J’ai eu la chance de pouvoir partir cet été trois semaines pour des vacances en famille au Canada. Il s’agissait de découvrir une partie des Canadian Rockies via ses chemins de randonnées. J’ai déjà eu l’occasion de raconter sur ce blog la découverte de plusieurs parcs nationaux aux USA, dans le même genre de voyage.
Cette fois-ci, il s’agissait de faire des randonnées principalement dans le parc national de Banff, le parc national de Jasper, le parc national de Kootenay et le Parc national de Yoho. Nous étions quatre parents, accompagnés de nos six enfants, de 13 à 24 ans, tous bons marcheurs.
Voici mon retour d’expérience pour ceux qui souhaitent partir dans des conditions similaires.
Les canadiens.
Comme toujours, il est stupide de chercher à cataloguer les gens, en utilisant des phrases du type « les canadiens sont comme ça » ou « les canadiens font ceci ». Toute phrase contenant « les canadiens » doit être considérée comme suspecte (sauf celle-ci, la précédente et le titre du paragraphe…).
J’ai rencontré beaucoup de canadiens, du douanier, qui nous accueille « chaleureusement », au commerçant en zone touristique, en passant par la serveuse souriante et attentive au bien être de ses clients. Je ne connais pas les autres régions du Canada, mais je peux affirmer que les canadiens que j’ai croisés semblent être comme nous : même diversité dans les comportements, mêmes vêtements (sauf les Rangers).
La région où nous étions est anglophone, et très peu de gens parlent français, sauf les Rangers des parcs nationaux. Par contre, toute la signalisation est écrite dans les deux langues, ce qui est particulièrement pratique si l’on n’est pas complètement « fluent ». Il vaut mieux réviser ses bases d’anglais et s’entraîner à la bonne prononciation sinon vous aurez droit au regard « vide ».
Le vol.
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Je ne regrette pas le choix de la compagnie aérienne : Airtransat. Prix raisonnable, service correct. J’ai même pu revenir avec un bagage dont le poids excédait la limite autorisée de 23 kg (27 kg) sans supplément de coût (l’excédent a été reporté sur un bagage dont le poids était très inférieur à la limite). Cela m’a évité d’étaler tout le contenu de nos bagages à l’aéroport pour une réorganisation de dernière minute… Une critique tout de même, lors de l’achat, impossible d’obtenir des billets au même prix que nos amis, même en passant par un VPN pour tromper la géolocalisation. Nous avons donc acheté nos billets sur un site alternatif dont les tarifs n’avaient pas (encore) bougé : BudgetAir. Impossible ensuite de choisir nos places, en particulier pour le retour. Vol direct Paris-Calgary (notre destination) qui se poursuit ensuite jusqu’à Vancouver. Au retour, nous montons donc dans un avion déjà en partie rempli (d’où l’intérêt de pouvoir choisir ses places à l’avance, surtout quand on voyage à deux familles).
La location de voiture.
Photo : ICI Radio-Canada |
Tout notre voyage ayant été organisé à distance depuis l’Europe, nous avions réservé deux véhicules de grosse taille via internet, après avoir comparé les prix des différentes agences de location. Hélas, nous n’avions pas vu que notre choix s’était porté sur un agence de location située loin du terminal d’arrivée, au point de devoir y aller en navette spéciale. Ce n’est pas un gros problème. Les ennuis ont commencé quand la personne de l’accueil nous a annoncé 400 euros de taxes supplémentaires au prix attendu. Avec la fatigue du voyage, le décalage horaire et la barrière de la langue, le touriste est une proie facile… Heureusement, nous avions imprimé les documents du site internet, documents sur lesquels était inscrit distinctement « tout compris ». Après négociation, notre carte bancaire est recréditée de la somme indue. L’agence Discountcar de Calgary Airport est, à mon avis, à éviter.
Les randonnées.
