expert sur le fondement de l’article 341 du NCPC. Cette requête est rejetée trois mois plus tard par le magistrat en charge du contrôle des expertises qui confirme l’expert dans ses missions. L’agresseur fait appel de cette décision. Un mois après, parallèlement à l’affaire principale, il est condamné pénalement pour l’agression qu’il a commise sur l’expert. Pendant ce temps l’expertise continue, et un dire est déposé par l’agresseur trois mois plus tard. L’expert rend son rapport final un mois après. Un an passe avant que la cour d’appel ne confirme la décision du magistrat en charge du contrôle des expertises estimant qu’il n’y a pas lieu à récusation de l’expert. Pourvoi en cassation de l’agresseur. Un an plus tard, jugement au fond sur le rapport déposé par l’expert. L’agresseur perd son procès civil, mais fait appel. Une année s’écoule encore avant la cassation de la décision du magistrat ayant décidé qu’il n’y avait pas lieu à récusation de l’expert, avec retour devant la cour d’appel. Cette dernière jugera que la révocation de l’expert est justifiée.

Patatra.

Cette mesure est rétroactive puisqu’elle dénie au récusé toute légitimité depuis sa désignation. Elle entraîne la nullité de tous les actes effectués par l’expert. De plus, l’expert a été condamné à l’article 700 du NCPC (2000 euros) outre les entiers dépens (8500 euros). Le rapport étant nul, la rémunération n’est pas admise et celle perçue (2500 euros) devrait être remboursée indépendamment des frais.

Cela fait cher pour une personne au service de la justice.

Extrait des conclusions de Gérard ROUSSEAU: les juridictions du premier et second degré auraient dû mettre en demeure l’expert de suspendre ses opérations en attendant une décision passée en force de chose jugée, en l’occurrence l’arrêt de la Cour de cassation. Ou mieux de prononcer la récusation et de faire verser à l’expert le coût des travaux effectués. […] Quant à l’expert, nous savons que les techniciens ne sont pas des juristes, mais il aurait dû se déporter immédiatement, dès lors qu’un plaideur l’avait agressé.

J’aime bien ce passage aussi:

Si l’agression devient l’une des possibilités d’obtenir une récusation, la formation à l’expertise judiciaire devra pour le moins inclure une épreuve de lutte gréco-romaine qui pourrait utilement être enseignée à l’Ecole Nationale de la Magistrature, les magistrats étant eux-mêmes récusables.

Toujours envie de devenir expert judiciaire ?

Les enfants sont curieux

Lors du diner, je demande souvent à mes proches comment s’est passée leur journée (dans le vain espoir qu’ils me demandent comment s’est passée MA journée). Lundi dernier, mon fils de cinq ans me raconte quelques une de ses activités. Soudain, au détour d’une phrase anodine (bien qu’aucune de ses phrases ne soient anodines), il me dit sur le ton de la conversation:
« Papa, tu seras mort avant moi. »
J’avale rapidement ma salive, mais avant d’avoir pu lui répondre quelque chose d’intelligent, il ajoute:
« C’est d’abord papy qui va mourir, puis mamy, toi papa, maman, mes grandes soeurs Priscilla* et Sue Helen*, et puis moi. »
Moi: « Heu, oui, mais en fait, ce n’est pas obligatoirement dans cet ordre là: par exemple, moi, je peux avoir un accident et mourir avant Papy… Tu comprends? C’est pour cela que toi, on te demande de donner la main dans la rue, c’est pour éviter d’avoir des accidents, c’est important de bien donner la main… »
Il opine du chef, et passe à autre chose.

Après la phase « pipi caca » désopilante, vient donc la phase concernant la mort (moins drôle mais tout aussi curieuse). A chaque fois, un vent frais me glace le dos. Non pas que le concept m’effraie, mais le mot me semble déplacé dans la bouche de MON fils de cinq ans. Bon, mais je sais qu’il faut répondre à toutes les interrogations des enfants, en toute simplicité et franchise.

Hier soir, je suis allé cherchr mon fils à la garderie. En lui prenant la main je lui ai dit:
« Et donne moi bien la main pour ne pas mourir dans un accident! »

Cela l’a bien fait rire.
Pas les femmes de la garderie qui m’ont regardé d’un air navré.
Les gens ne comprennent rien aux enfants.

Les gens sont curieux.
Les enfants aussi.
Et il faut alimenter cette curiosité!

