Smtp et voeux 2016

Je vous souhaite à tous une heureuse et bonne année 2016.

Qu’elle soit l’occasion pour vous et vos proches de réussir tous vos projets personnels et professionnels, et de réaliser pleinement combien la vie est importante.

Ce message, je vous le transmet par l’intermédiaire de mon blog, à chaque lecteur qui atterrit ici par la magie du web ou des agrégateurs de flux RSS.

Mais j’ai souhaité également le transmettre à mes amis, à mes relations, à mes clients et à mes prospects. C’est là que le problème devient beaucoup plus compliqué que la rédaction d’un simple billet de blog…

Car, si j’ai bien effectivement fait réaliser une magnifique carte de vœux que je complète d’un petit mot gentil, il ne m’est pas possible d’en envoyer des milliers d’exemplaires. Il me faut donc me résoudre à envoyer mes vœux par email.

J’ai longtemps géré moi-même le serveur d’envoi des emails de mon établissement. J’avais mis en place un magnifique serveur sendmail avec le fichier de configuration qui va bien, que j’avais ensuite migré vers un serveur Postfix plus facile à paramétrer. Je vous parle là de la fin du siècle précédent… L’ensemble s’est progressivement complexifié avec la lutte antispam, par l’ajout d’Amavis et Spamassassin, puis d’un greylisting avec PostGrey. Sans oublier la lutte antiviral avec ClamAV.

Je me souviens des utilisateurs qui râlaient parce qu’on avait introduit un délai de 10mn dans la réception des emails…

Puis, l’email a été introduit dans la pédagogie et chaque étudiant s’est vu offrir une adresse email (quelle modernité à l’époque !). Les volumes d’échange ont ensuite progressivement augmenté, les exigences aussi : il a fallu mettre en place la gestion de carnets de contacts, des passerelles vers des domaines internes, etc. Et un jour, les ordinateurs portables sont arrivés, puis les smartphones et les tablettes.

J’ai pris en 2009 la décision d’externaliser les 4000 boîtes aux lettres vers l’un des prestataires les plus performants de l’époque : Gmail. Je n’ai jamais regretté, malgré les débats, les collègues d’autres établissements sceptiques voire hostiles.

A titre personnel, j’utilise les services de plusieurs fournisseurs de boîtes aux lettres : Gmail, Laposte.net, Free.fr, Gandi.net et bien sûr Protonmail.com

Me voilà donc en fin d’année 2015 à préparer l’envoi de mes emails de vœux, comme chaque année. Sauf que cette fois, j’ai des milliers d’emails à envoyer… Et à ce niveau-là, on commence à dépasser les seuils de détection mis en place par tout le monde : aussi bien par le fournisseur d’accès à internet, le gestionnaire du serveur smtp que vous voulez utiliser pour l’envoi, et tous les serveurs smtp de réception, en particulier ceux des GAFA utilisés par beaucoup de mes destinataires.

J’ai baissé les bras : le temps m’a manqué pour savoir combien d’emails pouvaient être envoyés par Gandi ou LaPoste avant qu’un mécanisme ne coupe mon publipostage. J’ai bien pris un peu de temps pour mesurer la réputation de mon adresse IP personnelle, mais je n’ai pas voulu prendre le risque de la voir dégradée par un algorithme qui considérerait mon publipostage de vœux au même titre que la participation à un botnet vantant les mérites d’une pilule bleue. Je n’ai donc pas osé utiliser mon serveur smtp personnel de peur de me voir couper ma ligne ADSL…

J’ai été triste de voir que finalement, la lutte contre ce fléau qu’est le SPAM (90% des emails circulant sur internet) m’empêchait d’envoyer mes vœux à mes amis, relations, clients et prospects.

Je me suis même demandé si l’envoi de vœux ne constituait pas finalement un SPAM. La réponse ne m’a pas plu.

J’ai donc abandonné l’idée du « Do It Yourself » et me suis alors tourné vers des services spécialisés dans l’envoi de publipostage : trop chers, trop orientés Business pour de simples vœux…

J’ai donc choisi le serveur smtp de mon établissement, avec l’autorisation de mon patron. Notre serveur est bien identifié chez Google et Microsoft, il a les bonnes configurations SPF et DKIM hors de ma portée.

J’ai trouvé cela un peu triste, mais je me suis dit qu’il fallait évoluer avec son temps : l’année prochaine, je n’utiliserai que mes cartes imprimées ;-).

L’email, c’est has been.

J’ai quand même eu plus de 600 réponses sympathiques en 48h qui m’ont fait chaud au cœur 🙂

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Crédit photo Dalton Ghetti

5 réflexions sur « Smtp et voeux 2016 »

  1. Bonjour,

    Je lis : « il a les bonnes configurations SPF et DKIM hors de ma portée » et je m’offusque 🙂
    J'ai moi-même mis en place du SPF et DKIM sur tous mes domaines (et le serveur SMTP) ainsi que du DMARC dans les deux sens (analyse mais aussi le record DNS pour obtenir des informations sur le delivery). Il faut certes se lancer dans la lecture des différentes RFC, mais une fois le mécanisme compris c'est trèèès simple.

    Pour info, je conseille d'utiliser https://mail-tester.com pour vérifier la qualité du delivery.

    Merci pour vos vœux, que je vous présente également.
    Bonne année donc.

    • Merci pour le lien, je vais regarder pour hausser un peu mon niveau (mais je maintiens que c'est compliqué pour moi 😉

  2. Je ne veux pas jouer les rabat-joie mais je considère que les vœux (en dehors des proches — vraiment proches, et donc a fortiori dans un cadre professionnel) C'EST du spam. C'est d'ailleurs là que se retrouvent tous ceux que je reçois sur mon mail pro.

    • Dans ma sphère professionnelle, tous les DSI s'adressent leurs vœux en début d'année, et tous mes fournisseurs m'adressent également leurs vœux… Je trouve d'ailleurs cette coutume sympathique et c'est aussi l'occasion de renouer avec des personnes avec lesquels on peut être en froid suite à des broutilles.

  3. Bonjour Zythom, il existe des services très pratiques pour "router" quelques dizaines de milliers d'e-mail comme MailJet en France qui fait le boulot pour une somme modique avec DKIM/SPF au top. 😉

    Au plaisir d'en discuter.
    Pierre

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