L’un des avantages des présentations fournisseurs est de pouvoir rencontrer des personnes ayant des préoccupations similaires aux miennes, et qui plus est autour d’une bonne table (en général).
J’assistais à une présentation VMware consacrée à la virtualisation des postes de travail sachant que je pourrais également y rencontrer plusieurs fournisseurs de serveurs et matériels SAN.
La journée s’écoule donc entre exposés, pauses et discussions techniques. Arrive l’heure du repas et me voici autour d’une table à discuter avec mes voisins des caractéristiques techniques des matériels présentés.
Au bout de quelques instants, je demande à mes voisins directs de m’indiquer le nom de leur entreprise ou établissement. Deux de mes voisins m’indiquent travailler comme ingénieurs dans un laboratoire du CNRS, me précisent leurs préoccupations actuelles et me racontent quelques anecdotes.
Un autre voisin m’indique travailler pour le ministère de l’intérieur. Intrigué par cette façon de se présenter, je lui demande de préciser:
Moi: « Vous travaillez dans le service informatique de la Préfecture? »
Lui: « Non, je suis un ancien des RG… Depuis la fusion décidée par notre Président, la DST et les RG forment maintenant les RI, c’est-à-dire les Renseignements Intérieurs. »
Cela a jeté comme un froid autour de la table autour de laquelle se trouvaient essentiellement des universitaires.
Et pourtant la suite de la conversation a été passionnante avec pour moi la découverte du monde du renseignement intérieur, notre FBI à la française comme indiqué dans le communiqué du ministère de l’intérieur.
Cela a été aussi l’occasion de découvrir les problèmes liés à la fusion de deux mondes à la culture opposée: les RG où la circulation de l’information (en interne) était encouragée et la DST où la règle d’or était le silence. Par exemple dans le premier cas les services informatiques pouvaient installer des bornes wifi sécurisées, alors que dans le deuxième cas l’usage du wifi était strictement interdit.
Cela m’a rappelé mon service militaire dans les transmissions où la devise de ma compagnie était « rien ne vaut que le silence ». Pour des transmetteurs, c’était surprenant.
Intermède musical sans rapport avec le sujet: ma chanson de régiment. [Sur l’air des «trompettes d’Aïda» de G. Verdi]
C’est nouuuus, les descendants des régiments d’Afri-ique,
Les chasseurs, les spahis, les gourmiers
Gardiens zzz-et défenseurs d’empires magnifi-iques
Sous l’ardent soleil chevauchant sans répit nos fiers coursiers
Toujours prêts z-à servir
A vaincre ou à mourir
Nos cœurs se sont t-unis
Pour la Patriiiie.
Pour les RI qui me lisent, aucun secret défense n’a été abordé, aucune information particulière, à part peut-être qu’il semble y avoir une imprimante par ordinateur, ce qui pourrait s’expliquer par la dispersion géographique des effectifs.
Mais je ne dirai rien.
j'aime beaucoup l'image qui illustre votre billet.
Ca vient du Failblog?
Ah non, juste de google image ^^
Rien ne vaut le silence: Peut-être parce que plus il y a de données disponibles plus il est facile pour l'ennemi de les décrypter ? (du moins ç'a été longtemps le cas, et en particulier avec Enigma).
@Colin: L'explication que le sergent m'avait donné (et je ne sais pas ce qu'elle vaut;) était que les transmetteurs ont pour vocation à se retrouver derrière les lignes ennemies pour envoyer des informations, mais que plus ils émettent, plus ils sont repérables.
D'où "rien ne vaut que le silence"…
et si vous avez de bonne piste pour l'achat d'un san (FC ou iSCSO ou les 2), je suis preneur 🙂