Coup de coeur

Un petit billet en passant, comme ça, sur un coup de cœur.

J’ai découvert le blog d’un confrère qui écrit des billets avec talent : Nuits de Chine, nuits câlines.

La rubrique Histoires d’expertises est particulièrement intéressante.

Je vous recommande particulièrement trois histoires :

A l’heure du laitier

On fait quoi maintenant ?

Là, ça va pas être possible

Comment ai-je pu passer à côté de ce blog si longtemps, je ne sais, mais ça fait un lien de plus dans ma blogroll et dans mon agrégateur de flux RSS 😉

Bonne lecture.

Ma petite crèmerie

Waou, le compteur de visites qui s’affole, des billets élogieux d’autres blogueurs, des emails qui s’entassent dans ma boite !!! Vite un billet qui tape bien, une idée, un cou de rein pour surfer sur la vague…

Oui, mais non.

Vous êtes ici sur un petit site perso, dans ma petite crèmerie sans prétention. Je n’ai rien à vendre, pas même de « personal branding » à faire, juste quelques mots à partager.

Alors pour les nouveaux visiteurs, que je remercie de venir voir ce qui se passe sur ce petit coin d’internet, je vais faire un petit résumé des 761 billets précédents.

J’ai choisi le pseudonyme « Zythom » en regardant le dernier mot d’un vieux dictionnaire que j’ai dans mon bureau. En fait, le mot exact est « zythum« , qui était une sorte de bière que faisait les égyptiens de l’antiquité. Dans ma tête, j’ai prononcé ce mot comme j’ai appris à prononcer un mot latin, ce qui a donné « zi-tomme ». En retranscrivant le mot lors de la création de mon compte, je me suis trompé de caractère et j’ai écrit « Zythom » (à prononcer aussi zi-tomme et non zi-ton). J’explique ce choix d’écrire sous pseudonyme dans ce billet toujours d’actualité.

Voilà voilà.

Je suis responsable informatique et technique dans une école d’ingénieurs en France. J’aime mon métier, j’aime mon entreprise, j’aime mes étudiants, j’aime mon équipe et, chose un peu surprenante, j’aime aussi mes utilisateurs… Je raconte quelques anecdotes sur mon métier dans la rubrique intitulée « Professionnel ».

Je suis également papa de trois enfants. Je tiens ce blog personnel principalement pour eux, afin qu’ils gardent de moi le souvenir d’un papa qui a eu une vie extraordinaire remplie d’anecdotes qu’ils n’ont pas toujours eu la patience d’écouter pendant les repas de famille… Je raconte tout cela dans la rubrique intitulée « privée ».

Je suis marié à une femme admirable qui a la particularité de ne pas vouloir que je parle d’elle sur ce blog d’être avocate et de m’avoir fait découvrir l’univers du Droit que mes études d’ingénieur (promotion 1987) avaient discrètement évité. Je suis devenu expert judiciaire pour proposer mes compétences aux magistrats et mieux comprendre ce monde fascinant et terrifiant à la fois. Je raconte quelques anecdotes romancées dans la rubrique « Expert ».

Je m’intéresse à la vie de ma commune où je me suis retrouvé, un peu par hasard, conseiller municipal. C’est l’occasion pour moi de me frotter un peu à la réalité concrète et parfois brutale de la vie en collectivité, de me sortir de mon univers technique plus ou moins maîtrisé. Tous les billets de ce blog relatifs à cette expérience sont regroupés dans la rubrique « Vie publique ».

Enfin, je me lance depuis quelques mois dans l’aventure de l’entrepreneuriat en créant ma petite entreprise. C’est une nouvelle rubrique qui s’appelle « Freelance ». On verra ce que ça donnera.

Les meilleurs billets du blog sont regroupés dans des livres numériques gratuits que vous trouverez ici.

Sinon, j’ai 50 ans, je viens en vélo au boulot tous les jours, j’aime la science-fiction, la spéléologie, l’aviron et les réseaux de neurones. Je rêve d’aller sur Mars. J’ai un corps de rêve, mais mon cœur est déjà pris. J’aime les jeux vidéos avec mes enfants, même si je suis nul. Je ne suis pas toujours à la hauteur de ce que j’entreprends.

J’aime lire les blogs des autres, en particulier ceux que vous trouverez en bas de la colonne de droite de ce blog.

Voilà, voilà.

Bienvenu et bonne lecture.

Le crémier.

Journées réseaux 2013

Quelques jours après mon retour des « journées réseaux » (JRES) 2013 qui se sont tenues à Montpellier, voici le temps de faire un petit bilan de cette expérience.

Cela fait plusieurs années que je souhaite participer à cette manifestation qui regroupe une grande partie de la communauté des informaticiens travaillant dans les établissements d’enseignement supérieur et/ou dans la recherche, c’est-à-dire ma communauté professionnelle.

Et le hasard a fait que cette année, les organisateurs m’ont contacté via ce blog pour m’inviter à faire une présentation en séance plénière sur le thème de l’expertise judiciaire. Autant dire que je ne pouvais pas dire non…

Les premiers contacts ont été pris il y a longtemps (janvier 2013), et l’idée de parler devant mes pairs sous le pseudonyme Zythom était attrayante. Mais plus les mois passaient et plus la pression montait: ma présentation de généraliste de l’informatique allait-elle intéresser l’assemblée de spécialistes présente dans la salle ? Comment serait perçu mon souhait de participer à cette conférence sous pseudonyme ? Quel regard mes pairs allaient-ils porter sur moi ? Comment les quelques lecteurs du blog présents dans l’assistance allaient-ils réagir ?

Bref, plus le temps passait et plus je pétochais…

L’organisation des JRES 2013 s’est avérée impeccable du point de vue de l’invité que j’étais: une personne s’est attachée à s’assurer que je franchissais correctement les jalons, et me relançait avec patience quand je tardais sur la remise d’un livrable, notice de présentation, visuels de la présentation, détails pratiques sur le transport, l’hébergement, etc.

Et le premier jour de la conférence est arrivé: je me suis retrouvé assis dans la grande salle de l’opéra de Montpellier, avec 1500 personnes ! C’est vraiment à ce moment là que j’ai senti la peur me nouer les tripes: j’allais devoir parler deux jours plus tard dans cette même salle, devant ce public de spécialistes des réseaux…

Il faut dire que la salle est très impressionnante.

