Evénement de probabilité nulle

J’ai longtemps cru qu’un événement ayant une probabilité nulle était un événement impossible. Il semblerait qu’il n’en soit rien.

J’aime beaucoup l’explication trouvée sur un forum de discussion :

A priori, un événement de probabilité nulle n’a aucune raison d’être l’ensemble vide (événement impossible). Sur un univers fini, on ne s’intéresse évidemment qu’aux événements élémentaires de probabilité non nulle. Donc on s’arrange pour que seul l’événement vide ait une probabilité nulle. Sur un univers infini, même discret, ce n’est pas toujours une bonne idée, et c’est même impossible à éviter pour les probas continues.



Par exemple, le choix d’un réel entre 0 et 1, uniformément, donne une situation où chacun des réels entre 0 et 1 a la même probabilité d’arriver, mais chacun a une probabilité nulle.

J’ai trouvé ailleurs le même genre d’explication ;

L’événement impossible (il n’y en a qu’un) est par définition l’ensemble
vide : c’est l’autre nom qu’on lui donne en calcul des probabilités.
L’événement certain (il n’y en a qu’un dans le contexte d’une expérience aléatoire
donnée) est l’ensemble Omega, c’est un autre nom de l’univers.




Dans
le langage probabiliste usuel, un événement de probabilité égale à 1 est
dit presque sûr ou presque certain, et il est bien vrai qu’un tel
événement n’est pas nécessairement égal à Omega; un événement de
probabilité nulle est dit négligeable ou presque impossible.

(source discussion sur Wikipédia)

J’ai toujours été fasciné par l’univers mathématique, et en particulier par celui des probabilités. Sans nécessairement être très bon.

Je pose ça ici…

[edit: j’étais presque sur d’avoir déjà lu cela quelque part… J’ai retrouvé, il s’agit d’un commentaire sur le blog d’Eolas : https://www.maitre-eolas.fr/post/2010/08/13/M%C3%B8de-d-emplo%C3%A5 ]

La dématérialisation des échanges

La revue « Experts » a eu la bonne idée de mettre en ligne, accessible à tous, un compte rendu d’une table ronde consacrée à la dématérialisation des échanges en expertise judiciaire.

L’article est lisible ici.

Quelques extraits :

« Opalexe est une usine à gaz, très compliquée et déstructurée. » L’assertion ne vient pas de la concurrence, mais de l’avocat Me Lebon, qui présentait le désormais très consensuel RPVA (Réseau privé virtuel des avocats). « Opalexe est un premier pas, mais doit être amélioré en simplicité. Il doit pouvoir se greffer au système existant, le RPVJ (Réseau privé virtuel de la justice) ».

« Depuis des années on nous demande à la CEACAP de ne pas parler de notre plate-forme à l’extérieur. Pour ne pas faire concurrence à Opalexe, dont on devait attendre qu’il accomplisse le travail. Ne voyant rien venir de probant, nous avons décidé de nous lancer », introduit Patrick Jeandot, président de la CEACAP, avant de présenter l’outil dématérialiseur [NdZ: NetExplorer] de sa compagnie, « d’une grande simplicité. »

« Les cartes à puce que vous [NdZ: la CNCEJ] nous proposez font déjà partie du siècle dernier. »

L’avocat Me Lebon tranche de son côté plutôt « contre » les deux systèmes, parlant de solutions existantes bien plus simples que ces plates-formes. Une messagerie électronique sécurisée ne suffirait-elle pas ? « Si vous arrivez déjà à cela, ce serait énorme. À être trop ambitieux, on prend le risque d’échouer. Un espace de travail collaboratif qui convienne à tous demeure très compliqué à construire. Vos plates-formes forcent tout le monde à penser de la même façon. »

Pour ma part, je penche pour l’utilisation coordonnée du logiciel GPG déjà accessible à tous, et l’organisation de key signing parties.

Outre l’aspect convivial (des key signing parties), le fait que ces outils soient éprouvés, gratuits, utilisables dans tous les environnements informatiques, par tous (experts, magistrats, parties, etc.) et sur toutes les messageries existantes, me fait penser qu’un pas important serait franchi en toute simplicité. La formation pourrait être effectuée par les associations ou les entreprises ayant misées sur ce type d’outils… ou par les experts judiciaires en informatique 😉

La création d’une paire de clefs publique/privée et sa gestion (révocation, protection, échange…) devraient être enseignées dès le collège. Nos échanges électroniques – et notre vie privée – en serait grandement sécurisés.

Des calculateurs quantiques naturels ?

À un niveau plus profond de la réalité existerait donc une physique de
la conscience encore inconnue, englobant la théorie quantique orthodoxe,
et dont nous ne pouvons pour le moment voir que l’ombre dans le
connectome et les microtubules. Ainsi que l’existence de l’espace-temps ne devient palpable que lorsqu’on est confronté à des vitesses proches de celle de la lumière et à des champs de gravitation intenses, la physique de l’esprit ne deviendrait visible que face à des objets très complexes.

