A propos Zythom

Informaticien Ex²pert Judiciaire, Irresponsable de la SSI, 3 enfants, marié à une avocate (ma vie n'est pas facile). Clé PGP: 0u 41-j3 m15 c3773 pu741n d3 cl3f

25 ans dans une startup – billet n.9

Introductionbillet n.8

Je n’ai jamais fait de cours avant. Mon poste précédent de Maître de conférences me cantonnait au suivi de travaux pratiques (TP) et à quelques cours de formation continue en effectif réduit.

Il s’agit cette fois d’assurer un cours dans un amphithéâtre, face à une promotion d’une centaine d’étudiants.

Ma seule expérience face à un auditoire aussi nombreux, je la devais à un colloque effectué à la suite de mon DEA, et que j’ai déjà racontée ici (lire le billet « tribun du troisième âge« ). Autant dire que je n’en menais pas large.

Il n’y a pas si longtemps, j’étais assis à leurs places dans des amphithéâtres à regarder des professeurs inconnus démarrer leurs cours. En 10s ils étaient catalogués : prof pénible, prof inaudible, prof terne… 10s !

Mon cœur bat à 3Hz…

Me voici dans l’amphithéâtre, à regarder les étudiants s’installer. Eux-même me regardent avec curiosité. Quelques semaines auparavant, ils étaient en terminale dans une salle de classe. Ils sont intimidés par ce grand amphithéâtre.

J’attends que tout le monde soit assis. J’installe mon premier transparent sur le rétroprojecteur. Je regarde mes mains : elles tremblent un peu. Je les pose sur le rétroprojecteur en faisant face aux étudiants. Je m’éclaircis la voix.

« Bonjour à tous. Je vois que certains sont un peu intimidés. Sachez que c’est mon cas aussi, car, comme vous, il s’agit de mon premier cours en amphithéâtre. »

Je vois quelques sourires sur les visages de certains étudiants qui regardent au-dessus de mon épaule. Je jette un œil derrière moi et je vois que le léger tremblement de mes mains posées sur le rétroprojecteur est amplifié sur l’immense écran derrière moi. Je retire mes mains, j’ajoute « comme vous pouvez le voir », je respire un grand coup et je me lance dans le grand bain.

2h plus tard, les étudiants sortent. J’en retrouve quelques uns dans le laboratoire informatique à déballer des cartons. Je leur demande si le cours s’est bien passé. Ils me rassurent, et me disent que si ma voix était un peu tremblante au début, ils ont aimé le « show ».

Je venais de remporter la plus importante de toutes les auditions !

Il me reste maintenant à concrétiser.

Billet n.10

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

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25 ans dans une startup – billet n.8

Introductionbillet n.7

Rentrée de septembre 1993. Me voici assis dans mon bureau, entouré d’inconnus, dans un lieu inconnu, avec des étudiants inconnus, et un programme pédagogique inconnu…

Le directeur des études me donne un mois pour mettre sur pied mes premiers cours. Je m’attelle à la tâche. Premièrement, prendre contact avec les enseignants vacataires ayant officié l’année précédente. Les rassurer et leur présenter la feuille de route que j’ai établie (établir la feuille de route). Prendre progressivement la mesure des responsabilités qui sont les miennes et les enjeux pour les étudiants. Établir les grandes lignes d’un cours d’initiation à l’algorithmique basé sur le langage Pascal, jeter les bases des TP associés. Faire de même avec le cours d’algorithmique avancé associé au langage C. Préparer deux conférences pour les 5e années.

L’avantage d’une embauche dans une startup, le seul en fait, est de participer au lancement de quelque chose. L’école a déjà 3 ans quand je la rejoins, et donc trois (petites) promotions d’étudiants aux profils d’aventuriers. Nous sommes une dizaine d’employés à les encadrer. En fait, tout le monde entraide tout le monde : l’équipement est à déballer dans les nouveaux bâtiments construits par le département, la pédagogie est à (co)construire.

Des étudiants enthousiastes aident le technicien informatique à ouvrir les cartons des nouveaux ordinateurs, et à installer les tables et les chaises. Bien entendu, je suis avec eux, à découvrir nos nouveaux jouets : des stations de calcul sous HP-UX et des ordinateurs « compatibles IBM PC » sous Windows 3.1. Nous branchons tout cela sur le réseau Novell Netware flambant neuf.

