Pro (c’est bon pour la santé):
– la tenue d’un journal intime, même public, permet de faire le point et d’évacuer des tensions malsaines.
– la prise de position publique (et par écrit), prenant ainsi à témoin ses lecteurs, oblige un peu plus à tenir ses promesses. Ainsi, quand j’écris que je vais postuler pour devenir spationaute, mais que j’ai un peu de surpoids, cela m’oblige à mieux manger. Et cela, c’est bon pour la santé.
Contre (c’est mauvais pour la santé):
– je remarque que de plus en plus, je suis amené à “penser billet”, c’est-à-dire que je rédige mentalement un billet dans les moments les plus inattendus: en réunion, en famille, etc. Dans ces moments là, mon regard tombe dans le vague. Comme cela peut m’arriver en voiture, c’est mauvais pour la santé (et celle des autres). On devrait interdire l’écriture mentale de billets en voiture.
– un internaute me laisse un commentaire auquel je réponds qu’il devrait s’engager dans la vie publique de sa commune. Du coup, quand on m’a demandé de me présenter aux élections municipales comme conseiller, je n’ai pas pu refuser. Cette activité supplémentaire génère du stress et prend sur mon temps de sommeil. C’est mauvais pour la santé.
Puis je suis tombé sur cet article de rue89 consacré au stress des blogueurs…
J’ai été frappé par la diversité des réactions que cet article a pu susciter dans ma blogotoile. Mais au fond, n’y a-t-il pas autant de façons de bloguer que de blogueurs? Plus exactement, autant que de motivations pour bloguer?
Quelles sont les motivations pouvant pousser un être humain à bloguer? J’ai déjà plusieurs fois expliqué ici même quelles étaient les miennes. Je peux les résumer en quelques lignes:
Pour la rubrique “Expert“:
– retour d’expériences vers les autres experts judiciaires (débutants ou confirmés),
– présentation de l’activité d’expert judiciaire au grand public (avec dans l’idée de susciter des vocations).
Pour la rubrique “Professionnel“:
– partage de ma passion pour l’informatique et la technique.
Pour la rubrique “Vie publique“:
– partage de la découverte du monde politique, par la vision d’un simple citoyen au service d’une commune.
Enfin la rubrique “Privée“:
– des anecdotes destinées à mes proches, mes enfants, ma famille et mes amis (et qui en général n’intéressent qu’eux:).
Et puis, il y a une certaine thérapie par l’écriture…
Je conclurai en empruntant la fin d’un billet de l’avocat Général près la cour d’appel de Paris Philippe Bilger: vous aurez pu constater comme il est épuisant d’écrire un billet. Ecartelé entre ce qu’on a envie d’écrire et ce qu’on a le droit de dire. Entre le magistrat l’expert et le justicier. Le professionnel et le citoyen. La vie et l’Etat. L’élan et le recul. La réserve et l’audace. Entre soi et soi.
je pense que le blogging nuit plus à) la vie sociale/familiale qu’a la santé. ;o)