Mademoiselle

J’ai toujours appelé mes étudiantes “madame”, et cela les a toujours fait réagir de façons diverses.

Un jour, alors que j’étais en train de faire cours dans un amphithéâtre, une étudiante arrive en retard. J’ai une gestion des retards qui consiste à ne jamais rien dire quand la personne retardataire se fait discrète. Après tout, tout le monde peut arriver en retard, avec même parfois une très bonne raison. Il me semble inutile que je perturbe moi-même le cours en faisant une remarque.

Sauf que cette jeune personne (mes étudiants ont entre 17 et 25 ans) a décidé de venir s’assoir au milieu de l’amphithéâtre au milieu d’une rangée, obligeant ainsi la moitié des étudiants de la rangée à se lever pour qu’elle puisse aller s’assoir.

Je m’interromps alors, regarde la personne en train de faire bouger tout le monde et prends ma voix la plus glaciale possible en prenant l’amphithéâtre à témoin: “Je vais attendre que Madame s’installe !”

L’étudiante me répond du tac au tac: “Mademoiselle ! Pas Madame !”

Je lui explique alors, toujours avec ma voix la plus glaciale: “Votre vie privée ne regarde que vous. Je n’ai pas à connaître votre situation familiale, si vous êtes mariée ou célibataire. Dans la mesure où je m’adresse aux jeunes hommes ici présents sous le vocable “Monsieur”, en non pas “Mondamoiseau” pour la plupart, par souci d’égalité, je m’adresse à toutes les jeunes femmes ici présentes sous le terme “Madame”, ne vous en déplaise!”

Ayant mis tous les étudiants mâles de mon côté par ce trait d’humour décapant, je poursuivais mon cours, magistral et serein, comme un petit Salomon d’amphithéâtre (ref).

J’ai toujours regretté l’attitude que j’avais eue ce jour là, car il est si facile de clouer au pilori une jeune fille, même un peu impertinente, quand on dispose du “pouvoir” de l’autorité du professeur. A ma décharge, il arrive aussi que les professeurs se fassent déborder par l’impertinence des étudiants, mais c’est une autre histoire.

Dans la plupart des cas, les étudiantes réagissent par un sourire, surtout si cela se passe à la fin d’une discussion, quand je réponds à un “Au revoir, Monsieur” par un “Au revoir, Madame”. J’ai souvent comme remarque: “C’est la première fois qu’on m’appelle comme ma mère!”. J’explique ensuite ma vision de l’égalité mondamoiseau-mademoiselle, ce qui les fait franchement rire. Parfois la discussion peut même se prolonger sur le thème plus général du sexisme, avec des idées qui n’ont rien à envier aux suffragettes…

Je leur rappelle également qu’avant la Première Guerre mondiale, les femmes étaient généralement considérées comme intellectuellement inférieures, voire ne pouvant pas penser par elles-mêmes, ce qui ne lasse pas de les surprendre, elles qui s’engagent dans des études d’ingénieurs!

Une fois, dans mon bureau, une étudiante est restée tétanisée par mon “Au revoir Madame” et s’est effondrée en larmes… Entre deux sanglots, elle m’a expliqué que sa maman venait de mourir et que sans le faire exprès, le fait de l’appeler, elle sa fille, Madame, avait touché une corde sensible. Je me suis excusé comme j’ai pu, tout en lui donnant mon mouchoir en tissu (propre!) confirmant ainsi à ses yeux être définitivement ancré dans le XXe siècle…

Pourtant, je suis heureux de rappeler en conseil municipal qu’on ne dit pas ‘heure des mamans’ pour la sortie des classes, mais ‘heure des parents’ (ou ‘heure des nounous’). J’accompagne tous les jours mes enfants à l’école, et je ne suis pas au chômage pour autant. Les mentalités changent doucement, très doucement, et cela passe par une attention aussi sur les petits détails.

Je vouvoie aussi mes étudiants, par respect, même les plus jeunes, ce qui ne manque pas également d’en étonner certains.

