Je reprends ici une partie du billet que j’ai écrit sur ce blog à l’époque.
Chronologiquement, l’installation s’est déroulée comme suit :
1) Installation d’Internet:
Plus
exactement, remplacement du modem USB fourni par Maroc Telecom par un
modem routeur Netgear autonome (ie : qui n’a pas besoin d’un PC pour
fonctionner).
2) Installation du réseau:
J’étais
venu avec cinq kilos de câbles de toutes longueurs que j’ai installés
dans les goulottes présentes dans les bureaux (avec un joyeux mélange
courants forts/courants faibles). J’ai même du percer un trou à travers
une cloison… A quatre pattes en costard, comme quoi l’informatique
mène à tout.
Les actifs du réseau sont constitués du Netgear (qui
fait switch quatre ports) secondé par deux petits switchs EUSSO huit
ports. J’avais amené un beau switch 24 ports, mais il fait réellement
trop de bruit. Finalement, c’est le secours qui est en production, et le « gros » switch qui servira de secours…
3) Installation du serveur:
Un
superbe serveur Dell tout neuf qui m’a fait une belle frayeur car
l’installation de Debian Sarge s’arrêtait sur le beau message « aucun
disque dur n’a été trouvé ». En effet, le net-install Debian ne connaît
pas les nouveaux disques SAS de Dell…
Heureusement, j’ai pu trouver
un site web proposant des images « customisées » de net-install Debian
Sarge mis à niveau avec les drivers ad hoc.
Après une petite heure de transpiration, l’installation de base du serveur était achevée. J’aurais eu l’air fin si la mission s’était arrêtée là !
L’installation de samba s’est limitée aux commandes:
# aptitude update
# aptitude install samba
# aptitude install winbind
# aptitude install swat
puis au lancement d’un navigateur sur mon portable pour configurer Samba via swat et le réseau fraîchement installé…
Configuration du serveur en contrôleur de domaine principal.
Création des comptes, des répertoires partagés…
Mise en place du DNS et du DHCP par mon équipe technique depuis la France à travers le routeur, pour me faire gagner du temps.
Vérification du bon fonctionnement de l’onduleur.
Fin de la première journée.
4) Installation de l’électricité:
C’est le plus gros problème qui a failli faire capoter cette mission, et c’est
le charme des missions hors France que de ne pas savoir complètement à
l’avance les problèmes qu’il va falloir surmonter : deux prises
électriques pour alimenter une salle de 10 ordinateurs. Et bien sûr,
aucune rallonge…
Achat de 12 rallonges « trois prises » sans interrupteur, une demi-journée de perdue…
5) Installation des logiciels sur un poste master:
Vu la quantité de logiciels à installer, cette étape me prendra le reste de la journée.
Fin de la deuxième journée.
6) Déploiement de l’image du poste master vers les autres postes:
Finalement, j’ai opté pour un boot sur le cédérom UBCD qui contient le clone de Ghost qui s’appelle « partition saving« . Attention, il faut compter deux heures pour cloner trois postes à la fois. Je découvrirai Clonezilla et son mode multicast plus tard, et enfin, encore plus tard le merveilleux projet FOG.
Je profite du clonage des derniers postes pour tester la qualité de l’image et personnaliser chaque poste.
Fin de la troisième journée.
7) Installation des serveurs de licences et tests finaux:
Tout est dans le titre. Certains logiciels nécessitent des licences gérées par serveur (LUM et FlexLM). Je
n’ai vraiment réalisé que le challenge était gagné que lorsque j’ai vu
fonctionner tous les logiciels lors de la mini formation que j’ai
réalisée en fin de journée auprès des enseignants vacataires.
Je déballe le NAS pour le brancher sur le réseau et l’onduleur, et procéder aux configurations minimales. Les processus de sauvegardes seront installés à distance, sur les postes et sur le serveur.
Fin du séjour.
Mon séjour au Maroc s’est très bien passé, sauf que je n’ai rien vu du Maroc…
Logé
dans un hôtel Ibis où je prenais mes repas, j’ai passé 13 heures chaque
jour enfermé sur mon lieu de travail que je rejoignais à pied.
De retour en France, une surprise m’attendait.
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Ce récit est basé sur des faits réels, les noms et certains lieux ont été changés.
J'espère que pour passer toutes ces frontières vous n'aviez pas emmené des documents de travail de vos expertises judiciaires. 😉
Krka
J'efface toujours "en profondeur" les disques durs et les clefs USB que j'utilise pour mes expertises. Et je n'utilise pas ces supports dans le cadre professionnel (je ne mélange pas les deux activités). Mais vous avez raison, nul n'est à l'abri d'une erreur…