Bogue

Extrait d’un de mes anciens rapports d’expertise:

« Il est à noter que pendant la réunion d’expertise, le terme « bogue » a été sujet à discussion. En effet, Monsieur XX, expert auprès de la société YY, considère que ce terme ne peut pas s’appliquer au progiciel ZZ car le dysfonctionnement a un caractère aléatoire. Pour ma part, je me réfère à la définition plus générale de la « bogue » suivante :

Bogue, n. f.

Défaut de conception ou de réalisation se manifestant

par des anomalies de fonctionnement.

Anglais : bug.

qui est présentée dans le Glossaire informatique des termes de la Commission ministérielle de terminologie informatique. Ces termes ont été publiés par la CMTI et l’AFNOR dans la collection A SAVOIR de l’AFNOR, sous le titre Glossaire des termes recommandés de l’informatique.

Je choisi donc de faire usage dans mon rapport du terme « bogue » sous cette définition qui s’applique ici parfaitement.

Le progiciel ZZ possède donc une bogue. »

Je pourrais compléter ce rapport aujourd’hui par cet extrait de wikipédia:

« En France, le terme « bogue » est recommandé par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLF) depuis un arrêté paru au Journal officiel du 30 décembre 1983. Ce mot, qui se veut plus français, n’exprime pas une étymologie. C’est pourquoi peu de gens utilisent la version francisée. À cette époque le genre féminin était préconisé.

Cependant à la fin de la décennie 1990, les dictionnaires tels que le «Nouveau petit Robert» et «Le Petit Larousse illustré» rapportaient l’usage de ce terme au masculin, sans doute sous l’influence québécoise où l’Office québécois de la langue française (OQLF) prônait depuis longtemps l’emploi du genre masculin. Le terme français a été popularisé avec le fameux bogue de l’an 2000 qui, sans avoir entraîné de dysfonctionnement visible majeur, a néanmoins nécessité beaucoup de travaux de transformation des systèmes d’information dans la décennie 1990.

Désormais la DGLF recommande aussi le genre masculin pour ce mot. »

Reste qu’à l’époque, ce qui m’avait amusé, c’était la tentative de l’expert « adverse » de me faire écrire que le logiciel de sa cliente n’était pas « bogué » car son dysfonctionnement était aléatoire.

Ce qui m’avait amusé également, c’était la réticence de toutes les personnes présentes à la réunion à utiliser le terme français de « bogue », qui plus est en son genre féminin…

On a les amusements que l’on peut.