Il faut bien là aussi une première fois.

24 réflexions sur « Mademoiselle »

  1. J'ai toujours été vouvoyé par mes profs, ça ne m'a jamais posé de problème (je suis un Monsieur).
    Par contre, c'est toujours un peu dérangeant de parler en vouvoyant à un prof qui a mon age (j'ai pris pas mal de retard dans mes études), et on sent que ça dérange aussi le dit prof.
    Les anglais n'ont pas ce problème.

  2. Vous avez eu parfaitement raison de réagir de cette manière dans le premier cas. La moindre des choses, quand on est en retard, est d'être poli et de ne pas la ramener, Madame ou Mademoiselle.

    Votre deuxième anecdote est pour le moins originale. Elle montre bien que la distinction n'est pas neutre d'ailleurs et qu'une plus grande neutralité n'est pas de trop.

  3. Le motif de retard de l'étudiante 'effrontée' aurait-il pu être celui du non-changement de civilité ? 😉

  4. Lorsque je suis vouvoyé par mes professeurs, je suis toujours un peu mal à l'aise. Il s'agit généralement d'examens oraux, et la distance qui s'établit par l'utilisation de ce pluriel de politesse a tendance à me désarçonner, chose peu désirable dans de telles circonstances.

    Quant au sujet, l'utilisation de « mademoiselle », je ne la vois pas vraiment comme sexiste. Il est vrai que l'appellation « jeune homme » n'est plus employée très fréquemment, mais elle ne choque pas les esprits non plus. Je suis, d'ailleurs, beaucoup plus à l'aise lorsque l'on m'appelle « jeune homme » que lorsque l'on me qualifie de « monsieur ».

  5. J'enseigne à l'université, je tutoie mes étudiants et je n'hésite pas à remettre en place les retardataires.

    Je ne suis pas méchant, agressif, ni arcbouté sur des principes mais j'impose des règles à suivre (assiduité, respect des autres, etc…) car j'estime devoir préparer les étudiants à leur vie professionnelle.

    J'ai toujours le sourire, je suis arrangeant quand ils m'exposent leurs soucis, etc… pour faire une allégorie, je veux bien donner, je ne veux pas qu'ils prennent.

    Les petits mots gentils une fois l'année écoulée me montrent que l'on peut tutoyer les étudiants, les embêter avec les horaires, etc… tant qu'ils comprennent les motivations sources des règles imposées, ils les acceptent et s'en accommodent très bien.

    Pour le laïus sur le tutoiement ou le vouvoiement, je crois sincèrement que le vous est devenu plus une marque de distance qu'une marque de respect. Les anciens considèrent toujours cela comme une marque de respect, les plus jeunes comme une frontière, une caste inaccessible, et je trouve que ce point de détail est sans réel importance. On peut être imbuvable en vouvoyant ou en tutoyant l'autre. L'usage du vous ou du tu ne change pas l'intonation, le sens des mots et donc la nature du message que l'on veut faire passer. Certains étudiants (anciens) me tutoient et ce ne me dérange absolument pas.

    Enfin pour revenir au coeur de l'article, les associations féministes tenaient à faire disparaitre le mademoiselle, les jeunes femmes le considère non pas comme une situation familiale mais comme une frontière entre l'adolescente jeune et charmante, et la femme d'âge mûr.

    Le sens des mots selon le dictionnaire et le sens des mots dans la rue… 🙂

  6. @Anonyme: Quand j'étais étudiant, je détestais quand les professeurs me tutoyaient. Cela me faisait penser qu'ils essayaient de se rapprocher de moi alors qu'ils étaient en position de me juger et de m'évaluer.

    En cela, je pense qu'il en va de même avec la police: il n'est pas normal qu'un policier tutoie un jeune.

    Je suis sans doute "old school", mais c'est assez profondément ancré en moi 😉

  7. Je suis assez d'accord avec vous sur le tutoiement. J'ai toujours détesté qu'un professeur me tutoie, surtout lorsque nous ne connaissons pas.
    J'ai d'ailleurs toujours répondu à ceux-ci en les tutoyant.
    J'ai a mon actif plusieurs heures de colles a cause de cela. Mais il n'y a pas de raison, le respect ça doit fonctionner dans les 2 sens.

