Un autre monde

Je déjeunais au restaurant avec mon épouse et quelques unes de ses consœurs avocates, et j’écoutais, fasciné, leur conversation:

“Moi, récemment, j’ai pris deux ans pour vol dans une affaire de stup!”
“Ah ben m’en parle pas, moi j’ai pris six ans pour une agression…”

Alors, forcément, quand je suis intervenu dans la conversation pour ajouter “bon, si vous pouviez parler un peu plus bas, et me dire quand il faudra que je vous apporte des oranges”, vu leurs têtes, je suis tombé un peu à plat.

En fait, imaginez une réunion de responsables informatiques où la conversation serait:

“Moi, récemment, j’ai cru que j’avais effacé toutes mes données, mais on m’a dit que ce n’était que des raccourcis sur mon bureau!”
“Ah ben m’en parle pas, moi je n’ai pas pu travailler de la journée parce que la femme de ménage avait débranché mon ordinateur…”

Franchement, est-ce que les informaticiens se mettent à la place des utilisateurs? Non? Si?!

En tout cas, les avocats oui.

C’est un autre monde.

2 réflexions sur « Un autre monde »

  1. Salut,
    Les avocats sont lies a leur client durant la durée de leur procès.
    Contrairement au informaticien, si l’accuse a pris 2 ans, c’est du au travail de l’avocat (en bien comme en mal), alors que si l’utilisateur vire les icônes de sont bureau, ont y peu pas grand chose.

    Dans le monde de l’informatique, disons que le juge est l’ordinateur (impartiale), l’informaticien est l’avocat, et le client reste heuu le client 😀

    Je me suis pris un BSoD pour une install de MSN.

  2. Dans le même genre, participez un jour à un repas entre médecins.
    J’en ai fait l’expérience et j’ai eu l’impression de déjeuner au beau milieu de toutes les pathologies existantes !

    …et le plus ahurissant (pour le non médecin que j’étais) a été lorsqu’un jeune médecin interne a raconté sa journée au service des urgences et expliquait comment il avait passé près de 30 mn a faire pour la première fois un massage cardiaque à un patient en détaillant tous les aspects techniques de la situation.
    Une fois la description finie j’ai demandé naïvement : “…et le patient… il s’en est sorti ?…”, et le jeune médecin de répondre : “non, j’ai rien pu faire !”.
    Ce dernier détail qui me paraissait le plus important ne faisait pas parti de l’histoire !

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