Extrait de « Des calculateurs quantiques dans le cerveau ? »

Je suis persuadé que le(s) mécanisme(s) qui manque(nt) à notre compréhension du fonctionnement du cerveau humain est à chercher du côté de la physique quantique. Ensuite, la route vers la réalisation d’une IA sera grande ouverte.

J’espère voir cela de mon vivant…

Vivre la pédophilie sans passer à l’acte

On peut vivre avec la pédophilie
sans passer à l’acte. Je m’y suis laissé prendre en écrivant mes
fantasmes. Ensuite, il y a eu les photos d’enfants nus, puis je suis
tombé dans l’engrenage de la pédopornographie. L’étape d’après, ç’aurait
pu être le passage à l’acte. Heureusement, une barrière m’en a toujours
empêché. Mon exutoire pour ne pas toucher d’enfants, c’était de leur
voler des objets, un slip de bain à la plage par exemple. Jamais il ne
m’est venu à l’esprit de toucher mon fils. Je l’habille tous les matins,
je lui donne le bain, il est nu mais ça ne m’attire pas du tout.


Selon ma nouvelle psy, je n’ai pas le profil d’un homosexuel. J’ai eu
un blocage dans mon développement sexuel et je suis resté fixé sur les
petits garçons. Je suis en phase de sevrage. Dès que ça va mal, c’est la
première chose qui me vient en tête. Grâce à l’association L’Ange bleu,
j’ai rencontré d’autres pédophiles abstinents. J’ai eu l’impression
d’être moins seul, car j’ai besoin de verbaliser, surtout pas d’enfouir
ce qui s’est passé. Je me suis racheté un ordi. Je ne télécharge plus
aucune image d’enfant. Mon PC reste clean. »

Extrait de « On peut vivre avec la pédophilie sans passer à l’acte« 

Je pense que beaucoup de mes expertises judiciaires consacrées à l’analyse de disques durs à la recherche d’images pédopornographiques concernent des « pédophiles abstinents ». Cela me semble un problème délicat.

Vie privée : retour à l’envoyeur

« L’affaire
Snowden a fait prendre conscience au monde connecté dans lequel nous
évoluons que nos vies étaient désormais des livres ouverts pour les
services secrets et que la France n’a rien à envier en la matière à la
NSA : surveillance des réseaux, des échanges de mail, pénétration des
ordinateurs, exploitation des images de vidéosurveillance, etc. On peut
sans crainte d’être démenti affirmer que les moyens de l’Etat sont sans
commune mesure avec ceux de Closer. Alors, entendre le Président de la
République, qui a donné son approbation à ces programmes de surveillance
qui n’épargnent personne, crier à la violation de sa vie privée est, à
tout le moins, d’une rare hypocrisie. Je trouve cela réjouissant et un
juste retour à l’envoyeur. »

Lu chez Coulisses de Bruxelles.

 

Le syndrome de l’imposteur

Mélanie travaille depuis maintenant sept ans au service politique d’une grande radio. Elle a largement fait ses preuves auprès de son patron qui, non avare de compliments, ne manque pas de lui adresser régulièrement ses félicitations pour ses qualités professionnelles. Il n’y a donc apparemment aucune raison qui pourrait la faire douter de ses compétences. Et pourtant, elle avoue ne pas se sentir à sa place, étant persuadée de trahir, de faire illusion auprès du monde professionnel, de sa famille et de ses amis. Et pour cause : Mélanie n’a pas suivi un cursus classique. Pas d’école de journalisme ni de sciences politiques pour justifier ses choix. Juste des aptitudes qu’elle ne semble pas prendre en considération.

Nous serions nombreux à être atteints de ce curieux syndrome dit de l’imposteur qui, sans être une maladie, s’infiltre dans les moindres failles de notre narcissisme et pollue notre existence. Peu enclins à l’avouer puisque les résultats probants attestent de notre travail, nous nous laissons aller à quelques confidences hasardeuses au creux d’une oreille compatissante. Traîtres en puissance et dupeurs-nés fantasmés, nous croyons, à tort, manipuler notre entourage aveugle. Même si quelques lueurs de rationalisations viennent heureusement tempérer des pensées lugubres et à terme, quelquefois invalidantes.

En lisant ce texte au hasard de mes pérégrinations sur internet, je me suis rendu compte que le doute est le moteur principal de mon existence. Je souffre parfois du syndrome de l’imposteur. Heureusement, l’article se termine ainsi:

Se faire confiance implique aussi faire confiance à l’autre qui, loin d’être incompétent, sait percevoir et évaluer nos compétences et qualités. Pour cela, il n’est pas question de se fixer des objectifs irréalisables en première intention Rappelons qu’il existe le bon doute qui est, selon les philosophes, une attitude réfléchie, volontaire et critique. Le doute propose, face à une vérité présentée comme telle, d’en examiner le bien-fondé afin de ne pas tirer de conclusions définitives et absolues. Une jolie possibilité pour soi de s’interroger, de s’analyser, de se découvrir, de se comprendre.

Texte complet: Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

PS: Ce texte inaugure une nouvelle rubrique intitulée « Carnets » qui reprendra des extraits de textes trouvés sur internet et qui m’ont interpellé.