    Pour ce qui est du "mademoiselle", j'aime bien, moi, que l'on m'appelle comme ça. Ca me donne le sentiment d'être encore jeune (contrairement à ma maman, hé oui).
    Et de pouvoir être fière du nom de l'homme que j'aurais choisi en acceptant pour lui de devenir une dame.
    J'aurais préféré que l'on ajoute "mondamoiseau" rien que pour cela.

  8. J'avais un professeur de physique chimie au lycée, qui en début d'année nous a expliqué comment il fonctionnait pour pouvoir nous apostropher : il nous appelait par notre prénom, mais utilisait toujours le vouvoiement. Cela donnait donc « Nicolas, qu'avez-vous trouvé pour la question X ? ».
    Je trouve cette méthode intéressante, car elle montre que le professeur est à la fois proche des élèves, tout en nous montrant du respect.

  9. @Anonyme : Autant je trouve normal qu'un prof puisse tutoyer ou vouvoyer ses élèves, en fonction de ses préférences, mais je ne comprends pas qu'il n'accepte pas la réciproque.
    Si un prof, ou une autre personne, me tutoie, et ce à partir d'un certain âge (le lycée environ), il est absolument hors de question que je le vouvoie puisque la position d'infériorité devient évidente.

    Du coup, je n'ai pas souvent eu l'expérience d'un prof qui m'aurait tutoyé à la fac, et j'avoue que j'aime autant. C'est difficile à gérer comme situation.

    Pour les forces de l'ordre et auxiliaires de justice, c'est 100 fois vrai.

  10. Perso, je ne supporte pas le vouvoiement, ça crée une distance absolument glaciale (et donc sans intérêt quand on veut communiquer entre humains).

    Bref, dès que je peux, quelle que soit la personne en face, je switch sur le "tu".

    J'ai toujours regretté de ne pas avoir "pu" tutoyer mes profs pendant toutes ces années… Pour justement créer plus de lien.

  11. Comme l'écrit Anonyme 14:56, la perception positive ou négative de "Madame" et "Mademoiselle" par les intéressées me semble dépendre des stades de la vie, et pas du tout de l'état-civil réel. Pour ma part — je suis une (vieille) fille —, j'ai encaissé les premiers "Madame" avec une dérision un peu mélancolique ; à présent, je trouve pratique de pouvoir me cacher derrière. Sauf quand je signe un chèque : mon état-civil s'y étale en toutes lettres, "Mademoiselle Pièce Détachée", avec mon adresse en plus ! (sur ce point, vive les Anglais.)

    Quant au tutoiement généralisé, je trouve que c'est une tromperie et un abus de pouvoir — entre prof et étudiant, employé et patron, locataire et propriétaire, etc. Même dans les relations privées, tutoyer d'emblée quelqu'un qu'on vient juste de rencontrer me semble presque toujours indélicat.

    À l'inverse, on peut jouer délicieusement du "vous", pas seulement avec ses amant(e)s : j'ai fait les quatre cents coups pendant huit ans avec la propriétaire d'une de mes chambres d'étudiante et nous ne nous sommes jamais tutoyées…

    @ Anonyme 13:51 : l'anglais exprime l'opposition tu / vous par d'autres moyens : Sir-Madam / Mr.-Miss-Mrs. So-and-So / prénom + nom / prénom seul. Pas toujours facile…

    @ Swâmi Petaramesh : on peut dire l'un ou l'autre, Votre Sainteté ! Et même, quoiqu'un peu affecté, vousoyer.

    Par contre, Monsieur Zythom, on n'a pas le choix pour «ce qui ne laisse pas de les surprendre». Dommage : dans le contexte, ce «lasse» est si joli… 😉

  12. Pour ma part, j'estime que madame ou mademoiselle, c'est une formule de politesse, et que la politesse, ça ne se justifie pas!