Quelques internautes ont pris des photos qu’ils m’autorisent à reproduire ici (et je les en remercie):

Photo depuis les loges (cliquez pour agrandir)

Photo (cliquez pour agrandir)

 Et voici la photo prise depuis la scène avec mon smartphone, quelques minutes avant ma présentation:

Photo Zythom (cliquez pour agrandir)

Autant vous dire que j’étais dans mes petits souliers…

La veille, j’ai séché l’après-midi de présentations pour travailler et répéter ma présentation une dizaine de fois. J’ai quitté le « social event » du mercredi soir car j’étais encore trop stressé, ce qui fait que je n’ai pas pu profiter de la fête organisée pour les 10 ans des JRES.

Le mercredi matin, j’ai présenté à la salle de preview (la salle réservée aux orateurs pour permettre de soumettre une nouvelle version de leur présentation), la énième version encore modifiée de mes visuels. Puis je me suis réfugié dans un coin du palais des congrès pour écouter un peu de musique pour me détendre contre cette angoisse grandissante difficile à contrôler, et c’est là que j’ai eu l’idée de relire la « Litanie contre la peur » des sœurs du Bene Gesserit de l’univers de Dune. Cela ne marche pas du tout sur moi, mais je me suis dit que cela ferait une bonne introduction à mon intervention… Pour ceux qui n’ont pas lu l’ouvrage de Frank Herbert, voici le mantra:

Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l’esprit.

La peur est la
petite mort qui conduit à l’oblitération totale.

J’affronterai ma peur.

Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi.

Et lorsqu’elle
sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.

Et là où
elle sera passée, il n’y aura plus rien.

Rien que moi.

Si vous voulez voir un Zythom très tendu et stressé, voici l’intégralité de ma présentation (avec en bonus track à 43′ la prière des RSSI 😉 :

 Vidéo JRES 2013 (meilleures définitions disponibles ici)

Ce que je garderai comme souvenir de ces journées réseaux, c’est une super organisation, un grand stress de mon côté, des présentations de qualité où j’ai appris beaucoup de choses, et des rencontres très agréables avec , , , et plein d’autres lecteurs du blog. C’est très intimidant de discuter en présentiel avec chacune de ces personnes !

J’espère pouvoir aller dans deux ans aux JRES 2015, mais cette fois comme simple participant…

Hôpital en mer

Le bateau file bon train sur la mer déchaînée. Nos voiles sont gonflées et la gîte est forte malgré la grand-voile arisée. Le vent souffle fort et aucun autre voilier n’est sur l’eau. L’apprentissage de la voile doit se faire aussi dans de rudes conditions, et ce stage à l’école des Glénans ne fait pas exception.

Je vous parle des années 1980, une époque où nulle électronique n’avait sa place à bord des voiliers de cette école de voile prestigieuse (en dehors d’un récepteur radio pour prendre la météo). Nous mesurions la vitesse du bateau avec une planche lestée reliée à un bout à nœuds (un loch), la profondeur d’eau sous la quille avec un plomb et la force du vent avec la forme des vagues. Les téléphones portables n’existent pas encore…

La mer est blanche de l’écume des vagues emportée par le vent. Il fait « vent frais » disent les marins. Nous sommes emmitouflés dans nos cirés jaunes, éclaboussés par les embruns. Nous avançons vent arrière, surfant sur les vagues en formation. C’est un moment d’émotions fortes, partagé par tout l’équipage.

Hélas, le barreur fait une faute. Une vague mal négociée déstabilise le bateau qui fait une embardée. Par vent arrière, la bôme est presque perpendiculaire au bateau. Elle hésite entre bâbord et tribord. Le moindre déséquilibre et elle change de côté. Cette manœuvre s’appelle l’empannage. Mal maîtrisée, les conséquences peuvent être dramatiques: la bôme traverse brutalement le bateau en balayant tout sur son passage.

Dans notre cas, la bôme n’a percuté personne. Mais l’écoute, qui relie la bôme au pont du bateau, a attrapé la tête d’un équipier et l’a brutalement projeté sur le coin de la cabine… Le choc sur la boite crânienne a fait un bruit terrifiant et il reste inanimé sur le pont, ballotté par les vagues pendant qu’on reprend le contrôle du bateau.

Nous sommes deux penchés au dessus de lui. Il est inconscient. Avec précaution, nous essayons de voir s’il a une blessure apparente. Nous découvrons du sang qui s’écoule de son oreille. J’ai 18 ans, mais je sais que ce symptôme ne présage rien de bon.

A ce moment là, je me rends compte que nous sommes loin de tout, même si nous naviguons à vue des côtes, entre l’île d’Houat et Belle-Île. Je descends dans la cabine jusqu’à la table à carte. Je regarde la position approximative où nous nous trouvons, le point ayant été fait peu de temps auparavant. Il y a sur une carte marine plein d’informations qui sont indiquées: les amers pour faire le point, la nature des fonds marins, le nom des ports… et, je m’en rends compte à ce moment là, les hôpitaux !

Il y a un hôpital à Le Palais sur Belle-Île ! Je remonte annoncer la nouvelle à mon chef de bord qui, aussitôt, demande à l’équipage d’effectuer les manœuvres ad-hoc pour mettre le cap sur Le Palais. Je le remplace au chevet de mon camarade blessé. Je me place à genoux au dessus de lui et cale sa tête sur mes cuisses pour essayer d’amortir le choc des vagues.

Le temps nous semble infiniment long. Belle-Île s’approche lentement de nous. Nous sommes tous très tendus, attentifs à faire fonctionner le bateau au plus vite. Mes cuisses me font mal à force de rester dans cette position. Je me sens inutile à l’avance du bateau et indispensable à empêcher l’impensable.

Nous entrons dans le port à pleine vitesse. Notre bateau, comme la grande majorité des bateaux de l’école de voile des Glénans de l’époque, n’a pas de moteur, pas même un moteur d’annexe. D’habitude, nous rentrons dans un port très doucement, propulsé par notre seule voile d’avant (en général un foc), après quelques louvoiements plus ou moins rassurants pour les propriétaires des bateaux amarrés. Cette fois-ci, nous arrivons toutes voiles dehors, à pleine vitesse, droit vers le quai principal.

