Vivre la pédophilie sans passer à l’acte

On peut vivre avec la pédophilie
sans passer à l’acte. Je m’y suis laissé prendre en écrivant mes
fantasmes. Ensuite, il y a eu les photos d’enfants nus, puis je suis
tombé dans l’engrenage de la pédopornographie. L’étape d’après, ç’aurait
pu être le passage à l’acte. Heureusement, une barrière m’en a toujours
empêché. Mon exutoire pour ne pas toucher d’enfants, c’était de leur
voler des objets, un slip de bain à la plage par exemple. Jamais il ne
m’est venu à l’esprit de toucher mon fils. Je l’habille tous les matins,
je lui donne le bain, il est nu mais ça ne m’attire pas du tout.


Selon ma nouvelle psy, je n’ai pas le profil d’un homosexuel. J’ai eu
un blocage dans mon développement sexuel et je suis resté fixé sur les
petits garçons. Je suis en phase de sevrage. Dès que ça va mal, c’est la
première chose qui me vient en tête. Grâce à l’association L’Ange bleu,
j’ai rencontré d’autres pédophiles abstinents. J’ai eu l’impression
d’être moins seul, car j’ai besoin de verbaliser, surtout pas d’enfouir
ce qui s’est passé. Je me suis racheté un ordi. Je ne télécharge plus
aucune image d’enfant. Mon PC reste clean. »

Extrait de « On peut vivre avec la pédophilie sans passer à l’acte« 

Je pense que beaucoup de mes expertises judiciaires consacrées à l’analyse de disques durs à la recherche d’images pédopornographiques concernent des « pédophiles abstinents ». Cela me semble un problème délicat.

6 réflexions sur « Vivre la pédophilie sans passer à l’acte »

  1. J'ai souvent tendance à ne pas apprécier les avis tranchés "blanc ou noir" mais, ici, dans le cas des échanges de "simples" matériaux pedopornographique, il se constitue un marché et, par conséquent, la recherche et la production de nouveautés (et je passe sur les répercussions ultérieures sur la vie des enfants visibles sur ces photos/videos). Donc, oui, je trouve normal que la possession, la consultation et la divulgation des contenus pedopornographiques soient des actes illicites.

    • Je ne pense pas que cela soit remis en cause (bien qu'au japon par exemple, les contenus pédopornographiques sont autorisés sous forme de bande dessinée par exemple). Je trouve intéressant d'avoir le point de vue du pédophile, pour avoir travaillé sur ce type de dossier atroce.

    • Avoir le point de vue du pédophile… Est-ce indispensable pour vous ? Il existe, vous le savez peut-être, des associations (ou du moins des personnes) qui aident les pédophiles, qui apportent leur soutien aux gens qui s'estiment touchés par cette maladie, qui sont passés à l'acte ou qui craignent de passer à l'acte un jour, etc. Ces gens là ont un intérêt certain à connaître le point de vue des pédophiles dans le but de les aider, et donc, à terme, d'espérer en diminuer le nombre. Mais vous Zythom, y trouveriez vous un intérêt dans votre mission d'expert ?… Rien n'est moins sûr. Vois gagneriez surement à vous protéger le plus possible. Psychologiquement j'entends. Dans vos missions vous gardez vos distances avec le sujet de vos expertises, il devrait sûrement être de même avec le sujet traité par le sujet de vos expertises (vous me suivez ?) surtout quand c'est aussi glissant… Gardez votre oeil d'expert, n'adoptez pas un regard de psy ou du "gars qui cherche à comprendre". Chacun son boulot pour parler crûment. Je ne dis pas ça pour vous dévaloriser, mais c'est simplement ce que je ferai à votre place. Vous vous frottez à ce monde de la pédophilie pour des besoins techniques, tenez-en vous là si vous le pouvez.

      En tout cas bravo pour votre blog et vos occupactions diverses. Je suis lecteur (pas de tous vos messages, dès que ça sort du cadre informatique je suis moins friand, mais surtout continuez à sortir aussi du cadre informatique) depuis un bon moment, et c'est mon premier commentaire, faites un voeu.

      NB: c'est amusant la fin de votre commentaire, en disant "pour avoir travaillé sur ce type de dossier atroce"… Vous dites ça cimme si c'était votre premier commentaire à vous aussi, comme vous deviez vous présenter. Vous êtes Zythom
      , le Grand Zythom ! Vous êtes ici chez vous, on vous connaît tous 😉

    • Autre chose, ce n'est pas le sujet mais puisque j'ai pris la parole (sans la demander au préalable) je la garde encore un peu: j'ai du mal avec la phrase "Selon ma nouvelle psy, je n'ai pas le profil d'un homosexuel". Je suis peut-être utopiste mais je refuse cette notion de profil homosexuel. Ou alors ça répond à des critères physiques, un tempérament précis, une nature, des calculs mathématiques, etc… M'est avis que cette psy n'a surtout pas le profil d'une personne très à l'écoute ! (Aussi douée soit elle pour le reste de son activité, hein, je ne la connais évidemment pas)

    • Travailler sur des dossiers pédopornographiques m'a toujours dérangé car je souffre de regarder ce type d'images. J'ai toujours accepté ce type de dossier pour le défit technique et pour le principe que quand on propose son aide à la justice, ce n'est pas pour "choisir" les dossiers.

      J'ai néanmoins un intérêt particulier pour l'humain, sa complexité, son étrangeté, le fonctionnement de son cerveau. Un pédophile n'échappe pas à cette règle et je trouve intéressant l'article en question car il lui donne la parole. Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger.

      Sur la notion de profil homosexuel, je n'interprète pas les choses de la même manière. J'ai simplement interprété ce terme ainsi: quelqu'un qui a un profil homosexuel est une personne attirée par des personnes du même sexe qu'elle. C'est tout. Je ne pense pas que la psy voulait dire autre chose. Mais je ne suis pas psychologue…

      PS: Tous les lecteurs ne me connaissent pas et il est parfois bon de se représenter 😉

  2. Je n'ai pas lu l'article comme présentant comme "pas si grave" la simple existance de matériau pédopornographique, mais simplement comme mettant en avant que les pédophiles ne sont pas des gens possédés par leur maladie, qui luttent avec et qu'il est possible d'aider dans cette lutte.

    Et ceci semble beaucoup passer par la parole, je pense donc important qu'ils puissent expliquer "avant je téléchargeais, mais maintenant c'est fini" sans s'entendre dire "bouh c'est mal" (le type semble en avoir très bien conscience), mais plutôt "bravo continue". Car quelle est l'alternative ? Les pousser à se replier encore plus sur eux-même… ce qui peut amener un passage à l'acte !

Les commentaires sont fermés.