    Pour moi, c'est une question d'usage. On dit mademoiselle à une jeune fille, au moins jusqu'à ses 18 ans, et à une étudiante ça ne me choque pas, la plupart ne sont pas mariées à cette période de leur vie, "mademoiselle" marque qu'elles ne sont pas engagées, c'est le signe de la liberté!

    L'usage veut aussi qu'on se fasse appeler madame si on est divorcée, même si on reprend son nom de jeune fille, ou si on a des enfants. Cela correspond à montrer qu'on a eu une vie de couple et qu'on est passé à un autre stade de sa vie.

    Si une femme célibataire souhaite se faire appeler madame, pour moi c'est son affaire, si elle préfère se faire appeler mademoiselle, même avec enfants et divorce, libre à elle. Si une femme mariée se fait appeler mademoiselle, là par contre ça brouille complètement les signaux!

    Je dirais que l'appellation madame ou mademoiselle est un signal social, comme de porter une alliance, à la libre appréciation de la personne qui la porte, et je ne vois pas vraiment en quoi "madamer" tout le monde est un acquis pour l'égalité des sexes… Si des féministes veulent se faire appeler madame, pour des raisons qui leur sont propres, c'est leur problème, pas le mien! Je ne vois pas en quoi être mariée et l'afficher est un tort, ni être demoiselle et le montrer.

    Cette histoire de case me semble q'une stupidité sans borne. Laisser chacune faire à sa sauce serait plus pragmatique et… moins coûteux en imprimés administratifs à refaire…

  13. @Gaelle: La politesse peut être une forme de phallocratie: c'est mettre la femme sur un piédestal pour mieux pouvoir la contrôler.

    Quant à laisser chacun faire ce qui lui plait, ce n'est pas possible dans une administration, ce serait vite le chaos. Par ailleurs, le coût du changement d'un formulaire en ligne n'est pas très important.

    Concernant la femme divorcée, je vous signale qu'elle "ne reprend pas son nom de jeune fille" pour la simple et bonne raison qu'elle ne l'a jamais perdu. D'ailleurs, depuis quelques années, un couple peut parfaitement choisir le nom de madame comme nom de famille, ce qui va contre les usages mais me semble être un excellent changement. Vous voyez que les formulaires ne changent pas si vite.

    Enfin, si les lois ne vous plaisent pas, le meilleur moyen de les changer, c'est de militer.

  14. Bien qu'étant sensibilisé sur ce point, j'utilise avec mes élèves (TD en école d'ingénieur) une autre technique.

    J'utilise exclusivement Mademoiselle pour les filles (sauf si on me demande le contraire), et exclusivement "jeune homme" pour les garçon. "jeune homme" est moins connoté ancien que mondamoiseau, et cela permets de ne pas faire de differences en fonction du sexe. J'aime la symetrie de Mademoiselle/Madame et Jeune home/Monsieur.

    Après je les vouvoie, ce n'est pas spécialement par choix, c'est ce qui est naturel pour moi. (Mais je les apelle par leurs prénoms).

    Et dans mon cas, contrairement au votre, c'est les garçons qui sont destabilisés quand je leur explique pourquoi.

  15. Comme dit par ailleurs, un parallèle fort courant dans la langue actuelle à mademoiselle est jeune-homme…

    Bon, la retardataire aurait été bien inspirée de ne pas, en prime, vouloir aller s'installer à côté de sa meilleure copine pour… papauter?

