Eliza chez HP

Les experts judiciaires disposent de listes de diffusion sur lesquelles ils envoient des appels au secours quand ils sèchent sur certains problèmes techniques. Je suis inscrits sur plusieurs de ces listes, et j’ai reçu la semaine dernière un appel sur un sujet qui m’intéresse concernant les fichiers provisoires générés par les imprimantes.

Comme je n’avais pas la solution, et que je suis toujours volontaire pour aider un confrère en détresse, j’ai cherché directement auprès du constructeur informatique (le jeune confrère en question m’a autorisé à publier ici sa question avec les noms de fichiers, lire plus loin).

Tout le monde se souvient du programme ELIZA qui simulait de façon assez amusante une conversation entre un patient et son psychothérapeute. J’ai « discuté » dans ma jeunesse avec fascination avec ce programme…

Et bien au support HP, ils utilisent toujours ELIZA…
Je vous laisse juger sur pièce (les noms ont été changés pour éviter le licenciement d’un technicien de centre d’appel situé quelque part sur la planète):

Bienvenue dans l’assistance par « chat » de HP Total Care !
Veuillez patienter quelques instants : nous vous mettons en communication avec un spécialiste de l’assistance.
Il sera à vous dans un instant !
HP vous remercie de votre patience.

Zythom: [après deux minutes d’attente] bonjour ?

Gilles de Gouberville: Bonjour et bienvenue au support Chat Hp,mon nom est Gilles de Gouberville, comment puis-je vous aider ?

Zythom: Je suis expert judiciaire, je mène une enquête sur un disque dur [là je mens un peu, mais je sens que l’explication réelle serait trop longue] et j’aimerais accéder au contenu des fichiers suivants [question de mon confrère]:
HP000000.IDX (457 ko)
HP001000.IDX (904 ko)
et les fichiers suivants:
HP001001.PDL (901 ko)
HP001002.PDL (901 ko)
HP001003.PDL (901 ko)
HP001004.PDL (849 ko)
HP001005.PDL (85 ko)
Pouvez vous me dire comment visualiser leur contenu ?

Gilles de Gouberville: [je ne change pas une virgule, ni une majuscule…] Je porte à votre connaissance que vous êtes au Support technique des Multifonctions. Je vous invite à vous Référer au lien https://www.hp.com/Support afin de sélectionner votre ligne de produit.

Zythom: L’ordinateur en question dispose d’une imprimante HP.

Gilles de Gouberville: mais vous avez un question concernant le disque dur et pas le pilote de l’imprimante

Zythom: Ma question concerne le fichier provisoire généré par le pilote de l’imprimante

Gilles de Gouberville: ce ne sont pas des fichiers de pilote de l’imprimante

Zythom: Il semble que ce soient des fichiers issus d’une scannérisation

Zythom: [après deux minutes d’attente] Allo?

Zythom: [après un total de cinq minutes d’attente] ALLO?

Gilles de Gouberville: j’ai cherché et j’ai trouvé que ces fichier ne sont pas des fichier de pilote HP. Pour plus d’information cherchez sur google

Zythom: Pouvez-vous me fournir le numéro de téléphone d’un service connaissant le format des fichiers PDL générés par une imprimante HP ?

Zythom: [de nouveau une attente interminable, le technicien doit certainement gérer 100 personnes en parallèle] ALLO?

Gilles de Gouberville: patientez svp

Gilles de Gouberville: https://filext.com/file-extension/PDL
Gilles de Gouberville: veuillez copier tout le lien web dans la zone adresse de internet explorer , et faire entrée .

Zythom: Donc, je résume:
Zythom: Vous êtes hyper spécialisé en fichiers de pilote
Zythom: Vous ne connaissez pas les fichiers PDL générés par votre matériel HP
Zythom: Vous ne connaissez pas le téléphone de quelqu’un chez HP qui pourrait connaître ces fichiers
Zythom: Vous avez des actions chez google…
Zythom: et chez internet explorer

Gilles de Gouberville: je les connais pas car se sont pas des fichiers de pilote HP. le lien vous donne la definition de chaque fichier. Merci et bonne journée
Communication coupée par votre correspondant.

