… et s’appelle dorénavant Numerama.
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J’espère que ce changement de nom ne leur sera pas fatal.
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Le texte qui suit est extrait de l’ouvrage « Les erreurs judiciaires et leurs causes » de Maurice Lailler et Henri Vonoven (1897), sur lequel je fonde cette rubrique consacrée aux erreurs judiciaires du passé. Le texte n’est bien évidemment plus d’actualité et il serait impensable qu’une telle erreur puisse arriver au XXIe siècle en France (et encore moins dans le Pas-de-Calais)…
En 1761, une bande de brigands dont le chef répondait au joli nom de Fleur d’Epine, désolait les environs de Rouen. Vols, incendies, assassinats se multipliaient dans la contrée où régnait une véritable terreur. Le 13 octobre dans la nuit, il senvahissaient la maison d’une vieille femme, la veuve Fourré, qui habitait seule avec sa servante, une fille Vasselin.
Suivant leur coutume, les compagnons de Fleur d’Epine pénétraient masqués chez la veuve Fourré, la ligotaient ainsi que sa domestique, les menaçant l’une et l’autre de mort au moindre appel, au moindre cri. Après avoir fouillé tous les meubles et s’être emparés de tout ce qui pouvait avoir la moindre valeur, ils s’enfuyaient, laissant la vie sauve à leurs victimes.
Le lendemain, la veuve Fourré porta plainte, et, après quelques hésitations, finit par dénoncer quatre de ses parents, un sieur Fourré et ses trois fils avec lesquels elle ne vivait pas en très bonne intelligence. Elle déclarait qu’elle croyait bien que c’étaient eux les auteurs du vol et de l’attentat. La servante, la fille Vasselin, fut plus affirmative que sa maîtresse. Elle n’avait pas que des soupçons, elle avait une certitude. Elle avait parfaitement reconnu les malfaiteurs à leurs voix, à leurs allures; c’étaient bien les Fourré.
Arrêtés, ceux-ci protestèrent contre l’accusation dont ils étaient l’objet; ils affirmèrent que dans la nuit du 13 octobre ils étaient restés chez eux; ils citaient des témoins. Personne ne les avait vus dehors ce soir là. Une perquisition opérée dans leur maison ne fit découvrir rien de suspect.
N’importe! Les témoignages des victimes étaient pour la justice des charges suffisantes, et les affirmations de la fille Vasselin étaient assez formelles pour ne laisser place à aucun doute. Fourré et ses trois fils furent mis en jugement. Malgré les efforts de Maître Hervieu, leur défenseur et de l’abbé Massif qui s’intéressa à leur sort, ils furent tous déclarés coupables.
Le plus jeune des enfants à cause de son âge ne fut frappé que de la peine du fouet. Le père Fourré et son second fils furent condamnés aux galères perpétuelles. Le fils aîné fut soumis à la question, après quoi on décida qu’il serait rompu vif et roué.
Ni le fouet, ni de longs mois d’emprisonnement, ni la torture ne leur arrachèrent d’aveux. Tous, jeunes et vieux, nièrent énergiquement et jusqu’au bout avoir commis le crime.
Le fils aîné fut exécuté; le père et le second fils attendaient en prison le jour du départ pour le bagne, lorsqu’un hasard vint sauver ces malheureux: le père Fourré se lamentait tout haut dans sa cellule, prononçant au milieu de ses sanglots le nom de son fils qui venait de mourir sur la roue, lorsque tout à coup du cachot voisin une voix lui répondit. Cette voix était celle d’un des hommes de la bande de Fleur d’Epine qui venait d’être capturée toute entière. Elle révélait au père désolé les noms des véritables auteurs du crime expié par les Fourré, et le brigand s’effarait à la pensée de l’horrible injustice commise.
Maître Hervieu qui n’avait point abandonné les Fourré après leur condamnation, porta le fait à la connaissance des juges et sut s’associer un magistrat, Monsieur Simon de Montigny, pour obtenir qu’on n’exécutât pas la sentence contre les deux condamnées aux galères. Un sursis fut accordé; on voulut bien ne point leur infliger la marque[1] et ne pas les expédier au bagne; mais bien que leur innocence ne fut plus contesté, il fallut encore quatre ans avant qu’elle fût judiciairement reconnue! En attendant cette reconnaissance, le père Fourré mourut dans son cachot.
