Comme beaucoup d’entre vous, je traverse en ce moment des épreuves douloureuses dans ma vie professionnelle, comme dans ma vie personnelle. Des ascenseurs émotionnels importants…
Cela m’amène à regarder derrière moi, à faire le point sur le chemin parcouru. et je déteste ça ! J’ai une phobie un peu particulière : je n’aime pas regarder les albums photos. L’idée de me souvenir d’une période passée, même heureuse, surtout heureuse, partie à jamais, me déprime. Je suis résolument tourné vers le futur. J’aime imaginer les progrès de l’avenir, les nouveautés, les inventions, relever les défis, les problèmes à venir…
Mais parfois, il faut bien regarder en arrière.
Je m’entête à tenir ce blog, qui m’a apporté beaucoup d’ennuis et d’inimitiés, mais aussi quelques belles rencontres, et quelques fiertés. Lorsque j’ai ouvert ce blog, l’univers des blogs était déjà bien installé, mais encore plein de fougue. Depuis, beaucoup de blogs que je connaissais ont fermé, ou ont évolué vers des modèles différents. Je dois aussi reconnaître que beaucoup de blogs ont ouvert et que jamais autant de monde n’a publié, lu ou échangé grâce à internet que depuis ces dernières années.
Alors pourquoi suis-je toujours là, à bloguer sur moi-même ?
J’écris sur ma vie personnelle. Ce blog est un peu un journal intime en ligne (un journal « extime »). Ma vie personnelle, en paraphrasant un peu Desproges, est intéressante, enfin surtout pour ma famille et mes amis. Surtout pour moi. Quand je vis une situation émotionnellement forte, j’ai besoin de mettre des mots dessus pour canaliser mes émotions. Mais pour éviter de submerger mes proches (qui ont déjà bien du mérite à me supporter), j’ai choisi de mettre ces mots par écrit. Et la plupart du temps, ces mots finissent par être publiés dans un billet, pour qui voudra bien les lire.
Je n’écris pas pour convaincre. J’ai d’ailleurs peu donné mon avis ici pendant les dernières élections, alors que les sujets sociétaux abordés (ou pas) me passionnent. Bien malin celui ou celle qui sait pour qui j’ai voté. Beaucoup seraient surpris, certains déçus, d’aucuns s’en foutent…
J’écris le soir, quand les enfants (ou plutôt celui qui est encore entre nos murs 😉 sont couchés et font semblant de dormir. J’écris des « rapports d’étonnement » sur des histoires que j’aimerais que mes petits enfants lisent en se disant « woua, pépère Zythom a vécu des drôles de trucs ! »… (quand j’ai dit à ma femme que ça me ferait bien rire si mes futurs petits enfants m’appelaient pépère, j’ai du la mettre en PLS…)
Quand je regarde les dernières années écoulées, voire les derniers mois, je vois un grand adolescent de 54 ans qui peine à devenir adulte. J’ai toujours les yeux qui brillent quand je commande un nouvel écran et une alim (de gamer) pour mon fils. J’aime préparer mes cours et faire le show en amphi devant les étudiants. J’ai le cœur qui s’emballe quand je reçois un scellé ou un dossier judiciaire à étudier.
Mais j’ai la nostalgie du « tout est possible » de ma jeunesse.
Quand je regarde derrière moi, je ne vois pas l’homme de 53 ans, ni celui de 52 ans ou de 51 ans. Non, je vois l’homme de 30 ans qui démarrait une nouvelle vie dans une nouvelle ville, au bras d’une jeune épousée. TOUT était possible.
Alors maintenant que j’ai bien avancé sur le chemin-dont-on-connait-la-fin, plutôt que de regarder les possibles qui ne se sont pas (encore) réalisés, ou le manque d’énergie qui m’anime pour ranger mon bureau, je préfère continuer à regarder l’avenir et imaginer des lendemains qui chantent :
– Le wifi est mort ? Vive le wifi ! Je suis en train de repenser complètement mon défunt réseau Wifi domestique (billet à venir).
– J’ai des défis professionnels à relever : faire beaucoup plus avec plus (je recrute !)
– Le deep learning revient en force ! Pourquoi ne pas essayer de comprendre et se lancer à mon niveau dans un petit coin du sujet ?
– Ce blog tourne en rond, rendons le carré ! Et si je sortais le tome 7 ?
Je m’encrasse.
J’ai besoin de faire les poussières.
De me sortir les mains des poches.
De prendre des risques.
TOUT est encore possible..
Pourvu que ça dure 😉
Bon, je vous laisse, j’ai un bureau à ranger.
Vivement les prochains !!
Bon courage pour le bureau :p