*Notez l’originalité des prénoms inventés…

Jour d’action de grâce

Le 15 octobre 2007 débutera le Blog Action Day (le Jour d’Action des Blogs), et le thème de cette année est l’environnement. Si vous avez un blog et que vous désirez participer, il vous suffit d’envoyer un message sur ce dernier ayant un rapport avec l’environnement. Sous quelle forme ? À vous de décider ! Vous pouvez choisir un problème environnemental qui a une signification toute particulière pour vous, et nous expliquer pourquoi. Ou organiser le nettoyage d’une plage ou d’un quartier près desquels vous vivez et nous faire partager votre expérience. Ou encore, si vous avez une passion pour les écrits fictionnelles, écrivez une histoire portant sur ce thème. Peu importe la forme de communication que vous choisissez (vidéos, photos, podcast…) joignez-vous à nous ! L’objectif de cette journée est de sensibiliser le maximum de personnes, en partageant le maximum d’initiatives.
blogactionday.org


J’ai promis d’écrire aujourd’hui un billet sur l’environnement, alors…

Mouais mouais mouais… La catastrophe écologique immminente, on me serine avec ça depuis ma plus tendre enfance. Sauf que c’était d’abord la guerre nucléaire, puis une nouvelle glaciation, puis une désertification généralisée, puis le trou dans la couche d’ozone, puis le cancer à cause du téflon et du micro onde, puis l’asphyxie à cause de la disparition de l’oxygène de l’Amazonie.

Maintenant, c’est l’inondation généralisée par la fonte des glaces à cause du réchauffement de la planète qui emportera nos cadavres empoisonnés par les OGM. Bon, vu qu’il fait toujours -20°c au pôle sud en été, je vais pas acheter des palmes tout de suite.

Et puis bien sûr arrive le discours idéologique : gna gna gna faute au capitalisme, gna gna gna libéralisme méchant, gna gna gna taxe Tobin, facile, super efficace, panacée universelle, a plus pauvreté et surtout c’est pas moi qui paye. Et si au passage on peut insulter Loïc Le Meur, on a son diplôme de rebellitude avec mention.

Et bien moi je dis : vive les 4×4 urbains, vive le nucléaire, touchez pas à mes actions Carlyle et Halliburton, ni à mon bol de Corn Flakes transgénique, ni à mon slip kangourou à 1 euro fabriqué en Chine. Je refuse de trier mes ordures si on ne me paye pas pour ça, je n’achète jamais « Le Réverbère », et quand vous rouvrirez les goulags, je suis volontaire pour être dans le premier convoi.

Oui, je suis votre pire cauchemar, et comme tous les vrais méchants de ciné, je caresse le rêve secret d’être à l’origine de la fin du monde après avoir réduit l’humanité en esclavage (rire diabolique).

Pompé intégralement ICI.
Pas de moi? Mdr.

This is the end

La victoire a cent pères, mais la défaite est orpheline (JFK).

Le titre vient de la musique du film « Apocalypse Now ».

Bon, c’est un peu fort pour du rugby, mais c’est la coupe du monde quand même.

Bravo les Bleus.

Un tout petit expert

J’ai démarré ce blog pour dévoiler de manière impudique mes états d’âme (relire ce billet).
J’ai l’impression d’être debout sur un escabeau au milieu d’une rue animée et de parler à la cantonade. Personne ne fait attention, sauf une personne de temps en temps. C’est une sensation à la fois agréable et frustrante. Agréable, car ce blog m’a quand même permis de « rencontrer » des personnes très intéressantes. Frustrante, car pour garder un confort d’écriture, j’ai choisi de bloguer sous pseudonyme (lire l’explication ici)

Lors de toute exposition publique d’expériences ou d’opinions, il faut accepter des réactions négatives, voire agressives. Certains experts judiciaires m’ont encouragé, peu m’ont soutenu.

Il faut dire que je suis un simple citoyen au service (occasionnel) de la Justice. Je ne participe à aucun cercle d’initiés ni à aucun club, et je reste très discret aux rassemblements d’experts et de blogueurs (je suis un grand timide, ascendant misanthrope). Je ne prends pas part aux travaux de réflexions sur l’Expertise, je ne milite pas au sein d’associations expertales.

Et c’est bien là tout le charme d’internet! Offrir la possibilité aux petits d’être vus sur le même écran d’ordinateur que les plus grands. L’internaute regarde avec le même outil les sites des grands groupes multinationaux, de l’épicerie du coin, ou du copain placomusophile.

A Toi, Lecteur de ce blog, tu trouveras peut-être certains billets intéressants, certainement beaucoup absolument nuls et nul billet absolument certain. Et en cas de manque d’intérêt flagrant, la magie d’internet te permettra, d’un simple clic salvateur, de voler vers d’autres horizons. Merci quand même d’être passé 🙂

Je suis un tout petit informaticien expert judiciaire de province qui tient un tout petit blog. Et j’en suis très heureux.