Je revois encore le membre d’équipage debout à la proue et faisant office de brigadier avant, lorsqu’il a bondi sur le quai et couru jusqu’au premier passant venu. Il l’a attrapé par le col et lui a hurlé dessus: « OÙ EST l’HÔPITAL ? OÙ EST l’HÔPITAL ? ». Aujourd’hui, on parlerait d’agression caractérisée… Le pauvre ère lui a indiqué une direction dans laquelle s’est engouffrée mon camarade d’infortune. Un quart d’heure après, une ambulance venait chercher notre blessé. Nous étions tous hagards en la regardant l’emmener aux urgences.

Ce n’est que quelques jours plus tard que nous avons appris qu’il avait une fracture du crâne, et qu’il s’en sortirait sans séquelle.

Depuis ce jour, j’évite toujours de me trouver entre les écoutes et la cabine d’un bateau, surtout par vent arrière.

Le syndrome de l’imposteur

Mélanie travaille depuis maintenant sept ans au service politique d’une grande radio. Elle a largement fait ses preuves auprès de son patron qui, non avare de compliments, ne manque pas de lui adresser régulièrement ses félicitations pour ses qualités professionnelles. Il n’y a donc apparemment aucune raison qui pourrait la faire douter de ses compétences. Et pourtant, elle avoue ne pas se sentir à sa place, étant persuadée de trahir, de faire illusion auprès du monde professionnel, de sa famille et de ses amis. Et pour cause : Mélanie n’a pas suivi un cursus classique. Pas d’école de journalisme ni de sciences politiques pour justifier ses choix. Juste des aptitudes qu’elle ne semble pas prendre en considération.

Nous serions nombreux à être atteints de ce curieux syndrome dit de l’imposteur qui, sans être une maladie, s’infiltre dans les moindres failles de notre narcissisme et pollue notre existence. Peu enclins à l’avouer puisque les résultats probants attestent de notre travail, nous nous laissons aller à quelques confidences hasardeuses au creux d’une oreille compatissante. Traîtres en puissance et dupeurs-nés fantasmés, nous croyons, à tort, manipuler notre entourage aveugle. Même si quelques lueurs de rationalisations viennent heureusement tempérer des pensées lugubres et à terme, quelquefois invalidantes.

En lisant ce texte au hasard de mes pérégrinations sur internet, je me suis rendu compte que le doute est le moteur principal de mon existence. Je souffre parfois du syndrome de l’imposteur. Heureusement, l’article se termine ainsi:

Se faire confiance implique aussi faire confiance à l’autre qui, loin d’être incompétent, sait percevoir et évaluer nos compétences et qualités. Pour cela, il n’est pas question de se fixer des objectifs irréalisables en première intention Rappelons qu’il existe le bon doute qui est, selon les philosophes, une attitude réfléchie, volontaire et critique. Le doute propose, face à une vérité présentée comme telle, d’en examiner le bien-fondé afin de ne pas tirer de conclusions définitives et absolues. Une jolie possibilité pour soi de s’interroger, de s’analyser, de se découvrir, de se comprendre.

Texte complet: Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

PS: Ce texte inaugure une nouvelle rubrique intitulée « Carnets » qui reprendra des extraits de textes trouvés sur internet et qui m’ont interpellé.

Ensemble, avec Vous et pour Tous, continuons !

Je parle assez peu de mon activité de conseiller municipal sur ce blog, alors qu’elle occupe de plus en plus de mon temps libre, surtout en ce moment avec la préparation des élections municipales de 2014.

J’ai toujours été intéressé par les événements de ma commune. Je suis lecteur assidu du journal communale et j’assistais épisodiquement à différentes manifestations plus ou moins folkloriques.

Jusqu’au jour où un voisin qui travaillait à la marie m’a incité à assister à un conseil municipal. Tout à mon ignorance, je lui ai répondu « Ah bon, c’est public? »… Et dès le mois suivant, je me retrouvais assis dans les rangs du public, enfin du public, plutôt à côté d’un tondu et d’un pelé, assistant à mon premier conseil municipal.

Depuis, le virus ne m’a pas quitté, et quand il a fallu trouver des bénévoles pour aider à tenir les bureaux de votes supplémentaires (la population de la commune est en forte croissance), un conseiller de l’époque m’a foncé dessus en me disant: « puisque je vois que vous êtes toujours dans les rangs du public, je vous propose de m’aider à tenir le bureau de vote ».

Tenir un bureau de vote, c’est être au cœur de la vie de notre démocratie. Mais c’est aussi de longues heures d’attente comblées par des discussions sur tous les sujets du moment. Ce qui fait que lors des dernières élections municipales, le candidat principal est venu me trouver pour compléter sa liste. Je me suis donc retrouvé antépénultième sur sa liste (lire ce billet). Normalement, je n’aurais pas du être élu. Sauf qu’il n’y a pas eu d’autres listes face à nous…

Cette fois, pour les élections de 2014, c’est avec un bilan de 5 années de travail comme conseiller municipal que je m’apprête à participer à l’ensemble de la campagne électorale. C’est une découverte pour moi.

Tout d’abord, le maire sortant ne se représente pas, ayant passé plus de 30 ans à gérer sa commune et atteint un age respectable. Il sait qu’il faut passer la main et ne pas faire le mandat de trop. Il passe le relais à son 1er adjoint qui est, me semble-t-il, très bien préparé à son futur rôle de 1er magistrat de la commune (s’il est élu). Il a donc fallu constituer une liste avec tous les conseillers qui souhaitent repartir pour 5 années de travail, et compléter la liste (car tous ne souhaitent pas repartir) avec des « petits » nouveaux.

Ma commune fait environ 5500 habitants et jouxte une ville très dynamique. La campagne municipale qui s’annonce, avec le départ du maire historique local, sera à l’image de la commune: dynamique! C’est-à-dire qu’il y aura plusieurs listes qui vont s’affronter, et un futur conseil municipal avec une opposition, ce qui est une bonne chose.