Du coup, je me trouve un peu « Gros-Jean comme devant ». J’aurais tellement aimé être « Petit-Jean« …
Si mon confrère me lit ici, qu’il m’envoie la solution dès qu’il l’aura trouvé.

Non, toute peine ne mérite pas salaire !

Je fais chaque année une conférence aux étudiants sur le thème du logiciel libre (présentation des concepts, illustration avec GNU/Linux, avantages et importance croissante, etc.)

Et à chaque fois, un étudiant me pose la question suivante (que je place donc dans ma rubrique « question à deux euros »): « Comment peut-on travailler gratuitement? »

A cela, je réponds:

« Quand on est passionné par quelque chose, il est parfaitement pensable de travailler gratuitement, par plaisir, par altruisme. C’est le principe du bénévolat. »

Et à chaque fois, les étudiants me regardent avec des yeux ronds, eux qui sont formatés pour entrer dans la vie active « traditionnelle ».

Tristan Nitot vient d’écrire un court billet très clair que je vous invite à lire sur ce sujet.

Extraits choisis:

Tous ces gens ont un comportement égoïste, dans le bon sens du terme : ils s’y retrouvent quand ils contribuent. Bien sûr, il n’est pas question d’argent ici. Ils sont en quelque sorte payés « en nature », que ce soit en retirant du plaisir de cette « transaction » qui n’est pas financière, ou en bénéficiant d’un meilleur logiciel.

[…]

si quelqu’un participe à un projet Libre, c’est qu’il y trouve son compte, même si c’est sous une forme non-marchande, en tant que plaisir de s’adonner à un passe temps, considération, réputation, fierté d’avoir fait quelque chose d’utile, intérêt d’avoir un logiciel de meilleure qualité, parce que son patron lui a demandé, ou tout simplement parce que c’était la chose juste…

Je n’aurais pas su dire mieux. J’aime bien aussi l’exemple de la ferme construite gratuitement avec l’aide des voisins. Je prends des notes pour ma prochaine intervention…

La ceinture-portables

Je découvre avec intérêt le téléphone portable que mon entreprise vient de m’offrir pour être sur de pouvoir me joindre à tout moment: il s’agit d’un Blackberry dont je tairai le modèle pour ne pas éveiller en vous de jalousie superfétatoire.

Je joue donc depuis une heure à paramétrer la bête (internet, réception des emails, synchronisation d’agenda, SMS, MMS…)

Bref, tout ce que ma radinerie prudence légendaire en matière de télécommunication m’a empêché de tester depuis des années, moi qui ne dispose que d’un simple forfait SFR de 10 mn (pour 7 euros TTC /mois…) sur un téléphone même pas appareil photo.

Mais alors se pose maintenant un problème digne de figurer dans ma rubrique « questions à deux euros »: comment ma ceinture de pantalon va-t-elle encaisser ce choc supplémentaire?

En effet, s’y trouvent déjà agrippés: un téléphone portable perso (pour les expertises et mes amis), un téléphone sans fil DECT (professionnel), un badge professionnel et un PDA. Et voilà donc qu’il faut faire une place pour ce petit nouveau…

Bref, je suis à la recherche d’une ceinture pour portables.

Une paire de bretelles en renfort peut-être…

Un kilo plus lourd

Question à deux euros: pourquoi mon disque dur de 400 giga-octets ne vaut-il que 372 giga après formatage?

Les informaticiens aiment les puissances de deux.

Ainsi, les préfixes du système international kilo, méga, giga etc. ont été légèrement modifiés en informatique: les puissances de dix ont été remplacées par les puissances de deux les plus proches. Par exemple, un kilo octet (Ko) vaut 1024 octets (2 puissance 10) au lieu de 1000 octets. Un méga octet vaut 1024 Ko, etc.

