Tous les webmasters savent que les statistiques de consultation des sites web sont à analyser avec prudence, tant il est difficile de répondre à la question suivante: combien de personnes sont venus lire telle ou telle page?
Les raisons sont multiples, mais l’une d’entre elles est qu’il arrive assez souvent qu’un accès internet soit partagé par plusieurs personnes. La navigation internet est alors perçue comme provenance d’une seule machine alors qu’elle provient en fait d’un groupe de personnes. On parle alors de serveur mandataire (ou proxy).
Exemple: chez moi, nous sommes cinq à partager une liaison « libre boite » ADSL (chacun dispose de sa machine, nous ne mélangeons pas les torchons et les serviettes).
Autre exemple: mon entreprise. Nous disposons d’un PC sous Debian qui fait office de parefeu/passerelle/proxy/filtre et qui gère l’accès internet pour les 300 PC de l’établissement.
Autre exemple: le Qatar.
En effet, il semble que ce pays ait mis en place un accès unique pour pouvoir filtrer l’ensemble de sa population, si l’on en croit cette dépêche:
« The entire country had been accidentally blocked because Qatar’s sole telecom, Q-Tel, funnels all Internet traffic through a single Internet protocol address, which allows it to monitor and censor its users, Gerard said. When Wikipedia blocked that single IP address, it shut down participation by all of Qatar, a Connecticut-sized Arab country that harbours the world’s largest field of natural gas.
[…]
Routing an entire country’s traffic — even that of a tiny country like Qatar — through a single IP address is unusual, Gerard said. Wikipedia is looking for a way to refine its capabilities to block problem individual users in the Gulf state without hamstringing the entire country, he said. »
Pourvu que l’adresse IP du Qatar n’apparaisse pas dans une des « black lists » de messagerie (RBL)…