Pour l’instant, sauf dans les grandes villes où les monstres politiques sont déjà en action, notre équipe (et celles de nos futurs concurrents) travaille discrètement et construit le programme. C’est une phase intéressante où de nombreuses idées sont exprimées, ce qui est très important surtout dans une liste quasi apolitique. Comme la liste est constituée majoritairement de conseillers sortants, nous partons des projets en cours et du bilan pour nous projeter sur l’avenir de la commune, ses difficultés et ses atouts.

Parallèlement au programme, il faut s’intéresser également à la « tactique » de campagne: quand présenter la liste au public, quand commencer les premières réunions publiques et sur quels thèmes du programme, quel slogan choisir, quelles affiches imprimer. Il faut également écrire les courriers, préparer le site internet, décider des outils technologiques, etc. Sachant que dans notre cas, il n’y a pas de conseiller en communication et que toutes les dépenses se font sur notre argent personnel.

J’assiste également aux manœuvres des listes adverses, aux tentatives d’espionnage, de débauchage de membres de la liste. J’ai ainsi été approché pour faire parti d’une autre liste, ce que l’ai refusé poliment. C’est le bal des hypocrites 😉

Tant que ce n’est pas le bal de ardents

Chaque mois nous nous réunissons avec des taches à faire, des sujets à trancher, des discussions à avoir. A chacun son travail, même si parfois, cela tient un peu de la « bricole ». Moi, par exemple, je m’occupe du site internet… Je sais réserver des noms de domaine (check), je sais choisir des hébergeurs (check) et gérer les boites aux lettres du domaine (check), mais quant au choix du design du site, c’est une autre histoire… J’en suis à tester différents modèles tous prêts pour me faciliter la tâche!

Et début 2014 commencera la saison du combat politique: les réunions publiques et les confrontations d’idées! Pour un timide compulsif comme moi, additionné d’une once d’agoraphobie, la période s’annonce difficile. Pensez-y avant d’envoyer une tomate sur l’orateur 😉

Ensuite la liste sera déposée officiellement, avec une alternance stricte homme/femme. A ce moment là, je saurai en quelle position je suis, et je verrai si j’ai une chance d’être élu, puis d’être adjoint ou simple conseiller. 

Une chose me rend plus fort que bon nombre de mes concurrents: je n’ai aucune ambition. Si je ne suis pas élu, je serai ravi d’être dans l’opposition, même assis dans les rangs du public. La critique, c’est bien aussi. Et puis, c’est plus facile 😉

Si je suis élu ET adjoint, je pourrai peut-être célébrer avec fierté le premier mariage homo de la commune ! Si je suis élu, je ferai en sorte que nul vote électronique ne vienne semer le doute dans notre démocratie locale. Si je suis élu, j’essaierai d’accueillir chaque nouvelle personne qui s’installe sur la commune comme il se doit. Si je suis élu, je continuerai à lutter contre l’insolence des riches. Si je ne suis pas élu, je continuerai quand même à consacrer un peu de temps pour les moins chanceux d’entre nous (lire aussi ce billet). Si je suis élu, j’espère pouvoir enfin aller serrer la main des gens du voyage.

N’oubliez pas d’inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre, et dites leur de voter! En attendant, je serai toujours ému par les réactions des gens dans un bureau de vote (lire aussi ce billet).

Quand je serai plus vieux, j’enlèverai mon béret devant l’urne de vote.

Votez pour moi !

Partage sécurisé de fichiers

Lorsque l’on souhaite partager des fichiers avec des clients, se pose très vite la question des échanges sécurisés. Il y a plein de méthodes pour permettre cela, il existe même des sites qui proposent ce type de service, ou des Réseaux Privés Virtuels spécialisés (RPVA pour les avocats, OPALEXE pour les expertises judiciaires). Je trouve ces systèmes un peu lourds et chers pour l’usage que je souhaite en faire.

Je suis donc parti en quête d’une solution peu onéreuse, facile à mettre en place (pour moi) et à utiliser (pour mes clients), basée sur des technologies simples et efficaces. J’ai mis en place, pour l’instant, la solution que je vais vous présenter, et qui peut peut-être intéresser quelques uns d’entre vous, freelance ou pas.

Tout d’abord, je voudrais rappeler que je ne suis pas un spécialiste de la sécurité informatique, quoiqu’en pensent certains de mes lecteurs. Je suis un simple informaticien, qui se considère comme « généraliste » car curieux de tous les domaines et spécialisations informatiques. Merci donc aux spécialistes de la sécurité informatique d’être tolérants à mon égard.

Objectif: permettre à un client de mon entreprise de m’adresser un ou plusieurs documents de manière simple et suffisamment sécurisée. L’échange doit pouvoir avoir lieu dans les deux sens.

Contrainte: mes clients ne connaissent pas a priori l’informatique, même si certains peuvent être très à l’aise avec cet outil. Je dois donc m’adresser au moins technophile de mes clients: cela doit être facile à utiliser par Maître Michu et son assistant(e)…

Ma solution:

La contrainte posée écarte de fait l’échange d’emails chiffrés, que je trouve trop contraignant, trop complexe avec ses clefs privées/publiques.

Les différents outils proposés sur internet, du moins ceux que j’ai étudiés, m’ont paru compliqués à imposer: DropBox, SkyDrive, GoogleDrive ne s’installent pas sur tous les systèmes, demandent des droits administrateurs, etc.

L’interface qui me semble la plus universelle aujourd’hui est celle d’un navigateur internet. La solution doit reposer sur cette interface, avec aussi peu d’installation de plugins que possible.

Il existe plusieurs plates-formes web proposant le partage de documents. Mais toutes m’ont paru peu sures ou trop chères pour demander aux avocats avec lesquels je travaille d’y stocker des documents de travail confidentiels. La solution OPALEXE est sur-dimensionnée pour l’usage que je compte en faire (et pour mon chiffre d’affaires).

Plus je réfléchissais, et plus je comprenais qu’il fallait que les données restent chez moi, et que j’en maîtrise le plus possible la chaîne de responsabilité.

J’ai donc choisi de proposer un accès sécurisé à un serveur de stockage hébergé dans mon bureau et accessible à mes clients avocats via une interface web.