Les rôles entre le technicien informatique et moi sont clairs : il s’occupe de tout, je m’occupe de l’enseignement. Comme il ne m’est pas hiérarchiquement rattaché, je ne suis pas son chef, je ne lui donne pas d’ordre. Ok, ça me va, j’ai suffisamment à faire de mon côté. Je crois qu’il m’aime bien, parce qu’il voit bien que je le respecte, malgré tous mes diplômes. Et que je le laisse tranquille.

Non seulement je le respecte, mais j’apprends plein de chose avec lui. Le savoir-faire concernant le réseau Apollo Token-Ring (avec des contacts en or !) que j’avais mis en place dans mon travail précédent ne m’est pas d’une grande utilité : je découvre Ethernet 10BASE-T, l’administration réseau Novell, la gestion des comptes, le brassage des prises, l’assemblage de PC…

Dans cette effervescence, je rédige les premiers chapitres de mes cours. Et fatalement, arrive le premier cours en amphithéâtre.

Je n’ai jamais fait cours avant…

Billet n.9

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

Source YouTube

25 ans dans une startup – billet n.7

Introductionbillet n.6

Qu’est-ce que j’aimerais qu’un jeune élève-ingénieur généraliste retienne de ce que je pourrais lui enseigner de l’informatique (sachant qu’il n’en retiendra qu’une partie) ?

Nous sommes alors en 1993, j’ai 30 ans, et, en tant que jeune ingénieur, l’informatique est pour moi une discipline qui est à la fois théorique et pratique : théorique en ce qu’elle est une méthode de résolution de problème (génie logiciel), et pratique car elle propose des solutions concrètes (grâce aux matériels et aux logiciels). Je jette en vrac mes idées sur le papier, je les organise et voici le résultat (soyez indulgents) à la fin des 30 mn :

1ère année (accueil des bacheliers) : Algorithmique + langage Pascal + Windows 3.1

2e année : Initiation à la gestion de projet + TP projets + réseaux IP & IPX

3e année (les taupins et DUT rejoignent l’effectif) : Algorithmique avancée + langage C + architecture PC

4e année : Génie logiciel + MERISE + bases de données + UNIX + temps réel

5e année (1/2 année) : Conférences sur les sujets à la mode (calcul des images de synthèse par lancer de rayons, calculs parallèles, réseaux de neurones, internet…)

J’explique que l’algorithmique est une méthode de résolution de problèmes qui permet de structurer la pensée, que l’approche « en mettant les mains dans le cambouis » permet de montrer des solutions concrètes qui peuvent facilement être en lien avec d’autres disciplines (asservissement, commande, identification…) et que la gestion de projet doit permettre d’apprendre à travailler en équipe en montrant l’importance des échanges, des jalons et de leurs franchissements…

C’est l’été. L’entretien se passe bien. Je fais bonne impression. La startup me fait bonne impression. Je suis pris. Je signe le CDI. Je démissionne de mon poste de Maître de conférences. Je quitte Paris. Je me marie. Je pars en voyage de noces. J’emménage en lointaine province inconnue. Ma femme tombe enceinte. L’été 1993 est un bon été.

Ma deuxième vie professionnelle vient de démarrer.

La vie est belle, mais septembre 1993 approche, et avec lui, la rentrée.

Billet n.8

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

25 ans dans une startup – billet n.6

Introductionbillet n.5

Une école privée… Moi qui suis le pur produit de l’enseignement public, avec deux parents instituteurs. Je me renseigne un peu plus : il s’agit d’une association loi 1901 qui gère des bâtiments et des équipements publics mis à disposition par un département désireux de développer son bassin d’emploi. Le projet a l’air sérieux, la ville sympa : j’envoie mon dossier de candidature.

Quelques jours plus tard, je reçois un coup de fil pour planifier l’entretien de recrutement, et le jour J, je prends ma petite et fidèle voiture pour traverser une partie de la France. Me voici face au directeur de l’école.

« Nous sommes une startup qui a maintenant 3 ans. Nous avons montré à nos partenaires que notre projet d’école est sérieux, et maintenant nous recrutons notre équipe d’enseignants-chercheurs-ingénieurs-chefs-de-projet. Pour le poste sur lequel vous postulez, nous cherchons une personne qualifiée pour mettre sur pied le programme d’enseignement de l’informatique et encadrer une équipe de professeurs vacataires. Nous vous proposons de préparer pendant une demi-heure un plan de vos idées sur le sujet, puis de nous faire une présentation d’une demi-heure, suivie d’un échange avec le directeur des études. »

Moi: « Vous voulez que je vous prépare en une demi-heure le programme idéal d’enseignement de l’informatique d’une école d’ingénieurs ? »

Le Directeur: « Oui. Et que vous nous le présentiez en argumentant ».

