Les choses vont changer 6/9

Résumé du texte qui suit : Rien ne sera plus banal

28 juin

Ses mains glissent sur ma peau et me font frissonner. Nos vêtements sont éparpillés dans toute la chambre. Je suis au dessus d’elle sur le lit et lui embrasse les seins. Elle a les yeux mi-clos et j’écoute le rythme de sa respiration qui s’accélère. Je connais toutes les parties de son corps, mais c’est une redécouverte à chaque fois, comme une exploration perpétuelle. Ma main court le long de son corps. Je lui caresse la jambe jusqu’au pied que je masse doucement. Elle me guide en murmurant, pour fermer la boucle de rétroaction, gagner en intensité et en contrôle. Notre plaisir augmente.

Soudain, elle arrête ma main et me retourne sur le lit. Elle prend les commandes. “les choses vont changer » me dit-elle. Sa bouche parcourt mon corps et la douceur de ses lèvres me donne la chair de poule. Elle m’embrasse. Elle m’enlace. Elle me chevauche, d’abord avec douceur…

Elle s’arrête pour me laisser au bord du plaisir savourer ce moment délicieux. Je reprends le contrôle et mes doigts experts caressent son corps. Tout son corps. Chacun de nous cherche à donner à l’autre le plaisir le plus intense, tout en essayant de contenir le sien. Nos bouches frémissent, nos corps murmurent, nos plaisirs s’entremêlent…

L’univers explose.

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Commentaire de l’auteur :

Les billets précédents étaient particulièrement noirs, avec une atmosphère pesante. Je réfléchissais à une manière de contre balancer cette noirceur, et dans ma tête d’homme/geek, immédiatement est venue l’idée d’une scène de cul érotique. Ah, ah, ah quelle bonne idée, rédigeons cela d’une traite en 5mn… Il m’a fallu 3 jours de raturages, d’essais ratés et de tentatives infructueuses. Je ne vous ferai pas lire ici les brouillons, mais ce fut un exercice très difficile pour moi, et principalement à cause de VOUS.

Car si je découvre avec plaisir avec gourmandise avec attention les scènes érotiques dans les romans que je lis (essentiellement de la science-fiction, c’est dire le désert en la matière), inventer soi-même une telle scène, la décrire avec des mots, savoir qu’elle sera lue, que je serai jugé par les lecteurs (dont mes enfants), tout cela est une autre histoire.

A la relecture, je me dis que je suis allé assez loin dans les limites de ma propre pudeur. C’est aussi l’intérêt de l’exercice : apprendre à faire vivre des personnages de fiction et à dépasser sa propre identification. Je laisse à mes amis le plaisir de faire toutes les blagues salaces et les interprétations possibles sur cette scène. Ainsi va la vie de Vincent-auteur.

Mais j’aime bien le titre du billet, reprise de la dernière phrase du billet précédent, et son reflet dans ce texte. Et oui, le fait que le texte soit numéroté 6/9 est un hasard…

Le billet suivant s’appelle « Les lettres« .

Cogitationis poenam nemo patitur : nul ne peut être puni pour de simples pensées
(Code de Justinien VI° siècle).