Je me suis tourné tout naturellement vers le système de stockage que je possède actuellement: un NAS Synology DS713+, mais je pense que ce qui va suivre doit pouvoir s’adapter facilement à un autre système de stockage, comme par exemple un NAS4Free. En tout cas, j’ai vérifié au boulot avec un NAS QNAP TS-559 Pro II, la procédure est très semblable.

Mise en place:

Etape 0: Choisir le bon protocole sur le système de stockage

L’HyperText Transfer Protocol Secure, plus connu sous l’abréviation HTTPS, est généralement utilisé pour sécuriser les transactions financières. C’est le petit cadenas rassurant que l’on trouve sur le navigateur lorsqu’on saisit dans un formulaire des informations qu’on ne voudrait pas voir diffusées à tous les vents.

Sur un NAS Synology, pour activer HTTPS, c’est assez simple, il suffit d’aller dans le panneau de configuration, Paramètres de DSM, onglet « Service HTTP » et de cocher « Activer la connexion HTTPS ». J’en profite pour cocher également « Rediriger automatiquement les connexions HTTP vers le HTTPS ». J’ai laissé les ports par défaut (http sur 5000 et https sur 5001). 

Etape 1: Rendre son système de stockage accessible depuis internet.

J’ai la chance, comme beaucoup maintenant, de disposer d’une adresse IP fixe proposée par mon fournisseur d’accès internet. Sinon, je pense que j’aurais du utiliser les services du type noip.

Il me suffit donc d’aller dans l’interface d’administration de ma box pour créer une redirection de port du type {IP FIXE BOX}:443 vers {IP LAN du NAS}:5001.

Je teste avec mon téléphone portable et vérifie que l’URL https://IpFixe fonctionne bien et affiche le portail d’accès aux fichiers de mon NAS. A ce stade, j’ai un message d’avertissement de mon navigateur qui m’indique que ce site n’est pas sur. Sous Firefox, c’est assez flippant: « Cette connexion n’est pas certifiée » avec un bouton « Sortir d’ici ! ».

De quoi faire fuir tout(e) secrétaire d’un cabinet d’avocat. Voyons comment éviter cela.

Etape 2: Remplacer l’adresse IP par un nom de domaine.

Je gère tous mes noms de domaine chez Gandi depuis de nombreuses années. J’aime bien leur état d’esprit et leurs prix sont tout à fait corrects.

Je me rends donc dans l’interface d’administration Gandi du nom de domaine que j’ai choisi pour mon activité d’expertise privée. J’ajoute dans les informations DNS un champ « A » avec l’adresse IP FIXE BOX fournie par mon FAI et le petit nom que je souhaite lui donner. Dans mon cas, j’ai choisi « cabinet.shrdlu.fr ».

Je vérifie que le serveur est accessible cette fois avec l’URL https://cabinet.shrdlu.fr

Ça marche, mais la connexion n’est toujours pas certifiée…

Etape 3: Certifier la connexion internet.

C’est la partie la plus technique. Mais elle s’avère simple grâce à tous les HOWTO disponibles sur internet. J’ai choisi de suivre celui-là (en anglais).

Je résume les commandes ici:

Sur le NAS Synology:

cd /usr/syno

mkdir ssl

cd ssl

wget https://123adm.free.fr/home/pages/documents/syno-cert_fichiers/openssl.cnf

cd

openssl genrsa -des3 -out cabinet.key 2048

openssl rsa -in cabinet.key -out cabinet.nopass.key

openssl req -nodes -new -key cabinet.key -out cabinet.csr

Sur l’interface Gandi de création d’un certificat (gratuit quand on dispose d’un nom de domaine chez eux):

– copier/coller le contenu du fichier cabinet.csr

– demander la génération du certificat

– récupérer le certificat et le coller dans un fichier cabinet.certif

– récupérer le certificat intermédiaire et le coller dans un fichier cabinet.interm

Sur le NAS Synology:

Dans « Panneau de configuration/Paramètres de DSM/Certificat », cliquer sur « importer le certificat », et fournir les fichiers suivants:

– clé privée: cabinet.nopass.key

– certificat: cabinet.certif

– certificat intermédiaire: cabinet.interm

Rebootez votre NAS et, là, miracle, l’URL:

https://cabinet.shrdlu.fr

est accessible par tous les navigateurs sans avertissement de sécurité.

Etape 4: Créer un compte client.

Les échanges avec Maître Michu se passent toujours par email. Cela commence par une prise de contact avec explications du contexte du dossier. Je demande ensuite, pour établir mon devis, un exemplaire du (pré)rapport d’expertise que j’ai à analyser. Je propose alors que ce document soit déposé électroniquement de manière sécurisée sur le serveur de stockage mis en place.

Je crée donc un compte sur mon NAS Synology, avec mot de passe adhoc, et j’adresse les informations de connexion par téléphone. J’en profite pour assister le secrétariat lors de la première connexion et lui faire faire quelques pas avec l’interface particulière du système d’accès aux fichiers Synology.

Les lecteurs intéressés par une démo proche du résultat que j’obtiens peuvent aller sur cette page. Attention, il faut penser à désactiver provisoirement AdBlock pour faire fonctionner l’accès à « File Station ».

L’échange de fichiers entre le NAS distant et le poste de travail est très simple puisque l’application « File Station » interfère via Java avec le système d’exploitation.

Le client peut me transférer toutes les pièces du dossier qu’il souhaite me soumettre. Je peux également lui déposer des documents qu’il récupérera par le même moyen.

Inconvénients:

– Je suis conscient que la procédure n’est pas si « simple » que cela pour le client. C’est un point à améliorer. Cela devrait être aussi simple que d’envoyer un email.

– La bonne intégration avec le système d’exploitation du client nécessite la présence de Java (et la réponse à des messages d’alerte potentiellement anxiogènes). Les tests effectués auprès de plusieurs cabinets d’avocat ont montré qu’au moins une fois Java n’était pas installé. C’est un problème.

Mais dans l’ensemble, pour l’instant, le système fonctionne bien avec les cabinets qui l’ont testé.

Bien entendu, je suis preneur de toutes suggestions de simplification, ou pour un retour d’expérience sur une solution différente. Les commentaires sont là pour cela 😉

Je cherche un job !

