Le rempart

J’ai revu récemment le film “Des hommes d’honneur” avec Jack Nicholson et Tom Cruise. Il y a à la fin du film une scène d’anthologie où le personnage joué par Jack Nicholson craque et parle “vrai”. Je n’ai pas résisté à l’envie de détourner cette scène sur un sujet qui m’est “cher”. Extrait:

Nous vivons dans un monde qui a des murs, et ces murs doivent être gardés par des hommes en arme. Qui va s’en charger? Vous?

Je suis investi de responsabilités qui sont pour vous totalement insondables. Vous pleurez Santiago le P2P et vous maudissez les Marines HADOPI.

C’est un luxe que vous vous offrez. Vous avez le luxe d’ignorer ce que moi je sais trop bien. La mort de Santiago du P2P, bien que tragique, a probablement sauvé des vies. Et mon existence, bien que grotesque et incompréhensible pour vous, sauve des vies.

Vous ne voulez pas la vérité parce qu’au tréfonds de votre vie frileuse de tout petit bourgeois vous ME voulez sur ce mur, vous avez besoin de moi sur ce mur.

Notre devise c’est “Honneur Code Loyauté” “SACEM SCAM SCPP”. Pour nous ces mots sont la poutre maitresse d’une vie passée à défendre des bastions. Chez vous ces mots finissent en gag.

Je n’ai ni le temps ni le désir de m’expliquer devant un homme qui peut se lever et dormir sous la couverture d’une liberté que moi je protège et qui critiquera après coup ma façon de la protéger.

J’aurai préféré que vous me disiez merci et que vous passiez votre chemin ou alors je vous suggère de prendre une arme et de vous mettre en sentinelle postée.

Jack Nicholson, dans “Des Hommes d’Honneur”.

Alors “Code rouge” ?

2 réflexions sur « Le rempart »

  1. Et le personnage admonesté de répondre :
    "Et moi je garde une route que l'on nomme 'liberté', elle relie l'expression au savoir puis à l'établissement de la Vérité.Cette route, elle nous appartient à tous, vous moi, eux, tous..
    Mais par ce que tous peuvent y voyager et ignorer vos murs, vous me croyez faible et nuisible. Comprenez bien, je ne cherche pas à abattre vos murs, je vous demande de ne pas les construire sur nos routes. Que vous ayez un mur à garder m'importe peu, que ce mur déborde et ferme nos routes et je m'insurge.
    J'ignore l'utilité des murs, mais je ne doute pas qu'elle existait et qu'elle existera, je vous prie simplement de ne point ignorer l'absolue nécessité de nos routes."

  2. Et le juge d'intervenir : "Arrêtez avec vos putains de métaphores, ou vous prenez la porte".

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