Si j’aime tant le métier de responsable informatique, c’est simplement parce qu’il ressemble assez à celui d’un chercheur.
La preuve est qu’il est assez facile de paraphraser la définition donnée par wikipedia du métier de chercheur pour obtenir la définition de ce qu’est un informaticien:
Un informaticien (fem. informaticienne) désigne une personne dont le métier consiste à faire de l’informatique. Il est difficile de bien cerner le métier d’informaticien tant les domaines informatiques sont diversifiés et impliquent d’importantes différences dans la pratique de ce métier. Ainsi, pendant longtemps, informaticien n’était pas vu comme un métier, mais un simple qualificatif. Le Manuel de Zythom donne une définition de l’informaticien qui reflète la diversité des situations: «Spécialiste travaillant à la conception ou à la création de connaissances, de produits, de procédés, de méthodes et de systèmes nouveaux et à la gestion des projets concernés.»
Quels sont mes centres d’intérêt actuels? Et bien, après avoir mis en place un cluster dans ma salle serveur pour augmenter la puissance et la fiabilité du serveur de messagerie de l’établissement, je m’intéresse aujourd’hui aux systèmes de virtualisation (puisque la mode des clusters semble passée:).
Et puis, c’est un aspect intéressant pour les expertises. En effet, l’analyse de tels systèmes en informatique légale me semble poser quelques problèmes intéressants. Autant s’y préparer.
J’installe donc régulièrement, au travail comme dans mon laboratoire d’expertise, Xen, VirtualBox, Vmware et autre VirtualPC. Et c’est vrai que c’est amusant et impressionnant…
En fait, j’ai une petite déception. J’avais secrètement l’espoir de pouvoir installer un système de virtualisation sur mon ordinateur privé afin de pouvoir passer d’une simple combinaison de touches (Alt Tab par exemple) d’un OS à un autre, en gardant tous les pilotes optimisés (notamment 3D graphiques pour les jeux). Je dois avouer que je n’ai pas encore réussi ce challenge.
Par contre, en salle serveur, j’ai déjà obtenu quelques résultats me permettant d’isoler des programmes instables imposant le redémarrage du serveur relativement souvent. Au sein d’une machine virtuelle, il suffit de redémarrer uniquement la machine virtuelle pour ne pas perturber les autres services qui tournent sur la machine hôte. En fait, rien encore de bien révolutionnaire à mon niveau.
En discutant avec les RSI d’autres écoles d’ingénieurs, je me suis fait la réflexion suivante, adaptation personnelle d’une blague circulant régulièrement sur internet:
La virtualisation dans les salles serveurs, c’est comme le sexe chez les
adolescents :
* Tout le monde y pense.
* Tout le monde en parle.
* Tout le monde croit que le voisin le fait.
* Presque personne ne le fait.
* Ceux qui le font le font mal.
* Pensent que la prochaine fois ce sera mieux.
* Ne prennent pas de précautions.
* N’osent pas avouer leurs lacunes de peur de paraître niais.
* Sont fort bruyants quand ils y arrivent.
C’est tout à fait cela!
Vous pouvez adapter cette puissante réflexion à l’infini:
Les sauvegardes du poste de travail, c’est comme le sexe chez les adolescents…
La sécurisation wifi, le cryptage des emails confidentiels, la lutte contre l’effet de serre, le tri sélectif des déchets ménagers, le remplacement de sa voiture par un vélo, le jogging…
Dans le monde informatique réel, celui des grands groupes, la virtualisation est une réalité. Dans les PME et TPE je n’y vois pas grand intéret, à part celui de faire tourner un LAMP en virtuel et de se prendre pour un rebelle de génie.
Je ne suis pas d’accord avec vous: les PME peuvent disposer d’une salle serveur avec plusieurs serveurs et souhaiter optimiser leurs dépenses de maintenance en regroupant les différents services sur une seule machine physique.
Vous oubliez également les développeurs qui apprécient de pouvoir effectuer facilement des tests sur leur poste de travail dans des environnements différents.