Il me laisse seul dans la salle de réunion, face à une page blanche, avec cette question en tête: qu’est-ce que je ferais pour former à l’informatique les élèves-ingénieurs d’une école privée généraliste en cinq ans ?

Je regarde ma montre: il me reste 29mn.

Billet n.7

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

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25 ans dans une startup – billet n.5

Introductionbillet n.4

C’était sans compter sur ma détermination et sur ma chance : alors que je battais la campagne d’une université à une autre, du nord au sud en passant par l’est et l’ouest (et toujours à plus de 100 km de Paris), une amie postdoc m’a fait parvenir une offre d’emploi (papier) : une école d’ingénieurs se créait dans une jolie petite ville de province, et elle recrutait des professeurs.

Des professeurs.

Je regarde le descriptif du poste : ils recherchent plutôt des profils « ingénieur ayant un doctorat et souhaitant enseigner ». Ils proposent un poste intitulé « Enseignant en informatique – chef de projet ». Objectifs : définir et mettre en place l’enseignement de l’informatique d’une école d’ingénieurs en cinq ans ; encadrer des enseignants vacataires ; participer aux programmes de recherche portés par l’école…

Un poste de rêve, et je colle au profil recherché.

J’allais passer du poste de Maître de conférences à celui de Professeur !

A 30 ans !

Problème : il s’agit d’une école privée.

Billet n.6

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

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25 ans dans une startup – billet n.4

Introductionbillet n.3

J’ai soutenu mes candidatures à l’oral en
présentant mes travaux devant des jurys somnolents. Résultat : rien. Nada.

C’est en défendant une nième fois mon dossier de candidature « qualifié section 27 » devant un jury dans mon ancienne école (celle où j’ai eu mon diplôme d’ingénieur) que j’ai eu l’explication de mes échecs. J’avais reconnu dans le jury l’un de mes anciens professeurs (qui lui aussi m’avait reconnu). Lors d’une pause entre deux candidats, j’ai discuté avec lui :

Écoute Zythom, tu es titulaire de ton poste à Paris. Les procédures de recrutement nous obligent à statuer sur ton cas, car ceux qui postulent au titre de la mutation sont prioritaires sur les autres. Mais, tu comprends, nous nous sommes battus auprès du ministère pour obtenir cette création de poste, alors qu’on a formé 4 thésards dans notre labo qui vont rester sur le carreau. Alors les jeux sont faits : l’un des 4 thésards aura la place. Et toi, tu es bien gentil, mais jamais tu ne seras pris. Ni ici, ni dans aucun labo. Quand on commence la recherche quelque part, on y reste, et si on y obtient un poste, on s’y accroche, bien content de pouvoir le garder. Alors, quitter Paris pour un laboratoire de province, n’y pense pas !

C’était sans compter sur ma détermination…

Billet n.5

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

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25 ans dans une startup – billet n.3

Introductionbillet n.2

Un week-end sur deux, j’allais faire de la spéléologie ou séduire ma future femme. C’est ce dernier point qui a bouleversé ma vie.

Si j’arrive parfaitement à accepter de louer dans Paris un minuscule appartement me permettant de dormir et de rester propre, le tout pour un prix parfaitement déraisonnable, pour n’y passer que mes 9h de sommeil obligatoires, il m’est très difficile d’envisager faire cela toute ma vie, à fortiori à deux, et encore moins de fonder une (grande) famille dans ces conditions.

J’ai eu la chance de rencontrer l’Amour de ma vie, et cette passion devait passer avant toutes les autres ! Une fois ma thèse en poche, je suis devenu Maître de conférences, avec un salaire moins misérable. Cela tombait bien, parce que l’Amour de ma vie et moi, nous avons décidé de nous marier, de vivre ensemble, le tout en PROVINCE.

J’ai donc tracé un cercle de 100 km centré sur Paris et je me suis mis à chercher un travail en dehors de ce cercle. Dans l’informatique, si possible dans la recherche, avec des perspectives d’avenir et un grand jardin.

J’ai fait 40 dossiers de candidature au titre de la mutation (j’étais fonctionnaire) dans toute la France. J’ai soutenu mes candidatures à l’oral en présentant mes travaux devant des jurys somnolents.

Résultat : rien. Nada.

Billet n.4

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

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25 ans dans une startup – billet n.2

Introductionbillet n.1

Sauf que pendant mon service militaire, je m’étais mis en tête de travailler dans le domaine de l’intelligence artificielle. Et en 1989, le secteur était en pleine effervescence (déjà), mais les entreprises ne recrutaient que des gens déjà expérimentés sur le sujet. N’écoutant que mon courage et ma passion, je me suis accroché et j’ai ratissé large en appliquant ma méthode de harcèlement ciblé déjà présentée sur ce blog (lire ici).

