Profession : Expert Judiciaire

Etre Expert Judiciaire, ce n’est pas une profession, mais une occupation annexe. Or, les Experts Judiciaires souffrent d’un grave déficit d’image auprès du public, et certaines affaires judiciaires récentes le montrent bien. Parmi les différentes raisons qui peuvent expliquer ce phénomène, je citerais la confusion avec le simple titre d’expert qui n’est pas règlementé, avec les experts automobiles, les experts d’assurance, et même les experts comptables.

Certains amis pensent que je fais parti d’un groupe plus ou moins occulte, muni d’équipements incroyables dernier cri, capable de faire parler les cheveux coincés dans les octets des disques durs. Peut-être l’influence de la série TV « Les Experts »…

Le titre d’Expert Judiciaire près d’une Cour d’Appel (ou agréé par la Cour de Cassation), autrefois considéré comme un honneur par les femmes et hommes de haut niveau technique, n’est plus recherché par les spécialistes de haut vol.

Dans ma partie, l’informatique, je cherche encore les grands noms du domaine (je vais en vexer quelques uns).

Et pourtant, il existe une solution: faire de l’expertise judiciaire une spécialisation professionnelle exercée à temps partiel, organiser les compagnies régionales pluridisciplinaires sur le modèle des barreaux d’Avocats, et créer un ordre national par spécialité (informatique, etc).

Une formation en droit adaptée à l’expertise serait exigée (un mois intensif) avant d’être lâché dans l’arène judiciaire.

Des couples Avocats spécialistes / éminents techniciens pourraient être constitués, dispensant ainsi de formation juridique les techniciens les plus (re)connus.

C’est peut-être la pire idée post réveillon que j’ai pu avoir, mais elle me plait bien.

Bonne année à tous.