Savoir s’arrêter : la réponse

Pour faire suite au billet de janvier 2020 “Savoir s’arrêter : le courrier‘, voici le courrier de la Cour d’Appel de mon ressort judiciaire que j’ai reçu fin novembre 2020 :

Monsieur,

J’ai l’honneur de vous notifier, en application des dispositions de la loi du 29 juin 1971 modifiée par la loi du 11 février 2004 et du décret du 23 décembre 2004 modifié relatifs aux experts judiciaires que l’assemblée générale de la cour d’appel de [Tandaloor] réunie le 13 novembre 2020, a constaté votre souhait de ne pas renouveler votre inscription et procédé à la suppression de celle-ci sur la liste des experts judiciaires établie pour l’année 2021.

Les décisions prises pour l’établissement des listes d’experts ne peuvent donner lieu qu’à un recours devant la Cour de cassation en application de l’article 20 du décret n°2004-1463 modifié.

Ce recours doit être formé dans un délai d’un mois, à compter de la présente notification par déclaration au greffe de la cour de cassation ou par lettre recommandée avec demande d’avis de réception adressée au greffe de la cour de cassation.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

P/Le procureur général
Mme [Gowachin]
Substitut Général

Comme mon courrier de décembre 2019 n’a pu être pris en compte qu’en novembre 2020, à partir de ce soir, officiellement, je ne suis donc plus expert judiciaire. Je suis fier d’avoir apporté mon concours à la Justice, accompli mes missions, fait mes rapports,
et donné mon avis en mon honneur et en ma conscience. Je l’ai fait en toute indépendance, de mon mieux et en gardant ma liberté de parole et d’esprit.

Je laisse la place à plus jeunes et plus compétents que moi.

Mais je continuerai à m’exprimer ici, sur tous les sujets, y compris sur ceux de l’expertise judiciaire, n’en déplaise aux vieux cons.

Je profite de ce billet du 31 décembre pour vous souhaiter à tous de bonnes fêtes et, avec quelques heures d’avance, une bonne année 2021.

Malgré tout.