Ecrire sous pseudonyme

Parmi les questions que l’on me pose régulièrement, celle de l’utilisation d’un pseudonyme pour tenir ce blog.

J’y ai pourtant déjà répondu en détail dans ce billet.

Je voudrais compléter en citant ici un court extrait d’un billet de Maître Eolas:

[…] Mon anonymat est un anonymat de confort. Malgré mes avertissements, je reçois chaque jour une douzaine de mails me demandant des conseils juridiques, dont une bonne moitié sans bonjour ni merci ni au revoir (quand ils ne sont pas écrits en langage SMS). Vous imaginez si mon numéro était accessible dans les pages jaunes ?

Quand un journaliste cherche à me contacter (et ils ont été nombreux dans cette affaire), je leur réponds, et je leur donne mon identité pour qu’ils s’assurent que je suis bien avocat. Mon identité n’est pas un secret honteux, je n’ai pas de cadavre dans le placard, je suis bien ce que je prétends être, un avocat au barreau de Paris, tout aussi anonyme dans ce barreau pléthorique que ses 18.000 confrères.

Et en fait, cette situation me convient très bien. Je suis ravi d’entrer dans les prétoires sans attirer autre chose qu’un coup d’œil morne, d’être écouté et traité comme n’importe lequel de mes confrères, et d’être jugé, si j’ose dire, à la qualité de mon travail sur le dossier et non par le prisme d’une sympathie provoquée par mon blog.

Mon anonymat n’est pas celui du dénonciateur anonyme. […]

Cette formulation est bien meilleur que toutes celles que j’aurais pu trouver et s’applique parfaitement à mon cas, toute proportion gardée (je n’ai pas le talent de Maître Eolas).

Beaucoup de mes confrères experts judiciaires connaissent mon nom, soit parce qu’ils l’ont deviné, soit parce que la politesse a voulu que je leur en fasse part lors de retour d’expériences par emails dans un échange de correspondances privées.

Plusieurs collègues informaticiens connaissent mon identité et s’amusent de la lecture de certains billets.

Quelques uns de mes étudiants connaissent l’existence de ce blog et savent que c’est leur « prof d’info » qui le tient. Qu’ils reçoivent ici toute ma sympathie et persévèrent dans leurs efforts pour devenir ingénieur (et dans le choix de leurs lectures).

La Cour d’Appel dont je dépens connait mon blog et mon nom réel. Je n’ai pas d’élément me laissant croire que ce blog est approuvé ou désapprouvé par les magistrats.

Mon hébergeur connait mon nom, dans le respect des mentions légales.

L’activité d’expert judiciaire n’est pas une profession. Un expert judiciaire doit exercer une « vraie » profession pour rester dans le coup d’un point de vue « compétences ». Le nombre d’expertises réalisées en une année est faible et ne doit pas être considéré comme un revenu financier (c’est mon point de vue). Par conséquent, la recherche de clients n’est pas mon objectif. Ce blog n’est pas une vitrine de mon savoir faire (ou de ma maladresse) ni un moyen de me faire « mousser » auprès de mes confrères (que je salue au passage), des magistrats (que je salue respectueusement au passage) ou des avocats (que je salue très respectueusement au passage).

Ecrire sous pseudonyme est un confort pour moi et je suis ravi de travailler avec les OPJ et les magistrats sans attirer autre chose qu’un intérêt professionnel, d’être écouté et traité comme n’importe lequel de mes confrères, et d’être jugé, si j’ose dire, à la qualité de mon travail sur le dossier et non par le prisme d’une sympathie provoquée par mon blog.

Mon anonymat n’est pas celui du dénonciateur anonyme. Je n’ai pas honte de ce blog et toutes les idées exprimées dans les billets sont pleinement assumées.

C’est ici un blog de bonne foi, lecteur. Il t’avertit dés l’entrée, que je ne m’y suis proposé nulle fin que domestique et privée: je n’y ai eu nulle considération de ton service, ni de ma gloire: mes forces ne sont pas capables d’un tel dessein…

Je reste un nain posté sur les épaules de mes prédécesseurs.

3 réflexions sur « Ecrire sous pseudonyme »

  1. Mais bien sûr.

    L'usurpation d'identité suppose que
    la personne soit identifiable, ce qui
    n'est pas le cas avec les pseudo-
    nymes Eolas, Zythom, ni mon prénom
    Nicolas.

    La première qui a écrit sous le
    pseudo Clochette l'a verrouillé pour
    l'éternité, et toutes les personnes
    qui ont posté sur un forum ou un
    blog en signant Clochette sont
    coupables d'usurpation d'identité ?
    Non. Mais pour Zythom ou Eolas, il
    en serait différent, s'agissant du
    pseudonyme unique au monde d'une
    personne universellement connue ?
    Non, évidemment.
    Un peu d'humilité !

    Vous bloguez sous pseudonymat. Fort
    bien. Il existe des systèmes de
    confiance numérique garantissant
    l'authenticité d'écrits. En dehors
    de cela, votre signature n'est pas
    garantie par un monopole sur votre
    nom de plume.

    Nicolas

  2. Bizarre que sur un post parlant de pseudonyme on voit un commentaire posté deux ans après sur l'usurpation d'identité… je me demande si ce Nicolas n'est pas à l'origine de vos déboires du 7 juin 2012 d'autant plus que le commentaire ci-dessus et le texte de votre défaceur présentent d'étranges similitudes. Désolé si cela vous semble parano et si j'ai l'air d'un dénonciateur anonyme. Amicalement, longue vie et prospérité.

    • La personne à l'origine de mes déboires de 2012 brûlera dans l'enfer des experts judiciaires. En effet, un (supposé) expert judiciaire sait parfaitement ce qu'il risque en pénétrant un STAD et en supprimant les données qui s'y trouvent.

      Concernant le commentaire signé Nicolas ci-dessus, je pense qu'il invente des problèmes que je n'ai pas posés dans mon billet, et il y répond. C'est très bien, mais peu intéressant.

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