Alors? Un kilo informatique est plus lourd qu’un kilo de ce que vous voudrez…

Les organismes de normalisation étant faits pour normaliser, en 1998, les choses se sont clarifiées avec l’apparition des kibi, mébi et gibi… Sauf que personne ne s’en sert et que les informaticiens continuent à utiliser kilo, méga et giga avec leur propre sens.

Il faut dire que parler de kibibit au lieu de kilobit n’est pas chose aisée…

Les fabricants de disques durs sont revenus aux préfixes du système international. Ainsi, lorsque vous lisez l’étiquette d’un disque dur, la capacité indiquée est donnée en puissance de dix. Par exemple: 400 Go signifie 400 milliards d’octets.

Pas un de moins.

400 Go

= 400 000 Mo

= 400 000 000 Ko

= 400 000 000 000 octets.

Si l’on convertit cette quantité en unités « puissances de deux », on trouvera:

400 000 000 000 octets

= 390 625 000 Kibioctets (1 Kio = 2 puissance 10 octets soit 1024 octets)

= 381 470 Mébioctets (1 Mio = 2 puissance 20 octets soit 1024 Kio)

= 372 Gibioctets (1 Gio = 2 puissance 30 octets soit 1024 Mio)

Mais les systèmes d’exploitation continuent eux de parler comme les informaticiens. Et donc utilisent les anciennes abréviations (Ko, Mo et Go).

C’est pourquoi votre disque dur de 400 Go est donné pour 372 Go (il faudrait en fait lire 372 Gio).

Personne ne vous a volé un millibit!

Dans quelles conditions un fonctionnaire peut-il tenir un blog sur Internet ?

C’est le retour de la rubrique « Questions à deux euros ».

Vous trouverez ici la question complète et la réponse du ministre de la fonction publique.

En quelques mots:

« Tout va dépendre alors du contenu du blog. Son auteur, fonctionnaire, doit en effet observer, y compris dans ses écrits, un comportement empreint de dignité, ce qui, a priori, n’est pas incompatible avec le respect de sa liberté d’expression. En tout état de cause, il appartient à l’autorité hiérarchique dont dépend l’agent d’apprécier si un manquement à l’obligation de réserve a été commis et, le cas échéant, d’engager une procédure disciplinaire. »

Fonctionnaires, gare au bâton!
Bon, une chance que je ne sois pas fonctionnaire!
Mais vous noterez le comportement empreint de dignité de mon blog…

Où sont passées les balles ?

Ma jeunesse a été bercée par diverses expressions d’argot, dont les deux questions suivantes: « t’as pas 100 balles? » puis plus tard « t’as pas 10 balles? »

Remarquons au passage que dans le premier cas, balle = un ancien franc et que dans le deuxième cas balle = un franc (ancien lui maintenant).

Ce qui m’amène tout naturellement à la (fameuse) rubrique « questions à deux euros« : l’unité argotique « balle » va-t-elle survivre au passage à l’euro et si oui, quelle sera sa valeur?

Je constate qu’autour de moi, l’utilisation des « balles » comme unité monétaire a complètement disparue (depuis le passage à l’euro qui commence à dater). Donc, soit l’utilisation de l’argot a disparu dans mon entourage, ce que ne confirment pas nos récentes discussions lors des agapes de Noël, soit l’unité « balle » a disparu, soit elle est en sommeil et ressurgira dans quelques temps.

La question reste donc ouverte.

Quelle sera sa valeur?

Si l’on souhaite une continuité historique, le « t’as pas dix balles? » se transformera en « t’as pas un virgule cinq balles? ».

La complexité de la phrase explique certainement la disparition momentanée de son utilisation.

Néanmoins, nous pouvons facilement imaginer un glissement vers le haut de l’unité, ce qui donnerait « t’as pas deux balles? ».

