L’utilisation d’un réseau social est très variée d’une personne à une autre. Certains animent avec ferveur une communauté de personnes, d’autres expriment des opinions avec l’espoir qu’elles soient lues, d’autres encore échangent au sein de conversations récurrentes plutôt amicales. Il y a ceux qui font une veille sur des sujets précis, ou sur l’actualité en général.
Il y a les « gros » comptes qui entraînent derrière eux des lecteurs plus ou moins passionnés, il y a les petits comptes qui se taisent ou publient très peu. Il y a les fermes à trolls qui cherchent à manipuler les opinions, il y a la propagande, les fake news, la communication officielle, les comptes parodiques…
Twitter/X a profondément changé depuis son rachat par Elon Musk, ce qui entraîne des migrations de comptes (par vagues) vers les autres réseaux sociaux du moment : Mastodon, Bluesky, Thread, mais aussi Nost ou Scuttlebutt.
J’ai beaucoup publié sur Twitter, délaissant mon blog au profit de ce que l’on appelait alors le « micro blogging », et j’y ai rencontré IRL des personnes très intéressantes. Mais la vie a fait que je me suis progressivement désintéressé de ces échanges, et ma production sur les réseaux sociaux a drastiquement chuté (sans revenir pour autant à l’écriture de nombreux billets sur ce blog).
Je fais partie maintenant des utilisateurs plutôt silencieux, qui ne publient sur les réseaux sociaux que quand ils ont quelques choses à dire, un nouveau billet de blog à annoncer ou une envie de partager une blague ou une micro anecdote. Je ne recherche pas l’influence, ni le buzz, ni la renommé, ni ne fait business des gens qui me suivent.
Mon usage des réseaux sociaux est plutôt prudent et réservé : je sais les dégâts que peuvent faire sur une personne un bad buzz ou une avalanche de réactions haineuses. Je supprime très régulièrement mes anciens messages car ils n’ont souvent de sens que dans un contexte très précis, et mes opinions peuvent changer.
Les personnes qui me suivent m’envoient parfois un petit message d’encouragement, et il m’arrive encore de prendre un verre ou un repas avec des internautes. Je ne fais pas de différence s’ils viennent du blog, de Twitter/X, de Mastodon ou de Bluesky. Seuls la qualité de nos échanges m’importent.
C’est la raison pour laquelle je ne ferme pas (en général) les comptes que j’ai ouverts sur les réseaux sociaux. J’annonce plutôt publiquement dans la bio un « .forward » pour dire sur quel réseau je suis plus souvent.
Il y a un petit côté dérisoire et narcissique à vouloir clamer avec fracas à la face du monde que l’on quitte un lieu. Cela me rappelle trop les messages grandiloquents que l’on trouve sur les pierres tombales, parfois jusqu’à éclipser toute la vie du personnage.