Plus qu’un mois avant le cap des 50 ans ! Jamais je n’aurais cru que le fait que l’être humain ait dix doigts et qu’il compte les grandes durées en nombre de rotation de la Terre autour du Soleil, puissent avoir autant d’influence sur moi…

J’ai vécu le passage à 10 ans avec insouciance.

Mes 20 ans ont été solitaires et travailleurs.

L’arrivée des 30 ans a été synonyme de bonheur et nouvelle vie.

Le passage des 40 ans me laisse un souvenir de projets aux possibilités multiples, qui pour la plupart ont réussi !

Et voilà les 50 ans qui se profilent.

50 ans. Le moment où l’on commence à regarder en arrière et à faire le bilan, en tout cas professionnellement. Le moment où l’on sent que la richesse des choix possibles s’amenuise.

Pourtant, je me sens encore productif ! J’ai encore beaucoup de challenges à relever dans mon entreprise. J’aime mon travail, j’ai la confiance de mon patron, j’aime faire progresser mes équipes et les former à prendre ma place !

J’ai parfaitement conscience d’être un privilégié : j’ai un (bon)
travail, j’en connais relativement bien les tenants et aboutissants tout en ayant une marge de progrès et de découverte, mes collègues sont dynamiques et motivés, mon
entreprise me forme et me soutient, j’y suis entré 3 ans après sa création, j’ai contribué à son essor et à sa réussite. Je suis fier du résultat obtenu collectivement. Elle a un bel avenir devant elle.

Mais cela fait 20 ans que j’y travaille, d’abord comme enseignant-chercheur, puis comme responsable des systèmes d’information et maintenant comme responsable informatique et technique.

A 49 ans et 11 mois, je me sens à la croisée des chemins: soit je change de route, soit je continue tout droit. Et, sauf catastrophe imprévisible, il n’y aura plus de changement possible ensuite: si je re-signe, c’est pour 15 ans. J’ai conscience de fermer définitivement toutes les autres portes.

Alors, je profite de la modeste audience de ce blog pour lancer un message : je cherche un nouveau job !

Si possible en investigations informatiques.

Grand groupe, petite structure, PME, tout est possible !

J’ai encore de l’énergie pour continuer à apprendre, j’ai de l’expérience pour éviter de faire trop d’erreurs, j’ai une bonne capacité d’écoute, j’ai les pieds sur terre… Enfin, vous me connaissez déjà un peu à travers ce blog.

J’étudierai toutes propositions sérieuses qui me seront faites par l’intermédiaire de la page Contact de ce blog. Après tout, je suis un grand rêveur…

Comme je ne suis pas très fort en « personal branding » et en réseautage, n’hésitez pas à en parler autour de vous pour me donner un coup de pouce 😉

Si cela ne donne rien, je pourrai me désinscrire sereinement de Cadremploi et autres CadresOnLine, et me consacrer à l’apothéose de ma carrière. Fidèle je suis, fidèle je resterai.

J’écris ce billet pour ne pas avoir de regrets.

Au moins, j’aurais essayé.

Fingers crossed…

Ma petite entreprise

J’ai décidé de créer ma propre entreprise.

Ouaip, rien que ça.

J’ai un métier qui me fait vivre, qui me passionne et qui me demande chaque jour d’être au top. Mais l’activité d’expert judiciaire en informatique, que je mène en parallèle, m’a fait découvrir un univers qui m’intéresse beaucoup, et pas uniquement parce que mon épouse est avocate. Seulement voilà, les expertises judiciaires, c’est bien, mais vu comment évolue le budget de la justice, les magistrats ordonnent de moins en moins d’expertises, et les Officiers de Police Judiciaire sont de plus en plus compétents pour mener les investigations techniques dans leurs affaires.

Pour autant, avec la complexité croissante de l’informatique, et la
tendance à la judiciarisation de la société, le nombre de litiges techniques va
augmenter. Le budget de la justice étant de plus en plus contraint,
l’expertise judiciaire sera de plus en plus cruciale, et décisive, d’autant plus
qu’elle sera rarement suivie d’une contre-expertise. Il est donc
important que chaque partie soit accompagnée tout au long de
l’expertise, mais également après, par un expert privé.

En 2010, j’ai décidé de tester un peu l’activité d’expert freelance. Il se trouve que depuis cette période, mon chiffre d’affaire concernant cette activité n’a fait qu’augmenter, au point de dépasser cette année celui de mes activités d’expert judiciaire. Je donne un exemple d’expertise freelance dans ce billet intitulé « Contre expertise« .

Il est temps maintenant de structurer cette activité, et en particulier de déterminer précisément les services que je peux proposer et les faire connaître au public approprié. Ce blog perso sera l’un de mes outils de communication. Je compte sur vous pour en parler autour de vous 😉

Les services que je propose:

1) Assistance technique pendant les réunions d’expertise judiciaire.

En complément de l’avocat qui est l’expert en droit qui s’assurera que vos intérêts sont bien défendus d’un point de vue juridique, et qui établira la stratégie juridique, il est souvent intéressant de s’adjoindre les conseils d’un expert technique qui connaît et comprend parfaitement les problèmes informatiques mis en jeu, mais aussi les procédures d’expertises judiciaires et leurs pièges. L’expert judiciaire en charge des réunions d’expertise est souvent très content d’avoir à faire à des personnes qui parlent le même langage que lui et en comprennent toutes les subtilités. Je jouerai le rôle de facilitateur entre mon client et l’expert judiciaire, au mieux des intérêts de mon client.

2) Assistance dans la rédaction des dires.

Il existe de plus en plus d’avocats parfaitement compétents en matière informatique, mais ils sont encore trop peu nombreux. L’art de l’avocat est d’assurer la bonne défense juridique de son client, et pour compléter cela, certains n’hésitent pas à faire appel à un expert technique pour étudier tous les éléments techniques laissés éventuellement en suspend par l’expert judiciaire. L’expert judiciaire est seul devant toutes les parties, et il doit être soutenu dans sa recherche de la vérité par un débat contradictoire qui a lieu avant le dépôt de son rapport, et en particulier par l’analyse de son pré-rapport. Il faut éviter les zones d’ombre et souvent plusieurs experts valent mieux qu’un pour éclairer un dossier dans toutes ses dimensions. Il ne s’agit pas d’attaquer l’expert judiciaire pour le faire trébucher, mais de lui permettre d’être exhaustif dans l’accomplissement de ses missions, avant la remise de son rapport définitif.