Ce qui nous amène à la justification du nom de la rubrique « questions à deux euros », mon utilisation écrite de l’argot laissant à désirer.

Demain, une réflexion sur les briques, les patates, les unités…

PS: Dans la rubrique « j’écris et je vérifie le sens des mots que j’utilise », j’ai découvert le sens réel du mot « agape« :

« Agape était le nom des repas réunissant les premiers chrétiens en commémoration de la cène, au cours desquels ils partageaient le « baiser de la paix », en hommage à la fraternité chrétienne. »

Loué soit wikipédia!

Bravo bravo j’y étais

Nous sortons régulièrement, mon épouse et moi, pour assister à un spectacle donné dans notre bonne salle culturelle locale.

C’est une sortie nécessaire rendue obligatoire par ma monomanie informatique.

Mais souvent, le spectacle est dans la salle…

Notamment à la fin du spectacle quand les spectateurs se mettent à applaudir tout rompre, parfois même quand certains tentent de faire se lever l’assemblée pour une « standing ovation ».

Applaudisseur enthousiaste lors des premiers spectacles, je me suis rendu compte que j’étais capable d’envoyer toutes mes chaleureuses félicitations par ce biais bruyant aux comédiens, aux costumiers, aux metteurs en scène, aux metteurs en espace, aux metteurs en musique…

Mais comment en suis-je arrivé là, moi qui suis d’une inculture lamentable dès qu’il s’agit d’un domaine qui sort de mon quotidien?

Qu’est-ce que j’y connais moi aux subtilités de la mise en espace ou de la mise en scène? Comment imaginer que je sois capable de juger des compétences d’un comédien ou d’une troupe? Parce qu’il/elle est connu(e)? Parce qu’on ne peut pas siffler Molière? Parce qu’on ne doit pas se faire remarquer en n’applaudissant pas? Parce qu’on doit montrer son raffinement culturel en applaudissant?

C’est alors qu’apparaît la question à deux euros dans toute sa splendeur: quelque soit la qualité du spectacle, le public applaudit à tout rompre à la fin! Mais dans ce cas, qu’applaudit le public?

Perturbé par les applaudissements téléguidés des spectacles de divertissements télévisuels, je n’ai trouvé la réponse à cette question que récemment:

le public s’applaudit lui-même!

Et comme souvent, je n’ai ouvert les yeux que grâce à la clairvoyance des autres (Google is my friend). Je vous engage donc à lire ce billet de Pikipoki dont j’adapte ci-dessous un extrait:

Tous ces braves gens approuvaient leur choix d’être venus, qui plus est à [la salle culturelle] qui continue de véhiculer chez beaucoup l’image d’un divertissement d’élite. Ils étaient donc eux-mêmes cette élite. Tout le montrait autour d’eux, ou semblait le montrer à leurs yeux. Mais cela aurait été grandement gâché s’il leur avait fallut reconnaître la médiocrité du spectacle, ou même seulement d’un de ses acteurs.

Avant, j’applaudissais donc parce que j’avais choisi de venir assister à un spectacle pour élite, parce que je l’avais compris et apprécié, car je faisais parti de cette élite.

Maintenant je continue d’applaudir, mais je sais pourquoi: car je suis bon public.

Doit-on concrètement payer l’euro symbolique ?

J’entends souvent dire que des tribunaux condamnent « à l’euro symbolique », mais je me suis toujours demandé si la personne condamnée devait aller quelque part pour payer concrètement cette somme.

Dans la rubrique « Questions à deux euros » donc.