Un arrêt en date du 4 novembre 1765 proclama enfin la réhabilitation des Fourré. La fille Vasselin convaincue de faux témoignage fut bannie de la province, condamnée à faire amende honorable et à payer cinquante livres destinées à faire dire des prières pour les âmes des Fourré père et fils.
—————————
[1] Les galériens condamnés à ramer sur la flotte royale de guerre étaient alors marqués au fer rouge avec les lettres G.A.L.
A l’occasion de la sortie nationale du film de Dany Boon « Bienvenue chez les Ch’tis« , je ressors des oubliettes de ce blog un billet qui me fait toujours rire: à tous cheux qui ne connaitro pas le ch’ti…
Che chré bèdo d’garder tout sa rin k’pour ti…
Y’ch messaj’i’dvré ête envoyé à tou cheu qui veulent!
Chichi, ché bin ane chaine a transmatre pour po sombrer d’un chtrou noir ou rin va bin!
Y doit bin faire el’tour de France é pi apré du monde (cha va ête plus dur…)
[Ce serait dommage de garder tout ça pour toi…
Ce message devrait être envoyé à tout ceux qui voudraient le lire!
Si si, c’est bien une chaîne à transmettre pour ne pas sombrer dans un trou noir où rien ne va bien!
Il doit faire le tour de France, et puis après, le tour du monde (ça va être plus dur…)]
Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées
La valeur n’attend point le nombre des années.
C’est sur ces vers du Cid de Corneille que je peux annoncer mon élection comme conseiller municipal, quelques semaines avant les élections!
En effet, la date limite de communication aux maires de la liste des candidats était le 23 février, c’est-à-dire hier, et dans la commune où je me présente… une seule liste a été déposée. Et comme il n’y a pas de « panachage » sur ma commune, je suis élu malgré ma place d’avant avant dernier sur la liste.
Bon, il est vrai qu’il va falloir que plus du quart des inscrits se déplacent lors du premier tour si l’on veut éviter un second tour et qu’ils votent majoritairement pour la seule liste qui leur est offerte (article L253 du Code Electoral).
Mais quoi,
Trop peu d’honneur pour moi suivrait cette victoire:
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Surtout que je dois reconnaitre que pour l’instant, je n’ai pas beaucoup participé: j’ai même échappé à la distribution des tracts pour cause de vacances aux skis…
Résolution n°1: m’impliquer, participer, négocier, défendre, servir sans se servir.
Car c’est le prix à payer si je veux un jour que la commune me désigne comme officier de police judiciaire:
Au nom seul de Zythom ils trembleront d’effroi;
Ils t’ont nommé seigneur et te voudront pour roi.
Mais parmi tes hauts faits sois-lui toujours fidèle;
Reviens-en, s’il se peut, encore plus digne d’elle;
Et par tes grands exploits fais-toi si bien priser
Qu’il lui soit glorieux alors de t’épouser.
En attendant d’épouser la mairie dont je ne veux pas, je vais quand même essayer de faire un peu avancer le schmilblick, dont je rappelle ici la description: « Le Schmilblick des frères Fauderche est, il convient de le souligner, rigoureusement intégral, c’est-à-dire qu’il peut à la fois servir de Schmilblick d’intérieur, grâce à la taille réduite de ses gorgomoches, et de Schmilblick de campagne grâce à sa mostoblase et à ses deux glotosifres qui lui permettent ainsi d’urnapouiller les istioplocks même par les plus basses températures. »
Je reprendrais bien un peu de champagne moi 🙂
Je suis une femme car je conduis prudemment sans dépasser les limitations de vitesse. Si un panneau demande de ne pas dépasser les 30 km/h, je roule à moins de 30 km/h, même si cela surprend les autres automobilistes (j’attends le jour où l’un d’entre eux descendra de son véhicule pensant s’être arrêté…).
Je suis une femme car je n’ai pas l’habitude de montrer mon plus grand doigt à l’automobiliste qui m’a déçu dans sa façon d’appréhender une règle de conduite particulière à mon égard.
Je suis une femme car j’ai un odorat délicat capable de détecter une odeur de cigarette à plus de 50m et de cigare à plus de 300m.
Je suis une femme car je jongle avec plusieurs professions tous les jours.
Je suis une femme car avant de saluer un avocat et son assistante, je vérifie qu’il ne s’agit pas d’une avocate et de son assistant.
Je suis une femme car je n’arrive pas à m’habituer à l’analyse des photos pédophiles.