3) Analyse critique d’un rapport d’expertise judiciaire.

Les différentes réunions d’expertise ont eu lieu, le pré-rapport a été discuté avec des dires et leurs réponses, et le rapport définitif a été remis au magistrat. Et ce rapport vous est très défavorable, d’une manière qui vous semble excessive. Votre avocat sait que l’affaire est mal engagée et souhaite mettre toutes les chances de votre côté. Il n’est plus alors question de peser le pour ou le contre sur la question de savoir s’il faut engager des frais pour se faire assister par un expert technique pendant les phases précédentes. La défense est aux abois, il faut faire analyser le rapport d’expertise judiciaire, non plus sous l’angle du droit, mais sous l’angle purement technique. C’est le type de service qui m’est le plus demandé, et en général en urgence.

Si l’expert judiciaire est compétent, ce qui est le plus souvent le cas, je ne peux que faire l’éloge de son travail et vous aider à faire le deuil de vos prétentions.

Mais parfois, comme le rappelle Madame Marie-Claude MARTIN, vice-présidente du TGI de Paris, qui a publié dans la revue « Experts » (numéro 73 de décembre 2006), un excellent article intitulé « la personnalité de l’expert »:

« […] plusieurs comportements sont susceptibles d’être observés:

– « L’expert sans problème« : Je lis la mission, elle rentre parfaitement dans mes attributions, je l’accepte.

– « L’expert aventureux, ou téméraire, ou intéressé« : La mission ne paraît pas relever de ma compétence, mais elle m’intéresse ; je prendrai un sapiteur ultérieurement […]

– « L’expert optimiste qui dit toujours oui« : Je suis surchargé, je prends quand même cette mission, je me ferai aider au besoin par l’équipe qui m’entoure […].

– « L’expert stressé qui ne sait pas dire non« : Je suis surchargé, mais si je dis non, je ne serai plus désigné et je vais rapidement me trouver sans mission.

Il y a donc des cas où le travail d’expertise peut ne pas avoir été parfait. Dans ces cas, je crois sincèrement que les avocats devraient s’adjoindre les services d’un expert privé.

Le public ciblé:

Les avocats constituent le public privilégié des services de que je propose. Je n’accepte une mission que si elle est validée/proposée par un avocat. Le travail en direct avec une partie, sans la caution juridique d’un avocat ne m’intéresse pas: chacun son métier, je ne peux pas vous guider dans les arcanes des procédures juridiques, ni même vous conseiller dans ce domaine. Mon domaine à moi, c’est l’informatique.

Travailler avec un avocat, c’est pour moi la garantie de pouvoir me concentrer sur la partie purement technique. Dans la plupart des dossiers que j’ai déjà eu à traiter, l’avocat m’a surpris par la finesse de la compréhension qu’il avait des problèmes techniques soulevés. Mais tout les avocats ne sont pas aussi compétents en informatique que Maître Eolas, ou Maître Iteanu, ou Maître Bensoussan. Il est souvent profitable pour le client de former un binôme avocat-expert performant. C’est ce que je vous propose.

Procédure de travail

Je travaille depuis plusieurs années avec des avocats aux six coins de la France.

J’aime les choses
simples et efficaces: si vous n’êtes pas
avocat, contactez d’abord votre avocat et discutez de votre affaire avec
lui. Proposez lui mes services et s’il estime en avoir besoin, dites
lui de me contacter. Si vous êtes avocat, contactez moi par le biais de ce formulaire.
Si vous savez utiliser une clef publique OpenGPG, la mienne se trouve sous le formulaire. Décrivez moi le contexte de l’affaire. Je garantis
une prise de contact rapide pour discuter des détails à suivre, des
délais et du coût estimatif.

Le coût:

Je parlais des coûts des expertises privées quand je lançais timidement cette activité en 2010, dans ce billet. Je dois reconnaître que les tarifs ont évolué. Il faut maintenant me contacter pour les connaître.

En janvier 2013, j’ai publié un billet intitulé « Pourquoi les experts judiciaires sont-ils si chers« . Je vais reprendre ici la blague que j’avais alors citée pour illustrer la réponse à cette question:

C’est l’histoire d’un ingénieur qui a un don exceptionnel pour réparer tout ce qui est mécanique. Après toute une carrière de bons et loyaux services, il part à la retraite, heureux.

Un jour, son ancienne entreprise le recontacte pour un problème apparemment insoluble sur l’une de leur machines à plusieurs millions d’euros. Ils ont tout essayé pour la refaire fonctionner et malgré tous leurs efforts, rien n’a marché. En désespoir de cause, ils l’appellent, lui qui tant de fois par le passé a réussi à résoudre ce genre de problème.

A contre cœur, l’ingénieur à la retraite accepte de se pencher sur le problème. Il passe une journée entière à étudier et analyser l’énorme machine. A la fin de la journée, avec une craie, il marque d’une petite croix un petit composant de la machine et dit « Votre problème est là… »

L’entreprise remplace alors le composant en question, et la machine se remet à marcher à merveille.

Quelques jours plus tard, l’entreprise reçoit une facture de 10 000 euros de l’ingénieur. La jugeant un peu élevée, elle demande une facture détaillée, et l’ingénieur répond alors brièvement :

– Une croix à la craie : 1 €

– Pour savoir où la mettre : 9 999 €.

La société paya la facture et l’ingénieur repartit dans sa retraite heureuse.

Je ne suis pas encore à la retraite, mais je SUIS cet expert qui sait où tracer la croix à la craie dans votre (pré)rapport d’expertise défavorable.

Et si le rapport d’expertise est parfait ET défavorable, je ne peux plus rien pour vous. Je vous le dirai en première lecture et il ne vous en coûtera rien.

Mais réagissez bien, réagissez vite !

