Nous avons tous des êtres chers qui disparaissent trop tôt. Je ne suis pas épargné par la grande faucheuse qui tranche autour de moi. Cette peine intime, je la garde pour mes proches et pour moi.
Pourtant, tous les 27 avril sur ce blog, je parle du geste désespéré d’un de mes étudiants qui a mis fin à ses jours en pleine jeunesse. J’étais jeune maître de conférences et il avait brillamment effectué son stage avec moi. Il s’était enthousiasmé pour les réseaux de neurones avec lesquels je jouais.
C’était il y a longtemps, il y a 22 ans.
Dans sa lettre d’adieu à ses parents, il a écrit qu’un des rares bons moments qu’il avait passé dans les derniers mois de sa courte vie était avec moi, pendant son stage. Cet aveu m’a toujours déchiré le cœur.
Avec en plus le regret de n’avoir pas vu son mal vivre, alors que nous étions complices de travail.
Il aurait fêté aujourd’hui son anniversaire.
Bon anniversaire Stéphane, tu es toujours dans mon cœur et tu as toujours vingt ans.