Le coeur à pleurer

Un professeur de l’école s’est présenté au travail aujourd’hui, après ce long week-end. Il n’était pas tellement dans son assiette.

Il revient du Brésil où il assistait à un séminaire pédagogique important.
Il a pris le vol Air France qui suit celui qui s’est écrasé en mer.
Il a appris la nouvelle du crash en arrivant à Paris.

Deux participants à ce séminaire sont arrivés en avance à l’aéroport et ont pu échanger leurs billets d’avion pour prendre le vol précédent, c’est-à-dire celui qui s’est écrasé.

Je n’ai pas osé vérifier ces informations. Mais si elles sont vraies, je comprends qu’il ne soit pas très bien dans son assiette.

Pour ma part, cela m’a rapproché des familles de cet accident.
Comme quoi, plus c’est prêt, plus cela nous touche.

L’épitaphe du mémorial du vol Swissair 111 qui s’est abimé en mer le 2 septembre 1998 contient ces mots terribles: « Ils appartiennent maintenant au ciel et à la mer ».

J’ai ce soir une pensée émue pour l’atrocité que vivent les familles qui attendaient leurs proches à l’aéroport.

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Photo « Mémorial pour le vol SR111 » sur securiteaerienne.com

5 réflexions sur « Le coeur à pleurer »

  1. Moi j’en ai rien a foutre.
    Non sérieusement, c’est triste, c’est dommage mais pourquoi tout le monde parle autant d’un fait aussi divers que celui la ? -_-

  2. @Anonyme: Je ne sais pas pourquoi tout le monde en parle, mais je sais pourquoi moi j’en parle: j’ai été touché.

  3. Pourquoi est-ce que tout le monde en parle ? … C’est un test pour savoir si l’on est encore un peu humain a l’intérieur…

  4. j’ai lu par ailleurs que cet accident causait moins de pertes humaines que le WE de pentecôte sur nos routes hexagonales.

    ça m’a laissé perplexe, ces morts là sont-ils plus humains que les autres ?

    l’anthropologie est décidément plus complexe que la sécurité des SI …

  5. @anonyme de 10:48: je crois que c'est l'aspect collectif et icarien de la mort en plein ciel qui fait résonner ces évènements en nous.

    Dans l'absolu, c'est vrai que les victimes d'accidents de la route ou de suicides sont plus nombreuses (plus de mortalité par suicides que par la bagnole en tout cas chez nous), mais elles nous parlent moins, hélas pour leurs victimes, car on fait plus d'efforts pour la sécurité aérienne que pour la routière ou pour la prévention du suicide.

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