Contactez moi avant qu’il ne soit trop tard 😉

GERME

Depuis trois ans, je suis une formation au management. Comme beaucoup d’ingénieurs, j’ai toujours privilégié la connaissance et la compétence technique au détriment des autres qualités que doit avoir un bon « chef d’équipe ». Le travail en équipe et l’animation d’équipe ne m’ont pas été enseignés lors de ma formation initiale maintenant lointaine. Et après 30 ans d’immersion dans la technique, il était temps de retourner à l’école, pour corriger ce que j’avais pu apprendre « sur le tas ». Le management en fait partie.

Je suis allé voir la personne en charge des ressources humaines dans mon entreprise et elle m’a conseillé de prendre contact avec une animatrice de ce formidable organisme qui s’appelle GERME.

Késako ?

GERME est une association loi 1901 qui est née d’une initiative de membres et d’animateurs de l’Association Progrès du Management (APM) en 1992 qui ont souhaité une approche de perfectionnement au management des entreprises pour leurs cadres de direction. L’association GERME a finalement été créée fin 1997 et constitue le réseau de référence pour les managers qui veulent développer et mettre en œuvre de nouvelles compétences en management. l’acronyme GERME signifie d’ailleurs Groupes d’Entraînement et de Réflexion au Management des Entreprises.

Les managers adhérents à GERME progressent et se développent par la formation, les mises en situation et le partage d’expériences au sein de groupes présents sur tout le territoire français, les Antilles et la Belgique. Chaque groupe compte de 15 à 20 cadres de direction qui se réunissent 8 fois par an pour suivre un cycle de formation, pilotés par des animateurs formés à la pédagogie GERME.

C’est pour moi l’occasion de prendre un peu de recul par rapport à la pression du travail, à l’urgence des problèmes que je rencontre au quotidien dans mon entreprise. C’est surtout pour moi un lieu d’échanges en confiance. En effet, quoi de mieux que de rencontrer des personnes d’autres entreprises, ayant des responsabilités similaires, mais dans des métiers très différents, et de pouvoir se confier à eux, de pouvoir parler de ses propres faiblesses, erreurs et défauts en étant écouté sans se sentir jugé.

Une fois par mois, sur 8 mois sélectionnés judicieusement pour que tout le monde puisse participer, je rencontre des personnes qui sont devenues pour moi des camarades de galère, que je connais maintenant mieux que leurs collègues de boulot, et nous suivons une journée de formation animée par un conférencier sélectionné par le réseau GERME, sur un thème que nous avons collectivement choisi. Les thèmes se regroupent dans 4 axes pédagogiques: le manager et le monde, le manager et son entreprise, le manager et son équipe, et enfin le manager lui-même…

Pour vous donner une idée, voici quelques unes des formations que j’ai suivies depuis 2011:

– Comment gérer les personnalités difficiles ?

– Comment motiver son équipe ?

– Comprendre et manager la génération Y

– Anticiper et accompagner le changement

– L’attitude intérieure positive

– Prendre la parole en public et rester zen

– L’intelligence émotionnelle

– Comment mieux gérer son stress ?

– Humour et management

– Conduire le changement

– Décrypter la gestuelle pour rendre plus efficace sa communication

– La communication de crise, quelles relations avec la presse ?

– L’art de la répartie : comment réagir en toute situation ?

– Équilibre vie professionnelle vie privée

A chaque fois, le conférencier anime la journée en alternant présentation, mise en situation, exercices pratiques, échanges entre apprenants, etc.

Cela permet de recevoir des connaissances en provenance d’un professionnel expérimenté, de pouvoir les discuter et se les approprier, et surtout de confronter « entre nous » les expériences – bonnes ou mauvaises – des uns et des autres. Qui n’a pas eu à gérer une réunion houleuse, une personne qui réagit de manière désagréable, des problèmes d’ego ou un conflit au sein de son équipe de travail ?

J’apprends beaucoup sur moi-même au cours de ces formations. Elles ont contribué – j’espère – à améliorer mon contact avec les autres, que ce soit dans mon univers professionnel où l’on est parfois prompt à critiquer l’interface chaise-clavier, dans ma gestion des réunions d’expertise où l’écoute est importante ainsi que la bonne gestion de crise, ou dans ma tache de conseiller municipal, je pense en particulier à l’animation des réunions publiques.

Les valeurs GERME, sur lesquelles travaillent tous les adhérents, sont les suivantes: Progrès, Respect, Ouverture, Confiance, Humilité et Ensemble (PROCHE). Elles illustrent bien le mode de fonctionnement du groupe GERME auquel j’appartiens. Elles permettent de développer et mettre en œuvre de nouvelles compétences en management. Elles permettent d’apprendre à se connaître pour accepter ses limites et renforcer ses points forts.

En septembre 2013, il y avait 87 groupes GERME réunissant 1310 adhérents. Les groupes accueillent des cadres de direction associés à la réflexion et aux décisions stratégiques: cadres en responsabilité d’équipes, cadres en responsabilité transversales et parfois des dirigeants de TPE. Les adhérents sont accueillis dans un groupe en veillant à la diversité des fonctions et à la non-concurrence des entreprises représentées. Vous trouverez plus d’informations sur le site de l’association. N’hésitez pas à entrer en contact avec un animateur proche de vous ou directement avec l’équipe d’accueil de l’association. Les formations sont prises en charge par votre entreprise.

J’avais beaucoup d’idées reçues sur le management, principalement par méconnaissance. J’imaginais que certaines personnes avaient une sorte de qualité naturelle innée de « leader » charismatique, ou d’autres l’insupportable comportement de « petits chefs ». Je pensais que les cours de management consistaient en un ensemble de « trucs » pour manipuler les gens et en augmenter la productivité. J’avoue être allé un peu à reculons aux premières formations, moi le scientifique pur cru.

Au final, j’apprends à être plus ouvert, responsable, engagé, en constant perfectionnement, capable de comprendre mon environnement avec du recul, acteur et diffuseur de progrès au sein de mon entreprise, et acteur du changement.

Mes collègues ont constaté le changement. J’ai pu apprécier mon évolution dans la conduite des réunions d’expertise judiciaire. Même les étudiants sentent que j’ai changé en mieux. Même mes enfants…

Il me reste à mettre tout cela en pratique avec les élections municipales qui s’annoncent…

J’en parlerai sûrement ici.