Gratuité sur Internet

Avec l’accord de son auteur(que je remercie), je publie ici un commentaire de tschok sur le billet du blog « La Plume d’Aliocha » intitulé « Vraiment morte l’Hapodi?« . Je ne suis pas sur que se faisant, je respecte les us et coutumes des blogs, mais je trouve l’idée exposée intéressante et je n’aurais pas mieux dit.

Si vous avez des commentaires à faire à son auteur, le mieux est de les publier chez Aliocha.

Vous voyez, mon blog me sert également de bloc-notes…

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Vous confondez gratuité dans le cadre d’un rapport marchand et gratuité dans le cadre d’un rapport non marchand.

Quand je suis invité à diner chez des amis, le repas est gratuit dans le cadre d’un rapport non marchand. Si je consomme le même repas dans un restaurant qui offre ce soir là à ses clients l’apéritif, l’apéritif est gratuit dans le cadre d’un rapport marchand.

Dans le premier cas, il ne s’agit pas d’un modèle économique. Dans le second il s’agit d’un modèle économique qui ne fait pas payer à celui qui le consomme le produit offert, ce qui ne signifie pas que ce produit ne coûte rien, ni qu’il ne rapporte rien. Simplement, il n’est pas payé par son consommateur. En l’espèce, il est payé par l’ensemble des clients.

Sur internet, de nombreuses prestations ne sont pas payées directement par ceux qui les utilisent, ce qui n’empêche nullement certains acteurs du système de gagner énormément d’argent.

La gratuité en tant que telle n’est pas ce qui empêche de gagner de l’argent. Au contraire même, puisqu’un produit gratuit peut être un produit d’appel qui amènera à la consommation de produits payants.

Toute la difficulté du problème consiste à faire en sorte que les titulaires de droits d’auteurs de fichiers piratés fassent partie des acteurs qui gagnent de l’argent sur internet, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, tout en faisant en sorte que le téléchargement de ce type de fichiers reste gratuit pour le consommateur et qu’il devienne licite.

C’est ça l’idéal à atteindre.

Il n’existe cependant aucun consensus social sur cet idéal, qui n’est pas du tout perçu comme tel même par ceux qui y ont un intérêt.

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2 réflexions sur « Gratuité sur Internet »

  1. Bonjour Zythom,

    Je lis avec intérêt votre blog depuis un moment déjà, mais sans poster de commentaires jusqu'à présent.

    J'avais essayé de synthétiser les différents modèles d'économie de la gratuité sur le billet suivant : La mécanique de la gratuité sur l'Internet . Le billet est librement copiable à qui souhaite le diffuser. Juste par politesse, une mention sur l'auteur et le lien original est appréciée 😉

    Je partage l'avis que les législations sur le téléchargement vont à contre-sens de l'évolution de l'Internet. Il ne s'agit plus d'empêcher de consommer de cette manière là, mais de trouver comment rémunérer les auteurs face à cette consommation. Vaste débat.

    Gof.

  2. «Toute la difficulté du problème consiste à faire en sorte que les titulaires de droits d’auteurs de fichiers piratés fassent partie des acteurs qui gagnent de l’argent sur internet, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui»

    Difficile à dire, je ne vais plus au concert sans avoir écouté préalablement la musique des intervenants. En revanche je vais beaucoup plus souvent en concert qu'avant puisque je sais d'avance que je ne vais probablement pas être déçu. Sachant que les artistes gagnent plus d'argent grâce aux concerts que grâce aux ventes de leurs disques, je vous laisse imaginer la conclusion 🙂

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