Je suis une femme car je facture mes expertises 37% moins chères que mes confrères.
Je suis une femme car lorsque j’ai vu qu’ils s’étaient trompés de 8 ans sur mon âge dans les prospectus électoraux, j’ai hurlé!
Je suis une femme parce que je me souviens que le 8 mars, c’est la journée internationale des femmes…
C’est quand même plus classe à fêter que le 14 février!
Préparez les bouquets, mais moi, je préfère ça ou ça 🙂
J’effectue pas mal d’expertises au civil, et pourtant je me rend compte que j’en parle assez peu sur ce blog…
Dans un dossier, le disque dur du serveur de l’entreprise était au coeur du litige. Le tribunal m’avait demandé dans les missions de venir prendre possession du disque dur.
Une fois le rendez-vous pris avec le greffe concerné, je me présente, vêtu de mes plus beaux atours. A force de fréquenter les mêmes tribunaux, et malgré ma propension ochlophobe, je finis quand même par reconnaître quelques personnes… C’est le cas de cette gentille greffière dynamique:
Bonjour Monsieur l’Expert! Pouvez-vous attendre quelques instants que j’aille chercher le scellé de ce dossier?
Zythom: « Heu, bah, oui, bonjour, est-ce que vous voulez que je vienne vous aider? »
Non, merci, car vous n’avez pas le droit d’entrer dans la pièce des scellés. A tout de suite.
Une demi-heure plus tard, voici ma gentille greffière de retour… les mains vides et toute désolée: je ne trouve pas le scellé…
Nous voici bien ennuyés tous les deux: elle parce qu’elle voit bien que je suis venu pour rien, et moi, parce que je vois bien qu’elle est ennuyée que je sois venu pour rien.
Zythom: « Vous êtes sur que vous ne voulez pas que je cherche avec vous? Savez-vous reconnaître un disque dur informatique? Vous savez, ce n’est pas toujours facile… même pour un expert. »
Non, non, non… Je veux vérifier avant dans le dossier.
Gentille greffière dynamique se plonge alors avec efficacité dans une masse de papier, et , après quelques minutes, me regarde avec un sourire gênée: je suis désolé, mais j’ai fait une erreur dans la transcription de vos missions, le disque dur n’est pas chez nous, il a été confié à une entreprise de récupération de données par le client…
Après avoir obtenu l’adresse de l’entreprise de récupération de données, je prends contact avec icelle:
Zythom: « bonjour, Monsieur, je suis expert judiciaire en informatique, et j’ai pour mission de récupérer le disque dur qui vous a été confié par l’entreprise CESTLAKATA. »
Bonjour, je suis désolé, mais je suis le nouveau gérant et le nom de cette société ne me dit rien. Savez-vous quand le disque dur nous a été confié?
Zythom: « Euh, bah, attendez que je regarde… Oui, il y a trois ans! »
Ah! Oui? Je vérifie. C’est bon, effectivement, voici sa trace. Mais le disque dur a été détruit il y a six mois, lorsque j’ai repris la société. C’est la procédure normale lorsque le disque dur est irréparable et que le coût de la récupération est trop élevée pour le client… Et puis vous savez, si on devait garder toutes les pièces non réclamées plusieurs années…
Bien entendu, personne ne m’avait informé de cette situation lors de la première réunion d’expertise contradictoire.
J’ai donc contacté le magistrat pour l’informer de l’impossibilité de poursuivre mes missions, le disque dur ayant été vaporisé par un pilon. Il m’a demandé de déposer mon rapport en l’état.
C’était ma première expérience de vaporexpertise.
Je n’en ai pas eu d’autre depuis.
Des vaporwares par contre…
J’ai fait un grand pas technologique:
j’ai acheté un GPS!
Non, pas le General Problem Solver qui a fait date en intelligence artificielle… mais bien le système de positionnement mondial que nous pouvons utiliser grâce à la volonté de Ronald Reagan et à la mort des 269 personnes du vol 007 de la Korean Airline.
PREAMBULE
J’ai fait cette acquisition dans le cadre de la préparation de mon voyage aux youéssa de l’été prochain. Il me fallait donc la certitude que mon achat allait pouvoir être utilisé en France et sur la terre du Mark I.
Zythom: Bonjour, Monsieur, je voudrais savoir si le TomTom dont vous faites la promotion (269 euros TTC) peut fonctionner en France mais également aux Etats-unis.