  16. mon premier "madame, vous" est arrivé à 16 ans, c'est sûr, j'ai fait la tronche… à 18 ans, je me suis dit, bon, maintenant, je peux plus faire la tête, le "madame" peut m'arriver à n'importe quel moment…

    ces filles qui, à 25 ans, refusent le "madame", je les trouve ridicule. On ne leur dit pas "t'es jeune, t'as tout à prouver" mais "t'es grande, t'es responsable et aussi capable que moi". elles feraient mieux d'en profiter… parce que le "mademoiselle, c'est cool, t'es jeune (= t'es pas chère) mais tu sais rien faire" arrive bien trop vite une fois qu'on cherche un travail…

  17. Article très intéressant !
    Je me suis toujours demande comment un prof percevait ce tutoiement/vouvoiement.
    J'ai toujours utilise le vous avec mes profs, sauf ceux avec qui je faisais du sport (en ecole d'inge), et encore, je gardais le vous lorsque on etait pas tout seul.
    De mon cote (d'etudiant), j'aimais bien la distance et le respect que créait le vous.
    Mais maintenant, j'ai du mal a me rappeler si on m'avait tutoyer. Je pense que c'est arrive, et je pense que j'ai tutoye en retour.

    Un autre sujet relie a cet article, les titres.
    Que pensez-vous du "monsieur le professeur", ou plutot juste "professeur" au lieu de monsieur ?
    Ca s'applique aussi aux docteurs, policiers… Faut-il utiliser le titre ?

    Mon probleme se pose surtout aux USA ou la plupart des profs avec un phd (grade de docteur) se font appeller "Doctor X".

  18. @Julien: Je préfère que l'on m'appelle simplement "Monsieur".

    Dans un environnement très respectueux, j'apprécie le "Monsieur le professeur", ou "Monsieur l'expert", ou "Monsieur le Conseiller". Je n'aime pas beaucoup que l'on me tutoie, ni que l'on m'appelle "Docteur".

  19. Si l'on supprime le "mademoiselle", on ne pourra plus raconter l'histoire du portier d'un Institut de Beauté, qui dit "Bonjour, madame", à toutes les femmes qui entrent, et "au revoir, mademoiselle" à toutes les femmes qui en sortent..
    Nicole

  20. Je suis professeur des école, et je m'occupe d'élèves de maternelle jusqu'en CM : j'utilise évidemment le tutoiement avec mes élèves, mais aussi fréquemment le vouvoiement – pour les habituer à d'autres formes verbales, à un autre registre de langue. Et même avec des élèves de Petite Section (3/4ans), il m'arrive de les appeler madame Untel ou monsieur Machin. Ca les surprend toujours la première fois, mais après ils apprécient tous. Et comprennent par l'occasion qu'ils ont un nom de famille (ce n'est pas évident pour tous) et qu'ils ne se résument pas qu'à un prénom.
    Le "madame", c'est pour toutes les raisons déjà évoquées : "mademoiselle" est joli certes, mais sexiste et suranné. Et il n'y a pas d'âge pour commencer 🙂

  21. Marrant cette histoire, je me permets d'y réagir tardivement.
    Dans ma jeunesse, en fac, nos profs nous vouvoient et nous appellent par notre nom de famille. Et réciproquement.
    A la même époque je fréquente des potes anars avec lesquels le "tu camarade"+prénom est de rigueur. Deux mondes différents, deux langages différents et je passais sans difficulté de l'un à l'autre, passant du "tu prénom" à "vous nom de famille".
    Changement de parcours, je débarque dans un IUT. Rendez vous dans le bureau de la secrétaire.
    Alors que je la vouvoie et l'appelle Madame, elle me tutoie et m'appelle par mon prénom: "tu vas être bien, ici, Michel". Mon cerveau a failli faire le basculement que je faisais en fac. Sur le coup j'ai failli lui répondre: "si tu le dis, camarade Raymonde.". Je me suis repris à temps (pas fou!) mais je pense que ça aurait valu le coup pour voir sa tête. :D. J'ai su plus tard que son tutoiement + prénom était du au fait qu'elle nous percevait plus comme des enfants que comme des adultes.

    PS: à propos ça me rappelle un incident où un grand personnage de l'Etat à reproché à un jeune de l'avoir appelé par son prénom tout en citant dans la phrase (ou la suivante) une chanson où tout le monde s'appelle "camarade" et se tutoie (le chant des partisans, notamment le refrain). 😀

    PPS: les prénoms ont été (évidemment) changés.

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