Après de nombreux coups de téléphone et CV papiers remis en main propre, j’ai fini par décrocher un stage de pré-embauche dans un laboratoire de recherche à Paris qui travaillait sur les réseaux de neurones o/.

Deux mois après, ce laboratoire m’embauchait comme « assistant professeur », avec salaire misérable à la clé, par comparaison avec mes camarades de promotion d’école d’ingénieurs, mais avec salaire quand même : j’étais le plus heureux des Hommes !

J’apprenais tout ce qu’il y avait à apprendre sur les réseaux de neurones. J’y consacrais toute mon énergie, toutes mes journées et toutes mes nuits. Cela allait durer 5 ans. Une fois mon doctorat en poche, je suis devenu Maître de Conférences.

A la passion de la recherche en intelligence artificielle se sont ajoutées deux autres passions : un week-end sur deux, j’allais faire de la spéléologie et séduire ma future femme.

C’est ce dernier point qui a bouleversé ma vie.

Billet n.3

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

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25 ans dans une startup – billet n.1

Billet précédent (introduction)

J’ai 54 ans. Aussi loin que ma mémoire me permet de remonter, j’ai toujours été guidé dans mes choix professionnels par la passion. C’est une des clés de ma personnalité et de mon bonheur.

J’ai eu la chance de me découvrir un centre d’intérêt lorsque j’étais au collège : l’électronique. Je démontais tout ce qui passait à ma portée, et je me revois encore triturer les radios à tubes qui font aujourd’hui les délices des collectionneurs ou des décorateurs d’intérieur. Je récupérais les pièces, les vis, les condensateurs variables à air, les boutons en bakélite… J’étais abonné à la toute nouvelle revue « Électronique pratique« , et je dévastais, au désespoir de mes parents, la moquette de ma chambre avec mon fer à souder.

De l’électronique à la calculatrice programmable, il n’y avait qu’un pas, rapidement franchi. La suite est une chanson connue tant cela correspond aux clichés : création du club d’informatique du lycée (en 1979 !) avec du matériel prêté par un parent d’élève, bac C, TRS80, math sup, math spé x2, école d’ingénieurs option informatique, service militaire dans le service informatique des armées, et me voilà sur le marché du travail.

Sauf que…

Billet n.2

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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

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25 ans dans une startup – introduction

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J’ai fait ces derniers mois un point professionnel un peu éprouvant, dont je ne pouvais pas parler facilement en temps réel sur ce blog. Maintenant que tout cela est derrière moi, je vais tenter d’aborder ces questions sur ce blog, pour partager avec vous sur le sens de l’engagement professionnel, que vous soyez vieux ou jeune, actif ou retraité, maître Jedi ou jeune Padawan, parce que je pense que cela peut apporter quelque chose à vos propres réflexions.

Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave, car j’écris essentiellement pour moi 😉

Comme j’utilise aussi ce blog pour tester des choses en lien avec l’écriture, je vais tenter l’expérience suivante : écrire des billets très courts, qui seront programmés pour être publiés deux fois par semaine, les mardis et jeudis, avec l’idée de travailler la narration, et un rythme plus lent que celui des réseaux sociaux.

N’étant pas un écrivain professionnel, je ne sais pas encore combien de billets
je vais écrire, ni si je tiendrai le rythme, mais le titre de
cette histoire est choisi. Ce sera : « 25 ans dans une startup ».

Je préviens mes lecteurs habituels, ce projet n’a pas vraiment d’autre intérêt que de décrire un parcours qui s’est réellement déroulé. Je ne cherche pas à décrire les parcours professionnels d’aujourd’hui tels que vécus par des millions de personnes. J’écris sur une expérience personnelle, vue depuis l’angle très réduit de ma propre perception. Je ne donne aucune leçon, à personne. Ce n’est pas l’histoire d’une entreprise, c’est plutôt l’histoire d’une personne, avec ses doutes, ses choix et ses idées. Cela a toujours été l’esprit de ce blog.

Enfin, j’ai parfaitement conscience de faire partie des privilégiés qui ont un emploi, la santé, une famille en soutien, un environnement professionnel favorable et intéressant. Être privilégié n’empêche pas de faire part de ses expériences, de son histoire ou de ses états d’âme.

Voyez cela comme une expérience d’écriture, teintée d’une légère amertume sur le temps qui passe.

Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.

Billet n.1