Vendeur de voitures: Ah non Monsieur, vous n’y pensez pas! Les systèmes ne sont pas compatibles.
Zythom: Ah bon? C’est comme les DVD alors? Il y a des blocages artificiellement introduits pour empêcher le fonctionnement de ces appareils sur les divers continents?
Vendeur de voitures: Euh, oui c’est à peu près cela. Ce ne sont pas les mêmes signaux…
Bon, vous l’avez compris, encore un vendeur incompétent qui ne sait pas dire « je ne sais pas » ou « attendez je vais me renseigner« . Non, ces personnes là préfèrent vous donner une réponse fausse. Faites attention, il y en a beaucoup de ces « experts » là!
Je contacte donc par email (gratuit) le support technique TomTom
Zythom: Les différents vendeurs que je rencontre m’indique qu’un tom tom XL europe acheté en France ne fonctionnera pas aux Etats Unis même si je télécharge sur votre site la carte usa-canada?
Est-ce vrai?
Réponse (Yann L. (FR))
Cher(e) Monsieur,
Nous tenons à vous remercier pour votre email.
Vous pouvez joindre un agent du service clientèle de support TomTom (horaire d’ouverture : du lundi au vendredi de 10h00 à 18h30 CET), au numéro suivant :
France
0811XXXXXX
Sincères salutations,
L’équipe de support TomTom
Fort de cette réponse fort bien rédigée, je contacte donc le numéro surtaxé fourni délicatement par Yann L. que je ne saurai trop remercier ici, et dont j’envie le métier fascinant ainsi que la passion qui l’habite, ne sachant trop si je devais l’absence de « oui » ou « non » à sa maitrise approximative de notre langue, belle mais complexe, ou à sa compétence dans le copier/collé cher à nos têtes blondes (ou brunes, rousses, blanches…).
Me voici donc au téléphone avec un être humain parlant français qui, après moultes explications sur l’universalité des signaux satellites et la grandeur d’âme de sa société, m’indique que OUI, le modèle susvisé fonctionnera en Europe ET aux Etats-Unis, si je veux bien me donner la peine de franchir l’océan qui les sépare. Par contre, il ne semblait pas connaître l’histoire du vol 007 qu’il a du confondre avec le pastiche du film OSS117.
J’ai donc aussitôt passé commande sur amazone pour la modique somme de 230 euros TTC port gratuit inclus…
/PREAMBULE
Me voici donc exhibant tout fièrement à mes enfants mon nouveau jouet tout en leur expliquant que ce magnifique appareil capte des signaux en provenance de satellites en orbite dans l’espace glacial entourant la Terre.
Mes enfants l’ont aussitôt adopté en m’imposant de lui choisir une voix féminine et en l’appelant « Tommy », faisant ainsi preuve de l’inconstante logique qui leur est propre. Bien sur, ils ne pouvaient pas savoir que Tommy, c’est un opéra rock du groupe britannique The Who sorti en 1969.
Quittant ma maîtresse alpine pour les lointaines Pyrénées et leurs pentes enneigées prometteuses, nous voici sur la route, voiture chargée, monoski accroché sur le toit, ordinateurs soigneusement empaquetés, et la cuisine de geek momentanément oubliée…
C’est alors avec délice que je me laissais guidé par cet appareil diabolique:
– « gardez votre gauche » sur l’autoroute, signifie qu’il vous faut rester sur votre file de droite (celle de gauche étant réservée aux imprudents roulant au dessus de 130 km/h), mais que l’autoroute se sépare en deux parties, et que la votre, c’est celle de gauche…
– « faites demi-tour », en montagne, signifie que le GPS manque de satellites et croit que vous êtes sur le lacet suivant dans le mauvais sens. Cela fait beaucoup rire les enfants!
– « adresse inconnue » pour votre domicile, signifie que vous venez de faire construire une maison, mais que pour le GPS, vous habitez en plein champs…
– « bip bip bip », signifie, au choix, que vous roulez trop vite, que vous roulez correctement mais que la vitesse limite est mal saisie dans le GPS, ou qu’un radar s’approche.
