Crise de la cinquantaine

J’ai été très secoué par le billet de Bruno Kérouanton « Crisis management, for midlife adults » (que j’ai trouvé très courageux de sa part). Cela m’a ouvert les yeux sur quelque chose que je n’arrivais pas à cerner chez moi depuis quelques temps : un mal-être anormal et indécent.

J’ai une femme merveilleuse que j’aime, des enfants intelligents que j’aime, un métier passionnant que j’aime, des activités d’expertises privées en forte hausse, une vie de conseiller municipal toujours aussi intéressante, un confort de vie appréciable…

Et pourtant, il y a ce quelque chose au fond de moi qui me déprime et me rend triste. Je regarde dans le miroir et je me surprends à chercher le petit Zythom près à affronter l’univers que j’étais à trente ans… J’ai envie de changer de travail, alors que j’ai tout pour être heureux : un patron qui me fait confiance, des collègues compétents, des défis différents à relever tous les jours, un cadre de travail idéal, une entreprise dynamique… Je me sens mal alors que j’ai tout pour être heureux…

Je rentre le soir, épuisé, avec l’envie de ne rien faire, là où il y a quelques temps, je bouillonnais d’idées et de projets informatiques.

L’écriture sur ce blog s’en ressent. Je n’ai plus envie, tout ce que j’écris me semble fat.

La maladie de mon père, dont j’ai parlé ici, me mine et me rappelle que le temps passe, et qu’il faut profiter des gens que l’on aime.

Bref, loin de moi l’idée de vous transmettre mon mal-être, ce billet est déjà trop long : je vais me déconnecter un peu du blog, de l’actualité déprimante et de Twitter.

Il faut que je gère moi-même ce problème. 

I’ll be back.

12 réflexions sur « Crise de la cinquantaine »

  1. En remerciements des bons moments à lire ce blog ou les livres qui en sont issus (et ça continuera), juste des hugs.

  2. Je vous souhaite beaucoup de courage pour ces moments difficiles. Vous avez raison, faire un break et prendre le temps de se retrouver et de profiter des gens qu'on aime ne peut qu'être bénéfique.
    J'espère que vous retrouverez rapidement votre "mojo", et que vous continuerez de nous régaler de vos billets.

  3. Un conseil d'une petite lecture, on ne sait jamais : Morning Miracle
    Bon courage, on a tous des moments de haut et parfois de bas…

    • Je vous lis de temps à autres. Ancien informaticien, passionné. J'admire votre sincérité, votre combativité. A cinquante deux ans, je suis descendu, les problèmes non réglés de l'enfance m'ont rattrapé. Et puis j'ai appris l'amitié et pris un peu de psychotérapie. Pas toujours facile. Se faire confiance, s'aimer. Take care.

  4. Same here.
    Mais je me soigne, j'ai déconnecté de FB, Twitter, je lis très peu les infos.
    Ça réduit fortement les problèmes déjà.

    Je trouve cette crise intéressante. Oui c'est parfois douloureux et on se sent coupable de se sentir comme ça, mais c'est aussi une nouvelle forme d'énergie qui permet de se transformer, de se remettre sur les rails et finalement d'avancer.
    Donc, une expérience à positiver avant tout.

    Dans tous les cas, courage, et merci pour ton blog.

  5. Bonjour, A travers votre blog et votre twitter vous avez l'air d'être quelqu'un de bien qui défend la veuve et l'orphelin.
    Je ne vous connais pas mais je vous souhaite du courage et que la vie soit plus clémente avec vous et que votre père aille mieux.

  6. Quand ça ne va pas, c'est que vous voudriez que ça soit différent.
    Si vous ne savez pas pourquoi ça ne va pas, regardez en quoi vous voudriez que ça soit différent.
    Ca semble tout con comme idée, mais c'est vraiment un bon point de départ. Vous allez apprendre beaucoup sur vous.
    Ce n'est pas facile mais super intéressant !
    😉
    Un lecteur, passionné de psichio…psychtoc…psychopé… enfin bref, des trucs de la tête.

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