Sur le site haas-avocats.com

« L’euro symbolique, comme il existait auparavant le franc symbolique, est en général le moyen utilisé par un tribunal pour stigmatiser une faute elle aussi symbolique, qui n’a en vérité entraîné, sinon aucun préjudice, du moins un préjudice moral infime. Tel est le cas par exemple de nombreuses poursuites en injures et diffamation entre candidats à une élection politique : les gens s’insultent ou se diffament, et le tribunal est bien obligé de le reconnaître, mais cela fait en quelque sorte partie du jeu de la politique, et, sauf accusations extrêmement graves, c’est sans conséquence notable sur la carrière politique de la victime. Ce peut être aussi le cas d’une atteinte fautive, mais insignifiante compte tenu de nos mœurs actuelles, à l’honneur d’une personne. Entre sportifs professionnels, ou entre gens d’une même profession, les accrocs à la déontologie sont fautifs, mais, sauf exception, leur réparation reste en général purement symbolique.

L’euro symbolique est donc utilisé comme une sorte de réparation d’amour-propre. Il donne raison sur le principe à son bénéficiaire, à qui l’on reconnaît ainsi qu’il a subi une sorte de préjudice moral, mais il ne prétend évidemment pas réparer un préjudice matériel. »

Bon, c’est bien, mais paye-t-on cette somme ?

Allez, je vais être franc: google n’est pas mon ami cette fois-ci et je ne vais pas passer la journée à faire des recherches, surtout que je pense vraiment que le paiement est symbolique lui aussi.

Vous remarquerez l’augmentation de plus de 550% lors du passage du « franc symbolique » à l’euro symbolique. Cela aurait été amusant de lire une condamnation à « 15 centimes d’euro symboliques »!

Mais ce qui m’aurait vraiment amusé, c’est qu’on prévoit effectivement le versement de la somme, au moins pour le symbole…

Nul n’est censé ignorer la loi

J’inaugure une rubrique « questions à deux euros » pour y placer toutes les questions (souvent assez bêtes) que je me pose et qui nécessite de ma part une petite recherche.

« Nul n’est censé ignorer la loi ».

Je trouve cette adage fréquemment cité (souvent d’ailleurs avec l’utilisation incorrecte du mot « sensé »: 10500 contre 77900 pour « censé » sur google) avec ironie car il est souvent sous-entendu qu’il n’est pas possible de connaitre toutes les lois.

De plus, un expert judiciaire n’étant pas un juriste (enfin par forcément), j’ai souvent des sueurs froides liées à une éventuelle méconnaissance d’un point de procédure.

J’ai voulu donc savoir effectivement ce que signifiait cet adage.

Mes meilleurs résultats:

Sur le site vie-publique.fr:

« Ce célèbre adage ne signifie pas que tout citoyen est censé connaître l’ensemble des textes législatifs et réglementaires (décrets, circulaires…) existant dans l’ordre juridique français. Avec 8 000 lois et plus de 110 000 décrets en vigueur, le plus studieux des juristes ne relèverait pas un tel défi…

Cet adage représente en fait une fiction juridique, c’est-à-dire un principe dont on sait la réalisation impossible, mais qui est nécessaire au fonctionnement de l’ordre juridique. Ici, la fiction est évidente : personne ne peut connaître l’ensemble des lois. Mais dans le même temps, cette fiction est éminemment nécessaire. En effet, si elle n’existait pas, il suffirait à toute personne poursuivie sur le fondement d’une loi d’invoquer (et même de prouver) son ignorance du texte en cause pour échapper à toute sanction. On comprend que les règles perdraient toute efficacité devant la facilité avec laquelle on pourrait se soustraire à leur application. »

C’est tout de suite plus clair.

En fait, je pensais simplement que l’adage signifiait: « Nul n’est censé ignorer que la Loi existe », et que pour la connaître, il suffisait de s’adresser à un juriste (ou faire des études de Droit).

J’ai trouvé également un article intéressant dans le Code Pénal:

Article 122-3 du Code Pénal:

« N’est pas pénalement responsable la personne qui justifie avoir cru, par une erreur sur le droit qu’elle n’était pas en mesure d’éviter, pouvoir légitimement accomplir l’acte. »

Mail il semblerait que la jurisprudence sur ce point soit très restrictive.

Bon, pour toute explication supplémentaire, contactez votre avocat préféré.