Fort de cette confiance qui n’existe que dans le cœur des informaticiens, lorsque « Tommy » m’a proposé – sans raison apparente – de sortir de l’autoroute, j’ai obtempéré. Nous nous sommes alors retrouvé sur une petite route de campagne fort sympathique qui nous a fait traverser des villages dont la visite nous aurait semblé improbable…
Et le plus amusant, c’est que nous suivions plusieurs voitures dont les immatriculations montraient qu’elles n’avaient rien à faire a priori dans le coin, mais qui toutes arboraient un petit appareil ventousé sur leur parebrise. Nous suivions tous (et toutes) les conseils aventureux de nos petits TomTom…
C’est alors que je me suis rappelé que « Tommy » était le surnom donné par les français aux soldats anglais de la seconde guerre mondiale… Et de fils en aiguilles, par proximités synaptiques, comme si nous étions de téméraires aventuriers, j’ai pensé à ces graffitis que les soldats américains laissent dans des endroits improbables: « Kilroy was here« .
Pendant la seconde guerre mondiale, un inspecteur de rivets de la marine américaine, Kilroy, s’était fait accusé une fois de n’être pas allé vérifier les rivets sur un bateau, alors qu’il avait bien fait l’inspection. Pour éviter que cette accusation ne se répète, il pris l’habitude d’écrire à la craie la mention « Kilroy was here » accompagnée d’un petit dessin, lors de chaque inspection de navire. Bien entendu, pour les troupes embarquées sur les bateaux, cette inscription restait un mystère, mais ce qui frappa les esprits, c’est que « Kilroy était venu ici le premier ». Pour plaisanter, les GI commencèrent à placer ce graffiti partout où ils arrivaient les premiers, comme un pari d’écrire cela dans les endroits les plus improbables. Il paraît qu’on trouve cette inscription au sommet de l’Everest, sur la statue de la liberté, sous l’arc de Triomphe et dans la poussière de la lune…
Personnellement je préfère l’explication d’Isaac Asimov dans sa nouvelle « The Message » pour qui Kilroy est un historien du 30e siècle en visite.
Toujours est-il que j’aurais aimé descendre de voiture pour aller graver sur une pierre du bord de la route: « Tommy was here« … Je n’ai pas eu le temps: la neige qui m’attendait commençait à fondre.
En tout cas, si pour votre retraite vous faites l’acquisition d’une maison dans un coin paisible, méfiez-vous: vous n’êtes pas à l’abri d’une horde de voitures amenées par un raccourci proposé par un calculateur GPS…
Dans le problème de la recherche d’images pédopornographiques, j’ai déjà abordé le démontage du disque dur et la copie du disque dur (« La vue, c’est la vie« ).
J’ai également abordé les difficultés que je rencontrais avec la reconstitution des scellés. Au passage, je recommande cette méthode (trop forts les ricains) aux experts débutants qui me lisent. Personnellement, je continue à l’ancienne avec mon bâton de cire et mon creuset, sur de vieilles étiquettes récupérées et mes sachets de congélation…
Vous avez lancé vos scripts, vos virtualiseurs et vos différents programmes d’analyses. Vous voici donc à la tête de trois tas d’images:
– les images non effacées encore stockées de façon apparente sur le disque dur;
– les images effacées, récupérables avec leurs caractéristiques liées à l’OS (chemin d’accès vers le répertoire de stockage, dates de manipulation, etc)
– les images effacées, découvertes en zone non allouée, mais sans information OS.
Seulement voilà, l’habileté de vos outils à pister la moindre trace d’images vous place à la tête de 400000 (quatre cent mille) images…
Première étape: éliminer les doublons. Vous pouvez utiliser Picasa ou mieux ftwin.
Deuxième étape: éliminer les icones. Personnellement, je procède par tri sur les tailles de fichiers. Il est rare qu’un fichier de taille inférieure à 2Ko contienne une information intéressante. Ceci étant, je n’efface rien, je mets simplement de côté pour investigations ultérieures si nécessaire.
Cette étape est périlleuse sous Windows XP car dès qu’un répertoire dépasse 3000 ou 4000 fichiers la manipulation de masse est difficile (du moins sur mon poste de travail). Alors 400000…
Troisième étape: repérer les images disposant de métadonnées renseignées de type EXIF ou IPTC. C’est souvent riche d’informations et permet également d’effectuer un classement (par date de prise de cliché, par type d’appareil photo, etc). Lire à ce sujet une anecdote sur l’excellent site de Sid (ou sur le site de l’excellent Sid:).
A ce stade, vous voici face à 100000 (cent mille) images qu’il va vous falloir étudier une à une… Comment procède-je?