Nous étions dans l’endroit indiqué sur la carte à l’ouest (à gauche) où se trouvent « trees trees bears beavers etc. mountains majir… » Nous n’avons pratiqué que des randonnées dans des parcs nationaux, je ne peux donc pas parler d’autres choses. Le principe est toujours le même, identique en cela à nos expériences états-uniennes : dès l’arrivée dans le parc, se diriger vers le « visitor center » où se trouve toutes les informations possibles, fournies par des Rangers attentifs (et parlant souvent un français très correct). Vous y trouverez le complément parfait de votre préparation faite à distance sur le site internet des parcs nationaux canadiens. C’est là par exemple que vous pouvez réserver un camping accessible uniquement par une randonnée (backpacking). Le principe est simple : vous partez deux jours ou plus dans la nature, avec votre tente, votre sac de couchage, votre tapis de sol, votre nourriture, vos ustensiles et votre eau, dans votre sac à dos (comptez 10 kg au moins à transporter). C’est magique. Tous les sentiers de randonnées sont indiqués, sur la carte fournis au centre d’accueil des visiteurs et au bord des routes. Il y a des parkings propres, en général avec toilettes (propres également), qui permettent de laisser les voitures pour la journée (ou plus en cas de backpacking). Il y a en général un descriptif clair et exact au départ de chaque sentier, avec temps de parcours et niveaux de difficulté. Il arrive aussi que l’on trouve des toilettes sèches (avec papier hygiénique !) sur le parcours.
Les campings.
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Dans les parcs nationaux, comme aux États-Unis, les campings sont rustiques et c’est pour cela que tout le monde les aime… Le confort minimum est présent : un emplacement large pour au moins deux tentes, une table robuste et un feu avec grille BBQ. Il y a toujours au moins des toilettes, même au fin fond de la montagne. Sauf exception, il y a de l’eau (pas forcément potable), des poubelles anti-ours. Parfois, vous aurez des douches (pas forcément chaudes) et des abris collectifs pour manger en cas de pluie. Quand on part trois semaines, il faut bien gérer l’alternance « avec douche » et « sans douche »…
Certains campings peuvent être réservés sur internet, d’autres sont en auto-réservation sur place sur le principe du premier arrivé, premier servi. Il vaut mieux arriver le matin vers 9h ! Les campings les plus rustiques sont aussi les plus jolis : il faut plusieurs heures de marche en backpacking pour les atteindre. Ils sont peut fréquentés et permettent une vraie communion avec la nature.
Les autres campings sont accessibles en voiture, mais il faut faire attention à ne pas se trouver trop près d’un camping-car car ceux-ci peuvent être gigantesques (de la taille d’un bus !) et souvent à air conditionné (dont bruyants). Certains tractent même une petite voiture…
Les paysages.
Vous ne serez pas déçus par les
paysages des Rocheuses canadiennes : grandioses et magnifiques. Beaucoup de glaciers et de lacs glaciaires aux couleurs étonnantes, des montagnes, des cascades… Je
dépose ici quelques photos (cliquez pour les agrandir), le mieux étant quand même
de voir les paysages de ses propres yeux.
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Les animaux.
Outre les paysage, l’un des objectifs de notre voyage était de pouvoir voir des animaux sauvages en liberté. Nous n’avons pas été déçus… Mais plutôt que de vous assommer avec des photos d’animaux, je vous livre une vidéo que j’ai faite de notre rencontre avec un Grizzli, en pleine randonnée. Nous n’en menions pas large, car c’est un animal dangereux très fréquent dans cette zone du Canada. Nous marchions toujours au moins par quatre, avec une clochette à ours (pour le prévenir de notre présence, c’est assez pénible) et une bombe à ours (gaz poivré pour le mettre en fuite, du moins nous le supposons, en cas d’attaque).
Voir un animal se balader en pleine nature est très fort en émotion, surtout quand on n’est soit-même pas très rassuré… Nous avons pu observer l’animal pendant un bon quart d’heure. A un moment, il s’est mis à courir dans notre direction, puis il s’est arrêté, est allé à droite, à gauche et est parti en suivant le chemin de randonnée que nous nous apprêtions à prendre. Nous l’avons laissé tranquille et nous sommes rentrés en regardant régulièrement derrière notre épaule…
Le départ.
Au moment de partir, il a fallu faire des choix concernant les bagages. Nous avons du abandonner notre glacière après trois semaines de bons et loyaux services. Ainsi que les quatre fauteuils de camping que nous avions achetés à petit prix. Nous avons laissé ce matériel près d’un container, avec un petit message (voir image ci-dessous), dans l’espoir qu’il soit utile à quelques personnes. Une heure après, il n’y avait plus rien 😉
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J’espère que vous avez tous pu passer de bonnes vacances.
Bonne reprise !