Et bien, pour l’instant, je n’ai rien trouvé de mieux que de faire défiler l’ensemble des photos sur l’écran de mon ordinateur. J’utilise pour cela des logiciels très simples, comme IrfanView et Picasa. Les deux disposent d’un mode d’affichage de miniatures permettant d’afficher plusieurs images à la fois. Ils disposent également de fonctionnalités permettant d’imprimer des images sous forme de planches contact (pour le rapport).
A ce stade de l’expertise, il faut prendre la précaution de fermer la porte de son bureau parce que débute parfois une véritable descente aux enfers. Sur certaines expertises, j’ai eu droit à des collections d’images de cadavres mutilés à coups de machette, assortis des films des massacres associés. Dans un autre coin du disque se trouvaient des images d’enfants de cinq ans violés par des pédophiles.
Il faut sélectionner les images et films. Les classer. Les imprimer (pour les films, extraire les images les plus représentatives).
Cette partie de ce type d’expertise est très difficile.
J’en ai les larmes aux yeux rien que de l’évoquer.
C’est pour cela que je tiens ce blog.
Merci de m’avoir lu.
Le billet précédent était le 299e et a été l’occasion d’une fête à tout faire sauter. Me voici donc avec un billet portant un beau numéro bien rond.
J’ai beau être un peu fâché avec les chiffres ronds (au point que certains m’affublent à tort de TOC!), j’aime les nombres un peu particuliers. Et 300, comme chacun sait, est un nombre un peu à part.
D’abord, c’est un nombre triangulaire. En effet 300=24*25/2, c’est-à-dire un triangle équilatéral de côté 24…
Ensuite, c’est la somme de dix nombres premiers consécutifs 300=13+17+19+23+29+31+37+41+43+47, et la somme de deux nombres premiers jumeaux (nombres premiers séparés de 2): 300=149+151.
300 est un nombre de « grande joie », car il est divisible par la somme de ses chiffres.
Au bowling, c’est le score parfait (300=douze strikes consécutifs). Pour l’instant, j’en suis très loin sur la Wii Sport… Plus en tout cas que sur le flipper 300 des années 1970!
300, c’est aussi un nombre d’actualité puisque c’est paraît-il le nombre de décisions qui vont changer la France.
300K, c’est à peu près la température moyenne de la Terre (profitez en!).
L’article 300 du Code Civil dit ceci: « Chacun des époux séparés conserve l’usage du nom de l’autre. Toutefois, le jugement de séparation de corps ou un jugement postérieur peut, compte tenu des intérêts respectifs des époux, le leur interdire. » alors que celui du Code de Procédure Pénale dit: « Si les accusés ne se concertent pas pour récuser, le sort règle entre eux le rang dans lequel ils font les récusations. Dans ce cas, les jurés récusés par un seul, et dans cet ordre, le sont pour tous jusqu’à ce que le nombre des récusations soit épuisé. »
Il n’y a pas d’article 300 dans le Code Pénal ni dans le Code du Travail. L’explication est ici.
En chiffres romains, 300 s’écrit « CCC ».
CCC est un des 64 codons possibles du code génétique: c’est l’un de ceux représentant la proline.
CCC, ce sont également les initiales du célèbre Chaos Computer Club… et bien sûr du Comité Contre les Chats de Les Nuls.
300, c’est aussi le nombre record de visites sur ce blog (313 exactement), le 22 novembre 2007, en grande partie suite à ce commentaire de Me Eolas sur embruns.net…
Ce trois centième billet est surtout l’occasion pour moi de vous remercier tous, par votre présence, d’avoir souhaité que ce blog continue.
En route donc jusqu’au 400e billet, si je survis à la semaine de ski qui s’annonce.
Si vous voyez passer un dinosaure en monoski, casque et doudoune de bucheron des années 80, c’est sans doute moi 🙂
Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai encore raté l’envoi de tous mes courriers de bonne année et meilleurs voeux.
Bon, sur ce blog, j’ai quand même respecté la tradition a minima.
Il faut dire que je n’aime pas beaucoup ce côté obligatoire… Et puis pourquoi réserver au seul mois de janvier la possibilité d’adresser des souhaits?
Alors, en ce 1er février, parce que j’aime la fête, et que j’aime partager ma joie quand cela me chante, je vous souhaite à tous santé, bonheur et prospérité pour les 12 prochains mois (et plus).
Et un bon mois de février 2008!